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Quelques thèses sur la question syndicale en vue d’un large débat

10 avril 2010, 21:51, par marek

A PROPOS DU "SYNDICALISME PUR"

Le journal du P.C.F., L’Acier, critique "le syndicalisme pur" du comité de grève. Or, le comité de grève, à aucun moment, ne s’est réclamé du "syndicalisme pur", pas plus que d’une autre étiquette. Qu’il y ait eu, dans le comité de grève, des "syndicalistes purs", c’est évident, de même qu’il y avait des ouvriers de toutes tendances. Mais les camarades du comité de grève n’ont jamais été mandatés par les ouvriers pour faire du "syndicalisme pur", pas plus que pour faire de la "politique". Ils ont été mandatés pour diriger une grève qui avait un but précis : les 10 francs sur le taux de base. Malheureusement, ils n’ont pas pu mener leur tâche jusqu’au bout, les ouvriers ayant dû reprendre le travail avec 3 fr. de prime et 1.600 francs d’indemnité de grève.

Maintenant, également, au point de vue syndical, la tâche que se donne l’ancien comité de grève, devenu la commission exécutive du syndicat démocratique Renault, c’est de défendre les intérêts des ouvriers à tout moment, avec eux et pour eux, et non pas sans eux et contre eux.

Avec ses moyens habituels de calomnie, L’Acier tente de nous discréditer, en nous accusant de "collusion" avec toutes sortes d’organisations, surtout de droite. En fait, de quel côté était la collusion ? En ce qui nous concerne, la direction réactionnaire de la Régie n’a jamais voulu nous recevoir, et, même lorsque M. Lefaucheux a reçu les membres du comité de grève, il s’est empressé de démentir cette entrevue en prétendant qu’il avait reçu des "ouvriers" accompagnés de leurs délégués (cégétistes). De même, lorsque le comité de grève a entrepris des démarches au ministère du travail, on lui a fermé les portes.

Par contre, ceux qui nous accusent, eux, discutaient à longueur de journée avec les représentants de la direction et dans les antichambres ministérielles.

Tandis que la C.G.T., suivant les instructions de la direction, retirait ses piquets de grève, seul le comité de grève maintenait les siens. Et quand Hénaff et Coste vinrent faire leur discours dans l’usine pour inviter les ouvriers à reprendre avec 3 francs, c’est avec l’autorisation de la direction que leurs voitures pénétrèrent dans l’usine.

Où est la collusion du comité de grève avec la réaction ? Et n’y a-t-il pas eu plutôt collusion de la direction, du gouvernement et de la C.G.T. contre notre grève ?

Jean BOIS

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