l est important de nous organiser, d’engager consciemment et résolument une entreprise historique qui soit une urgence du quotidien pour changer l’avenir du pays. Nous ne sommes pas un "peuple objet", qui n’arrive pas à penser, à s’organiser, voire à diriger son destin national. Une telle perspective est plus que jamais à l’ordre du jour depuis la terrible tragédie qui vient de frapper le pays (le 12 janvier 2010). Nous qui, par nos actes passés, avons montré que nous ne voulions plus être des esclaves des nouveaux colons, nous devrons nous rallier autour des forces révolutionnaires du pays, même quand elles sont embryonnaires.
Haïti vient de compter deux cent six années d’indépendance, et le pays continue à souffrir de tous les maux de l’esclavage et du colonialisme, à la suite de la domination brutale et insidieuse des pays impérialistes. Il est clair que la présence de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti [MINUSTAH] depuis le coup d’Etat de 2004 est là pour rassurer les capitalistes, notamment les Etats-Unis, bastion et principale force du colonialisme contemporain. Le président Préval lui-même s’est engagé dans cette intense activité de propagande aliénante.
Les manifestations du 28 juillet 2009 contre l’occupation du pays, celle du 1er janvier 2010 et l’organisation d’une assemblée populaire le 10 janvier 2010, menée par l’organisation PLONBAVIL [Plate-forme nationale des organisations de base et des victimes de l’Etat], une coalition de différentes organisations d’employés victimes du plan néolibéral, sont des preuves que le peuple haïtien n’est pas un peuple objet.
L’horreur – et l’étendue de la destruction sismique – est insupportable, révoltante. Le peuple haïtien, qui a tant souffert ces six dernières années de l’inconscience et de la cupidité de ses dirigeants, ne méritait pas un tel cataclysme. En plus de l’impossibilité, jusqu’ici, de pouvoir opposer un front solide et uni à l’injustice, il va falloir reconstruire, physiquement, une capitale, si ce n’est une bonne partie du pays. Il nous faudra alors énormément de courage et de volonté pour surmonter cette cruelle adversité d’autant que les pays capitalistes exploiteurs des richesses du sous-sol haïtien vont venir hypocritement à notre secours. Non pas que nous rejetions d’un revers de la main leur aide, non, mais nous la voulons fraternelle, désintéressée. Nous souhaitons qu’elle ne soit pas l’occasion rêvée de nous assujettir à leur domination, car nous n’avons que nos mains nues et notre dignité pour reconstruire un pays détruit.
C’est au peuple qu’il revient de prendre son courage à bras-le-corps pour renaître du cataclysme naturel et forger l’avenir du pays, car la marche ascensionnelle de l’Histoire est irréversible. Et la communauté internationale, même quand elle veut bien nous offrir son concours, doit bien se mettre en tête que seules "les mains magiciennes du peuple" pourront sortir le pays du désastre moral, social et économique auquel l’ont conduit ceux qui prétendent se faire passer pour les amis d’Haïti.
l est important de nous organiser, d’engager consciemment et résolument une entreprise historique qui soit une urgence du quotidien pour changer l’avenir du pays. Nous ne sommes pas un "peuple objet", qui n’arrive pas à penser, à s’organiser, voire à diriger son destin national. Une telle perspective est plus que jamais à l’ordre du jour depuis la terrible tragédie qui vient de frapper le pays (le 12 janvier 2010). Nous qui, par nos actes passés, avons montré que nous ne voulions plus être des esclaves des nouveaux colons, nous devrons nous rallier autour des forces révolutionnaires du pays, même quand elles sont embryonnaires.
Haïti vient de compter deux cent six années d’indépendance, et le pays continue à souffrir de tous les maux de l’esclavage et du colonialisme, à la suite de la domination brutale et insidieuse des pays impérialistes. Il est clair que la présence de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti [MINUSTAH] depuis le coup d’Etat de 2004 est là pour rassurer les capitalistes, notamment les Etats-Unis, bastion et principale force du colonialisme contemporain. Le président Préval lui-même s’est engagé dans cette intense activité de propagande aliénante.
Les manifestations du 28 juillet 2009 contre l’occupation du pays, celle du 1er janvier 2010 et l’organisation d’une assemblée populaire le 10 janvier 2010, menée par l’organisation PLONBAVIL [Plate-forme nationale des organisations de base et des victimes de l’Etat], une coalition de différentes organisations d’employés victimes du plan néolibéral, sont des preuves que le peuple haïtien n’est pas un peuple objet.
L’horreur – et l’étendue de la destruction sismique – est insupportable, révoltante. Le peuple haïtien, qui a tant souffert ces six dernières années de l’inconscience et de la cupidité de ses dirigeants, ne méritait pas un tel cataclysme. En plus de l’impossibilité, jusqu’ici, de pouvoir opposer un front solide et uni à l’injustice, il va falloir reconstruire, physiquement, une capitale, si ce n’est une bonne partie du pays. Il nous faudra alors énormément de courage et de volonté pour surmonter cette cruelle adversité d’autant que les pays capitalistes exploiteurs des richesses du sous-sol haïtien vont venir hypocritement à notre secours. Non pas que nous rejetions d’un revers de la main leur aide, non, mais nous la voulons fraternelle, désintéressée. Nous souhaitons qu’elle ne soit pas l’occasion rêvée de nous assujettir à leur domination, car nous n’avons que nos mains nues et notre dignité pour reconstruire un pays détruit.
C’est au peuple qu’il revient de prendre son courage à bras-le-corps pour renaître du cataclysme naturel et forger l’avenir du pays, car la marche ascensionnelle de l’Histoire est irréversible. Et la communauté internationale, même quand elle veut bien nous offrir son concours, doit bien se mettre en tête que seules "les mains magiciennes du peuple" pourront sortir le pays du désastre moral, social et économique auquel l’ont conduit ceux qui prétendent se faire passer pour les amis d’Haïti.