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Les patrons des mines tuent !!! Partout dans le monde...

mardi 13 mai 2014

250 à 400 morts en Turquie et aussi partout dans le monde

Trois mineurs ont à nouveau été tués à Marikana (nord), dans la « ceinture de platine » sud-africaine affectée par une longue grève qui dure depuis le 23 janvier, a indiqué lundi le Syndicat national des mineurs (NUM, minoritaire).

Deux mineurs ont été tués à la machette en se rendant au travail et le troisième a été attaqué chez lui, avec sa femme - qui est également décédée -, alors que le groupe britannique Lonmin rouvrait sa mine de Marikana pour les non-grévistes lundi matin, a indiqué à l’AFP Livhuwani Mammburu, porte-parole du NUM.

« Deux de nos membres ont été tués au (puits) Eastern Platinum tôt ce matin (de lundi). Un autre de nos membres a été attaqué chez lui à Batong, pas loin de Lonmin, et sa femme et lui ont été tués », selon M. Mammburu.

La police s’est contentée de dire qu’elle préparait un rapport.

Ces attaques proviennent alors que Lonmin, numéro trois mondial du platine, a rouvert sa mine de Marikana, paralysée depuis plus de trois mois par une grève très dure menée par le syndicat rival Amcu. Court-circuitant Amcu, la direction a approché directement les mineurs pour les inciter à revenir au travail.

Amcu réclame depuis le début un salaire de base de 12.500 rands (860 euros) mensuels, hors primes. Sans bouger sur le fond, le syndicat a accepté d’étaler l’augmentation sur quatre ans, ce qui, selon les patrons, correspondrait à 30% de plus par an.

Les trois groupes touchés par la grève, Anglo American Platinum (Amplats), Impala Platinum (Implats) et Lonmin, ont proposé d’arriver à une somme minimum pour les mineurs de fond, primes de logement et congés payés compris, de 12.500 rands par mois d’ici juillet 2017.

Les mines sud-africaines avaient déjà été secouées par une vague de grèves en 2012 et le conflit chez Lonmin avait fait une cinquantaine de morts, dont 34 grévistes abattus par la police à la mine de Marikana (nord) en août.

Lire ici sur les nouveaux affrontements à la mine de Marikana

TURQUIE

Une violente explosion a eu lieu ce lundi dans une houillère près de la ville de Soma, à l’ouest de la Turquie, déclenchant un incendie. L’explosion s’est produite dans une houillère de la ville de Soma, à l’ouest de la Turquie, ce samedi après-midi. Plusieurs centaines de mineurs étaient alors au travail. Un incendie s’est déclenché dans la foulée de l’explosion, qui est survenue à près de 2 kilomètres de profondeur, et à 4 kilomètres de l’entrée de la mine.

Le bilan s’aggrave encore en Turquie après l’explosion survenue mardi dans une mine de Soma (ouest du pays). Ce mercredi matin, on dénombre 201 victimes, alors que des centaines de mineurs restent coincés sous terre. Quelque 787 employés se trouvaient dans cette mine de charbon de la province de Manisa, quand une explosion et un incendie sont survenus mardi après-midi.

Jusqu’à 400 mineurs sont ensevelis sous les décombres, a affirmé mardi un député du parti au pouvoir AKP. "Vingt mineurs ont été tués et une trentaine ont été blessés dans l’accident. Ils sont morts asphyxiés et brûlés", a annoncé Muzaffer Yurttas, un élu du parti au pouvoir, le Parti de la justice et du développement (AKP), interrogé par la chaîne de télévision locale NTV. Ce parti avait essayé de minimiser l’accident parlant d’un seul mort !

L’accident s’est produit à 2 km sous terre à la suite d’un incendie provoqué par l’explosion d’une unité de distribution d’énergie, selon le site du quotidien turc Hurriyet. La déflagration a provoqué l’effondrement de galeries...

Les pompiers tentaient désespérément de pomper de l’air frais dans les galeries de la mine pour les ouvriers piégés à environ deux kilomètres sous terre et à une distance de quatre kilomètres de l’entrée de cette mine. L’effondrement de la mine dans le district de Soma est dû à une explosion à la suite d’un problème électrique, a indiqué le gouverneur de la région à NTV, sans autre précision.

Selon les médias locaux, 580 personnes au total auraient été piégées dans la mine au moment de l’explosion, mais certaines ont pu s’échapper. "Je ne veux avancer aucun chiffre. Notre priorité est d’arriver à nos mineurs sous terre", a déclaré pour sa part le ministre de l’Énergie, Taner Yildiz, à des journalistes avant de se rendre à Manisa, sur les lieux de l’accident. "Quatre équipes de secours travaillent actuellement dans la mine. Le problème c’est le feu, mais on envoie de l’oxygène dans les galeries qui n’ont pas été endommagées", a-t-il ajouté.

Temel Korkmaz, le chef des pompiers de la ville, a expliqué qu’une première équipe de secours avait pu pénétrer dans la mine pour sauver trente blessés, qui ont été hospitalisés dans les environs. Muzaffer Yurttas a quant à lui précisé qu’il y avait entre 300 et 400 personnes toujours piégées en fin d’après-midi. D’autres estimations font état de 200 à 300 personnes ensevelies.

Selon les premiers témoignages, l’explosion s’est produite vers 13h30, heure française, apparemment provoquée par un transformateur électrique. Elle aurait causé un effondrement bloquant les mineurs dans les galeries. La compagnie minière Soma Komur déplore, dans un communiqué, la mort d’employés dans « cet accident tragique » et assure que « l’accident est survenu malgré un maximum de mesures de sécurité et des inspections ». Le ministère turc du Travail et de la Sécurité sociale a indiqué que la mine avait été inspectée la dernière fois le 17 mars et qu’elle appliquait les normes en vigueur.

La tonalité n’est pas la même du côté des mineurs. « Il n’y aucune sécurité dans cette mine. Les syndicats ne sont que des pantins et la direction ne pense qu’à l’argent », assure l’un d’entre eux. « Il y a des gens qui sont en train de mourir là-dedans, des blessés, et tout ça pour des histoires de pognon », renchérit un autre. « S’il y a eu négligence, nous ne fermerons pas les yeux », a garanti le ministre de l’Energie.

Les explosions dans les mines sont fréquentes en Turquie, en particulier dans celles du secteur privé où, souvent, les consignes de sécurité ne sont pas respectées. L’accident le plus grave est survenu en 1992, quand 263 mineurs ont été tués dans une explosion de gaz dans la mine de Zonguldak.

Le gouvernement est sous le feu des critiques pour une éventuelle négligence.

Selon les médias locaux, trois semaines auparavant, le parlement a refusé de former une commission pour faire un état des lieux sur la sécurité des mines en Turquie. Les trois partis d’opposition ont introduit des propositions qui ont été toutes refusées par l’AKP, le parti majoritaire de la justice et du développement.

