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Le nucléaire nous éclaire… sur la faillite du système

jeudi 5 mars 2015

Le nucléaire nous éclaire… sur la faillite du système

Areva est en réalité en faillite. C’est encore une fois l’Etat qui sauve un capitaliste en ne reconnaissant pas la faillite ! 45.000 salariés sont menacés et même plus, si on y rajoute maintenant les salariés d’EDF qui vont payer eux aussi la note !!!

Areva, c’était le fleuron de l’industrie française. Il se prenait pour le futur empire du nucléaire !!! Ce discours, on l’a entendu jusqu’à la nausée. En fait, avec 85% de capitaux d’Etat, Areva était géré comme une société privée avec des PDG qui se prenaient pour les plus forts de tous les capitalistes, prétendaient devenir l’équivalent de Total pour le pétrole et coûtaient quand même très cher aux fonds publics et pas qu’en argent ! Et tout ça pour quoi ? Pour arriver une faillite cachée, couverte sur fonds d’EDF par Hollande-Valls-Macron ! On va faire passer les énormes trous financiers d’Areva, on ne sait pas exactement combien de milliards, en partie sur les salariés d’Areva, en partie sur ceux d’EDF et en partie sur le consommateur d’électricité !!!

On prétend en compensation qu’Areva devrait « se rapprocher » ou fusionner avec EDF, en cédant ses activités non nucléaires. Et les salariés concernés des entreprises cédées ? Et les autres, ceux des secteurs rejoignant EDF, c’est pour s’entendre dire qu’ils sont en doublons ? Quand on pense que c’est l’Etat qui a séparé les secteurs publics : EDF, GDF, Areva et CEA !

Et pour Areva, l’Etat français n’a pas fait que donner des sous du contribuable ! Il a fait des guerres, comme au Niger et au Mali, ou encore au centrafrique, pour récupérer l’uranium ! Il a déstabilisé des pays entiers pour les bonnes affaires d’Areva ! Il a fabriqué des dictateurs, remplaçant les dirigeants qui discutaient trop les contrats avec Areva ! Il a servi de caution aux magouilles du nucléaire (l’entreprise TEPCO notamment) et de l’Etat japonais. Il a cherché à cacher les risques du nucléaire, payé pour cela des faux rapports, des fausses mesures, etc. Tout ça pour finalement que tout cela capote et pour faire boire la tasse à des milliers de salariés du nucléaire ou des autres entreprises énergétiques d’Areva ou d’EDF qui vont être chargés de payer les pots cassés. Le nucléaire est bien le symbole de cette société où le système rend ses derniers rayons mortels avant de tomber dans la nuit noire !

Si Areva prend l’eau, c’est que le financier a pris le pas sur l’industriel de manière mondiale et irréversible. Ce n’est pas une question de bonne gestion ni de bonne politique. Il en est résulté des catastrophes et des scandales industriels, que ce soit au Japon à Fukushima, scandale dans lequel Areva est impliqué, que ce soit les rachats de mines d’uranium dans le monde : Uramin, East Asia Minerals, Forte-Energy, Sumnit Resources, West Australian Metals… Que ce soient les scandales industriels, c’est-à-dire les EPR en Finlande et à Flamanville, EPR qui semblent bien plombés par plus que des retards ! Et Areva s’était préparé à lancer dix EPR contre deux en construction actuellement (et deux en projets en Chine)… Une fuite en avant qui a chuté sur Fukushima et sur l’effondrement économuique mondial… Il faut dire que les EPR coûtent très cher, et beaucoup plus cher qu’annoncé initialement.

Il y a un risque grave avec les EPR ; c’est l’utilisation du combustible nucléaire MOX ! Le Mox, c’est cet assemblage d’uranium appauvri et de plutonium, fabriqué par l’usine Melox, située sur le site de Marcoule, dans le Gard. Flamanville devrait utiliser 100% de MOX !!! Les EPR sont spécialement concus pour le MOX. Et, dans le monde, le MOX n’est produit que par Areva !!! Il est plus efficace en énergie mais beaucoup plus dangereux ! Par rapport à un combustible classique, du fait de la présence de plutonium fissile dans le combustible, un nombre de fissions plus important est provoqué par les neutrons rapides, avant qu’ils ne soient ralentis. La conséquence en est que les moyens de contrôle de la réactivité, qui agissent principalement sur les neutrons lents, sont moins efficaces !! Par ailleurs, les réacteurs « moxés » se caractérisent par une diminution des contre-réactions de vide. En outre, un nombre plus réduit de neutrons retardés étant émis après une fission, le combustible est plus sensible à des variations rapides de réactivité.

L’accident de Fukushima est lié au MOX. L’exploitant japonais TEPCO a utilisé, à partir de février 2011, du combustible MOX dans le 3e réacteur de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, utilisation qui a duré fort peu de temps en raison des accidents nucléaires entraînés par le tsunami du 11 mars 2011 et les pannes consécutives sur les systèmes de refroidissement de la centrale. Au moment de la catastrohpe de Fukushima, deux réacteurs utilisaient du MOX au Japon. En tant que déchet, le MOX dégage plus de radioactivité, produits plus de radioisotopes différents et de chaleur et sa conductivité thermique se dégrade (avec une relation non linéaire) au fur et à mesure de son temps de "combustion" dans le réacteur que le combustible classique : le refroidissement du MOX usagé prend environ 10 fois plus de temps (50 ans au lieu de 5 à 8 ans), ce qui demande des installations de refroidissement plus grandes. retraitement nucléaire et stockage de ce combustible sont nettement plus problématiques que ceux de combustibles issus d’uranium. C’est pourquoi il n’est actuellement pas envisagé de retraiter de nouveau le MOX usagé. Selon le CEA, qui soutient toujours Areva, le MOX permet d’économiser de l’uranium enrichi et de réduire la quantité de plutonium parmi les déchets ultimes. L’uranium enrichi à 4 % est remplacé par un mélange contenant 8 % de plutonium et 92 % d’uranium appauvri, qui produit en fin de vie un mélange comprenant 4 % de plutonium, ce qui entraîne donc une diminution nette du stock de plutonium. Le combustible MOX est beaucoup plus radioactif et radiotoxique que le combustible à base d’uranium enrichi, de l’ordre de dix à cent mille fois plus. De ce fait, la fabrication du combustible MOX, son transport à travers le monde et son utilisation dans un réacteur nucléaire nécessitent des précautions particulières en termes de radioprotection des travailleurs et des populations des territoires traversés. De plus, le caractère potentiellement proliférant de son contenu en plutonium impose des précautions supplémentaires en termes de sécurité nucléaire. Les différences de comportement entre le plutonium et l’uranium peuvent atteindre la sûreté des réacteurs nucléaires moxés. En effet, les propriétés physiques du MOX affectent les performances thermiques et mécaniques des assemblages combustibles. En particulier, le MOX entre en fusion beaucoup plus rapidement que l’uranium enrichi, car son point de fusion est plus faible.

