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Fukushima, c’est fini ou ça ne fait que de commencer ?

dimanche 7 août 2016

Fukushima, c’est fini ou ça ne fait que de commencer ?

La catastrophe nucléaire de Fukushima a fait des dizaines de milliers de déplacés et empoisonné la région. La décontamination du site nucléaire est loin d’être achevée et les problèmes sanitaires ne font que s’annoncer. Pourtant, le gouvernement de Shinzo Abe travaille à la relance du nucléaire au Japon.

Nul ne sait le nombre total de victimes qu’aura causé la catastrophe de Fukushima et on sait encore moins ce que seront les risques futurs de la catastrophe.

Insignifiante pour l’opinion publique, la question entourant les radiations nucléaires qui ont suivi la catastrophe de Fukushima en 2011 est apparemment une affaire classée pour les autorités locales ainsi que pour la communauté internationale, au moment même où les experts tirent la sonnette d’alarme pour avertir d’un danger qui menace l’humanité tout entière.

Face à cette indifférence par rapport au plus grand désastre nucléaire jamais connu auparavant, les experts ont bien identifié et documenté ce processus de déversement d’eau hautement radioactive dans l’océan Pacifique ; à cette vitesse, on y craint la contamination à l’échelle mondiale. Selon le site »the sleuth journal », la centrale nucléaire de Fukushima contenait 1760 tonnes de matières nucléaires, alors que la station de Tchernobyl n’en contenait que 180 tonnes !

Dans un rapport détaillé, Dr Helen Caldicott a rappelé que l’eau déversée, depuis la catastrophe de 2011, contient une forte dose de Plutonium 239, un composant chimique ultra-radioactif pour la faune et la flore marine et pouvant causer la mort de plusieurs espèces, sans parler des répercussions sur la vie humaine. A ce stade, Dr Helen avait souligné que le Plutonium 239 radioactif peut provoquer le développement de plusieurs formes de cancers, comme la leucémie et le cancer des os.

• De Vancouver, en passant par la côte californienne et jusqu’au Chili, les plages du Pacifique témoignent d’un nouveau phénomène : des millions de tonnes de poissons, crustacés et mammifères marins sont venus mourir sur ces plages.

• Des experts de la faune dans l’Arctique ont découvert récemment chez les ours polaires, phoques et morses une fourrure abîmée et des plaies ouvertes.

• Sharon Merling, biologiste au National Marine Fisheries, a identifié un événement inhabituel de mortalité chez le lion de mer : 45 % des bébés nés en juin dernier sont morts, confirmant ainsi l’hypothèse d’une épidémie.

• Tout au long de la côte du Pacifique du Canada et de la côte de l’Alaska, la population de saumon rouge est à son plus bas niveau de reproduction de toute son histoire.

• Un vaste champ de débris radioactifs de Fukushima, qui est à peu près de la taille de la Californie, a traversé l’océan Pacifique et commence à entrer en contact avec la côte ouest.

• Selon les experts, il est prévu que le niveau de radioactivité des eaux côtières au large de la côte ouest des USA pourrait doubler au cours des cinq à six prochaines années.

• Des échantillons de plusieurs espèces ont affiché un niveau très élevé de Césium-137 dans les eaux du Pacifique entre Hawaii et la côte ouest.

• 15 espèces de thon rouge ont été contaminées par les radiations de Fukushima selon des analyses récentes.

• En 2012, le « Vancouver Sun » a rapporté que du Césium-137 avait été trouvé dans un grand pourcentage de poissons importés du Japon vers le Canada

• La BBC a récemment rapporté que les niveaux de radiation autour de Fukushima sont « 18 fois plus élevés » qu’on ne l’avait cru auparavant.

• Une étude financée par l’UE a conclu que Fukushima avait éjecté jusqu’à 210 quadrillions becquerels de Césium 137 dans l’atmosphère.

• Le rayonnement atmosphérique de Fukushima a atteint la côte ouest des Etats-Unis en quelques jours après le drame de 2011.

• A ce stade, 300 tonnes d’eau contaminée ont été déversées dans l’océan Pacifique depuis la catastrophe Fukushima, et ce, au quotidien.

• L’Institut de recherche de l’Agence météorologique du Japon avait indiqué que « 30 milliards de becquerels de Césium radioactif et 30 milliards de becquerels de Strontium radioactif » sont chaque jour libérés dans l’océan Pacifique depuis Fukushima.

• Selon Tepco (Tokyo Electric Power Company), entre 20 billions et 40 billions de becquerels de Tritium radioactif ont coulé dans l’océan Pacifique depuis que la catastrophe de Fukushima.

• D’après le département de biologie de l’Université de Tokyo, 3 gigabecquerels de Césium-137 ont été déversés dans le port de Fukushima Daiichi chaque jour.

• Le rayonnement nucléaire libéré dans l’océan provenant de Fukushima est cent fois plus important que celui de Tchernobyl.

• Une étude récente a conclu qu’un très grand panache de Césium 137 de la catastrophe de Fukushima commencera à circuler dans les eaux côtières américaines en début d’année prochaine.

• Il est prévu que des niveaux importants de Césium 137 atteindront tous les coins de l’océan Pacifique d’ici 2020.

• Selon un rapport récent du site Infowars Planet, la côte californienne pourrait se transformer en une « zone morte » à cause des courants d’eaux océaniques.

• Une étude menée l’an dernier est parvenue à la conclusion que le rayonnement de la catastrophe nucléaire de Fukushima pourrait affecter négativement la vie humaine le long de la côte ouest de l’Amérique, de l’Alaska jusqu’au Mexique

• Dans un article publié dans le Wall Street Journal, il est estimé que le nettoyage des déchets nucléaires de Fukushima pourrait prendre jusqu’à 40 ans.

• En 2013, Professeur Charles Perrow avait averti dans un article qui s’intitule ‘’Nuclear Denial : From Hiroshima to Fukushima ‘’ que si le nettoyage de Fukushima n’est pas piloté avec 100% de précision, l’humanité pourrait être menacée.

Nous avons essayé de simplifier la compréhension du niveau de danger entourant cette catastrophe dans ces quelques exemples énumérés, et cela, afin de mettre l’accent sur la nécessité de mettre en place un plan environnemental international. Cela dit, le consensus sur les politiques environnementales ne souffre ni désaccord ni divergences au niveau des points de vue, car l’environnement n’a pas de frontières et les engagements des pays pour sa protection doivent être standardisés et homogènes.

Reste beaucoup d’interrogations pour comprendre précisément où est tombé le combustible fondu du coeur des réacteurs un à trois et déterminer quel est le risque mortel pour l’humanité…

La suite

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