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Les troupes d’intervention coloniale, nid fasciste

samedi 21 décembre 2013

Après la photographie d’un militaire arborant un foulard à tête de mort lors de l’opération « Serval », au Mali, un nouveau cliché fait réagir l’armée. Présent sur une photographie publiée sur Facebook, un symbole nazi au bras d’un militaire a entraîné l’ouverture d’une enquête de commandement.

Repérée par BFM TV, la photographie montre un homme portant au bras un écusson aux références nazies « explicites », selon la chaîne de télévision. Sur le macaron est écrit Meine Ehre heißt Treue (« Mon honneur, c’est ma fidélité »), la devise des SS. L’image a été postée sur la page Facebook officielle des opérations militaires OPEX (opérations extérieures), qui présente l’actualité des forces françaises, notamment en République centrafricaine, où la France est engagée depuis le début du mois de décembre. Elle a ensuite été retirée.

Gilles Jaron, porte-parole de l’état-major des armées, confirme au Monde.fr ce retrait : « Il est apparu après publication qu’un soldat avait sur l’épaule un insigne qui n’appartient pas à la tenue militaire et sur lequel figure une inscription qui relève d’une idéologie que nous condamnons sans équivoque. C’est inadmissible. »

Le porte-parole annonce que le soldat sera suspendu dès qu’il sera identifié et qu’« une enquête de commandement a été ouverte à Bangui, et sera menée au plus haut niveau des responsables de l’opération “Sangaris” en Centrafrique ».

Messages

  • Il n’aura pas fallu beaucoup de temps avant que l’armée ne réagisse. Dans la journée de vendredi, l’état-major français a retiré une de ses photos de l’opération Sangaris en Centrafrique, publiée sur sa page officielle du réseau social Facebook.

    L’image représente en gros plan un soldat actuellement posté en Centrafrique, on peut lire sur un patch visible sur son bras l’inscription « Meine Ehre heißt Treue », soit une devise des Waffen-SS, l’armée nazie.

    Révélé par BFM TV, le cliché faisait pourtant partie d’une série de neuf photos destinées à illustrer le bon déroulement de la mission française des quelque 1600 militaires en Centrafricaine. Le cliché avait également été pris par un photographe l’AFP, sous un autre angle.

  • Cent-huit nouvelles victimes présumées d’abus sexuels commis depuis 2013, en « grande majorité » des mineures, ont été identifiées et interrogées par des responsables onusiens, a indiqué jeudi un porte-parole de l’organisation. Elles auraient été victimes de Casques bleus et de soldat français engagés dans la mission Sangaris.

  • Les rapports officiels font état de soldats français de Sangaris qui auraient forcé des jeunes filles à avoir des rapports sexuels avec des animaux en échange d’une somme d’argent, selon un responsable de l’ONU à New York. Selon l’ONG AIDS-Free World, trois jeunes filles ont affirmé à un officier des Nations unies qu’elles avaient été déshabillées et attachées par un militaire de Sangaris dans un camp puis forcées d’avoir des relations sexuelles avec un chien.

  • En février, des documents publiés par WikiLeaks ont révélé les agissements de l’entreprise Areva (énergie nucléaire) en Centrafrique – et notamment son implication dans une affaire de corruption pour l’achat de trois mines d’uranium, en 2007.

    Cette affaire de corruption, malheureusement banale, est à reliée à la présence de près de 900 soldats français en Centrafrique. Dans le cadre de l’opération Sangaris, la France est intervenue dans ce pays en décembre 2013, officiellement pour désarmer des milices et empêcher des massacres de populations civiles. En réalité, l’opération visait surtout à remettre en place un gouvernement directement inféodé à Paris, après la chute de François Bozizé, début 2013. Les violences contre les civils n’ont pas cessé. De nombreux viols ont notamment été commis par des casques bleus et des soldats français.

    Certains documents publiés par Wikileaks révèlent en outre que des entreprises chinoises ont essayé de s’implanter en Centrafrique, à partir de 2007, pour y rechercher des gisements de pétrole, faisant ainsi concurrence à une autre grande firme française : Total. La Chine, alors en plein développement économique, était à la recherche de sources d’approvisionnements en énergie pour son industrie.

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