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La rentrée sociale de septembre 2015

dimanche 2 août 2015

La rentrée sociale de septembre 2015, telle qu’elle est programmée par les syndicats, ce sont des actions séparées, cloisonnées, disséminées, par tranche, par journées, par corporation face à une attaque générale…

Les syndicats appellent les hôpitaux à la grève le 17 septembre et…. la journée interpro de l’intersyndicale c’est pour le 8 octobre…

La défense des hôpitaux ne fait-elle pas partie de la lutte interpro ?

Mais ce n’est pas tout : grèves à Air France du 15 au 22 septembre, à la SNCF le 25 septembre, médecins et pharmaciens le 30 septembre...

Sans parler des grèves poste par poste à La Poste…

La division commence déjà…

Voir ici : http://www.force-ouvriere.fr/hopitaux-de-paris-appel-a-la-greve-pour-le-17-septembre

Et là : http://www.sudsanteaphp.fr/fichiers/communiques/com_2015/2015164.pdf

On est face aux même attaques pour les mêmes raisons : on nous dit que c’est la masse salariale qui doit payer les trous dans les comptes, trous dus en réalité à la crise du capitalisme et non aux salaires !

On nous dit que :

 France Télévisions prévoit 10 millions d’euros de pertes en 2015…

 Radio France fait face à un trou budgétaire de 20 millions d’euros…

 Air France : pertes de 120 millions d’euros pour le moyen-courrier seulement…

 Areva a enregistré une perte record de 4,83 milliards d’euros

 Total a terminé son exercice 2014 sur un résultat net part du groupe en chute de 62% à 4,2 milliards de dollars, les comptes ayant basculé dans le rouge au 4e trimestre à haut...

 L’hôpital public est dans le rouge… Les 1 100 hôpitaux publics affichaient une perte de 400 millions d’euros en 2013. La dette, qui cumule entre autres les déficits annuels, continue, elle aussi, d’augmenter et serait passée de 25 milliards en 2011 à 30 milliards d’euros en 2013. Sans compter les 120 millions d’euros qui seraient dûs à l’APHP par les pays étrangers… On jongle avec les millions et les milliards.

 SNCF Réseau voit sa dette encore enfler de 3,1 milliards d’euros… Et cela avant même que les sociétés privées de cars lui retirent des parts de marché sans parler de la privatisation du chemin de fer et de ses effets sur les parts de marché de la SNCF, à moins que celle-ci soit découpée en petits morceaux…

 Les collectivités locales sont dans le rouge. Et cela s’est produit avec la faillite de Dexia et aggravé avec l’appréciation du franc suisse par rapport à l’euro, le taux des emprunts étant indexés sur la devise helvétique.

 La Caisse des Dépôts et Consignations a perdu 458 millions d’euros l’an dernier. Elle paie le prix de la chute du cours de France Télécom, et d’opérations hasardeuses chez Dexia ou Veolia Transdev.

 Dexia, qui est aussi une banque financée par la France, une nouvelle perte de 125 millions d’euros en 2015 qui se rakoute aux autres gouffres financiers…

 L’Université française est dans le rouge. Dès le 18 septembre, la Conférence des présidents d’universités (CPU) pointait, dans une motion, « un risque financier majeur pour une partie des établissements, qui les met en situation très périlleuse », et réclamait un supplément d’au moins 200 millions d’euros pour 2015, sur un montant global de 12,8 milliards d’euros. Depuis l’accession à l’autonomie, entre 2009 et 2012, chaque université paie 60 millions d’euros pour 980 nouveaux postes, 60 autres millions pour couvrir la progression des salaires due aux évolutions de carrière et à l’ancienneté, ce que l’on appelle « le glissement vieillesse-technicité » (GVT) qui fait gonfler ce poste en dépit du gel du point d’indice des rémunérations des fonctionnaires.

UNIFIONS NOS LUTTES

ASSEZ DE L’EPARPILLEMENT

Depuis plusieurs années, nous, salarié.e.s du public et du privé menons des grèves pour nous opposer aux fermetures d’entreprises, à la casse des Services Publics, aux licenciements, aux suppressions de postes... Cette situation entraine la dégradation de nos conditions de travail et maintient un nombre toujours plus grand de travailleur.se.s au chômage et dans la précarité. Aucune de ces luttes n’a fait reculer le patronat ni le gouvernement. Ce qui nous a manqué à Radio France, à l’Hôpital, à l’Education Nationale, à la SNCF, à PSA ou dans les mouvements de chômeur.se.s et de précaires, c’est la jonction entre les différents mouvements.

Alors que l’attaque est globale, nos ripostes restent toujours dispersées. La division organisée sciemment pas les bureaucraties syndicales nous affaiblit.

