Mais la révolution, c’est avant tout la question du pouvoir - non de la forme de l’État (assemblée constituante, république, États unis), mais du contenu social du gouvernement. Les mots d’ordre d’assemblée constituante et de confiscation de la terre perdent, dans les conditions présentes, toute signification révolutionnaire directe, si le prolétariat n’est pas prêt à combattre pour la conquête du pouvoir ; car si le prolétariat n’arrache pas le pouvoir à la monarchie, personne d’autre ne le fera. Le rythme du processus révolutionnaire est une question particulière. Il dépend d’un certain nombre de facteurs militaires et politiques, nationaux et internationaux. Ces facteurs peuvent retarder ou accélérer les développements, faciliter la victoire de la révolution ou conduire à une nouvelle défaite. Mais, quelles que puissent être les conditions, le prolétariat doit voir clairement son chemin, et le prendre consciemment. Par-dessus tout, il doit se libérer de ses illusions. Et la pire des illusions dont le prolétariat ait souffert dans toute son histoire jusqu’à ce jour a toujours consisté à se fier à d’autres qu’à lui-même.
Extraits de "Bilan et perspectives" de Léon Trotsky
Mais la révolution, c’est avant tout la question du pouvoir - non de la forme de l’État (assemblée constituante, république, États unis), mais du contenu social du gouvernement. Les mots d’ordre d’assemblée constituante et de confiscation de la terre perdent, dans les conditions présentes, toute signification révolutionnaire directe, si le prolétariat n’est pas prêt à combattre pour la conquête du pouvoir ; car si le prolétariat n’arrache pas le pouvoir à la monarchie, personne d’autre ne le fera. Le rythme du processus révolutionnaire est une question particulière. Il dépend d’un certain nombre de facteurs militaires et politiques, nationaux et internationaux. Ces facteurs peuvent retarder ou accélérer les développements, faciliter la victoire de la révolution ou conduire à une nouvelle défaite. Mais, quelles que puissent être les conditions, le prolétariat doit voir clairement son chemin, et le prendre consciemment. Par-dessus tout, il doit se libérer de ses illusions. Et la pire des illusions dont le prolétariat ait souffert dans toute son histoire jusqu’à ce jour a toujours consisté à se fier à d’autres qu’à lui-même.
Extraits de "Bilan et perspectives" de Léon Trotsky