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Qui était Ho Chi Minh ?

2 mars 2010, 21:26, par Robert Paris

1945 : révolution prolétarienne et contre-révolution stalinienne

L’une des principales préoccupations du Comité Viêt-minh est d’assurer sa "reconnaissance" par les autorités britanniques en tant que gouvernement de facto. À cette fin, le comité a fait tout ce qu’elle pouvait pour montrer sa force et de démontrer sa capacité à « maintenir l’ordre ».

Grâce à sa presse elle a ordonné la dissolution de tous les groupes de partisans qui avaient joué un rôle actif dans la lutte contre l’impérialisme japonais. Toutes les armes devaient être remis au propre force de police du Viet Minh. La milice du Viet Minh, connue comme la « Garde républicaine » Cong Hoa (-ve-Binh) et de leurs policiers avaient donc le monopole légal dans le port d’armes. Les groupes visant à sectes par cette décision ont été non seulement certains religieux (les caodaïstes et les Hoa Hao), mais aussi les comités de travailleurs, dont plusieurs étaient armés. Also aimed at were the Vanguard Youth Organisation and a number of ’self-defence groups’, many based on factories or plantations. Vise également à l’avant-garde étaient Organisation de la jeunesse et un certain nombre de « groupes d’auto-défense », souvent en fonction des usines ou des plantations. Elles restaient sur un programme social très radicales, mais n’étaient pas prêts à accepter un contrôle complet par le Viet Minh.

Les trotskystes du groupe Spark (Tia Sang), anticipant un affrontement imminent et inévitable avec les forces militaires de la Grande-Bretagne et la France, ont commencé à distribuer des tracts appelant à la formation de comités d’action populaire (tochuc-uy-Hanh ban-dong) et pour l’armement du peuple. Ils ont préconisé la création d’une assemblée populaire, qui sera l’organe de la lutte pour l’indépendance nationale.

Prolétaires de tous les grands Depot tramway de Go Vap (environ huit kilomètres de Saigon), aidé par des militants Tia Sang, a organisé une milice ouvrière. La milice a lancé un appel aux travailleurs de la Saigon-Cholon zone à s’armer et à se préparer à l’inévitable lutte contre les forces de l’impérialisme britannique et français. En maintenant général Gracey avait prolaimed la loi martiale.

Avant d’avoir abandonné le centre de Saigon, le Comité Vietminh plâtre des murs avec des affiches invitant la population à « se disperser dans la campagne", à "éviter la confrontation » et à « rester calme, parce que le Comité espère ouvrir des négociations ». Un sentiment d’insécurité plane sur la ville, qui s’est lentement vidé d’une partie de sa population vietnamienne.

Pendant la nuit du 22-23 Septembre 1945 Les troupes françaises, soutenues par Gurkhas commandés par des officiers britanniques, réoccupé différents postes de police, la Poste, la Banque centrale et la mairie. Ils ont rencontré aucune résistance immédiate. La propagation nouvelles comme une traînée de poudre et déclenché une véritable insurrection dans les quartiers ouvriers de la ville. Des explosions ont été entendues dans les régions très distinctes. Le mouvement avait rompu, sans que personne donner un quelconque directive.

Le Viêt-minh avait certainement pas appelé à l’insurrection. Leur seule préoccupation était "la loi et l’ordre » et leur adhésion au pouvoir - à la suite des négociations.

I Dans tous les arbres de grande banlieue ont été coupés, voitures et camions se retourna, et le mobilier primitif entassés dans les rues. Barricades élémentaires ont été mis en place pour empêcher le passage du français et des patrouilles de Gurkhas, et la prise de positions stratégiques par les forces impérialistes. Le centre de la ville est rapidement tombé sous le contrôle des troupes françaises et japonaises, soutenue par Gurkhas. Mais les banlieues pauvres de Khanh Hoi, Cau Kho, Ban Co, Phu Nhuan, Tan Dinh Thi Nghe étaient fermement dans les mains des rebelles.

Les rebelles se sont pas beaucoup homogène. Parmi eux se trouvaient des membres des Comités populaires, de la Jeunesse Vanguard, caodaïstes, et même "au large de la ligne« des groupes de gardes républicains stalinienne.