Pour unifier nos luttes contre les classes dirigeantes capitalistes, leurs gouvernements, leur Etat, nous, travailleur.se.s, ne pouvons compter que sur nous-mêmes. C’est la raison pour laquelle la Coordination de Radio France et le Comité Interpro du Nord Est Parisien s’adressent à tous les salarié.e.s, précaires, chômeur.se.s, étudiant.e.s, avec ou sans papiers, retraité.e.s, syndiqué.e.s ou non, militant.e.s syndical.e.s ou pas et groupements se réclamant de la défense de leurs intérêts pour organiser une Assemblée Générale Commune et amorcer un début de convergence.

A l’occasion de cette première Assemblé Générale Commune, débattons de la situation à laquelle nous sommes confrontés :

les fermetures de sites, de chantiers, de services dans le Public comme le Privé.

les suppressions de postes et les licenciements

la casse des Services Publics

la précarité et le chômage

l’inégalité de droit entre les travailleurs.ses en matière de papier, de logement, de santé

les lois et réformes régressives (retraites, sécu, ANI, Macron, loi renseignement…)

Rassemblons-nous autour de revendications communes qui pourraient être entre autres :

l’arrêt de toutes les suppressions de postes et des licenciements

l’arrêt de la casse des Services Publics

l’embauche de tous les précaires avec un emploi stable

la diminution du temps de travail avec maintien intégral du salaire indexé sur l’inflation permettant l’embauche des chômeurs

la remise en cause du diktat de la croissance

Regroupons-nous et organisons-nous en comités de mobilisation, de lutte, de grève, dans les quartiers, les villes, les entreprises, les usines et coordonnons-nous pour agir ensemble.

Défendre et imposer le bien-être social de tous, c’est s’opposer aux critères de rentabilité répondant au seul besoin des classes dirigeantes, propriétaires des moyens de production et des capitaux.

Dans la situation de crise mondiale, les attaques contre nos conditions d’existence sont toujours plus violentes.

C’est pour cela que nous, au Comité Interpro du Nord-Est Parisien, posons la question de la nécessité d’engager la révolution sociale.

Messages

  • Par exemple, il est significatif de voir que le même syndicat CGT Santé et Action sociale dépose six préavis de grève différents pour le seul mois de juillet : voir ici

  • A Areva, les syndicats CGT et CFDT annoncent une journée d’action ­
    nationale le 15 septembre. Aucune convergence recherchée bien entendu avec d’autres secteurs ou d’autres entreprises !!! Les directions syndicales continuent d’affirmer par leurs méthodes qu’on échoue plus facilement en se battant chacun dans son coin et c’est vrai !!!

  • Il faudrait aussi que tous ces mouvements convergent avec ceux des salariés licenciés ou menacés par les fermetures et suppressions de postes !

    Depuis plusieurs semaines, les plans sociaux se multiplient en France et de nombreux emplois sont supprimés. De Mory-Global à Intermarché en passant par Dim ou Gefco, Arjowiggins à Wizernes, Travisol sur 2 sites en Seine-Maritime, Delphi à La Rochelle, Vallourec à Saint-Saulve et Aulnoye-Aymeries, Escem à Tours, Maës à Nogent-sur-Oise, Auger à Déville les Rouen, Philips Lighting à Templemars et Lesquin, etc, etc, et des plans en préparation chez Total et Areva, des suppressions massives d’emplois à la SNCF, dans l’hôpital public, à Radio France, dans tout le secteur public, etc, etc.

    Les suppressions d’emplois se confirment à Areva, Total, Siemens, Nexans, l’hôpital public, la SNCF, La Poste, Renault Trucks, Radio France, banque HSBC, Air France, Sanofi, La Halle- Vivarte, Intermarché, Galeries Lafayette, BlackBerry, Lafarge, General Electric, Dow Chemical, Otis, et cela après EADS, Natixis, Alstom, La Redoute, Société Générale, Sanofi, Mory Ducros, Laboratoires Fournier, Arkema, Caterpilar, Virgin, Danone, BNP, Crédit Agricole, banque de France, etc…

    Les salariés d’Alstom sont menacés. Les salariés de Bouygues Telecom sont menacés (20% de licenciements). Les salariés de Philips sont menacés. Les salariés d’Astrium sont menacés. Les salariés de Renault Trucks sont menacés. Les salariés de Trigano sont menacés. Les salariés de SEITA sont menacés. Les salariés de Lafarge, les salariés de Siemens, les salariés de SolvAxis, les salariés de Henry-Jullien, les salariés de Mondelez (LU), les salariés de Barclays Bank, les salariés de Belref, les salariés de NagraID, les salariés de ING, etc, etc...

    C’est tous ensemble et pas isolément qu’on peut les faire reculer !!!

    Interdire les licenciements, c’est remettre en question le droit du propriétaire d’entreprise, la propriété privée des moyens de production.

    Oui, interdire les licenciements, c’est supprimer le droit de vie et de mort sur les emplois de la part des patrons d’entreprise, qu’ils soient du privé et du public.

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