Lors de son intervention devant les médias à la mairie de Soma, M. Erdogan a balayé les critiques, donnant des exemples d’accidents survenus au 19ème et 20e siècle dans plusieurs pays, dont la Grande-Bretagne et la France.

A sa sortie, plusieurs dizaines d’habitants en colère de la ville ont hué M. Erdogan, certains scandant "gouvernement démission" malgré un nombre important de policiers qui sont immédiatement intervenus.

Les manifestants ont donné des coups de pieds au véhicule dans lequel se trouvait le Premier ministre, selon l’agence de presse Dogan.

Le ministère du Travail a, quant à lui, publié un communiqué dans lequel il affirme que la mine de Soma a été contrôlée en mars et qu’aucune infraction aux règlements en vigueur n’a été relevée

L’accident a provoqué une nouvelle poussée de fièvre anti-gouvernementale avec plusieurs manifestations.

La police anti-émeutes a dispersé avec des grenades lacrymogènes une manifestation d’étudiants à Ankara qui conspuaient le gouvernement de M. Erdogan et d’autres manifestation sporadiques ont été organisées dans les grandes villes, notamment Istanbul.

Dans cette ville la police a également dispersé une manifestation d’une cinquantaine de personnes près de la place emblématique de Taksim, qui, dans la soirée, a été cernée par la police pour empêcher toute manifestation.

Le régime turc a été la cible d’une fronde inédite l’été dernier qui est partie d’un projet d’urbanisation à Taksim pendant laquelle des millions de personnes sont descendues dans les rues à travers le pays pour dénoncer son "autoritarisme" et sa "dérive islamiste".

Plus de 80 personnes ont été blessées dans le drame, dont quatre grièvement.

A Soma mercredi, des équipes de secouristes continuaient en début de soirée à travailler sur le site, tenant les journalistes et les badauds à distance. Le ballet des ambulances a repris dès le petit jour autour du puits.

Sur un mobile home, des agents de l’AFAD, l’agence turque en charge des situations d’urgence, ont affiché de longues listes portant les noms de blessés, avec leur lieu d’hospitalisation. Bahar Galici la parcourt longuement puis se retourne. "Toujours rien", soupire la jeune femme.

Hasan Celik, mineur, travaille dans le puits accidenté mais était de repos mardi : "En ce moment il y a dix, quinze personnes qui sont en cours de remontée et les volontaires essaient d’en sortir d’autres".

Mais l’attente est insupportable pour les proches des mineurs.

"J’ai des parents à l’intérieur, notamment mon petit-fils, le fils de ma soeur. Je suis là depuis 16h hier après-midi. Les trois travaillaient dans le même puits", explique Cemile Dag, une femme d’une cinquantaine d’années.

L’explosion a apparemment été provoquée par un transformateur électrique.

Les explosions dans les mines sont fréquentes en Turquie, en particulier dans celles du secteur privé où, souvent, les consignes de sécurité ne sont pas respectées.

L’accident le plus grave est survenu en 1992 quand 263 mineurs ont été tués dans une mine de Zonguldak (nord).

BURKINA FASO

L’éboulement sur le site aurifère à Kari Nord, dans la province du Tuy,a fait 8 morts et trois blessés légers, le 8 mai dernier, rapporte le quotidien Sidwaya. C’est suite à des précipitations ayant atteint 70,6mm dans ce site, entouré de collines, où opèrent environ 20 000 orpailleurs.

Les fortes eaux de ruissellement ont drainé les terres rejetées par les orpailleurs et qui ont obstrué les voies de sorties de certaines galeries, alors que des orpailleurs s’obstinaient à poursuivre leurs opérations. « C’est aux environs de 17 h que nous avons constaté qu’une pluie se préparait. Pour prévenir tout risque, j’ai envoyé des gens informer les orpailleurs de quitter les trous. Heureusement, certains ont obéi et ils ont eu la vie sauve », a expliqué le responsable du site, Ibrahim Diomandé, dit « Ivoirien ».

Le Burkina Faso est devenu, depuis quelques années, un carrefour des compagnies aurifères qui ont très rapidement évolué de l’étape exploratoire à l’étape de production, à côté d’une activité d’orpaillage qui a pris de l’ampleur dans ce pays attirant même les ressortissants des pays voisins.

CANADA

Le ministère du Travail de l’Ontario confirme la mort de deux travailleurs à la mine Lockerby au sud-ouest de Sudbury.

Dans un communiqué, la compagnie First Nickel rapporte que l’accident est survenu mardi matin.

Les deux victimes sont des employés d’un sous-traitant de la minière.

La compagnie indique que tous les autres travailleurs sont sains et saufs.

Un mineur avait perdu la vie à la mine Lockerby en 1998, alors que les installations appartenaient toujours à la compagnie Falconbridge.

La victime, un homme de 50 ans, est morte alors qu’elle installait des boulons d’ancrage et des grillages pour solidifier des parois rocheuses.

En avril 2012, le ministère du Travail avait forcé la fermeture de la mine parce qu’un des deux puits d’accès avait été jugé non conforme par les inspecteurs du gouvernement.

Le ministère avait expliqué que toutes les galeries doivent avoir au moins deux sorties. First Nickel avait apporté les changements exigés et rouvert la mine une semaine plus tard.

Au Canada, un travailleur des sables bitumineux ait été victime d’un accident de travail, le deuxième cette année.

« C’est avec consternation que nous vous informons du décès d’un membre au travail », a écrit la secrétaire‑trésorière de la section locale 707A dans une lettre aux membres de la section locale de Fort MacMurray.

Shane Daye, 27 ans, qui a grandi à Fort MacMurray, a perdu la vie le 20 avril dans un secteur où se trouvent des panneaux électriques. L’employé de Suncor venait à peine d’obtenir sa licence de compagnons d’apprentissage en électricité.

« Chaque année, des centaines de milliers de personnes subissent des blessures ou sont atteintes de maladies en raison de leurs conditions de travail », a déclaré Jerry Dias dans une lettre récente aux sections locales d’Unifor au Canada. « Et certaines de ces personnes perdent la vie au travail. »

Jerry Dias a exhorté les dirigeants et militants à appuyer activement le Jour de deuil national au Canada dans leur communauté le 28 avril, souvent organisé par les conseils du travail.

« Assurons-nous collectivement que le Jour de deuil national de cette année envoie un message sans équivoque à tous les gouvernements quant à leurs obligations et leurs responsabilités d’appliquer fermement les lois en matière de santé et sécurité et la réglementation pertinente », écrivait Jerry Dias.

« Nous devons dire à nos politiciens élus que nous voulons qu’ils agissent et que nous avons l’intention d’appuyer seulement celles et ceux qui vont nous donner leur engagement à cet égard. »

En 2012, le Canada a déploré 977 victimes d’accident de travail, une augmentation de 29 % depuis 1993. La Saskatchewan et le Yukon affichent le plus haut taux de décès par habitant.

