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Grèce : développpement des grèves

dimanche 7 mars 2010

Grèce : des grèves perturbent fortement l’activité économique

Les transports aériens et terrestres, ainsi que l’ensemble de l’activité économique, sont fortement perturbés en Grèce en raison de grève. Les grands syndicats ont appelé à protester contre l’adoption prévue au parlement d’un rigoureux plan d’austérité.

A Athènes, livrée à de gigantesques embouteillages dans la matinée, aucun transport public n’était assuré pour la journée, tandis qu’à Salonique, deuxième ville du pays, les dessertes urbaines devaient être suspendues à la mi-journée.

Le trafic aérien sera interrompu de 11h00 à 15h00 sur tous les aéroports grecs du fait d’un arrêt de travail des contrôleurs aériens. Les deux compagnies aériennes grecques ont annulé des vols, 17 dont un sur l’étranger pour Olympic Air et 5 pour Aegean Airlines, et reprogrammé respectivement 20 dessertes dont 7 sur l’étranger et 27 vols, dont 17 sur l’international.

Une seule desserte ferroviaire était assurée vendredi par destination suite à une grève de 24 heures des personnels des chemins de fer. Les écoles doivent être aussi affectées par une grève de 24 heures des instituteurs et enseignants du secondaire.

Les mesures supplémentaires d’austérité annoncées mercredi après un premier train en janvier, prévoient 4,8 milliards d’économies pour réduire le déficit public de 4 points à 8,7% du PIB cette année.

Elles doivent être votée en procédure d’urgence dans la journée au parlement, où le gouvernement socialiste dispose d’une confortable majorité de 160 sièges sur 300 députés.

Les syndicats des fonctionnaires et des salariés du secteur privé ont appelé, vendredi 5 mars, à une grève générale de 24 heures le 11 mars pour protester contre les mesures d’austérité décidées par le gouvernement socialiste. Le plan a d’ailleurs été adopté à la majorité, en procédure d’urgence, par le Parlement grec.
Une annonce qui a eu lieu au cours d’une journée de grève à l’appel des principaux syndicats qui perturbait fortement les transports aériens et terrestres, ainsi que l’ensemble de l’activité économique. Athènes était livrée à de gigantesques embouteillages dans la matinée, sans aucun transport public pour toute la journée, tandis que les médias publics ne diffusaient aucune information et que les écoles devaient voir elles aussi leur fonctionnement perturbé.
Cette journée d’action a également été marquée par un incident : le président de la Confédération générale des travailleurs GSEE, Yannis Panagopoulos, a été légèrement blessé à coup de poings par un jeune homme lors d’un discours devant le Parlement.
"Effort énorme"

Mercredi, le gouvernement grec avait annoncé de nouvelles mesures d’un montant de 4,8 milliards d’euros afin de réussir à faire passer le déficit du pays de 12,7% du PIB cette année à 8,7% l’an prochain. La loi fiscale sur ces mesures doit être votée en urgence vendredi par le Parlement grec.
"Nous sommes en train de faire un effort énorme pour regagner la crédibilité des marchés [...] afin que notre économie ne s’écroule pas", avait justifié le porte-parole du gouvernement, George Pétalotis, en détaillant les mesures retenues. Elles comprennent notamment une réduction de 30% et 60% du montant des treizième et quatorzième mois des salariés du public, le gel des pensions de retraites des fonctionnaires et des salariés du secteur privé, une augmentation des taux de TVA de 19% à 21%, une augmentation des taxes sur l’alcool, les cigarettes et les carburants et une hausse "importante" de l’imposition sur l’immobilier.

Messages

  • La Grèce paralysée par une grève générale

    Ce mouvement doit durer 48 heures. C’est la quatrième grève contre le gouvernement d’Alexis Tsipras depuis sa réélection en septembre 2015.

    Cela démontre à nouveau que Tsipras est du côté des capitalistes et l’a toujours été mais son opposition politique et syndicale n’est pas davantage ennemie réelle du capitalisme, en tout cas pour sa direction. Ce sont encore des réformistes.

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