Imposer mondialement la supériorité des EPR, c’était imposer le MOX et c’était imposer Areva mais Fukushima a montré les risques que faisait peser le MOX et a fait chuter cette option !

A Fukushima, le Mox a fondu au sein de l’un des réacteurs de la centrale de Fukushima, contribuant à disperser du plutonium alentour… La radioactivité du Mox, même « usé », demeure beaucoup plus forte que celle de l’uranium. Hautement radiotoxique, le plutonium n’existe pas à l’état naturel. La dose annuelle limite en cas d’inhalation de plutonium par un adulte est fixée à 1 millième de microgramme. Et sa période radioactive s’étire, en fonction des isotopes, de 88 ans à… 80,8 millions d’années ! « Ce combustible est un million de fois plus radioactif que l’uranium de base. Sa radioactivité et sa plus grande chaleur rendent sa manipulation complexe. En cas de perte du système de refroidissement, sa présence dans le réacteur et dans les piscines aggrave les conséquences possibles », décrit Bernard Laponche, physicien nucléaire et cofondateur de l’association scientifique Global Chance.
Le Mox était présent au sein du réacteur n°3 de la centrale de Fukushima, lors de la fusion du coeur après le tsunami du 11 mars 2011. 32 assemblages de Mox, pouvant contenir jusqu’à 1,3 tonne de plutonium, auraient donc partiellement ou totalement fondu. Deux ans plus tard, on ne sait toujours pas si ce magma de matières fissiles hautement abrasives et radioactives – appelé corium – est resté confiné au sein de la cuve du réacteur, ou s’il en a débordé. Et quelle quantité d’eau, chargée de radioactivité et de plutonium, s’est déversée dans l’océan.

Malgré un rendement discutable, l’avantage commercial principal du Mox, comparé aux assemblages classiques d’uranium enrichi, c’est qu’il permet à Areva de retraiter et de « valoriser » une partie du plutonium produit lors de la fission de l’uranium dans les réacteurs nucléaires, et considéré comme des déchets hautement dangereux. Plus Areva écoule du Mox, plus elle économise d’uranium naturel importé du Niger ou du Kazakhstan. Car comme bien d’autres matières premières, les réserves d’uranium s’épuisent : il en resterait pour 51 années de consommation mondiale, au rythme actuel. « Le Mox est un produit performant issu du recyclage. Il permet de diversifier son portefeuille de combustibles », vante ainsi le site de l’entreprise française.

La fuite en avant du nucléaire est bel et bien une aventure financière qui se moque des vraies nécessités scientifiques et industrielles et qui arrive à une impasse comme tout le système économique qui l’a propulsée…

Messages

  • EDF n’exclut pas de prendre une participation majoritaire dans l’activité "réacteurs" du groupe nucléaire Areva, écrivent ce vendredi ’Les Echos’ et ’Le Figaro’.

    Le géant nucléaire en difficultés financière serait ainsi recentré sur ses activités "combustibles" nucléaires. L’activité "réacteurs", correspondant à l’ex-Framatome et rebaptisée Areva NP, consiste en l’ingénierie des réacteurs (leur conception) et la fabrication des composants nécessaires aux centrales nucléaires.

  • Ségolène Royal a demandé à Areva de donner sans délai les réponses sur les suites que la société compte donner aux différents incidents concernant l’EPR de Flamanville. Comme si la ministre n’était pas la responsable en chef de ce gachis !!!

  • Les informations ne concordent pas, les mensonges se multiplient : Areva licenciera, Areva ne licenciera pas ! « Areva prévoit de 3000 à 4000 licenciements en France pour réduire ses pertes abyssales » disent les uns : « Areva a annoncé le 7 mai viser une réduction de ses frais de personnel de l’ordre de 15% en France et de 18% dans le monde d’ici 2017 dans le cadre de son plan de compétitivité ». De source syndicale, cela entraînerait la suppression d’entre "3000 et 4000" emplois en France. Le Figaro évoquait ce jeudi, de source proche du dossier, le chiffre de 3.500. Certains commentateurs comme Le Figaro pensent que cela sera bien plus… Le directeur des ressources humaines du groupe François Nogué affirme : "L’atteinte de cet objectif reposera sur différents leviers : l’emploi, la rémunération, l’organisation de la production et du temps de travail". Par contre, dans un entretien à L’Usine Nouvelle, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron assure qu’"en France, aucun licenciement n’est envisagé" au sein du groupe nucléaire. Quelqu’un ment et même tout le monde ment…

  • Les syndicats d’Areva ont lancé un appel à une grève mardi prochain pour la sauvegarde de l’emploi, une première depuis l’annonce par le groupe nucléaire de la suppression de 3.000 à 4.000 postes en France.

  • Le leader français du nucléaire Areva a dévoilé début mars des pertes records de 4,8 milliards d’euros en 2014, pour un chiffre d’affaires en baisse de 8% à 8,3 milliards d’euros.

    Il avait alors annoncé un plan d’économies de 1 milliard d’euros d’ici 2017, qui outre les réductions de frais de personnel, passera par l’amélioration de sa politique d’achats et de sa productivité.

