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Riches et pauvres, on est tous dans la même galère...

vendredi 12 mars 2010

Le nouveau classement des milliardaires de « Forbes » réserve toujours des surprises. Si, l’an passé, ils avaient perdu la moitié de leur fortune, cette année ils se sont parfaitement rétablis et 164 ont réintégré le classement. Première nouveauté en 2010, c’est le Mexicain Carlos Slim -troisième l’an dernier -qui prend la tête du classement mondial devant Bill Gates et Warren Buffett, dont les fortunes ont pourtant progressé respectivement de 13 et 10 milliards de dollars. « Cela s’est joué à un cheveu. A 500 millions de dollars près », ironisait hier à New York le millionnaire Stephen Forbes, fondateur du magazine éponyme. « Si Bill Gates et Warren Buffett n’avaient pas tant donné aux oeuvres philanthropiques, ils seraient largement en tête avec des fortunes respectives de 80 milliards et 55 milliards de dollars », précise Matt Miller, l’un des éditeurs du magazine. Carlos Slim a fait sa fortune dans les télécoms et la grande distribution, mais a diversifié ses investissements, notamment dans la presse, avec une participation au capital du « New York Times ». Pour la première fois depuis 1994 et le couronnement du Japonais Yoshiaki Tsutsumi, la tête du classement n’est pas occupée par un « Yankee ».

Plus de mille « élus » dans le monde

Un autre bouleversement notable du Top 10 cette année est l’entrée en force de Bernard Arnault à la septième place. Le propriétaire du groupe de luxe LVMH, et des « Echos », était à la quinzième place l’an passé. Il était considéré à l’époque comme le cinquième Européen le plus riche. Mais sa fortune a gonflé de 11,5 milliards de dollars en 2009 pour atteindre 27,5 milliards. Il est désormais l’homme le plus riche d’Europe.. Mais, de tous, celui dont la richesse a le plus progressé (+ 19,5 milliards de dollars) est le Brésilien Eike Batista, qui a fait sa fortune dans les mines et qui rentre à la huitième place.

Au total, Forbes décompte 1.011 milliardaires dans le monde, ce qui est beaucoup mieux que l’an passé (793), mais n’égale pas le record de 2008 (1.125). Leur richesse combinée est de 3.600 milliards de dollars, contre 2.400 milliards l’an passé. Le niveau de fortune moyen s’établit à 3,5 milliards de dollars.

Le dernier phénomène marquant est le retour des fortunes russes et la déferlante asiatique. En 2010, 97 nouveaux milliardaires ont fait leur entrée au classement, dont 62 viennent d’Asie et 62 de Russie, qui profitent notamment du boom des matières premières. La Turquie a elle aussi bien progressé avec 28 milliardaires cette année contre 12 l’an dernier. Au total, la Chine mène en Asie avec 64 milliardaires, suivie par l’Inde (49), Taiwan (18) et la Corée du Sud (11). « Les Etats-Unis, avec 403 milliardaires, dominent toujours, mais ils sont en retrait. Ils ne représentent plus que 40 % du classement, contre 44 % l’an passé, et leur valeur combinée égale seulement 38 % du total, contre 40 % l’an passé », constate Steve Forbes.

Oui, pendant que le monde des travailleurs et des peuples sombre dans la crise, les riches s’en sortent...

La deuxième fortune mondiale, Warren Buffett, déclarait ainsi : « Tout va très bien pour les riches dans ce pays, nous n’avons jamais été aussi prospères. C’est une guerre de classes, et c’est ma classe qui est en train de gagner. »
Oui, il y a bien deux classes aux intérêts diamétralement opposés. Oui, il est plus que temps que nos mobilisations se fassent sur la base de nos intérêts de travailleurs et pas secteur par secteur, entreprise par entreprise. Au lieu d’être défaits les uns après les autres, à nous travailleurs de la mener, la lutte de classe ! C’est dans la grève et dans la rue que l’on peut défendre retraites, salaires et emplois, mais pas en nous promenant comme les centrales syndicales en 2003 ! Oui, pour faire reculer les patrons, les financiers, il faut faire confiance non à des politiciens mais à la force des travailleurs ! La crise à laquelle nous allons être confrontés nécessite une détermination et un courage de la part des travailleurs : celui de bâtir une autre société et non de compter sur ceux qui mentent en prétendant replâtrer celle-ci.

Messages

  • Et ce n’est pas le "relèvement du smic", inférieur à la hausse des prix des produits de première nécessité, y compris les loyers, qui changera cela...

    La ministre du travail, Myriam El Khomri, a annoncé lundi 19 décembre aux partenaires sociaux que le salaire minimal augmenterait de 0,93 % en 2017, à 1 481 euros brut par mois, sans « coup de pouce ».

    Cela fait un cadeau royal de quinze euros !!!!

    Au mieux, les salariés pauvres restent aussi pauvres !

    Et on est sous le "socialisme" de Hollande-Cazeneuve-El Khomri !!!

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