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Qu’est-ce que la continuité et la discontinuité ?

25 juin 2010, 19:23, par Robert Paris

Question : la notion de champ continu de démontre-t-elle pas que la physique quantique, elle aussi, accepte la continuité ?

Réponse : absolument pas. Il suffit d’étudier le champ d’une seule particule pour s’apercevoir que cette notion entraîne des discontinuités à proximité de la charge. Quant au champ dans le vide, il y apparaît et disparaît des charges éphémères discontinues.

Question : L’émission lumineuse est pourtant continue ?

Réponse : nullement. Elle est discontinue et cette discontinuité est une rupture tous les un cent millionième de seconde.

Question : Nous sommes habitués à entourer les objets par un contour. Celui-ci est bel et bien continu.

Réponse : Ce contour est illusoire comme l’explique Richard Feynman dans son cours de physique (mécanique tome deux) :

« Il y a combinaison dans l’œil de l’information venant des différentes parties de l’oeil. Nous pouvons voir, par exemple, en y réfléchissant un peu, que ceci est un procédé pour augmenter le contraste aux bords des objets, parce que si une partie de la scène est lumineuse et uen autre partie sombre (…) l’objet verra un renforcement des contours. L’existence d’un renforcement des contours est connue depuis longtemps ; en fait, c’est une chose remarquable qui a été souvent commentée par les psychologues. Pour dessiner un objet, il nous suffit de dessiner son contour. Comme nous sommes habitués à regarder des dessins qui ne représentent que le contour ! Qu’est-ce que le contour ? Le contour est simplement la différence au bord entre le clair et le sombre ou une couleur et une autre. Ce n’est pas le fait, croyez-le ou pas, que chaque objet possède une ligne qui l’entoure ! Une telle ligne n’existe pas. Cette ligne n’existe que dans notre propre construction psychologique. »

Question : Un véhicule démarre et se déplace à vitesse constante. N’y a-t-il pas là un phénomène continu ?

Réponse : Qu’entendez-vous par là ? Probablement, vous voulez dire que, si on examine tous les instants depuis celui de départ, il n’y a aucune rupture, on peut toujours trouver un instant entre deux instants où il sera dans une position entre les positions qu’il avait aux deux instants. Eh bien, cela est faux et ce pour plusieurs raisons.

Il y a des ruptures dans de multiples termes. La notion d’instants qui se suivraient et seraient situés entre deux instants donnés est fausse. Cela supposerait des instants de durée nulle. Ils seraient absolument insensibles physiquement puisqu’il ne pourrait rien s’y passer. Dans un instant de durée nulle, aucun objet ne peut se déplacer. La notion d’instant de durée infiniment petite est également sans intérêt sar sans réalité physique. L’idée qu’un intervalle serait la somme d’instant est fausse, etc, etc… Déjà, il est impossible qu’en un instant le véhicule entre en mouvement. Rien ne peut se dérouler dans un intervalle de durée nulle, ponctuelle. Le temps ponctuel n’existe pas plus que l’espace ponctuel. Un véhicule qui parcoure continûment de manière cinématique des points d’une trajectoire serait pendant des temps de durée nulle en tous les points et ne serait donc jamais nulle part. la continuité est contraire à toute expérience physique qui nécessite toujours un intervalle d’espace et un intervalle de temps.

Question : l’écoulement du temps n’est peut-être pas une série de points mais c’est quand même un écoulement continu.

Réponse : absolument pas. L’écoulement du temps a effectivement un sens dans la matière (pas dans le vide) mais cela ne signifie pas une continuité. En effet, le temps se manifeste de manière non-linéaire. Le passé agit sur le présent mais ce sont des instants de plus en plus lointains du passé qui agissent sur un objet suivant la distance de l’action. Du coup, tous les intervalles du passé agissent sur le présent en même temps… Cela n’a rien de linéaire ni de continu. E d’autant moins que l’action nécessite de l’énergie et que la physique quantique a démontré qu’aucune quantité d’énergie ne peut être continue.

Question : cependant, quand on définit la vitesse d’un objet, cela se fonde sur la continuité des fonctions mathématiques

Réponse : effectivement, mais cela ne marche qu’en moyenne pour un objet contenant un très grand nombre de particules. Pour une particule, on ne peut pas définir la vitesse au sens cinématique, c’est-à-dire la limite de la différence d’espace parcourue par une différence de temps infiniment petite. Une particule quantique n’a pas de vitesse, ni de position. Elle ne peut pas suivre une trajectoire continue.

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