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Solidarité ouvrière

vendredi 22 octobre 2010

INDE

Plus de 500 travailleurs employés par Foxconn ont été arrêtés et emprisonnés dans l’Etat indien de Tamil Nadu. Leur incarcération fait suite à un différend avec la société, qui a signé un accord avec un syndicat crée par le parti au pouvoir dans l’Etat - et qui n’avait pas le soutien de tous les travailleurs.
Pendant ce temps, la grève se poursuit. Le syndicat organise des manifestations de soutien et des rassemblements dans tout l’État. Il appelle à le solidarité internationale.

VIETNAM

Trois Vietnamiens, défenseurs des droits des travailleurs, risquent des peines de 5 à 15 ans d’emprisonnement pour avoir participé à l’organisation d’une grève rassemblant 10 000 ouvriers à l’usine de chaussures Mon Phong en Janvier de cette année. Doan Huy Chuong, Nguyen Hoang Quoc Hung, et Do Thi Minh Hanh, tous trois âgés de moins de 30 ans, ont été arrêtés et isolés depuis février 2010. Leur procès est prévu à fin du mois d’octobre 2010.

Les « crimes » reprochés à Doan Huy Chuong, Nguyen Hoang Quoc Hung, et Do Thi Minh Hanh sont d’avoir distribué des tracts exprimant le mécontentement sur les conditions de travail des ouvriers, mettant en cause les autorités, et d’avoir aidé les travailleurs à organiser une grève.

Toutes ces activités sont légales en vertu de la Constitution du Vietnam et des conventions internationales dont le Vietnam est signataire. Les accusations d’avoir encouragé les travailleurs à détruire des propriétés usine sont sans preuves et semblent confectionnés.

CAMBODGE

Le Syndicat des travailleurs du bâtiment et du bois du Cambodge (BWTUC, une filiale de l’IBB, a du mal à organiser l’entreprise KC GECIN, située à No.500, route nationale 2, Sangkhat Chak Angre Loe, Khann Meanchey, Phnom Penh, Cambodge. KC GECIN est une entreprise de construction locale, appartenant à M. Kim Chhean, un ressortissant cambodgien. Cette société possède deux sites de production principaux de construction - l’un situé à Prekho dans le district de Kandal et l’autre à Kilo 10, Khann Russei Keo, Phnom Penh. Il emploie environ 160 travailleurs au siège social et dans ces deux sites. Toutefois, au lieu de reconnaître leur syndicat et entamer une négociation d’une convention collective, l’entreprise a eu recours à des mesures draconiennes et discriminatoires comme en témoigne le licenciement illégal de 25 leaders et militants syndicaux, le 13 août et 25 autres membres qui avaient participé à un séminaire syndical légitime.

TURQUIE

Les salariés d’UPS, le service mondial privé de livraison de colis, en Turquie ont besoin de votre soutien. Le syndicat TÜMTIS, affilié à l’ITF, a mené campagne ces derniers mois pour syndiquer les employés de cette société et de ses sous-traitants. En conséquence, 120 employés à Ankara, Istanbul et Izmir ont été licenciés sans aucune application des procédures prévues par la loi. UPS est une entreprise multinationale qui dit publiquement dans son rapport sur la responsabilité sociale des entreprises qu’elle soutient les droits de ses travailleurs à devenir membres d’un syndicat. La réalité en Turquie, cependant, est très différente.
L’ensemble des 120 travailleurs licenciés sont membres ou sympathisants de TÜMTIS. D’autres sont constamment harcelés pour les dissuader d’adhérer au syndicat. Certains ont été obligés, devant un huissier, à démissionner du syndicat. Le 2 Juillet, le conflit s’est envenimé à Izmir. Le gérant d’une société sous-traitante a sorti un pistolet et a commencé à tirer sous le regard d’un huissier. Plus récemment, une nouvelle société à Istanbul a embauché des travailleurs de remplacement. Cette action contredit l’affirmation de la direction que la réduction des effectifs est due à des raisons économiques. Après ces incidents récents, l’ITF a écrit au Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, pour exprimer sa préoccupation.
L’ITF et ses syndicats affiliés du monde entier ont envoyé des messages de solidarité à TÜMTIS pour le soutenir dans sa lutte contre UPS. Des délégations syndicales ont visité le piquet sur une base régulière pour montrer la solidarité.
Malgré ces actions, UPS n’a répondu ni à TÜMTIS ni à l’ITF. Exprimez votre solidarité en envoyant un message de protestation au Premier Ministre Turc dès aujourd’hui. Des copies seront également envoyées aux représentants d’UPS dont le PDG Scott Davis et la direction locale en Turquie. Nous voulons que tous ces travailleurs soient réintégrés et que toutes les intimidations cessent.