    Areva prévoit de 3000 à 4000 licenciements en France pour réduire ses pertes abyssales... La direction affirme : "Les frais de personnel du spécialiste du nucléaire atteignent aujourd’hui 3,5 milliards à 4 milliards d’euros, un niveau qui n’est plus soutenable par rapport aux 8 milliards de chiffre d’affaires du groupe" !!! Il rajoute : "L’atteinte de cet objectif reposera sur différents leviers : l’emploi, la rémunération, l’organisation de la production et du temps de travail", indique le spécialiste du nucléaire dans un communiqué, précisant que "l’impact précis en terme d’emploi fera l’objet de discussions avec les organisations syndicales et dépendra des économies obtenues sur chacun des autres leviers".

    Une première étape se déroulera jusqu’en juin et vise à "structurer le dialogue social et la gestion de l’emploi et des compétences en 2015, 2016 et 2017", précise le groupe.

    Bien entendu, les organisations syndicales sont choquées mais très responsables : elles appellent à la grève mais pas à la grève générale reconductible et acceptent de négocier... Elles ne menacent Areva de rien qui puisse le faire reculer !!!

  • Le démantèlement d’Areva, détenu à près de 87% par l’Etat, pourrait être scellé ce mercredi à l’Elysée. Le groupe nucléaire, qui emploie 29 000 personnes en France, a accusé une perte nette d’environ 5 milliards d’euros en 2014 et annoncé la suppression de 3  000 à 4  000 postes rien que dans l’Hexagone. En projet, le rachat de la branche réacteurs par EDF et la prise de participation d’Engie dans ses services de maintenance.

  • L’Etat sauve Areva de la faillite en le recapitalisant et tranche en faveur d’une cession des réacteurs à EDF... Il y a toujours des milliards pour sauver les capitalistes !

  • L’Etat "recapitalisera Areva en investissseur avisé, à la hauteur nécessaire" et EDF "a vocation à devenir actionnaire majoritaire" de l’activité réacteurs du groupe nucléaire, a annoncé l’Elysée mercredi dans un communiqué. L’enjeu, c’est non pas de répondre simplement à une difficulté financière que pourrait rencontrer Areva, mais de pouvoir restructurer l’ensemble de la filière pour la doter d’une nouvelle perspective", a indiqué l’entourage du président François Hollande.

    En somme, l’Etat a des trous pour les services publics, pour la santé, pour l’éducation, pour la recherche, pour les transports mais il a des milliards toujours pour aider les capitalistes et les banquiers, même ceux en faillite comme Areva !

  • La restructuration de la filière nucléaire française s’accompagne d’un plan économique qui pourrait se traduire par la suppression de 6.000 postes dans le monde.

    Une réunion s’est tenue mercredi matin à l’Elysée autour de François Hollande et en présence de Manuel Valls, Emmanuel Macron, Michel Sapin, Ségolène Royal et Laurent Fabius pour étudier le rachat par EDF de l’activité réacteurs d’Areva. Le rachat d’Areva NP par EDF aura un impact sur les travailleurs au plan international.

    Cette décision fait suite à la perte par Areva de près de 5 milliards d’euros du fait d’une importante dépréciation d’actifs. Aucun ministre ne s’est prononcé à la sortie de la réunion mais le porte-parole du gouvernement a rappelé durant le compte rendu : « Le gouvernement souhaite une chose simple, c’est garantir la pérennité des entreprises dans cette filière nucléaire. Un travail est engagé avec des propositions qui seront présentées d’ici le mois de juillet ». Contrairement à ce qu’affirme le porte-parole, la décision du rachat de la filière nucléaire d’Areva par EDF était acté depuis longtemps puisque le gouvernement a validé le rachat mercredi soir.

    EDF devient l’actionnaire majoritaire d’Areva NP. Areva restera actionnaire et le capital pourrait être ouvert à d’autres partenaires industriels. EDF et Areva NP pourraient ensuite créer ensemble une société commune regroupant leurs activités d’ingénierie de conception des réacteurs. L’Etat, qui détient 84,5% d’EDF et 87% d’Areva, devrait ensuite participer à une recapitalisation du groupe, dont les besoins sont évalués à 7 milliards d’euros, selon des informations de presse.

  • L’entreprise Areva connaissait-elle depuis longtemps les problèmes du réacteur nucléaire de Flamanville ? Apparemment oui, selon les dernières révélations du Canard enchaîné, paru ce mercredi. Alors qu’on apprenait en avril dernier l’existence d’une anomalie dans la composition de l’acier du couvercle de la cuve de l’EPR, le géant industriel, lui, aurait eu connaissance de ce problème il y a neuf ans déjà.

    L’hebdomadaire s’est procuré une note de 32 pages, rédigée par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), dans laquelle on y apprend qu’Areva menait des études sur le réacteur de Flamanville depuis 2006. À l’époque, le groupe avait alors constaté que le couvercle de la cuve contenait à certains endroits deux fois plus de carbone que le maximum autorisé. Une surdose qui fragilise le réacteur et qui le rend moins apte à résister à la propagation de fissures.

  • La faillite d’Areva n’a pas fini de faire des vagues...

    Areva est prêt à accueillir des groupes chinois à son capital, ce qui permettrait d’alléger la facture de sa recapitalisation pour l’Etat français, a déclaré Philippe Varin, le président du conseil d’administration du groupe nucléaire, au Journal du Dimanche.

    "La Chine est incontournable pour Areva. C’est maintenant qu’il faut nouer des alliances, car elle est en croissance et a besoin de technologies", dit-il dans les colonnes du JDD.

    Areva a annoncé cette semaine la première étape d’un plan de sauvetage sous la forme d’un protocole d’accord avec EDF qui rachèterait jusqu’à 75% de son activité réacteurs.

    Mais, selon le Journal du Dimanche, le ministère de l’Economie jugerait les demandes d’Areva trop élevées et miserait sur une injection de capital limitée à deux milliards l’an prochain pour couvrir la prochaine échéance de dettes de 1,8 milliard d’euros du groupe, en septembre 2016.

    Dans ce contexte, le ministère serait favorable à l’arrivée d’investisseurs chinois dans la mesure où, "plus les Chinois investiront, moins la facture sera élevée pour la France", explique une source proche de Bercy citée par le journal.

    La recapitalisation pourrait alors se faire en deux temps, une opération menée par l’Etat l’an prochain, puis l’entrée des investisseurs chinois plus tard, les noms des électriciens China General Nuclear Power Corporation (CGN) et China National Nuclear Corporation (CNNC) étant avancés.

