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Nouvelle manifestation au Maroc... le 27 février...

jeudi 24 février 2011

Que se passe-t-il au Maroc ?

Le seul argument que la royauté parvient à poser face à l’envie de manifester de la jeunesse et des milieux populaires est la question du Sahara. Il essaie de présenter les manifestants comme des polisario-algériens...Voilà une méthode de défense qui n’est pas très assurée et risque de ne pas tenir face au vent de révolte...

On peut lire dans la presse :

Les manifestations de dimanche au Maroc, largement pacifiques malgré des débordements, ont mis en évidence une forte demande d’accélération des réformes politiques dans ce pays et certains organisateurs du mouvement entendent bien poursuivre leur action.

Au lendemain de ces manifestations, le gouvernement a assuré par la voix de son porte-parole avoir "saisi le message". "Maintenant il faut passer à la vitesse supérieure" en matière de réformes, a dit à l’AFP le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri.

Selon lui, les manifestations démontrent la "maturité du peuple marocain et de ses institutions", au moment où "les manifestants sont accueillis dans les autres pays arabes avec de la violence".

Des milliers de personnes ont manifesté dimanche dans de nombreuses villes marocaines pour réclamer des réformes politiques urgentes, plus de démocratie et moins de corruption dans ce pays où les inégalités restent fortes et le chômage des jeunes élevé.

Les manifestants répondaient à un appel de jeunes sur Facebook, appuyé et relayé par plusieurs ONG. Des jeunes se sont aussi exprimés sur Facebook pour s’opposer au mouvement "du 20 février" et "soutenir le roi Mohammed VI avec tous ses droits constitutionnels".

Des violences ont cependant suivi les manifestations de dimanche, dont les autorités elles-mêmes ont reconnu qu’elles avaient été pacifiques et disciplinées.

Les corps calcinés de cinq personnes ont été retrouvés dans une agence bancaire calcinée à Al-Hoceima, dans le nord du pays, théâtre de violentes échauffourées dimanche soir, a annoncé le ministre de l’Intérieur Taib Cherkaoui.

Les violences, attribuées par le ministre à des "fauteurs de trouble", ont fait 128 blessés, dont 115 membres des forces de l’ordre, dans une demi-douzaine de villes. 120 personnes ont été interpellées et seront présentées à des tribunaux.

Des ONG ont condamné les violences, à l’instar de Khadija Ryadi, présidente de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) qui a aussi qualifié de "succès" les manifestations de dimanche. La coordination de Marrakech (sud), ville où ont eu lieu des débordements, a également déploré ces "incidents violents".

L’un des initiateurs de l’appel du 20 février sur Facebook, Oussama Khlifi, a affirmé que le mouvement allait se poursuivre. "Le peuple a exprimé son soutien à l’appel pour des réformes politiques. La mobilisation continue", a-t-il dit à l’AFP, précisant avoir appelé à des sit-in quotidiens dans les grandes villes du Maroc, notamment Rabat et Casablanca.

Mustapha El Manouzi, président du Forum Justice et Vérité, une ONG de défense des droits de l’homme, a cependant indiqué de son côté n’être au courant d’aucune décision quant à l’organisation d’une nouvelle journée de manifestations.

Pour Khadiga Mohsen Finan, chercheuse à l’université Paris VIII, le Maroc a "déjà entamé sa transition politique". "Mais celle-ci est inachevée et il faut l’achever", a-t-elle dit dans une conversation téléphonique avec l’AFP.

Les Marocains "demandent de vraies réformes, du travail, plus de démocratie, que les choses ne soient pas faites à moitié", ajoute-t-elle. Le roi Mohammed VI, qui a accédé au trône en 1999, avait lancé des réformes, mais celles-ci ont donné l’impression de marquer le pas ces dernières années.

Mme Finan juge que le mouvement va sans doute se poursuivre au Maroc mais de "façon sporadique". Comme personne ne demande la tête du chef de l’Etat, le roi étant "légitime, populaire et respecté", "cela ne se fera pas de manière rapide et spectaculaire comme en Tunisie ou en Egypte", juge-t-elle.

Selon elle, la rue marocaine joue le rôle de "contre-pouvoir" qui n’est pas assuré dans le système actuel par les partis politiques ou le parlement.

Un groupe pro-démocratie au Maroc prévoit organiser le premier « sit-in » de l’histoire du royaume pour demander des réformes politiques radicales, une Constitution et des élections, ont annoncé les responsables du groupe, vendredi.

Il est peu probable que la manifestation soit approuvée par les autorités, les protestations publiques étant pratiquement inexistantes en Arabie saoudite, en partie parce que le gouvernement les empêche activement.

Mohammad Alqahtani, leader de l’Association saoudienne des droits civils et politiques, a indiqué que le groupe avait demandé au ministère de l’Intérieur la permission de tenir un « sit-in » pacifique le 23 décembre dans la capitale, Riyad.

M. Alqahtani, un professeur d’économie, a expliqué par téléphone que le groupe souhaitait exprimer ses opinions et formuler ses demandes d’une manière « pacifique et civilisée ».

Il a précisé que le groupe tiendrait la manifestation même s’il n’obtient pas la permission des autorités.

Le groupe demande notamment la diminution des privilèges dont bénéficient les membres de la famille royale saoudienne, des efforts pour lutter contre la corruption et le népotisme et la création d’un système judiciaire indépendant.

Dès la première phrase de son discours, le roi a parlé de « dynamique réformatrice » et de « construction d’une démocratie effective ». Les mots « réforme », « démocratie » et « développement » auront structuré l’intervention du roi, qui a également promis que son « but ultime est d’assurer les conditions d’une vie digne à tous les Marocains et de créer des emplois productifs pour la jeunesse ». Au final cette intervention, tout comme l’inauguration du tout nouveau Conseil économique et social lundi 21 février, a sonné comme une réponse directe aux manifestations de la veille.

Par contre le roi n’a pas eu un mot sur une éventuelle réforme de la Constitution, la demande centrale des manifestants. Il n’est donc pas sûr que ces annonces suffisent à calmer ceux qui appellent au changement.

D’ailleurs lundi, dans la journée, des manifestations spontanées se sont poursuivies dans les localités de Bni Bouyach et d’Imzoren dans le nord-est du pays. Dans la capitale, Rabat, les organisateurs de la marche du dimanche 20 février ont tenté de se rassembler de nouveau lundi soir. Cette fois ils ont été immédiatement dispersés par la police et violemment. Quatre personnes au moins ont été blessées par des coups de pied et de matraques. Parmi elles, la présidente de l’Association marocaine des droits humains, Khadija Ryadi.

Les jeunes du 20 février promettent de se rassembler de nouveau ce mardi à Rabat.

Un groupe de jeunes marocains a lancé un appel à manifester pacifiquement à Rabat dimanche 27 février 2011, pour demander des réformes politiques. Face à cela, le pouvoir marocain s’organise. C’est ainsi que Abbas el Fassi, le Premier ministre, a convoqué hier 14 février, les chefs des partis politiques, pour une discussion dans sa résidence. Ils auraient évoqué l’organisation d’élections législatives dans un an, tandis que certains partis politiques voudraient voir des réformes adoptées, comme celle d’une augmentation de la participation des femmes au scrutin. Chaque semaine, un millier de diplômés chômeurs manifestent à Rabat pour demander des emplois. A quelques jours de cet appel à manifester, ces chômeurs ont notamment obtenu des promesses d’embauche.

Faut-l s’en prendre à la royauté ?

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