Dans les zones où les forces populaires étaient en Français de contrôle ont été prises : les fonctionnaires les plus cruelles de l’ancien régime, les policiers ont détesté, connus par la population d’avoir participé à la torture, ont été recherchés, tués et jetés dans les canaux. Le racisme, nourri par 80 ans de domination impérialiste, et par le mépris de l’homme blanc pour l’homme jaune, a laissé son empreinte sur la violence des masses, qui ont éclaté dans des moments comme ceux-ci. Le massacre d’une centaine de civils français dans le Domaine Heraud, à Tan Dinh, a été un douloureux rappel de ce fait. Les menaces de certains colons français à la peau des Annamites vivants pour faire des sandales en cuir », a remonté contre tous les Blancs.

Les forces d’occupation fébrilement cherché tout le centre de la ville. Cela n’a pas empêché les insurgés de mettre le feu à divers bâtiments importants, comme la Compagnie du caoutchouc manufacturés, et d’entrepôts. Pendant la nuit du 23-24 Septembre, les guérilleros ont attaqué le port sans répit. Les groupes révolutionnaires lendemain ouvertement défilé dans la rue de Verdun et remonta le boulevard de la Somme, qui convergent sur la place du marché, qu’ils ont ensuite incendiées. A Saigon il n’y avait ni eau ni électricité. Chaque jour, les Français ont cherché à étendre la zone sous leur contrôle, tandis que divers groupes armés se sont organisés comme des guérilleros dans la périphérie de la ville.

Le Comité Viêt-minh a produit une brochure : « ... Les Français semblent prendre plaisir à assassiner notre peuple. Il n’y a qu’une seule réponse : un blocus alimentaire. Tout en cherchant à « affamer » les Français (une espérance vaine, puisque les navires Britanniques contrôlent l’accès au port), le Viêt-minh s’accrochait à l’espoir d’entamer des négociations avec les Britanniques. Les pourparlers avec Gracey a fait au dernier démarrage ... et une trêve a été annoncé le 1er Octobre. Le 5 Octobre général Leclerc, chef de la Force expéditionnaire français, sont arrivés. Sa mission était de « rétablir l’ordre, et à" construire un fort au sein d’Indochine, l’Union française ». . Il débarqua ses troupes. Les commandos du Triomphant cuirassé défilé sur la rue Catinat. Le drapeau tricolore flottait à nouveau détesté fenêtres différentes.

The négociations» entre le Viet Minh et les Britanniques ont continué.  Le seul résultat a été que les troupes britanniques et japonais ont été autoriséslibre et tranquille passage » à travers les zones occupées par les insurgés. Le Comité du Viet Minh, poursuivant sa politique d’apaisement envers les alliés impérialistes, avait consciemment pris cette décision. Les Gurkhas et les Japonais ont quitté de nouveaux détachements occupant des points stratégiques sur la périphérie de Saigon. Le 12 Octobre troupes françaises, soutenues par les Gurkhas, a lancé une offensive générale vers le nord-est. Le paysan misérables huttes brûlées de Thi Nghe à Tan Binh. L’encerclement de la ville par les rebelles a été progressivement brisé, dans un ultime combat.
Le leader du groupe Vien baie de guérilleros a refusé d’entreprendre des travaux de police sournoise contre d’autres tendances non affiliés au Viet-minh. Il a proclamé son indépendance par rapport à ce dernier. Ce n’était pas le seul groupe armé à refuser l’autorité des staliniens. Le plus grand d’une telle « dissident » des groupes était connue comme la troisième division, de-tam-su-Doan. Il était dirigé par un nationaliste d’antan, qui avait pendant un moment placé sa foi au Japon. Quelques centaines d’hommes armés organisés soutenu la résistance aux Français, dans la plaine des Joncs, mais ils se rendirent, quelques mois plus tard, et le groupe démantelé.

Le Viêt-minh ne tolérerait aucune tendance qui a osé formuler la moindre critique de celui-ci. Il traite de telles tendances en liquidant physiquement. T Les militants d’un groupe trotskiste La Lutte ont été les premières victimes de la terreur stalinienne, en dépit de leurs proclamations de « soutien critique au gouvernement du Viet Minh.