  • La faillite d’Areva n’a pas fini de faire des vagues...

    Areva est prêt à accueillir des groupes chinois à son capital, ce qui permettrait d’alléger la facture de sa recapitalisation pour l’Etat français, a déclaré Philippe Varin, le président du conseil d’administration du groupe nucléaire, au Journal du Dimanche.

    "La Chine est incontournable pour Areva. C’est maintenant qu’il faut nouer des alliances, car elle est en croissance et a besoin de technologies", dit-il dans les colonnes du JDD.

    Areva a annoncé cette semaine la première étape d’un plan de sauvetage sous la forme d’un protocole d’accord avec EDF qui rachèterait jusqu’à 75% de son activité réacteurs.

    Mais, selon le Journal du Dimanche, le ministère de l’Economie jugerait les demandes d’Areva trop élevées et miserait sur une injection de capital limitée à deux milliards l’an prochain pour couvrir la prochaine échéance de dettes de 1,8 milliard d’euros du groupe, en septembre 2016.

    Dans ce contexte, le ministère serait favorable à l’arrivée d’investisseurs chinois dans la mesure où, "plus les Chinois investiront, moins la facture sera élevée pour la France", explique une source proche de Bercy citée par le journal.

    La recapitalisation pourrait alors se faire en deux temps, une opération menée par l’Etat l’an prochain, puis l’entrée des investisseurs chinois plus tard, les noms des électriciens China General Nuclear Power Corporation (CGN) et China National Nuclear Corporation (CNNC) étant avancés.

  • EDF prendra la majorité de l’EPR anglais « Hinkley Point » est conçu sur le modèle de Flamanville mais prendra en compte les leçons tiréesde Flamanville », a assuré le PDG d’EDF.

    EDF éponge les dettes d’Areva et récupère ses casseroles !!!

    Pendant ce temps, Flamanville est au point mort et aussi l’EPR de Finlande pour lequel on refuse désromais d’annoncer une date de livraison même aux calendes !!

  • Journée de mobilisation mardi chez Areva, le groupe français leader mondial du nucléaire. Les manifestants se regroupent devant le siège de l’entreprise à La Défense (Hauts-de-Seine). Ils viendront de toute la France, notamment de La Hague (Manche) et du Tricastin (Vaucluse), deux implantations industrielles majeures. C’est la première mobilisation d’ampleur dans la région parisienne depuis l’annonce avant l’été de la reconfiguration du groupe.

    Mais pas question de lutter avec d’autres secteurs publics ou privés eux-mêmes en lutte...

  • Inquiets et en colère, les salariés d’Areva ont manifesté mardi à La Défense pour la sauvegarde de leurs emplois, face aux 3.000 à 4.000 suppressions annoncées, et contre le démantèlement du groupe nucléaire

    Mais ce n’est pas les syndicats qui vont créer un rapport de force pour faire reculer Areva et le gouvernement.

    Ils ne mobilisent pas tous les sites, pas Areva avec EDF, ni avec le reste du service public, lui aussi menacé...

  • Areva : feu vert syndical au plan de suppression de 3 à 4000 postes !!

    L ’accord, que seule la CGT a décidé de ne pas parapher, sera officiellement signé lundi par les syndicats CFDT, CFE-CGC, FO et Unsa-Spaen, totalisant environ 70% des voix aux dernières élections professionnelles. Pour expliquer son refus de signer le texte, la CGT a fait valoir qu’elle ne pouvait « pas cautionner la suppression » de 3000 à 4000 emplois.

    Areva avait annoncé en avril ce plan de restructuration, qui prévoit d’ici à 2017 quelque 6000 suppressions d’emplois dans le monde, dont 3000 à 4000 en France, après une perte record de 4,8 milliards d’euros en 2014. Le groupe (44 000 salariés, dont les deux tiers en France) s’est engagé à ne procéder à « aucun départ contraint ».

    Le projet d’accord concerne six entreprises, parmi lesquelles Areva NP, l’activité réacteurs, dont EDF va prendre le contrôle. Outre Areva NP, sont concernées les sociétés Areva NC, ABS, SET, Eurodif et Areva Mines. Mais les détails des suppressions de postes par entreprise et par site n’ont jamais été donnés.

    Pour la CFDT, cet accord, négocié de juillet à septembre, « permet une meilleure protection des salariés dans le cadre de départs volontaires en retraite ou pour reclassement externe ». Il offre aussi « des dispositions substantielles en faveur de la mobilité interne, géographique et/ou professionnelle ». Satisfaction aussi de la CFE-CGC et de FO pour les mobilités au niveau du groupe, qui se feront sans perte de rémunération.

    La CFE-CGC juge « globalement satisfaisantes » les mesures inscrites dans cet accord qui devra encore être décliné dans chacune des entreprises concernées. C’est un « socle minimum », ajoute FO. Pour l’Unsa-Spaen, qui évoque de fortes pressions sur les salariés, le texte va être « le garant du volontariat ».

    La CFDT, qui insistait sur une « gestion territoriale » pour favoriser le reclassement de salariés dans les autres acteurs du nucléaire (EDF, CEA, Autorité de sûreté nucléaire...) dans les bassins d’emplois locaux, observe que ces aspects « ont été ébauchés ». Elle souligne qu’elle attend une « formalisation officielle » du gouvernement sur ses engagements à confier le dossier à la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) de chaque bassin d’emploi.

    FO et CFDT soulignent aussi qu’ils seront attentifs aux intérêts des salariés restant dans le groupe. La signature de l’accord va ouvrir la voie au début du processus d’information-consultation dans les entreprises concernées. Il commencera dès mardi chez Areva NC, selon une source syndicale.

    Areva nous éclaire sur la faillite syndicale aussi !!!

  • Dans une lettre au ministère de l’Environnement, l’électricien demande à ce que le décret de création de Flamanville, valable jusqu’au 10 avril 2017, soit modifié pour permettre à l’EPR d’ouvrir plus tard. Le rachat d’une partie d’Areva coûté cher à EDF et ce dernier devra vendre ses biens…

  • La mise en service de l’EPR de Flamanville (Manche) encore repoussée. EDF a demandé officiellement au ministère de l’Energie un nouveau délai de trente-six mois, jusqu’au 11 avril 2020. Selon le décret d’autorisation de création de l’EPR de Flamanville (Manche) adopté le 11 avril 2007, EDF avait un délai de dix ans pour mettre en service sa centrale nucléaire, mais l’électricien a reporté à fin 2018 son entrée en fonctionnement.