Les femmes sont beaucoup plus susceptibles que les hommes d’être tuées au travail par une arme à feu.

En 2012, le Canada déplorait 245 365 cas de blessure au travail suffisamment sérieux pour forcer les victimes à arrêter de travailler.

COLOMBIE

La mine d’or illégale en Colombie, où ont péri 12 personnes ensevelies dans un éboulement la semaine passée, a été scellée à l’issue des recherches.

"On a procédé à la fermeture après avoir terminé les opérations de recherches et les agents de police restent dans le secteur", a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel Mauricio Cardenas, responsable des opérations dans la province du Cauca (ouest), où s’est produite la catastrophe.

En début de semaine, les secours recherchaient encore quatre personnes, en se basant sur les témoignages de familles, mais il s’est avéré que certaines d’entre elles ne se trouvaient même pas dans la mine au moment de l’accident, a précisé M. Cardenas.

L’éboulement s’était produit dans une mine à ciel ouvert située près d’une rivière, dans la localité rurale de Santander de Quilichao. Dans ce terrain instable, les secours, aidés par les équipes cynophiles, ont effectué les recherches à la main pour ne pas endommager les corps. Les douze corps récupérés ont été remis à leurs proches.

Depuis le début de l’année, 25 accidents miniers ont eu lieu, dont 50% correspondent à l’extraction illicite d’or, selon l’Agence nationale des mines (ANM). L’exploitation minière illégale est une pratique étendue en Colombie, où plus de la moitié des sites n’ont pas de licence d’exploitation.

CHINE

Le bilan de l’inondation d’une mine dans la province du Yunnan (sud-ouest) s’est alourdi à dix-neufs morts vendredi après la découverte de quatorze nouveaux corps. Trois personnes sont toujours portées disparues.

L’incident s’est produit le 7 avril à 4h50 dans la mine Xiahaizi de la ville de Qujing. Vingt-deux mineurs ont été pris au piège, et quatre autres ont été secourus, a indiqué le bureau des secours.

Selon une enquête, l’inondation serait due à une explosion.

L’espace confiné et la topographie complexe de la mine entravent les opérations de recherche.

Les secouristes tentent toujours de retrouver des trois autres mineurs.

L’effondrement d’un plafond dans une autre mine de charbon de la province chinoise du Guizhou (sud-ouest) dans la nuit de jeudi à vendredi a fait officiellement sept morts et un blessé.

L’accident s’est produit vers 00h45 dans la mine de charbon privée de Wantian, dans la ville de Liupanshui, a-t-on appris des autorités chargées des opérations de secours.

Les secouristes continuent de rechercher les personnes disparues.

Le nombre d’ouvriers qui travaillaient sous terre au moment de l’incident n’a pas été communiqué.

Une enquête sur l’origine de l’incident est en cours.

La mine de charbon Wantian est une mine privée qui a une capacité de production annuelle de 450.000 tonnes.

GUINÉE

Un effondrement s’est produit mardi à l’aube dans une mine d’or à Siguiri, à plus de 700 km de Conakry, faisant sept morts dont cinq femmes, a-t-on appris mardi de sources policières.

Les victimes se livraient à une exploitation artisanale de l’or sans aucune mesure de sécurité ou de protection pour épargner la vie des exploitants.

Selon un témoin constaté, le drame qui a endeuillé plusieurs familles s’est produit dans la sous préfecture de Kintinian, située à plus de 30 km du centre ville de Siguiri.

Informées, les autorités préfectorales se sont rendues sur les lieux pour constater la tragédie, avant d’engager une enquête afin de situer les responsabilités de tous ceux qui sont chargés de la gestion de la mine dans la région.

Le gouvernement n’a pas encore réagi face à cette tragédie qui frappe cette localité.

A noter que des accidents meurtriers son fréquents à Siguiri durant l’exploitation artisanale de l’or qui ne connaît aucune mesure de précaution à présent.

AFRIQUE DU SUD

Aucun responsable public sud-africain autre que la police n’aura de compte à rendre sur la mort de 34 mineurs à Marikana en 2012, le gouvernement ayant brusquement restreint le mandat de la commission d’enquête, a-t-on appris mardi auprès d’une ONG.

"Fondamentalement, le gouvernement veut maintenant hâter la fin des travaux et il a imposé une restriction au mandat de la commission", a indiqué mardi à l’AFP Lawson Naidoo, secrétaire exécutif du Conseil pour les progrès de la Constitution sud-africaine (Casac).

Initialement, la commission devait examiner le rôle joué par l’entreprise minière Lonmin, la police sud-africaine, le syndicat radical Amcu et de son rival le Num, mais aussi celui du "ministère des Mines et de tout autre ministère ou agence gouvernementale".

Or, le mandat a été restreint dans la dernière ligne droite des travaux de la commission par décision du gouvernement publiée au journal officiel le 5 mai, excluant tous les ministères et agences gouvernementales.

Un changement "profondément inquiétant" selon Casac qui l’impute au président Jacob Zuma.

Le massacre de la mine de platine Marikana (nord) qui a fait 34 morts et 270 blessés quand la police a ouvert le feu sur un rassemblement de mineurs en grève sauvage, reste une tâche indélébile sur la présidence de M. Zuma, en passe d’être d’entamer un nouveau mandat.

"Cette restriction du mandat va réduire significativement le champ du rapport final de la commission et nuira à sa crédibilité", a déploré M. Naidoo, dans un communiqué.

"Mise à part la police sud-africaine, aucune autre institution de l’Etat ne sera soumise à l’enquête de la commission et nous n’aurons pas une photographie complète des circonstances ayant conduit à ce massacre honteux", a-t-il ajouté.

Fusillade policière la plus grave jamais survenue depuis la fin du régime raciste d’apartheid il y a vingt ans, le massacre de Marikana n’a débouché à ce jour sur aucune sanction.

La commission d’enquête instaurée par M. Zuma devait rendre ses conclusions en janvier 2013, mais l’échéance a été repoussée plusieurs fois et la nouvelle date butoir est fixée au 31 juillet.

La police a toujours plaidé la légitime défense.

Mais l’enquête a montré qu’une partie des victimes ont été pourchassées après la fusillade et abattues ou achevées par des balles tirées dans le dos ou à bout portant.

La commission a aussi indiqué en septembre 2013 que la police lui avait menti, dissimulé des éléments de preuve ou les avait contrefaits et antidatés.

SÉNÉGAL

Samedi dernier, le site d’orpaillage de Diyabougou dans le département de Bakel a fait les frais de l’exploitation anarchique des mines d’or. En effet, l’affaissement d’un puits à fait deux morts et un blessé. Les victimes de cet accident son de nationalité Malienne. Avec les nombreux accidents sur les sites d’orpaillage, on pourrait être tenté de croire que ce métal est un maléfice pour l’État et la population locale.