IRAK

La police a perquisitionné et fermé tous les locaux des syndicats de l’électricité à travers tout l’Irak à la mi-Juillet, réalisant ainsi un ordre du ministre de l’électricité que Saddam aurait été fier de parapher.
L’ordonnance interdit « toutes les activités syndicales au sein du ministère et de ses services et sites" et autorise la police "à fermer tous les bureaux et locaux des syndicats et à saisir leurs actifs, leurs documents, meubles et ordinateurs."
Les dirigeants du TUC Britannique ont appelé le gouvernement irakien "à retirer l’ordonnance, et permettre aux syndicats de fonctionner librement, soutenue par un marché équitable, juste et droit, conforme aux normes du BIT."
Le mouvement syndical irakien appelle les membres des syndicats du monde entier à faire entendre leurs voix en signe de protestation.

Messages

  • La police turque a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau vendredi à Istanbul pour riposter à des jets de pierre en provenance d’une manifestation de plusieurs centaines de personnes qui cherchaient à se rendre sur la place Taksim, lieu traditionnel de protestation contre le gouvernement.

    Les autorités ont pris d’importantes mesures de sécurité pour ce 1er-Mai, fermant une grande partie des transports publics et déployant des forces anti-émeute pour empêcher l’accès à la place Taksim, centre de plusieurs semaines de manifestations en 2013.

    Les forces de sécurité ont poursuivi des manifestants dans les petites rues du quartier voisin de Besiktas, a constaté un journaliste de Reuters.

    Plusieurs personnes ont été interpellées après des jets de pierres, de bouteilles et de feux d’artifice en direction des policiers, pendant que des hélicoptères survolaient la ville.

  • Plus de 100 personnes ont été blessées mercredi 29 avril pendant un rassemblement à Curitiba, au Brésil. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes en direction des manifestants, quand ces derniers se sont approchés du siège de l’assemblée législative de l’Etat de Parana.

    La manifestation, composée principalement d’enseignants, était organisée pour protester contre une réforme des retraites des employés du secteur public.
    Plus de 100 personnes ont été blessées mercredi lors de violents affrontements entre manifestants et policiers dans la ville brésilienne de Curitiba, où des enseignants défilaient pour s’opposer à une modification du régime des retraites, a déclaré le maire de cette ville de l’Etat de Parana.

    Sur une vidéo postée sur le site internet du journal Gazeta do Povo, on voit les policiers tirant des gaz lacrymogènes en direction des manifestants, qui approchent du siège de l’assemblée législative de l’Etat de Parana, où les députés sont en train de se prononcer sur une modification des retraites des enseignants.

  • Affrontements à Seattle pendant la manifestation du premier mai

    Lire ici

  • bonjour
    pour information une grève importante dans le 20 ieme depuis le 21 septembre , les patrons de la boite de sous traitance de nettoyage sont de vrai maffieux , il y a un piquet de grève tous les jours au 08 rue de noisy le sec dans le 20 ieme.
    dans le cadre de l’émission « vive la sociale », nous avons fait une emission sur FPP hier soir elle sera rediffusée lundi de 07h00 a 08h30
    Ils et elles ont besoin de solidarité, il y a une caisse de grève.

    Plus de cinquante salariés de l’entreprise OMS, chargée d’assurer le nettoyage sur plusieurs sites de Paris Habitat sont en grève depuis le 21 septembre pour demander l’application et le respect du code du travail.

    Salariés de l’entreprise, locataires et riverains, témoignent dans le même sens lorsqu’il s’agit de décrire les manquements de la direction d’OMS Nettoyage :

    https://www.youtube.com/watch?v=GB3Gvm1HlLY

     Manque ou absence d’équipements ( chaussures de sécurité, de gants, parka en hiver, pas de chariot pour chacun- voire des chariots de supermarchés- pas de produits d’entretien en quantité suffisante)
     Date de paie aléatoires, et sur des montants fantaisistes : salaire versée le 18 du mois suivant ; des salaires minorés sans justification ;
     Pas de numéros de sécurité sociale sur les fiches de paie.
     Des erreurs sur les qualifications ( une salariée avec 20 ans d’ancienneté, se voit attribuer la qualification d’une apprentie).
     Ils ne bénéficient pas des primes de salissures prévues pour ces métiers.

    Face aux demandes des grévistes portant sur les point cités ci dessus, la direction D’OMS nettoyage n’a cessé d’enchaîner les réactions calamiteuses.

    Ce fut d’abord le silence, l’absence totale de dialogue social puis est venu le temps de l’intimidation : l’embauche de personnes pour faire nuitamment, honteusement, le travail de nettoyage remettant ainsi en cause le droit de grève ; les lettres recommandées envoyées aux grévistes de menace de licenciement.

    L’heure est aujourd’hui aux violences physiques et aux mises en danger une gréviste renversée par un conducteur prenant des photos des grévistes lors d’un rassemblement devant Paris Habitat, et une tentative d’incendie volontaire dans un local des poubelles dans les logements sociaux de la rue Noisy le sec à PARIS 20e. Des plaintes ont d’ores et déjà été déposée par la salariée renversée et des riverains s’apprêtent à témoigner de ce qu’ils ont vu lors du départ de feu auprès de la Police.