  • Le DRH d’Areva confirme que les 3000 suppressions d’emplois ne sont que le début d’un vaste plan d’austérité qui pourra continuer à supprimer des emplois : « Les suppressions concernent largement les fonctions supports, avec des prévisions de baisse de 40 % des effectifs sur les trois ans. Cela touche donc essentiellement les sièges franciliens. »

  • Areva entraîne dans sa faillite l’Etat et EDF....

    L’État, actionnaire des deux groupes et instigateur de cet adossement de l’ex-Framatome à EDF, pousse l’EDF à aider Areva à ses dépens et va recapitaliser Areva à hauteur de 3 milliards d’euros.

  • Un chiffre d’affaires de 8,3 milliards d’euros et une perte nette de 4,8 milliards d’euros en 2014, creusée par des provisions en série sur ses grands projets et ses investissements : la comparaison de ces deux chiffres résume la faillite d’Areva, le plus beau fleuron, disaient-ils, de l’industrie française !!! Et c’est le contribuable qui trinque car il ne faut pas laisser se faire une faillite !!!

  • Areva reçoit 5 milliards de l’Etat et 2 milliards de l’EDF (c’est-à-dire encore l’Etat), sans compter certainement d’autres milliards d’organismes d’Etat !!

    Tout cela pour finalement supprimer au moins 4000 emplois sur Areva et 4000 autres sur EDF !!!

    Pourquoi finance-t-on les entreprises privées en faillite ?!!!

    Les voilà, les miracles financiers qu’on nous annonçait pour la "filière française du nucléaire" !!!

    Et c’est loin d’être fini car les centrales EPR "nouvelle génération" ne sont pas prêtes de voir le jour avec des coûts pharaoniques supplémentaires à la clef !!!

    Et des dettes à l’égard de l’Angleterre et surtout de la Finlande...

  • C’est de l’argent public qui a uniquement pour but de faire revenir des investisseurs privés ou d’autres Etats...

    Le calendrier et les modalités de l’augmentation de capital seront détaillés lors des résultats annuels d’Areva, le 25 février. Il n’est pas certain que KIA, le fonds souverain koweïtien déjà au capital d’Areva, souscrira à la nouvelle opération : en décembre 2010, il avait investi 300 millions d’euros, à 32,50 euros l’action… L’Etat, à l’époque, avait mis au pot 900 millions d’euros. La piste aujourd’hui la plus aboutie pour attirer un actionnaire minoritaire se trouve en Chine - le président d’Areva, Philippe Varin, s’y trouvait d’ailleurs cette semaine : Areva a signé cet automne un protocole d’accord envisageant une participation minoritaire du chinois CNNC au capital d’Areva. L’augmentation de capital, en revanche, « sera ouverte à tous », assure une source au fait du dossier.

    Et cela signifie que c’est de l’argent versé en pure perte...

  • Pour « renflouer EDF », Macron envisage de le vendre en pièces détachées !!

    Dans Le Figaro, Emmanuel Macron a plaidé en faveur d’une ouverture du capital de RTE (un morceau d’EDF) afin de donner de nouvelles marges de manœuvre à EDF.

    Comment se fait-il qu’EDF « en difficulté financière » rachète des morceaux entiers d’AREVA coulée ?!!!

  • Ces cinq dernières années, Areva a accumulé plus de 8 milliards d’euros de pertes et a comptabilisé plus de 9,5 milliards d’euros de provisions et dépréciations.

    La facture va encore s’alourdir avec les comptes 2015 et peut-être encore ensuite, du fait du contrat désastreux de construction du réacteur EPR d’Olkiluoto en Finlande. L’entreprise est exsangue, soumise à un plan de restructuration qui touche 6000 salariés dont environ 3500 en France, et sera bientôt démantelée - avec la vente de son activité réacteurs à EDF pour 2,5 milliards.

    C’était l’entreprise phare du capitalisme français et la tête du pont du nucléaire mondial !!!

  • Areva va supprimer 450 emplois dans la Drôme...

    Et ce n’est pas fini...

  • EDF demande 12 milliards à l’Etat pour mener ses opérations EPR mondiales à haut risques.
    Ils jouent l’entreprise publique à quitte ou double !!!

  • Emmanuel Macron a été accueilli par des cris et des huées de la part de dizaines de salariés d’EDF lors de sa visite à la centrale nucléaire de Civeaux, dans la Vienne. Ceux-ci protestaient contre les propos tenus par le ministre de l’Economie à l’Assemblée le 8 mars dernier.

    Emmanuel Macron avait alors estimé que l’entreprise devait faire des "efforts collectifs" et que le compromis social sur EDF avait été fait très longtemps "dans l’intérêt uniquement des salariés.

  • Après Areva, l’Etat français coule EDF pour "sauver" le nucléaire français !!!

  • Areva entraîne EDF dans sa chute...

    Dans un communiqué publié vendredi à l’issue d’un conseil d’administration, le groupe détenu à près de 85% par l’Etat a dit vouloir procéder à cette opération de renflouement d’ici la clôture de ses comptes 2016 (c’est-à-dire le début de l’année prochaine), et ce si les conditions sur les marchés financiers le permettent.

    Bercy a annoncé dans la foulée son intention de participer à cette augmentation de capital de l’électricien, pour un montant de 3 milliards d’euros.

    Le gouvernement a en outre accepté de recevoir les dividendes d’EDF qui lui seront dus au titre de 2016 et 2017 sous forme d’actions, plutôt qu’en numéraire, ce qui va soulager fortement la trésorerie du groupe.

  • L’électricien français, plombé par sa dette, est incapable de financer l’addition à venir du nucléaire. L’Etat vole à son secours en promettant d’injecter 3 milliards d’euros. De quoi tenir deux, trois ans. Mais après ?