Des l’annonce de cette nouvelle, les orpailleurs des autres sites ont investit les lieux de l’accident. Ils ont prêté main forte aux personnes en danger. Des recherches ont été déclenchées pendant que quatre personnes étaient coincées sous le sol.

Si l’un des victimes s’en est tiré avec quelques égratignures, les autres n’ont pas eu la même chance. Les deux sont morts alors que l’autre est gravement blessé selon Libération. Cet incident vient se greffer à la liste des accidents précédents...

AFGHANISTAN

Au moins 27 personnes ont été tuées et plusieurs autres se trouvent coincés à la suite d’une explosion survenue ce mercredi dans une mine de charbon de la province de Samangan dans le nord de l’Afghanistan, a fait savoir un porte-parole des autorités provinciales.

L’effondrement d’une mine de charbon dans la province de Samangan, dans le nord de l’Afghanistan, a fait samedi au moins 27 morts, ont annoncé dimanche des responsables locaux, tandis que les secours tentaient de retrouver douze mineurs piégés sous terre.

« Vingt-sept mineurs ont été tués alors qu’ils travaillaient dans une mine de charbon (...) dans le district de Ruyi Doab », a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement provincial, Mohammad Sediq Azizi, précisant que l’accident avait également fait 20 blessés.

« Une partie de la mine s’est effondrée », a-t-il expliqué.

Douze autres mineurs sont encore piégés sous terre, a indiqué de son côté Mosadiqullah Muzafari, le chef adjoint de la police locale.

Au cours des recherches entreprises pour les localiser, « quatre membres de l’équipe de secours ont été gravement blessés », a-t-il dit.

MALI

Mali : deux morts et 14 blessés, suite à un affrontement entre les villageois et les forces de sécurité à la mine d’ or de Syama, commune rurale de Fourou, cercle de Kadiolo. Un affrontement a opposé un groupe de jeunes et de chasseurs aux forces de sécurité, faisant deux morts parmi les villageois et 14 blessés dont 4 graves.

C’est à la demande du responsable de la mine, qui prétendait avoir été agressé, que les forces de l’ordre sont intervenues contre la population sans même entendre le point de vue de la population.

Le gouvernement a mensongèrement déclaré :

"Cet incident malheureux est survenu suite à une plainte déposée à la justice par un responsable de la mine qui a été agressé nuitamment à domicile le 2 novembre 2012. Dans le cadre de cette plainte, trois individus dont un responsable du comité local de la jeunesse, ont été placés sous mandat de dépôt. Aussi, pour exiger la libération de ceux-ci, un groupe de jeunes et de chasseurs des villages environnants de la mine ont-ils érigé des barricades empêchant tous accès à la mine ".

Le texte poursuit que " Malgré les pourparlers menés par l’ administration locale, ils n’ ont pas voulu cédé. Devant leur refus catégorique de lever les barricades, les forces de sécurité sont intervenues pour dégager les voies", ajoutant que "C’ est en ce moment que celles-ci ont essuyé des coups de feu tirés par les chasseurs. Dans la panique, les coups de feu ont mortellement touché deux villageois".

Selon le communiqué, "Face à cette situation dramatique, le gouvernement présente ses condoléances les plus attristées aux familles endeuillées et souhaite prompt rétablissement aux blessés".

Le même texte conclut que "le gouvernement appelle les populations au calme et rassure qu’ une enquête est ouverte pour faire toute la lumière sur l’ incident". Fin du commentaire gouvernemental...

MAROC

Les habitants de la ville de Mrirt, située dans la province de Khénifra, se sont réveillés, mardi, en apprenant la terrible nouvelle de la mort de deux ouvriers travaillant dans une mine exploitée par la compagnie minière de Touissit.

Deux ouvriers ont trouvé la mort et dix autres ont été grièvement blessés dans un accident survenu, dans la nuit de lundi à mardi, dans une mine exploitée par la compagnie minière de Touissit dans la province de Khénifra.

Le drame s’est produit dans la mine d’Ighram Aoussar, située près de la ville de Mrirt, quand le skip à bord duquel remontaient une douzaine d’ouvriers, après avoir achevé leur travail, a chuté suite à une défaillance au niveau du système.

Un ouvrier avait déjà trouvé la mort, en novembre 2012i, dans une mine exploitée par la compagnie minière de Touissit (CMT) dans la province de Khénifra, a annoncé hier la compagnie. La victime, a été piégée sous les décombres dans la mine d’Ighram Aoussar, située près de la ville de Mrirt, précise la même source. A noter que c’était le 2ème décès en l’espace de seulement quelques jours enregistré dans la même mine en 2012.

Quand les criminels récidivent ainsi plus de trois fois, c’est que rien n’a été fait pour changer les conditions de travail...

CONCLUSION

Mourir du travail reste une réalité déterminée par la soif de profits, la flexibilité, l’absence de démocratie au travail. Enfin le fait que tous les Etats soient aux mains de la grande bourgeoisie et incapables de la freiner dans son besoin absolu d’augmentation de la rentabilité du travail. Dans l’Union européenne, des données minimales calculées par l’Agence européenne pour la santé et la sécurité font état de 400 à 500 morts par jour. Plus de 160 000 morts par an.

La mémoire ouvrière a retenue quelques dates clefs :

10 mars 1906, catastrophe de Courrières dans le Nord de la France, avec un bilan officiel de 1 099 morts. L’incendie avait été détecté dès le 7 mars. La présence de grisou avait été signalée par des mineurs. La compagnie n’a pas suspendu le travail. Elle ne voulait pas perdre d’argent. Ce sont les ouvriers des mines voisines qui ont spontanément organisé les opérations de secours, alors que le gouvernement envoyait 26 000 soldats pour écraser les mouvements de protestations qui avaient éclaté dans la région à la suite de la tragédie.

25 mars 1911, incendie de l’usine textile Triangle Waist Company à Manhattan, en plein cœur de New York : 123 ouvrières et 23 ouvriers meurent parce que les patrons avaient fermé les portes à clé. Ces patrons seront acquittés au cours du procès pénal.

6 juillet 1988, 167 ouvriers meurent sur la plateforme de forage pétrolier de Piper Alpha au large des côtes écossaises. On est dans les années Thatcher avec une attaque systématique contre les droits syndicaux et l’affaiblissement de l’inspection du travail.

10 mai 1993, 188 ouvriers (en grande majorité des femmes) trouvent la mort dans l’incendie de la Kader Toy Factory (en Thaïlande) qui produisait des jouets pour les grandes multinationales du secteur.

24 avril 2013, c’était il y a près d’un an. Plus de 1 100 ouvrières et ouvriers meurent au Bangladesh, exploités dans des conditions extrêmes par les grandes marques d’habillement d’Europe et des États-Unis.

Messages

  • De nouveaux cadavres ont été retirés dans la nuit d’une mine de l’ouest de la Turquie, où un accident est survenu mardi. Le bilan est désormais de 282 morts, a annoncé jeudi 15 mai le ministre de l’énergie, Taner Yildiz.

