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Chronologie syndicale des luttes ouvrières en France et dans le monde - Les raisons de la défaite -

23 mars 2010, 18:44, par Robert Paris

Victoire, qu’ils disent…
Les syndicats de l’APHP ont beau crier victoire et annoncer que la mobilisation a réussi, les réformes prétendues, la réorganisation et les plans stratégiques de restrictions de l’hôpital public, notamment les regroupements et les suppressions d’emplois, n’ont nullement été remis en question ni même stoppés momentanément ou retardés, contrairement à ce qu’ils affirment mensongèrement.
Avec la mobilisation autour du siège de l’APHP de l’avenue Victoria, les personnels de l’Hôpital public disposaient enfin d’un moyen de dénoncer au grand jour l’opération de destruction massive de la santé et l’occasion de donner un coup d’arrêt à la politique de démolition engagée par le gouvernement dans tous les services publics. En permettant de regrouper tous les personnels de l’ensemble de la Santé autour d’un point de fixation, cette mobilisation réussie pouvait les amener à se rassembler sur des objectifs et des moyens d’action collectifs, ce qui n’avait pas été le cas depuis longtemps. Et le début était un succès puisque des hôpitaux mobilisés s’étaient rendus sur place en nombre en plus de petites délégations de plusieurs hôpitaux.
Raison de plus pour les dirigeants syndicaux d’y mettre fin rapidement avant que le résultat les dépasse… Il a suffi que le gouvernement leur fasse miroiter des négociations et le gel des « réformes » en attendant les discussions pour que ces centrales syndicales sonnent la retraite… La pause des projets n’est que des mots. Quant aux négociations, elles ne visent même pas les suppressions d’emplois massives que le gouvernement n’entend pas mettre en débat ! Ce n’est que de la poudre aux yeux.
Il est grand temps que les salariés de l’hôpital public, comme de l’ensemble du service public ou du privé, décident eux-mêmes de mener les luttes sociale sans en laisser la direction à des stratèges de la défaite, les mêmes qui en 2003 ont laissé nos retraites remises en cause, les mêmes qui ont décommandé la grève générale des raffineries alors que la fermeture de la raffinerie de Dunkerque n’était pas abandonnée. Là aussi, les syndicats avaient crié victoire car ils avaient obtenu des négociations et, en entendant, le gel des mesures. Ce n’est pas en suivant de telles directions si facile à geler dès qu’on leur parle de « dialogue social » que nous pouvons nous battre, mais en mettant en place nos propres moyens de décisions : assemblées générales qui prennent les décisions, collectifs, coordinations et comités de grève qui les préparent…

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