    Sur place, la tension est vive entre grévistes, locataires, non-grévistes,et gardiens d’immeubles. De nombreuses plaintes ont été déposées pour agression ou tentative de mettre le feu aux poubelles.

    Paris habitat, en tant que donneur d’ordre doit assumer sa responsabilité, Il n’est pas acceptable qu’un sous-traitant d’un bailleur social se comporte ainsi avec ses salariés ! Les pouvoirs publics ne doivent pas tolérer de tels agissements à l’encontre de salariés qui exercent un travail dans l’intérêt général des habitants et des locataires de Paris Habitat. Nous demandons l’intervention en urgence de Paris HABITAT, en qualité d’acheteur public pour une sortie de crise rapide, dans l’intérêt de tous.

  • Lire ici sur la grève

    Vous pouvez nous aider :

    En signant la pétition en ligne :

    Petition

     En EXIGEANT L’INTERVENTION EN URGENCE DE PARIS HABITAT POUR UNE SORTIE DE CRISE RAPIDE

    Mais surtout faites circuler l’information, autour de vous, mails, réseaux sociaux, contacts presse.partagez.

    la vidéo you tube le plus largement

    Merci,

    Comité de soutien aux grévistes

  • COREE DU SUD

    Le mois dernier, les procureurs sud-coréens ont requis une sentence de huit d’emprisonnement contre Han Sang-gyun, dirigeant de la fédération des syndicats indépendants du pays (800’000 membres). Il s’agit d’une requête extraordinaire, même dans un pays qui, après s’être dirigé vers la démocratie, retourne rapidement dans le giron autoritaire.

    L’ensemble des huit accusations portées contre Han découlent des rassemblements non autorisés appelés par la Confédération syndicale coréenne (KCTU, Korean Confederation of Trade Unions) entre avril et novembre 2015. Le gouvernement a dû faire usage d’une disposition formelle – violation des règles du trafic public – pour distordre la garantie constitutionnelle de la liberté de réunion et d’assemblée.

    Lors de l’audience de ce lundi [4 juillet], l’accusation cherchera toutefois à aboutir à une longue peine de prison ferme. Cette dernière affirme que Han a voulu inciter à la violence lors d’une manifestation le 14 novembre au centre de la capitale, Séoul, lorsqu’il a lancé : « Avançons vers le palais présidentiel ».

    La manifestation est effectivement devenue violente. Non pas à cause des dizaines de milliers de travailleurs et de citoyens qui protestaient contre les mesures d’austérité du gouvernement et la législation sur la double grille salariale [établissant une différenciation salariale entre les travailleurs d’un même poste]. La police antiémeute a encerclé les rues et tiré au canon à l’eau sur des manifestant·e·s pacifiques. De l’eau sous pression enrichie d’une solution chimique à base de capsaïcine [gaz poivré] a touché Baek Nam-ki, un militant paysan âgé de 69 ans. Baek est encore comateux, son cerveau atteint à tout jamais.

    Après la manifestation, Han, déjà sous le coup d’un mandat d’arrêt, s’est réfugié dans le temple bouddhiste de Jogye au centre de Séoul, où il est resté 24 jours avant de se rendre. Le gouvernement mène aussi une enquête sur 1500 participant·e·s à la manifestation.

  • Faisant face à un ralentissement durable de l’économie, le gouvernement sud-coréen a décidé d’accroître la pression contre les travailleurs.

    Ce mois-ci, il a déclaré qu’il rassemblerait 95 milliards de dollars provenant de fonds publics afin de renflouer les compagnies de construction navale, la vache grasse du pays la plus touchée par la récession mondiale. Pas un seul centime n’est destiné à la protection de l’emploi et des licenciements massifs sont attendus.

    Le patronat tente d’imposer un plafond salarial pour les employés âgés de 55 ans et plus : une décision qui prétend ostensiblement réduire le chômage des jeunes alors qu’en réalité elle aboutira à une diminution des salaires autant des premiers chercheurs d’emploi que des travailleurs avec plus d’ancienneté.

    La colère de la base et les frustrations populaires sont visibles par le fait que les rassemblements organisés par la KCTU et d’autres groupes d’opposition réunissent des milliers de travailleurs et travailleuses, ainsi que de citoyens.

    Le gouvernement de Corée du Sud et les dirigeants patronaux veulent mettre Han hors d’état de nuire car il est une figure clé de ce qui reste de la dynamique passée de combativité ouvrière. En effet, Han appartient à une poignée d’individus qui se sont retrouvés en tête à des moments cruciaux de l’instable histoire du travail en Corée du Sud, lorsque la colère et les frustrations se sont transformées en action.

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