Rassemblés dans un temple de la région en raison jeu, et alors qu’elle préparait la lutte armée contre les Français sur le front de Gia Dinh, ils étaient entourés, un matin par le Viet Minh, arrêté et interné peu après à Ben Sue dans la province de Thu Dau Mot. There they were all shot - together with some 30 other prisoners - at the approach of the French troops. Là, ils étaient tous fusillés - avec quelque 30 autres prisonniers - à l’approche des troupes françaises. Among those murdered was Tran Van Thach, one-time municipal councillor for Saigon, elected in 1933 on a Stalinist-Trotskyist list, and a few months earlier released from the penal settlement at Poulo Condore. Parmi les personnes assassinées était Tran Van Thach, un temps conseiller municipal de Saigon, élu en 1933 sur une liste stalinien trotskiste, et quelques mois plus tôt libéré du bagne à Poulo Condor. Ta Thu Thau, also released from Poulo Condore, had gone to Tonkin Province to help organise assistance to the famine-stricken areas. Ta Thu Thau, a également libéré de Poulo Condor, s’était rendu au Tonkin province pour aider à organiser l’assistance aux régions frappées par la famine. He was murdered by supporters of Ho Chi Minh, on his way back, in central Annam. Il a été assassiné par les partisans de Ho Chi Minh, sur le chemin du retour, dans le centre Annam.

In this atmosphere of Vietminh terror, the workers’ militia of the Go Vap tramway depot, some 60 strong, participated in the insurrection, on its own initiative. Dans cette atmosphère de terreur Viêt-minh, les milices des travailleurs du dépôt de tramway Go Vap, quelque 60 forte, a participé à l’insurrection, de sa propre initiative. The 400 workers and employees of the Tramway Company were well-known for their militancy and independent frame of mind. Les 400 travailleurs et employés de la Compagnie des tramways étaient bien connus pour leur militantisme et châssis indépendant d’esprit. Under French imperialist rule there had been no trade union rights. Sous la domination impérialiste française n’y avait pas eu les droits syndicaux. After 9 March 1945, when the Japanese had replaced the French at the head of this particular enterprise, the workers had immediately constituted their own workers’ committee and put forward a series of demands. Après le 9 Mars 1945, alors que les Japonais avaient remplacé les Français à la tête de cette entreprise en particulier, les travailleurs avaient immédiatement comité créé leurs propres travailleurs et de mettre en avant une série de revendications.

Japanese soldiery, led by Colonel Kirino, had come to threaten them, but confronted by their militant and united stand, had eventually been obliged to grant them a wage increase and even to recognise 11 delegates elected by the 11 categories of workers : electricians, carpenters, metal workers, etc. Soldatesque japonaise, dirigée par le colonel Kirino, venait de les menacer, mais face à leur prise de position militante et unie, a finalement été obligé de leur accorder une augmentation de salaire et même de reconnaître les 11 délégués élus par les 11 catégories de travailleurs : électriciens, menuisiers , les travailleurs du métal, etc

In August 1945, when foreign technicians had momentarily abandoned the enterprise, the depot had been taken over and managed by the workers themselves, until the time of the insurrection. En août 1945, lorsque des techniciens étrangers avaient momentanément abandonné l’entreprise, le dépôt avait été prise en charge et géré par les travailleurs eux-mêmes, jusqu’à l’époque de l’insurrection.

All those insurgents who did not rally immediately to the Vietminh flags were denounced by the Vietminh as traitors. Tous ces insurgés qui ne rallie pas immédiatement aux drapeaux du Vietminh ont été dénoncées par le Viet Minh comme des traîtres. Workers who didn’t identify with the patriotic cause' were calledsaboteurs’ and reactionaries'. Les travailleurs qui ne s'identifie pas à la cause «patriotique» ont été appelés «saboteurs» et «réactionnaires». The southern CGT was presided over by the arch-Stalinist Hoang Don Van. La CGT du Sud a été présidée par l'arc-stalinien Hoang Van Don. Its function was to control the workers of the Saigon-Cholon area, by nominating theirrepresentatives’ for them, from above. Sa fonction était de contrôler les travailleurs de la région de Saigon-Cholon, par la désignation de leurs représentants »,« pour eux, d’en haut.

In this atmosphere of violent ideological totalitarianism, the workers of the Go Vap tramway depot, although affiliated to the southern CGT, refused the label of Cong-nhan cuu-quoc (Worker Saviours of the Fatherland). Dans ce climat de totalitarisme idéologique violents, les travailleurs du dépôt de tramway de Go Vap, bien affilié à la CGT du sud, a refusé l’étiquette de Cong Nhan-Cuu-Quoc (travailleur sauveurs de la patrie). They insisted on remaining a proletarian militia, and rejected the Vietminh flag (yellow star on red background), saying they would continue their fight under the red flag, the flag of their own class emancipation. Ils ont insisté pour rester une milice prolétarienne, et a rejeté le drapeau Vietminh (étoile jaune sur fond rouge), disant qu’ils continueraient leur combat sous le drapeau rouge, le drapeau de leur émancipation propre classe.