  • EDF n’enclenchera pas le processus de fermeture de Fessenheim, malgré la pression du gouvernement... EDF ne discute pas la nécessité de fermer mais veut monnayer la fermeture. Areva et EDF sont en faillite et tentent de récupérer de l’argent public pour se refaire une santé !

  • Areva lance une grande opération financière pour sortir du capital rentable de la société nucléaire qui coule, tout cela avec l’aval du gouvernement "de gauche" et sur le dos des salariés qui restent avec l’entité coulée !!!

    Ces grandes manoeuvres juridiques et financières ont pour but de « donner son envol » à NewCo, comme avait plaidé mi-juin le directeur financier du groupe, Stéphane Lhopiteau : autrement dit, couper les liens avec les actifs malades du groupe. A cet effet, le conseil d’administration d’Areva a décidé de flécher 2 des 5 milliards d’euros de l’augmentation de capital annoncée en début d’année vers Areva SA, les 3 milliards restants étant destinés à NewCo.

    NewCo n’a rien de New !!!

  • EDF assure que son EPR de Flamanville est désormais « sur les rails »… Les promesses n’engagent que ceux qui y croient ! Lancé en 2007, il devait initialement entrer en service en 2012… Or c’est désormais une certitude, il ne produira pas d’électricité avant fin 2018. Le chantier a pris six ans de retard et son coût a plus que triplé pour atteindre 10,5 milliards d’euros. Mais ne vous inquiétez pas : ce n’est pas fini, il n’a pas fini de tarder et de coûter de plus en plus cher… Et peut-être ne fonctionnera-t-il jamais ce qui n’est pas la pire option !!!

  • La faillite est là...

    Des centrales électriques "probablement" surévaluées et des coûts de démantèlement et de gestion des déchets "drastiquement" sous-estimés : une étude du cabinet d’analyse financière AlphaValue, commandée par Greenpeace, éreinte la stratégie nucléaire d’EDF et sa situation financière.

    Selon cette étude, publiée jeudi, intitulée "EDF asphyxiée par le nucléaire", "la principale inquiétude" pour l’électricien concerne un "sous-provisionnement" des coûts du démantèlement des réacteurs et de la gestion des déchets.

    AlphaValue l’évalue "entre 57,3 et 63,4 milliards d’euros en 2025", soit bien plus que les fonds propres actuels du groupe, proches de 25 milliards.

    Pour ses calculs, le cabinet se base notamment sur des hypothèses tirées de plusieurs rapports de la Cour des Comptes, parfois différentes de celles utilisées par EDF, sur les coûts de déconstruction des centrales et la nécessité de fermer au moins 17 réacteurs pour respecter les objectifs de la loi sur la transition énergétique.

  • L’association de défense de l’environnement Greenpeace a annoncé jeudi avoir déposé plainte auprès du parquet national financier contre le groupe énergétique EDF ainsi que son PDG, Jean-Bernard Levy, pour délits boursiers, leur reprochant un bilan inexact et la diffusion d’information trompeuses.

    L’organisation demande au parquet d’ouvrir une enquête préliminaire ou que soit désigné un juge d’instruction sur ce sujet d’intérêt général où les actionnaires, investisseurs mais également les citoyens français sont induits en erreur par EDF et son PDG.

  • Areva n’est pas le seul groupe nucléaire à connaître une mauvaise passe. Il y a aussi Toshiba. Propriétaire de l’américain Westinghouse, le conglomérat japonais a annoncé qu’il allait sans doute devoir inscrire dans ses comptes des charges de dépréciation de « plusieurs milliards de dollars » suite à l’acquisition en 2015 du spécialiste de l’énergie nucléaire CB&I Stone & Webster.

    La mésaventure de Toshiba - qui s’est soldée par un effondrement de son cours de Bourse - témoigne de la fragilité du secteur.

  • Le nucléaire coule Areva mais coule aussi EDF...

    Les vieilles centrales couteront trop cher pour être démantelées...

    Les emplois coulent aussi à EDF....

    EDF va amplifier et prolonger d’un an son plan de réduction d’effectifs annoncé l’an dernier, pour atteindre en 2019 un objectif cible représentant entre 5.200 et 7.000 suppressions de postes en quatre ans, selon des chiffres qui doivent être présentés jeudi en comité central d’entreprise.

    L’électricien prévoit désormais que ses effectifs en France se situeront fin 2019 dans une fourchette comprise entre 60.200 et 62.050 salariés, contre 67.200 fin 2015, selon plusieurs sources syndicales. Soit une baisse d’effectifs de 7,7% à 10,4% en quatre ans, contre 5% en trois ans initialement prévu.

    Interrogé, EDF s’est refusé à tout commentaire.

  • La France est le pays le plus dépendant de l’énergie nucléaire au monde : l’atome représente 75% de sa production électrique. Pourtant, aucun réacteur français n’a jamais été complètement démantelé, même ceux fermés depuis plus de trente ans. Un rapport d’une mission parlementaire paru le 1er février accable EDF (Electricité de France), qui aurait largement sous-estimé les coûts et la difficulté de la déconstruction de ses centrales nucléaires.

    « La mission d’information a abouti à un certain nombre de conclusions qui tempèrent fortement l’optimisme des responsables d’EDF qu’elle a pu rencontrer. » Voilà, en substance, le message lancé par les parlementaires qui ont rédigé le rapport d’information sur la « faisabilité technique et financière du démantèlement des installations nucléaires ».

    En cause : la sous-évaluation des coûts et des difficultés techniques des opérations. Certains postes de dépenses ne sont même pas pris en compte dans les prévisions d’EDF, comme la remise en état des sols après le démantèlement des centrales, pourtant obligatoire selon la loi, ou encore le coût social du démantèlement (licenciements).

  • L’Observatoire du nucléaire dénonce la nomination au poste de premier ministre de M. Edouard Philippe qui n’est en rien le personnage "modéré" que la communication macronienne tente de mettre en scène. Bien au contraire, M. Philippe a les mains très sales, ou plutôt… radioactives. En effet, lorsqu’il travaillait pour la multinationale atomique Areva, il a participé à de sombres manœuvres dans les coulisses uranifères de la Françafrique.

