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Les idées philosophiques de Lénine

17 novembre 2009, 10:48, par MOSHE

Les idées philosophiques de Lénine
jeudi 12 novembre 2009, par Robert Paris

"A la jeunesse (écrit par Lénine en 1920)

"L’école livresque obligeait les gens à assimiler une masse de connaissances inutiles, sans vie, qui encombraient le cerveau et transformaient la jeune génération en bureaucrates bâtis sur le même modèle. Mais vous commettriez une grave erreur si vous tentiez d’en déduire que l’on peut devenir communiste sans avoir assimilé ce qui a été accumulé par la connaissance humaine. Il serait faux de croire qu’il suffit d’assimiler les mots d’ordre communistes, les conclusions de la science communiste,sans avoir assimilé cette somme de connaissances dont le communisme est lui-même le résultat. Le marxisme est justement la manière de montrer comment le communisme est issu de la somme des connaissances humaines."

Quelques réflexions philosophiques (extraits) de Lénine tirées des "Cahiers philosophiques" :

"Le mérite de la conception de Hegel est qu’elle exige une logique dont les formes soient des formes dynamiques, aient un contenu réel, vivant, des formes inséparablement unies au contenu. La logique est la théorie non des formes extérieures de la pensée, mais des lois du développement de toutes les choses, c’est-à-dire des lois de développement de tout le contenu concret du monde, le bilan de l’histoire de la connaissance. Dans la vie en mouvement, toute chose est aussi bien "en soi" que pour l’extérieur. Et toute chose passe d’un état à un autre. La dialectique est la théorie de la façon dont les contraires peuvent être et sont habituellement (la manière dont ils le deviennent) identiques - les conditions qui les rendent identiques en se changeant l’un dans l’autre - des raisons pour lesquelles l’esprit humain ne doit pas prendre ces contraires pour morts, figés, mais pour vivants, conditionnés, mobiles, se changeant l’un dans l’autre. Pénétrant et intelligent, Hegel analyse des concepts qui d’habitude semblent morts et montre qu’il y a du mouvement en eux. Le mouvement, et l’automouvement, c’est-à-dire le mouvement autonome (indépendant), spontané (intérieurement nécessaire), ce fond qui fait l’hégélianisme, il fallait le découvrir, le comprendre, le transmettre, le décortiquer, l’épurer et c’est ce que Marx et Engels ont fait. Hegel écrit que "La loi ne va pas au-delà du phénomène, mais au contraire elle lui est immédiatement présente ; le royaume des lois est l’image "calme" du monde existant ou apparent." C’est une définition remarquablement matérialiste et remarquablement juste. La loi pren ce qui est calme - et, par là, la loi est étroite, incomplète, approchée. L’ensemble de tous les aspects du phénomène, de la réalité et leur rapports réciproques, voilà de quoi se compose la vérité. Les rapports (les passages, les contradictions) des concepts (contenu principal de la logique) et en même temps leurs rapports entre eux (contradictoires) sont montrés comme reflet du monde objectif. La dialectique des choses crée la dialectique des idées et non l’inverse. L’interdépendance de tous les concepts, dans l’identité de leurs contraires, dans le passage d’un concept à un autre, dans le mouvement sans fin, c’est un rapport semblable à celui des choses de la nature.

Les éléments de la dialectique :

1°) Objectivité de l’examen d’une chose

2°) Tout l’ensemble des rapports multiples et divers de cette chose aux autres

3°) Le développement de cette chose, son mouvement propre, sa vie propre.

4°) Les tendances (les différents aspects) intérieurement contradictoires dans cette chose

5°) La chose (le phénomène) comme somme et unité des contraires.

6°) La lutte respective, le déploiement de ces contraires, les aspirations contradictoires.

7°) L’union de l’analyse et de la synthèse, la séparation et la réunion des différentes parties

8°) Chaque chose est reliée aux autres. Des rapports multiples, divers et aussi universels.

9°) Non seulement l’unité des contraires, mais aussi les passages de chaque détermination, chaque qualité, chaque trait, chaque aspect, chaque propriété en chaque autre (en son contraire ?)

10°) Le processus infini de mise à jour de nouveaux aspects, de nouveaux rapports, etc...

11°) Le processus infini d’approfondissement de la connaissance

12°) De la coexistence à la causalité et d’une forme de liaison et d’interdépendance à une autre, plus profonde, plus générale.

13°) Répétition à un stade supérieur de certains traits, propriétés, etc..., du stade inférieur ...

14°) ... et retour apparent à l’ancien stade (négation de la négation)

15°) Lutte du contenu avec la forme, et inversement.

16°) Passage de la quantité en qualité, et inversement.

On peut définir brièvement la dialectique comme la théorie de l’unité des contraires. par là on saisira le noyau de la dialectique, mais cela exige davantage d’explications. Par quoi un passage dialectique se distingue-t-il d’un passage non dialectique ? Par le saut. Par la contradiction. Par l’interruption de la gradation. Par l’unité de l’être et du non-être. La condition pour connaître tous les processus de l’univers dans leur "automouvement", dans leur développement spontané, dans leur vie dynamique, est de les connaître comme unité des contraires. Le développement est la "lutte" des contraires. L’unité des contraires est conditionnelle, transitoire, relative. La lutte entre contraires s’excluant mutuellement est fausse car absolue. "

Extraits de la Biographie de Karl Marx

par Lénine

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