The tramway men then organised themselves into combat groups of 11 men under elected leaders - and under the overall command of Tran Dinh Minh, a young Trotskyist from the north who had published a social novel in Hanoi, under the pseudonym of Nguyen Hai Au, and who had come south to participate in the struggle. Les hommes de tramway puis se sont organisés en groupes de combat de 11 hommes sous des chefs élus - et sous le commandement global de Tran Dinh Minh, une jeune trotskiste venus du nord qui avait publié un roman social à Hanoi, sous le pseudonyme de Nguyen Hai Au, et qui était venu du Sud à participer à la lutte.

At this stage the local Stalinists, under the command of Nguyen Dinh Thau, seemed far more concerned at arresting and shooting their left critics - and in fact all whom they saw as potential rivals for the leadership of the movement - than at prosecuting the struggle against the French. À ce stade, les staliniens locaux, sous le commandement de Nguyen Dinh Thau, semblait beaucoup plus préoccupé par l’arrestation et le tir à leurs critiques de gauche - et en fait tous ceux qu’ils considéraient comme des rivaux potentiels pour la direction du mouvement - que dans la poursuite de la lutte contre les Français. Terrorist acts became the rule. Les actes de terrorisme est devenu la règle. They left a deep imprint on the state-in-embryo' which the maquis was soon to become. Ils ont laissé une empreinte profonde sur l'état-en-embryon » que le maquis était appelé à devenir prochainement. The emergence of the Vietminh as the dominant force, in the years to come, was only possible after a lot of working class and peasant blood had been shed. L’émergence du Viêt-minh comme la force dominante dans les années à venir, n’a été possible qu’après beaucoup de la classe ouvrière et paysanne du sang avait été versé.

Refusing to accept the authority of Nguyen Dinh Thau, the tramwaymen’s militia sought to regroup in the Plaine des Joncs, towards which it had opened a way, fighting meanwhile against the Gurkhas and the French at Loc Giang, Thot Not and My Hanh. Refusant d’accepter l’autorité de Nguyen Dinh Thau, la milice de tramwaymen a cherché à se regrouper dans la plaine des Joncs, vers lequel il avait ouvert une voie, les combats entre-temps contre les Gurkhas et les Français à Loc Giang, Thot Not et My Hanh.

In the Plaine des Joncs the tramwaymen established contact with the poor peasants. Dans la plaine des Joncs la tramwaymen établi le contact avec les paysans pauvres. And it was here that, in a fight against the imperialist forces, Tran Dinh Minh was killed, on 13 January 1946. Et c’est ici que, dans un combat contre les forces impérialistes, Tran Dinh Minh a été tué, le 13 Janvier 1946. Some 20 other tramway workers had already lost their lives in the course of battles waged on the way. Quelque 20 travailleurs du tramway d’autres avaient déjà perdu leur vie au cours de combats livrés sur le chemin.

The intolerance of the Vietminh in relation to all independent tendencies, the accusations of treachery combined with threats of murder and the numerical weakness of the tramwaymen’s militia eventually forced its members to disperse. L’intolérance du Viêt-minh en relation avec toutes les tendances indépendantes, les accusations de trahison combinées avec des menaces d’assassiner et de la faiblesse numérique de la milice de tramwaymen a finalement contraint ses membres à se disperser. Three of them, Le Ngoc, Ky and Huong, a young worker of 14, were stabbed to death by Vietminh bands. Trois d’entre eux, Le Ngoc, Ky Huong, un jeune travailleur de 14 ans, ont été poignardés à mort par des bandes Vietminh.

The Saigon explosion reverberated into the countryside and into the more distant provinces. L’explosion a retenti Saigon dans les campagnes et dans les provinces les plus lointaines. The peasants seized the local officials who had most distinguished themselves by their cruelty or their extortions, and many were put to death. Les paysans ont saisi les responsables locaux qui s’étaient le plus distingués par leur cruauté ou de leurs exactions, et beaucoup ont été mis à mort. But in the countryside, as in the towns, the pretext of popular anger against the exploiters was everywhere used by the Vietminh to settle accounts with political dissenters. Mais dans les campagnes, comme dans les villes, le prétexte de la colère populaire contre les exploiteurs était partout utilisé par le Viet Minh à régler des comptes avec les dissidents politiques.

By Ngo Van Xuyet, one of the participants Par Ngo Van Xuyet, l’un des participants

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