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Où va le monde ?

mardi 16 décembre 2014

Russie, Grèce, Japon, Italie, de nombreux pays replongent dans la crise. Le Japon a confirmé ses difficultés à renouer avec la croissance. Le PIB vient d’être revu à la baisse, en récession de 0,5 % au troisième trimestre .

La Chine elle-même semble menacée à court terme… Effondrement du pétrole, chute des matières premières, hausse du dollar, nombre d’économies émergentes plongent aussi comme Brésil et Argentine… et d’autres sont menacés comme Turquie, Afrique du sud… L’Europe, en croissance zéro, est au bord du gouffre…

En Chine, les prix de l’immobilier baissent, au Vietnam comme je le relatais dans l’édition d’hier le chômage des jeunes diplômés est au plus haut. Au Brésil, la croissance patine et la coupe du monde n’a pas apporté la croissance espérée. L’Argentine est en crise. La Russie soumise aux sanctions internationales voit son économie battre sérieusement de l’aile et sa monnaie s’effondrer. L’Ukraine est en faillite. Les pays arabes souffrent de l’absence de tourisme provoquée par une islamisation de plus en plus forte. Le Japon est en pleine récession/déflation et nous contemplons l’empire du Soleil « couchant » s’enfoncer dans un marasme chaque mois de plus en plus prononcé.

Pour le chef du gouvernement britannique, David Cameron, les voyants de l’économie mondiale sont au rouge comme lors de la crise de 2008.

« La zone euro frôle une troisième récession, avec un chômage élevé, une croissance en baisse et le risque réel d’une chute des prix », écrit David Cameron dans le Guardian. « Les économies émergentes qui étaient les moteur de la croissance montrent maintenant des signes de ralentissement. (…) Les négociations sur le commerce mondial sont au point mort tandis que l’épidémie d’Ebola, le conflit au Moyen Orient et les actions illégales de la Russie en Ukraine ajoutent un contexte dangereux d’instabilité et d’incertitudes ».

Une nouvelle phase de la même crise est en train de s’ouvrir devant nous, mais cette fois avec des niveaux d’endettement généralisés et stratosphériques jamais atteints dans l’histoire de l’humanité et retirant de facto toute marge de manoeuvre budgétaire aux États.
Rien ne semble pouvoir arrêter la chute des marchés. Les grandes Bourses mondiales étaient toutes orientées à la baisse, mardi 16 décembre au matin, dans un rare mouvement d’ensemble.

En recul pour le septième jour d’affilée, le CAC 40, à Paris, a même franchi à la baisse le seuil symbolique des 4 000 points, en début de matinée. Un niveau qu’il n’avait plus atteint depuis la mi-octobre.

De Londres à Moscou en passant par Francfort, toutes les places européennes reculaient, imitant celles du Japon et du Moyen-Orient.

Craintes pour l’Europe, incertitudes en Grèce, économie russe malmenée, chute du pétrole : à deux semaines de la fin de l’année, la conjonction de ces éléments crée un cocktail détonnant sur les marchés mondiaux.

Le problème de fond posé par l’effondrement de 2007-2008 n’a nullement été réglé. Il n’y a pas eu de crise capitaliste avec faillites permettant à la crise de mettre en adéquation l’économie, comme dans toutes les crises passées. Donc pas de vraie reprise. Seulement des effets limités des milliers de milliards de dollars jetés sur les marchés, effets qui sont de plus en plus insuffisants...

Le capitalisme a atteint ses limites. Les arbres ne montent pas au ciel. Ce qui est à l’ordre du jour, ce n’est pas simplement la lutte contre l’austérité mais la préparation d’une société future car celle-ci ne va plus faire illusion très longtemps.

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