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    En octobre 2007, Edouard Philippe est nommé directeur de la communication et directeur des affaires publiques d’Areva. Son activité principale est alors de s’assurer de la collaboration de parlementaires acquis au lobby de l’atome. Il est ainsi en contact rapprochés avec Marc Vampa, député de l’Eure et président du groupe d’amitié France-Niger à l’Assemblée Nationale (*).

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    C’est précisément pendant cette période, le 13 janvier 2008, qu’un accord est signé entre Areva et le pouvoir du Niger concernant l’exploitation de l’uranium, accord immédiatement contesté par le Mouvement des Nigériens pour la justice, mouvement touareg en rébellion contre le pouvoir central de Niamey (**).

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    En effet, les maigres revenus de l’uranium, largement sous payé depuis des décennies par Areva, ne bénéficient en rien à la population, et encore moins aux Touaregs, alors que les mines d’uranium sont situées dans leurs zones traditionnelles de vie.

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    Il est donc logique de considérer que les manoeuvres en coulisse de M Philippe ne sont pas étrangères aux graves troubles qui ont eu lieu par la suite dans la zone sahélienne (Niger/Mali) et dans le fait que, poussés par la misère, des groupes Touaregs aient fini par s’allier à des mouvements djihadistes.

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    Mais, surtout, il est légitime de se demander pour qui agit M Philippe lorsqu’il est en charge des affaires publiques, que ce soit auparavant comme maire du Havre et désormais comme premier ministre.

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    Une première réponse est apportée par le fait que, à peine assis dans le fauteuil de maire du Havre (aimablement offert par son prédécesseur qui a démissionné en cours de mandat !), Edouard Philippe a offert un pont d’or… à son ancien employeur Areva, pour qu’il installe deux usines d’éoliennes off-shore, projet finalement abandonné piteusement en septembre 2016 : il serait intéressant d’enquêter pour voir ce que la sympathie d’Edouard Philippe pour Areva a finalement coûté aux citoyens-contribuables…

    .

    On notera d’ailleurs que, de 2007 à 2010, M. Philippe a cumulé sans état d’âme son poste chez Areva et son mandat d’adjoint au maire du Havre mais, aussi, que la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) lui a infligé un blâme pour avoir refusé de fournir des informations sur sa déclaration de patrimoine de 2014, pourtant exigées par la loi.

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    (*) cf Charlie Hebdo, 29 avril 2009
    (**) cf AFP, 17 janvier 2008

  • Le rachat des centrales Areva par EDF est confirmé, avec aide financière massive l’Etat…

    Areva coule… et coule EDF… et coule aussi les finances publiques !!!

  • Pour la construction de deux EPR à Hinkley Point (HPC), dans le sud-ouest de l’Angleterre, il y aura bien un dérapage financier qui pourrait être imputable à la dérive du calendrier, indiquent plusieurs sources proches du dossier. Un dérapage chiffré entre 1 milliard et 3 milliards. Plus personne ne croit que la date de fin 2025 sera tenue, puisque le calendrier d’Hinkley Point est beaucoup trop serré.La situation est la même que celle des autres chantiers de ce réacteur de troisième génération à Flamanville (Manche) et à Olkiluoto (Finlande), dont les devis initiaux ont été multipliés par trois pour atteindre 10 milliards d’euros.

  • Le coût final de la centrale nucléaire de type EPR à Hinkley Point, dans le sud-ouest de l’Angleterre, pourrait dépasser de 1 à 3 milliards d’euros le devis initial, rapporte samedi Le Monde, qui cite un audit interne d’EDF.

    Ce dérapage pourrait s’expliquer par un retard dans le calendrier de livraison de la centrale, qui est censée être mise en service en 2025, ajoute le quotidien français. Joint par Reuters, le groupe EDF n’a pas souhaité faire de commentaire.

    La Grande-Bretagne, la France et la Chine ont signé en septembre dernier le contrat de construction de deux réacteurs, un projet initialement évalué à 18 milliards de livres (environ 21 milliards d’euros), après de longues négociations parfois tendues.

  • Bruno Lemaire, nouveau ministre de l’Economie, déclare :


    « Le précédent gouvernement n’a pas budgété des dépenses quasi certaines, comme la recapitalisation d’Areva [géant du nucléaire en difficulté] »

    On en oublierait presque que tous les gouvernants nous avaient présenté Areva comme la vitrine du succès de la collaboration public-privé !!!

  • Le ministre a aussi confirmé que le gouvernement lancerait « un plan de cession de certaines participations de l’État ». « Pourquoi rester actionnaire d’entreprises qui ne sont pas stratégiques ? », a-t-il demandé. « La puissance publique garde sa pertinence dans des activités dont dépend notre souveraineté nationale : électricité, nucléaire, défense en particulier », a dit le ministre.

    Donc il est pertinent de subventionner à fonds perdus le nucléaire mais urgent de vendre Renault ?

  • Le dossier de l’EPR de Flamanville entre dans sa dernière phase. Depuis sa conception, cette centrale de troisième génération n’a fait qu’enchaîner les galères. Que ce soit en termes de calendrier et de coûts (ils ont été triplés à 10,5 milliards d’euros). Mais le plus grave incident concerne la cuve de Flamanville. Il y a deux ans, l’Autorité de sûreté nucléaire avait annoncé que celle-ci présentait de trop fortes concentrations en carbone. " Une anomalie sérieuse voire très sérieuse ", avait dit le président de l’ASN, Pierre-Franck Chevet car cet incident pourrait réduire la capacité de la cuve à supporter des pressions et des chocs thermiques. D’un autre côté, la cuve qui pèse pas moins de 450 tonnes est l’un des rares éléments d’une centrale qu’on ne peut changer. En refaire une autre prendrait des années. Cela porterait un coup fatal à Flamanville, au rachat de l’activité de réacteurs d’Areva par EDF et aux EPR anglais d’Hinkley Point (qui dépendent du lancement réussi de Flamanville). In fine, c’est toute la filière nucléaire française qui en cas d’avis négatif de l’ASN pourrait se retrouver au tapis.

  • Selon un rapport de l’ASN, le couvercle de l’EPR sera « à changer rapidement » sans quoi l’EPR ne pourra continuer à fonctionner étant donné qu’EDF s’est dit incapable d’effectuer la vérification de ce matériel !!!

