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France : il ne manque que des négociations ?

jeudi 28 octobre 2010

Le leader de la CFDT, François Chérèque, a réclamé une "négociation sur l’emploi des jeunes et des seniors" suite à la réforme des retraites, une proposition acceptée par la présidente du Medef Laurence Parisot, lors de l’émission Mots croisés lundi 25 octobresur France 2.

"La meilleure chose qu’on a à faire, puisque c’est central, c’est qu’on ouvre une négociation entre le patronat et les organisations syndicales sur l’emploi des jeunes, l’emploi des seniors", a déclaré M. Chérèque.

Laurence Parisot, « dans les pas de Chérèque » : je suis "d’accord pour qu’on ouvre une délibération sociale, pour voir si on peut, sur ces sujets évoqués par François Chérèque, commencer à travailler ensemble".

Bernard Thibaut : "L’objectif en soi des mouvements de grève, notamment dans le secteur de l’énergie, n’est pas de stopper l’activité économique. L’objectif de cette mobilisation c’est bien d’obtenir des discussions pour un autre avenir de nos retraites."

Etes-vous favorable à la proposition de François Chérèque de négocier avec le Medef sur l’emploi ?

A la CGT, nous avons mis la question de l’emploi au cœur du dossier des retraites depuis le début. Car il y a besoin de nouveaux financements pour assurer la pérennité de celui des retraites. Et nous avons considéré que 50 % de ce besoin pourrait être rempli si l’on revenait à une situation de plein emploi. Nous avons donc demandé qu’on puisse, dans le dossier des retraites, discuter d’une nouvelle politique de l’emploi, différente de celle menée depuis des années : exonérer de cotisations sociales les entreprises.

En quoi consisterait cette "nouvelle" politique ?

Nous proposons notamment que la politique de l’emploi soit prise en compte dans la règle de calcul des cotisations sociales, et donc que ces dernières soient modulées en fonction des critères d’emploi et de salaires dans l’entreprise : le taux de discrimination entre les hommes et les femmes, le rapport entre la masse salariale et la valeur ajoutée...

Donc, la CGT se réjouit de la main tendue de la CFDT au Medef ?

Certes, depuis le début, nous posons la question de l’emploi... Mais si la proposition de la CFDT vise à dire "le dossier des retraites, c’est fini et on passe à autre chose", nous ne sommes pas du tout sur ce terrain.

Négocieriez-vous avec le Medef et la CFDT sur l’emploi des seniors et des jeunes ?

Nous n’avons jamais refusé de négocier. C’est notre responsabilité en tant qu’organisation syndicale. Je fais pourtant attention car Laurence Parisot a notamment parlé d’une "délibération" sociale : c’est essayer d’avoir un constat partagé sur une question.

Une "négociation", en revanche, c’est chercher une solution à un grave problème : le chômage. Or, il n’y a pas besoin de se voir avec le Medef pour savoir que la situation est grave pour les jeunes et les seniors.

Le président PS de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Jérôme Cahuzac, a appelé mardi le gouvernement à négocier avec les syndicats pour lever les blocages de dépôts de carburants par les grévistes opposés à la réforme des retraites.

"L’économie n’a pas besoin de ces blocages", a déclaré le socialiste, interrogé sur Canal+ sur les conséquences éventuelles sur l’économie de la pénurie de carburant liée aux blocages de dépôts et à la paralysie des raffineries. "Le pays ne peut pas être bloqué indéfiniment. La chose n’est pas possible", a souligné le député PS. Selon lui, "le gouvernement s’honorerait de rentrer dans un processus de négociations qui, par exemple, pourrait demander comme préalable la levée des blocages, ce serait une façon de chercher un compromis".

"Il faut une réforme des retraites, on est tous d’accord. Pour la faire, il faut discuter, il faut négocier, et il faut surtout la justice", a dit Martine Aubry.

"Nous sommes contraints d’organiser ces deux nouvelles journées (d’action jeudi et le 6 novembre, ndlr) parce que le Parlement ne nous a pas entendus et que le président de la République est susceptible de promulguer cette loi. Elles sont en sa direction directe", a déclaré Bernard Thibault sur France 5.

"Nous agissons dans ce cadre-là, en lui demandant de ne pas la promulguer", a-t-il poursuivi.

Il a réaffirmé que l’"objectif" des syndicats était "l’ouverture de négociations sur l’avenir des retraites".

Les négociations n’ont pas cessé

Mai 68 : les accords de Grenelle scellaient la trahison du mouvement

Puis de multiples autres...

2008 : négociations sur l’assurance-chômage

2008 : négoviations sur l’assurance-chômage

2009 : le plein de négociations avec la CGT

Avril 2010 : négociations sur les retraites

Thibault : "il faut négocier avec les syndicats" sur les retraites"

Mais il n’y a rien à négocier

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