    Le drame, l’une des pires catastrophes industrielles en Turquie, a provoqué une forte réaction sur les réseaux sociaux notamment envers le gouvernement, accusé de négligence et d’indifférence vis-à-vis du sort des travailleurs et des plus démunis en général, et des appels à manifester ont été lancés à travers tout le pays.

    Dans la ville de Soma, théâtre de la catastrophe, la colère était la plus forte. La foule regroupée autour de la mine, souvent composée de proches des mineurs, voyait les secouristes sortir péniblement les cadavres. La venue du premier ministre n’a fait qu’exacerber les tensions. Dans la foule, des personnes lui ont jeté des pierres au cris de « assassin » et « voleur ». Des manifestants s’en sont aussi pris à son véhicule officiel malgré un dispositif policier.

  • L’image a été postée des milliers de fois sur les réseaux sociaux. On y voit un homme en costume, le visage déformé par la colère, donner un violent coup de pied à un manifestant, déjà mis à terre par deux militaires turcs. La scène se déroule à Soma, à deux pas de la mine de charbon ravagée par une explosion, qui a fait pour l’heure plus de 282 morts.

    Elle illustre la tension ambiante dans cette localité de l’est de la Turquie.

    La photo fige un acte qui a provoqué une très vive polémique sur les réseaux sociaux et dans les médias, devenant l’un des sujets les plus discutés sur Twitter dans le monde. Car l’homme en costard sur le cliché n’est autre que Yusuf Yerkel, assistant du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, venu sur place s’adresser aux proches des victimes.

    « Il m’a insulté, ainsi que le Premier ministre. Devais-je rester silencieux ? » a déclaré l’auteur du coup, selon le Hurriyet daily news. Il a également assuré qu’il allait diffuser un communiqué « dès que possible ».

    Yusuf Yerkel, assisant d’Erdogan, est titulaire d’un doctorat de l’Université des études africaines et orientales de Londres. L’incident est survenu ce mercredi alors que le Premier ministre Erdogan se rendait à Soma, sur les lieux de la catastrophe. Dans un discours, Recep Tayyip Erdogan a maladroitement essayé de justifier l’accident. « Ce sont des choses qui arrivent, il y un terme qu’on appelle accident de travail, cela se produit dans d’autres lieux de travail également ».

    Sous tension, la foule, essentiellement des proches de victimes, a violemment pris à pris leur chef de gouvernement, le qualifiant de « meurtrier » et de « voleur ». Face aux protestataires désemparés, Erdogan a été contraint de se réfugier dans un supermarché, encerclé par la police. De nombreux Turcs accusent en effet la négligence du gouvernement dans l’explosion de la mine. Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes du pays.

  • Selon des images qui ont circulé sur les réseaux sociaux, M. Erdogan, connu pour ses coups de colère, s’en serait même physiquement pris à un manifestant qui l’accablait de critiques, une information qui n’a pu être vérifiée de source officielle.

    "Le Premier ministre a giflé un citoyen !", titrait vendredi le journal d’opposition Sözcü.

    Un de ses assistants à ajouté à la controverse, en donnant un coup de pied à un autre contestataire tenu à terre par des policiers armés jusqu’aux dents. La photo du conseiller a choqué le pays, indignant une Turquie meurtrie et en deuil.

    La police est sur le qui-vive dans toute la Turquie depuis l’accident et réprime violemment tout rassemblement comme c’était le cas jeudi à Izmir (ouest) ou Istanbul, faisant au moins une dizaine de blessées, selon les médias.

    La police anti-émeute a dispersé avec des grenades lacrymogènes des cortèges de militants syndicaux en grève dans plusieurs autres villes, dont Ankara.

    Partout, les mêmes slogans visant le régime : "Gouvernement démission".

    Les opposants d’Erdogan insistent sur la carence du contrôle des lieux de travail par les pouvoirs publics, et notamment dans le secteur minier.

    Fragilisé pendant plusieurs mois après la révélation en décembre d’un vaste scandale de corruption mettant en cause son régime et sa personne, M. Erdogan est sorti néanmoins renforcé d’élections municipales que son parti de la justice et du développement (AKP) a remporté haut la main le 30 mars.

    Il n’y a aucun doute que l’homme fort et charismatique du pays se présentera au scrutin présidentiel qu’il a toutes les chances de remporter, de l’avis des observateurs.

    Sur place, les quelque 500 secouristes continuaient de s’affairer pour extirper du puits les derniers corps.

    "Un maximum de 18 mineurs sont encore coincés dans la mine", a annoncé vendredi le ministre de l’Energie Taner Yildiz qui a dit que le bilan total de la tragédie devrait ainsi s’élever à "301 ou 302 morts". La compagnie privée qui exploite la mine de Soma, a pour sa part démenti toute "négligence".

    "Nous n’avons commis aucune négligence dans cet accident", a affirmé Akin Celik, le directeur d’exploitation de Soma Kömür Isletmeleri A.S devant la presse, précisant qu’une explosion de poussière de charbon pouvait être à l’origine de l’explosion qui a provoqué le drame et non pas un court-circuit d’un transformateur électrique évoquée dès le début de l’accident.

    Le PDG de la compagnie, Alp Gürkan, a pour sa part évoqué une "tragédie incroyable", affirmant que la mine respectait toutes les normes de sécurité.

    M. Gürkan qui serait un proche du parti au pouvoir, est accusé depuis l’accident par la presse d’avoir fait primer la rentabilité et le profit sur la sécurité des mineurs.

    En 2012, dans un entretien à un journal turc, le même homme d’affaires s’était vanté d’être parvenu à réduire les coûts de production à 24 dollars la tonne contre 130 avant la privatisation de la mine.

  • Le syndicat à l’initiative de la grève des mineurs en Afrique du Sud, l’AMCU, ne décolère pas contre l’ANC, le parti au pouvoir, qu’il accuse de collusion avec les patrons, à le veille des élections.

    L’Association des mineurs et des syndicats dans la construction (AMCU) a refusé une offre des trois principaux producteurs mondiaux de platine, ce lundi. Ce syndicat majoritaire dans le secteur mène la grève depuis trois mois et demi. A l’approche des élections, il s’oppose à tout compromis. Le Président Jacob Zuma qui s’est déclaré opposé à ce mouvement est dans le viseur des grévistes à la veille des élections.

    « Nos membres ont rejeté l’offre », a affirmé le président de l’AMCU, Joseph Mathunjwa, selon l’AFP. Il a incité « les forces progressistes à faire pression sur les employeurs pour qu’ils acceptent les revendications » de son syndicat. La grève a débuté le 23 janvier dernier. L’Afrique du Sud n’a jamais vécu de contestation aussi longue. « Nous appelons le cartel du platine à être patriotique. Seul un règlement honorable pourra mettre fin à la grève », a-t-il précisé.