    C’est de cette manière que l’ASN compte s’en tirer pour donner l’autorisation de mise en fonction tout en se couvrant en cas de pépin !!!

    La cuve du réacteur aurait donc été jugée conforme malgré la présence d’anomalies dans la composition de l’acier du couvercle et du fond.

    Tant pis pour les risques !!!

    L’important c’est de "sauver la filière nucléaire française" qui serait morte si on annonçait qu’EPR nest pas autorisé à démarrer à Flamanville !!!

    L’ASN est tout sauf une autorité de sûreté indépendante et fiable pour les populations !!!

  • La fin du chantier de Flamanville, c’est plus de 4000 salariés sur le carreau en plus des suppressions d’emploi à EDF et Areva !!!

  • Le jour de la signature du contrat d’Hinkley Point avec les autorités britanniques en septembre l’an dernier, Jean-Bernard Lévy avait eu cette petite phrase : « Le plus dur est devant nous ». Le PDG d’EDF parlait d’or, n’ignorant rien des risques pointés par la revue interne qu’il avait commandée quelques mois plus tôt à son conseiller Yannick d’Escatha, avant de soumettre le projet d’investissement de quelque 20 milliards d’euros à son conseil d’administration : des délais de construction inédits et trop contraints, des demandes exigeantes de la part du régulateur, une gouvernance du projet inadaptée. « Les risques sont bien identifiés et surmontables », avait toutefois assuré Jean-Bernard Lévy.

    Aucun EPR n’a encore réalisé ses essais de démarrage. Le retour d’expérience de cette phase d’essai pourrait avoir des impacts significatifs sur le design, sur le planning et sur les coûts du projet HPC.

    L’heure de vérité ne viendra pas avant plusieurs années, quand EDF et son partenaire chinois CGN, qui ont déjà dépensé 3,1 milliards de livres sur le chantier à fin 2016, auront commencé à éprouver le tissu industriel britannique. C’est là un gros point d’interrogation : la Grande-Bretagne n’a pas construit de réacteur nucléaire depuis plus de vingt ans. Et Areva, qui doit construire les deux chaudières nucléaires britanniques en prélude au renouvellement du parc tricolore, n’est pas non plus, loin de là, industriellement remis debout.

  • EDF n’avait cessé, contre toute logique, d’affirmer vouloir faire entrer plus d’argent dans l’entreprise qu’il n’en sort chaque année, afin de rassurer des marchés financiers inquiets de voir les dépenses opérationnelles et les investissements dépasser chaque année les ventes d’électricité et de gaz.

    Alors que l’objectif était réaffirmé chaque année, EDF a annoncé ce lundi qu’il n’était plus à même de le garantir, prévoyant désormais un cash-flow « légèrement positif ou proche de l’équilibre » l’an prochain. Le cours du titre a accusé le coup, avec une chute de 12 % en fin de matinée, à 10,32 euros (ce qui pourrait constituer sa plus forte chute en une seule séance depuis plus de dix ans).

  • EDF qui a annoncé la révision de ses objectifs financiers a vu son titre plonger de 10% lundi en Bourse. Mardi, le groupe annonce la cession de ses principaux actifs polonais. Et tente ainsi de se rassurer.

  • Non ! le nucléaire ne nous éclaire pas !! il menace même edf
    Depuis plusieurs jours, la presse a mis en avant différentes propositions des banques conseils visant à démanteler EDF, en séparant l’activité nucléaire du reste de l’entreprise. Dans le même temps, les fournisseurs alternatifs d’électricité y compris Engie, dont le principal actionnaire est pourtant l’État, ont décidé d’attaquer les tarifs réglementés de vente d’électricité, élément fondamental de notre service public et multiplient les opérations de communication.

  • Le personnel posté de l’usine de retraitement de la Hague est en grève depuis le début du mois de décembre. Un mouvement suffisamment suivi pour imposer l’arrêt de cette usine Areva.

    Les représentants de l’intersyndicale CGT – CFDT – Sapen l’assurent :

    Il n’y a pas eu de conflit aussi dur sur le site de la Hague depuis 2007, disent les syndicats.

    Mais dur pour qui de lutter sur un seul site contre la politique d’Areva ? Et aussi d’EDF et du CEA !

    Lie ici

  • L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) reproche ce mercredi à l’entreprise publique d’avoir multiplié les « défaillances » sur le chantier de l’EPR de Flamanville, en Normandie. Des accusations graves.

    En cause une nouvelle fois : les anomalies de soudures sur des tuyauteries qui permettront d’évacuer la vapeur du réacteur nucléaire lorsqu’il sera mis en fonctionnement. Dans un communiqué, l’ASN estime que « les écarts constatés traduisent une défaillance de la surveillance réalisée par EDF sur certaines activités du chantier du réacteur EPR de Flamanville. Elle demande par conséquent à EDF d’étendre la revue de la qualité des matériels installés sur ce réacteur ».

    Surtout, l’ASN accuse à demi-mot EDF d’avoir occulté, un temps du moins, le problème rencontré. En effet, les premières anomalies de soudures ont été identifiées par l’entreprise publique en juillet 2015. Mais EDF n’a informé officiellement le gendarme du nucléaire que début 2017. Pourquoi ? Selon l’ASN, « la gestion de cette situation par l’exploitant a été défaillante ». Elle demande donc à EDF « d’effectuer une analyse approfondie des dysfonctionnements survenus au sein de ses services et de ceux de ses fournisseurs ».

    Plus globalement le gendarme du nucléaire s’interroge sur le mode opératoire choisi par l’entreprise pour régler le problème. EDF souhaite conserver en l’état une partie de ces soudures, notamment les huit « traversantes » situées au niveau de l’enceinte de confinement, une partie sensible d’un réacteur nucléaire. Les changer demanderait, il est vrai, des travaux considérables, occasionnant certainement de nouveaux retards et un surcoût pour un chantier qui pèse déjà pour plus de 10,9 milliards d’euros (Mds€) sur les comptes du groupe.

  • Après réflexion : sa mention du nucléaire comme gage de l’indépendance mérite d’être mentionné : c’est porteur de guerre pour les matières premières, rivalités entre impérialismes etc. A moins qu’on fasse pousser de l’uranium en France. De même pour les semi-conducteurs.

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