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Quelques thèses sur la question syndicale en vue d’un large débat

14 novembre 2009, 13:56, par Robert Paris

Ci-joint le point de vue de la Fraction (de LO ou du NPA) :

Un cadre d’organisation

C’est que les organisations syndicales ne sont pas que les relais des politiques de collaboration de classes de leurs directions. Elles restent bien souvent encore, malgré tout, en particulier au niveau des entreprises, des organisations de classe, défendant au quotidien les intérêts des travailleurs face à l’exploitation, et regroupant ces travailleurs par-delà la diversité des opinions ou des préjugés philosophiques, politiques ou religieux. C’est fondamentalement pour cela que les militants communistes et révolutionnaires peuvent et doivent y trouver leur place, peuvent et doivent y militer. Bien entendu à leur manière et non à celle que voudraient trop souvent imposer les appareils bureaucratiques. Une manière qui commence dans la pratique quotidienne : en cherchant au maximum à se servir du cadre syndical pour réunir les travailleurs pour leur permettre de discuter et décider de tout ce qui les concerne, de devenir leurs propres organisateurs, c’est-à-dire leurs propres maîtres ; en utilisant les facilités militantes qu’offre la législation (mandats et heures de délégation par exemple) ou encore les positions dans la hiérarchie syndicale non seulement pour défendre face au patron systématiquement les intérêts individuels ou collectifs de leurs camarades mais aussi pour rendre des comptes et soumettre à tous leur activité et leur action. Bref, en essayant d’animer une vie syndicale réellement démocratique qui puisse être une « école de la classe ouvrière » au travers de laquelle celle-ci apprend à défendre elle-même ses intérêts, à prendre réellement ses affaires en main.

Les possibilités pour mener un tel travail sont certainement extrêmement variables selon les entreprises et les secteurs, mais c’est cela qui doit rester fondamentalement l’objectif du militantisme dans les syndicats. D’autant plus que faire vivre une telle activité d’organisation à la base est finalement le seul moyen d’éviter les pièges que réserve le syndicalisme et de résister aux pressions qu’il exerce sur les militants. Car entre les politiques patronales qui cherchent à s’associer les syndicats et une situation où trop souvent les travailleurs eux-mêmes ne se posent guère le problème de contrôler les organisations syndicales et leurs élus, le risque est grand pour un militant de se retrouver, sans l’avoir voulu, coupé des travailleurs et du coup dépendant des appareils bureaucratiques et de la politique de collaboration de classe de ceux-ci.

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