    Le responsable de ce syndicat s’adressait aux trois principaux producteurs mondiaux de platine, l’Anglo American Platinum (AMPLATS), Impala Platinum (IMPLATS) et Lonmin, victimes de la grève de près de 80 000 mineurs. L’AMCU réclame depuis plus de trois mois un salaire de base de 12 500 rands (860 euros) par mois pour les travailleurs. Il a accepté l’étalement de cette augmentation sur trois ans.

    Selon les patrons, cette hausse des salaires représentent 30% d’augmentation par an. L’inflation est de 6% par an en Afrique du Sud. Joseph Mathunjwa a indiqué que les mineurs noirs gagnaient actuellement un salaire de 4 500 rands, correspondant au salaire des employés blancs dans les mines en 1987. Les trois principaux groupes ont accepté une augmentation pour les mineurs de fond, prime de logement et congés payés compris de 12 500 rands, d’ici juillet 2017.

    « La grève continue depuis trop longtemps. La grève n’aide pas les travailleurs. (...) Dans toute négociation, il faut être prêt à faire des compromis », a affirmé le président de la République d’Afrique du Sud, Jacob Zuma, ce lundi. « Vous ne pouvez pas continuer une grève qui, à la fin, va leur faire perdre leur emploi », a-t-il regretté.

    Les sociétés revendiquent la somme d’1 milliard d’euros de manque à gagner depuis le début du conflit. Le syndicat réplique que plus de 400 millions d ’euros de salaires ont été perdu par les mineurs. L’AMCU a mis aussi en avant le salaire du patron d’AMPLATS qui s’élève à 1,2 millions d’euros par mois.

    Ce refus du compromis et la détermination d’une partie des mineurs s’expliquent par la répression subie par ces travailleurs en 2012 pendant une grève qui n’avait permis que de timides avancées sur le plan syndical. Les policiers avaient tué alors 34 grévistes dans la mine de Marikana, non loin de Johannesburg, dans le nord du pays. La commission qui enquête sur le drame n’a toujours pas rendu ses conclusions, deux ans après les faits. Le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir avait été alors accusé d’avoir encouragé la répression. Le Président Jacob Zuma avait annulé une visite dans cette mine, le 29 avril dernier. Les risques de débordement étaient alors trop important. Un local de l’ANC avait d’ailleurs était incendié, quelques jours avant la date prévue pour la visite.

    Le parti au pouvoir est accusé de collusion avec les patrons de ces grandes multinationales de platine. L’actuel vice-président de l’ANC, Cyril Ramaphosa, qui était à l’époque membre du conseil d’administration de Lonmin, avait demandé en 2012, un jour avant la tuerie de mineurs, que des mesures soient prises pour faire cesser le mouvement de ces travailleurs. Il les avait qualifiés de « criminels ».

    « Malheureusement, les entreprises ont reçu des retours d’un grand nombre d’employés qui préféreraient accepter l’offre et retourner au travail, mais beaucoup d’entre eux ont peur en raison de menaces pour leur sécurité personnelle », ont récemment dénoncé les entreprises, dans un communiqué commun. « Les équipes de sécurité des entreprises ont établi des rapports sur des dizaines d’incidents de menaces physiques par des individus masqués ou par les meneurs de grève d’AMCU lors de réunions, à l’encontre de groupes ou d’individus qui sont au travail ou pourraient envisager un retour au travail », dénonçaient-ils alors.

    Les conditions de vie des salariés des trois plus grandes entreprises mondiales de platine ne cessent de se détériorer. Les commerçants aux alentours des mines expliquent que leur ventes se limitent depuis plusieurs mois aux produits de première nécessité. « Je ne mange plus qu’une à deux fois par jour. La faim me tenaille, mais je suis prêt à me battre jusqu’à ce que nous obtenions cette hausse de salaire », déclare un salarié depuis six ans de la compagnie minière britannique Lonmin, Ntobeko

  • L’accident minier de Soma, qui a fait officiellement 301 morts, a provoqué depuis mardi une intense émotion dans tout le pays et déclenché une nouvelle fronde contre le gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, accusé d’avoir négligé la sécurité des mineurs et d’être indifférent à leur sort.

    Vendredi encore, la police turque a violemment dispersé avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes quelque 10 000 personnes qui manifestaient à Soma pour dénoncer les conditions de travail des mineurs.

  • Catastrophe minière : affrontements à Soma et émeute à Istanbul : lire ici

  • Affrontements à Istanbul après la catastrophe minière :ici

  • La grève qui dure depuis près de quatre mois dans les mines de platine autour de Marikana est une grève inhabituelle, non pas tant par sa longueur que parce qu’elle pose les problèmes de la dignité des mineurs, plus qu’aucune autre grève ne l’avait encore fait.

    Le malaise dans les mines de platine dure depuis le début de l’année 2012, avec la rivalité entre deux syndicats, le Syndicat national des mineurs (NUM), affilié au COSATU, et un nouveau venu, le Syndicat des mineurs et des travailleurs du bâtiment (AMCU). Quand le 16 août 2012, la police a tiré sur les grévistes, faisant 34 morts, Marikana a attiré l’attention du monde entier et restera une date et un nom dans l’histoire tragique du monde de la mine.

    Le calme n’est jamais vraiment revenu depuis et AMCU, qui a réussi à devenir le syndicat majoritaire, avec 70 000 adhérents, est l’interlocuteur des trois compagnies minières, Lonmin, Amplats et Implats et, à ce titre, c’est lui qui négocie les augmentations de salaires. AMCU demande 12500 rands comme salaire de base (environ 880 euros). Cette demande ayant été rejetée par le patronat, AMCU appelle à une nouvelle grève, légale cette fois-ci aux termes de la loi sud-africaine. La grève débute le 23 janvier 2014 et dure donc depuis près de quatre mois.

    Aujourd’hui, Amcu est prêt à accepter que l’objectif de ces symboliques 12500 rands mensuels ne soit atteint qu’en 2017, mais insiste pour que les primes et bonus soient calculés en plus du salaire de base. La direction veut que ces 12500 rands constituent le salaire global, affirmant que cela représentera déjà une augmentation de 10%, soit une augmentation jamais accordée à ce jour dans le secteur. C’est à prendre ou à laisser, le patronat affirmant qu’il ne peut faire plus.

    Quatre mois de grève, cela veut dire que les mineurs et leurs familles n’ont pas reçu un sou, que la vie déjà difficile en temps normal est devenue intenable. Les gens meurent de faim, les enfants ne vont plus à l’école, la peur s’est installée, la violence est quotidienne. Un grand nombre de mineurs ont quitté la mine pour retourner dans leurs villages.

    En effet, les conditions de recrutement des mineurs n’ont pas changé depuis 1902 : c’est toujours le Bureau de l’emploi pour l’Afrique ou TEBA qui recrute les mineurs dans les campagnes, ou dans les pays limitrophes Lesotho, Botswana, Mozambique, Zimbabwe, pour les faire travailler sous contrat dans les mines. En Afrique du Sud, la province du Cap oriental, pauvre et rurale, est connue pour être une zone de recrutement des travailleurs migrants.

