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Editorial 17-01-2010 - Les grandes puissances s’inquiètent pour Haïti !!!

14 janvier 2010, 21:47, par Robert Paris

Cela fait six ans, depuis le premier juin 2004, qu’un contingent mandaté par l’ONU, sous commandement brésilien et composé notamment de troupes argentines, uruguayennes, boliviennes et chiliennes, occupe Haïti. Malgré les efforts des gouvernements Lula, Kirchner ou Morales pour faire passer cette occupation pour une « mission de paix » aux « objectifs humanitaires », au cours de ces quatre dernières années le contingent de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation de Haïti (MINUSTAH) a montré son vrai visage : soutenir un gouvernement aussi faible que celui de René Préval et agir en tant que « force de police » afin de réprimer les travailleurs et le peuple haïtiens. Les gouvernements brésilien, argentins, uruguayens, boliviens et chiliens, qui se veulent « progressistes », couvrent en fait l’arrière-garde des Etats-Unis, laissant à Washington plus de latitude afin de déployer ses troupes en Irak et en Afghanistan.

Se prévalant de la nécessité de combattre les groupes criminels et de « garantir l’ordre », les troupes de la MINUSTAH se sont rendues coupables de véritable crimes de guerre, perpétrant des massacres contre le peuple haïtien qui ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés come en témoignent les assauts réitérés lancés contre Cité Soleil, à la périphérie de la capitale, Port-au-Prince. Le contingent de la MINUSTAH a été accusé d’abus de pouvoir, de tortures, de viol sur des femmes et de fillettes dans les quartier les plus pauvres de l’île. Il agit en même temps de manière coordonnée avec la Police Nationale Haïtienne (PNH) afin de mener à bien la répression interne.

Lors des soulèvements contre la hausse des prix des aliments en avril 2008, la MINUSTAH a agi comme véritable bras armé du gouvernement Préval alors que les manifestants réclamaient sa démission.

Les troupes envoyées par Lula, Kirchner, Morales, Bachelet et Tabaré Vázquez poursuivent et répriment les travailleurs haïtiens qui dans les quelques 18 zones franches que compte le pays essaient de s’organiser afin de lutter contre les conditions d’exploitation imposées par les multinationales au sein desquels, dans des conditions de semi-esclavitude, la journée de travail s’étend parfois à plus de douze heures. En occupant aujourd’hui Haïti, ces militaires s’entraînent à jouer le même rôle dans leur pays d’origine.

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