    Le seul changement intervenu depuis la fin de l’apartheid concerne les conditions d’hébergement. Les mineurs peuvent choisir de pas vivre dans les « hostels » pour célibataires, mais de résider à l’extérieur et de percevoir une indemnité de logement. Un choix difficile à gérer, car en optant pour la liberté de vivre à l’extérieur, le mineur peut faire venir sa famille, mais il lui faut trouver un logement. Et des logements, il n’y en pas. Seule solution, la baraque, sans eau ni sanitaire, le shack, qui va s’agglutiner à d’autres shacks… Très vite, un nouveau bidonville ou informal settlement s’installe aux abords de la mine. La municipalité et les compagnies minières se renvoient la balle quand les gens manifestent pour de meilleures conditions de vie. Le bidonville devient la proie facile des prêteurs sur gages, les banquiers des pauvres, et les gangs qui trafiquent femmes, alcool et drogues font la loi.

    C’est dans ce décor sordide que les grévistes jouent leur travail et leurs vies. Leur travail parce que les compagnies minières licencient à tour de bras depuis des années, que ce soit dans les mines d’or, de diamants, de platine ou de charbon. Le patronat entend mécaniser une production qui utilisait jusqu’à présent une main-d’œuvre abondante et bon marché, pilier de l’économie du régime d’apartheid. Amplats prévoyait 14000 licenciements et devant les résistances syndicales à ramener ce chiffre à 3300 seulement ! Les mineurs risquent aussi leur vie : en 2011, 120 mineurs ont trouvé la mort au fond de la mine, 167 en 2012 et un rapport sur la sécurité dans les mines note que 65% seulement des compagnies minières respectent les normes de sécurité. Il faudrait aussi parler des mineurs silicosés que l’on renvoie dans leurs villages avec de bien maigres indemnités, si elles sont jamais versées.

    La question des salaires est aussi le révélateur des inégalités criantes de la société sud-africaine. Alors que la demande d’un salaire minimum pour les mineurs les moins qualifiés est de l’ordre de 7645 rands (539 euros), jugé trop élevé par le patronat, le salaire annuel moyen d’un dirigeant d’une compagnie minière est de 12.689.000 rands (894.700 euros), et Nick Holland, le PDG de Gold Fields empoche le pactole de 45 millions de rands par an !

    Quand les mineurs de platine demandent 12500 rands par mois, le patron d’Amplats, Chris Griffith, empoche 17,6 millions de rands par an, et justifie son salaire par ces mots « Je travaille. Je ne suis pas en grève. Je demande à être payé à ma juste valeur ». Dans le contexte actuel, on comprend que deux jours plus tard il se soit excusé : « le choix des mots était inapproprié et malheureux dans la situation difficile dans laquelle nous nos trouvons ». Maladresse et excuses n’enlèvent rien à la dure réalité que son salaire serait encore 117 fois plus élevé que celui du mineur qui gagnerait enfin les tant convoités 12500 rands par mois.

    Toutes les négociations entre le patronat et le syndicat ayant échoué, la Commission de conciliation n’ayant pas réussi à trouver un compromis d’entente entre les parties, la direction de Lonmin a décidé de faire connaître ses propositions à chaque mineur, en les contactant par SMS et en leur demandant s’ils étaient prêts à reprendre le travail. La direction avait prévu des bus pour acheminer les mineurs sur leurs lieux de travail, mais il semble que le résultat ne soit pas à la hauteur des espérances patronales qui a refusé de donner le nombre de mineurs de retour à la mine.

    Ce n’est pas l’envoi de SMS individuel à chaque mineur pour lui expliquer que le patronat fait ce qu’il peut, mais ne peut pas plus, pour l’inciter à reprendre le travail qui va résoudre les graves problèmes de l’industrie minière et de ses milliers de travailleurs. La méthode du « diviser, pour régner » ne fait qu’attiser la violence entre grévistes et non grévistes et pourrir encore plus le climat.

    Après quatre mois de grève, une dizaine de morts, des milliers de familles plongées dans la misère, aucune solution n’est en vue. Seule une volonté de tous les acteurs de remettre en question tous les fondements sur lesquels reposent l’industrie minière sud-africaine permettrait de sortir de la crise. Pour le moment, les mineurs sont les seuls à poser les bonnes questions.

  • En Afrique du Sud, la situation était toujours confuse hier à Marikana, au nord-ouest de Johnnesbourg, où le groupe Lonmin tente de faire reprendre le travail dans sa mine de platine. Depuis quatre mois, les mineurs du secteur sont en grève. Depuis quatre mois les ouvriers n’ont pas touché leur paie, mais tiennent bon.

    Menés par le syndicat l’Association des mineurs et ouvriers du bâtiment (AMCU), les grévistes refusent de reprendre le travail tant que leur salaire ne sera pas porté à 12 500 rands, soit environ 860 euros. C’est plus du double de leur salaire actuel. Depuis le début de la grève, les 70 000 mineurs en grève ont perdu plus de 4 milliards de rands soit environ 300 millions d’euros.

    « C’est dur. C’est dur pour tout le monde, mais il nous faut bien survivre », témoigne Molephie Phele, qui travaille pour Lonmin à Marikana et n’arrive plus à joindre les deux bouts. « Mes frères et ma mère m’aident financièrement. Nous partageons tout. Nous devons continuer la lutte, car personne ne viendra se battre pour nous. »

    Iuwes Soboba refuse de mettre les pieds dans la mine tant qu’il n’aura pas obtenu l’augmentation de salaire demandée. Aujourd’hui il touche 5 000 rands par mois, soit 345 euros. « Je dois payer mon loyer, mes transports, et l’école de mes frères et sœurs, explique-t-il. Si j’ai besoin de quelque chose, je dois faire un emprunt. Encore une fois ! Si j’avais 12 500 rands, je pourrais construire ma maison, emmener mes enfants en vacances et m’acheter une bonne voiture. »

    Lonmin a proposé de payer ses mineurs 12 000 rands par mois, primes comprises, mais cette augmentation serait étalonnée sur trois ans. Une offre que refuse fermement l’AMCU. La compagnie minière a contacté directement les mineurs, avec une nouvelle offre salariale court-circuitant le syndicat. Happy Mkhoma, porte-parole de Lonmin, estime que de nombreux mineurs ont peur de reprendre le travail. « Ils disent qu’ils voudraient revenir travail, qu’ils sont satisfaits de l’offre salariale qui a été faite, mais qu’ils ont peur, affirme-t-il. Il y a beaucoup d’intimidation, la sécurité est un problème, la police est nombreuse et a été déployée de façon visible, mais malgré ça les mineurs reviennent lentement. »

  • L’horreur a frôlé ce dimanche matin toute l’Afrique du sud, précisément la ville de Carletonville, à une heure de route de Johannesburg.

    En effet, un communiqué de la société d’Harmony Gold annonçait en début de journée un incendie produit à la mine d’or de Kusasalethu engloutissant plus de 500 mineurs.

    De quoi, plongé le pays dans l’émoi se rappelant en début 2014, la mort de huit mineurs de la même compagnie d’exploitation.

    Aussitôt annoncé que le président Jacob Zuma dans un communiqué a demandé à l’entreprise de mettre tout en œuvre pour secourir les mineurs tout en encourageant les Sud-Africains à prier pour eux.

    L’incendie a éclaté pendant des opérations de maintenance, à environ 2.300 mètres sous le niveau de la terre, vers 9h40 rapporte la compagnie.

    Les mineurs ont eu la vie sauve grâce à un plan de sauvetage et d’entrainement initié par la compagnie. Dès l’incendie enclenchée qu’ils se sont regroupés dans les refuges prévus a cet effet ayant ainsi de l’air frais, de l’eau et des communications téléphoniques.

    Une fois l’incendie maitrisé par les secours, les mineurs ont pu être évacués sains et saufs. Faisant le bonheur de toutes leurs familles et de l’ensemble de la nation.

    Selon la porte parole de la compagnie, Mme Charmane Russell, la bravoure revient à l’ensemble des mineurs qui par chance, ont suivi tout l’entrainement reçu a cet effet.

    Par ailleurs les activités de la mine ont été suspendues durant toute la durée des opérations de sauvetage par Harmony Gold qui est pourtant l’un des producteurs nationaux, qui contribuent à faire de l’Afrique du Sud le sixième producteur de métal jaune du monde.

  • Trois personnes sont décédées et six autres ont été intoxiquées lors de l’exploitation illégale d’une mine d’or dans la province chinoise du Henan (centre), ont annoncé mardi les autorités locales.

    Le gouvernement du district de Songxian a envoyé samedi des secouristes dans une mine abandonnée, après avoir été informé par la population de l’exploitation illégale de la mine.

    Selon une enquête de la police, les mineurs sont tous des agriculteurs locaux qui ont tenté d’utiliser des produits chimiques contenant du cyanure pour récupérer de l’or dans cette mine désaffectée. Ils ont été intoxiqués par le gaz diffusé par les produits chimiques toxiques.

    Les autorités font semblant, après coup, de découvrir l’existence des ces petites mines privées qui surexploitent des ouvriers dans des conditions affolantes...

  • « Une terrible tragédie est survenue à la mine de Zassiadko », a déclaré le président du Parlement ukrainien, Volodymyr Groïssman, en faisant observer aux députés une minute de silence. Il avait alors déclaré qu’au moment où il parlait, au moins 32 mineurs auraient été tués mercredi par un coup de grisou dans une mine dans l’est de l’Ukraine, théâtre de plusieurs accidents mortels ces dernières années.

  • Plusieurs dizaines de mineurs sont morts, tués par un coup de grisou dans une mine de charbon à Donetsk, dans l’est séparatiste de l’Ukraine, mercredi 4 mars. « Les corps de 32 mineurs ont été retrouvés », et un autre est toujours porté disparu, a précisé jeudi le « ministère séparatiste des situations d’urgence » dans un communiqué. Le précédent bilan publié mercredi soir faisait état de 17 morts et de 16 disparus. La mine de Zasyadko, qui compte 10 000 employés, a été ces dernières années le théâtre de plusieurs accidents mortels. Une série d’explosions en novembre-décembre 2007 y avaient fait 106 morts. Cinquante-cinq gueules noires avaient été également tuées par un coup de grisou à Zasyadko en 2001, et 50 en 1999.

  • Pérou

    Contre la mine de Tia Maria : affrontements à Cocachacra (Arequipa) – 31 mars 2015

    Lire ici

  • La compagnie exploitant la mine de Sema, où 300 mineurs furent tués, licencie 3 000 mineurs dans les trois puits en activité, vraisemblablement pour ne pas avoir à prendre les mesures nécessaires pour sécuriser les exploitations. Dans tout le pays, le nombre des accidents mortels au travail ne fait que croître, passant de 146 en 2002 à 1 600 en 2014 ; Contre cette expansion de l’insécurité, le gouverne mobilise, à défaut de contrôle direct, les autorités religieuses, pour prêcher une plus grande attention quant à la sécurité, mais pas trop car « cela ne ferait qu’affaiblir la confiance dans Allah ».

  • Depuis le début de l’année, 17 travailleurs ont perdu la vie dans les mines sud-africaines. La semaine dernière, un travailleur a trouvé la mort dans un accident survenu dans une mine de platine de Sibanye-Stillwater, à Rustenburg, alors qu’au début de la semaine, un autre travailleur est décédé à la mine de diamants de De Beers Venetia, à Limpopo. Par ailleurs, 79 mineurs ont été récemment bloqués sous terre durant cinq heures dans une autre mine appartenant à Sibanye-Stillwater, Kloof Thuthukani Shaft, en Westonaria, avant d’être ramenés à la surface en toute sécurité.

    Les mines sud-africaines, qui sont les plus profondes du monde, se transforment en pièges mortels pour les mineurs. La majorité des accidents sont causés par l’activité sismique et les roches qui explosent sous la pression.

    Selon la Chambre des mines, 82 mineurs sont morts en 2017 contre 73 en 2016. Les efforts précédemment entrepris pour parvenir à « zéro blessure » selon le Cadre de transformation de la culture du secteur minier sud-africain semblent avoir été réduits à néant.

  • Grande agitation entre prédateurs mondiaux de l’or….
    Le canadien Barrick va acquérir son concurrent britannique Randgold, afin de créer un géant mondial de l’or pesant 18 milliards de dollars de capitalisation boursière, ont annoncé les deux entreprises dans un communiqué commun lundi.
    Le groupe basé à Toronto va émettre de nouvelles actions, qui seront échangées aux actuels propriétaires de Randgold contre leurs titres dans la compagnie basée à Jersey, sur la base de 6,128 nouvelles actions Barrick pour chaque action Randgold.

    Une fois cet échange effectué, les actuels actionnaires de Barrick possèderont 66,6% de la société Barrick agrandie, tandis que ceux de Randgold détiendront 33,4% des titres.

    Barrick produit du métal jaune notamment en Amérique (Argentine, Canada, Etats-Unis, Pérou et République dominicaine), tandis que Randgold est présent surtout en Afrique (Côte d’Ivoire, Mali, République démocratique du Congo). Outre l’or, Barrick exploite aussi des mines de cuivre au Chili, en Arabie Saoudite et en Zambie.

    En se basant sur les résultats de 2017, la nouvelle société Barrick réaliserait un chiffre d’affaires annuel de 9,7 milliards de dollars et un bénéfice brut d’exploitation ajusté de 4,7 milliards de dollars.

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