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Grève des enseignants tchadiens face à une dictature menaçante

mardi 16 février 2010

Les écoles publiques et privées de N’Djamena, à l’exception de l’école française, étaient fermées lundi, au premier jour d’une grève des enseignants qui a été déclarée illégale par les autorités.

A N’Djamena, dès la matinée, des forces de l’ordre ont été déployées devant certains établissements publics pour prévenir d’éventuels débordements. Aucun incident n’a été signalé, la plupart des élèves sont restés chez eux, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les établissements d’enseignement privé n’avaient pas non plus ouvert, à l’exception de l’école française.

A l’intérieur du pays, "tous les délégués de l’Education nationale ont affirmé que le mot d’ordre est bien passé", a assuré à l’AFP un responsable du Syndicat des enseignants du Tchad (SET), plus important syndicat de professeurs du Tchad regroupant des professeurs des secteurs public et privé, qui revendiquent de meilleures conditions de travail.

Selon le SET, cette grève d’une semaine "renouvelable une fois" pourrait se muer en "grève illimitée" en l’absence de propositions du gouvernement.

Le mouvement vise à obtenir "l’application de certaines dispositions" relatives au statut particulier des enseignants, "entre autres les primes de transport et les primes de logement", avait expliqué samedi un responsable syndical.

Ce statut particulier a été adopté en 1992 et devait être appliqué graduellement, ce qui n’a pas été fait, a-t-il dit, dénonçant un "surplace" du gouvernement.

Le ministre de la fonction publique et du travail, Mme Fatimé Tchombi, a estimé que la grève était "totalement illégale" et son motif "fallacieux", "la cherté de la vie est un problème d’ordre général qui ne concerne pas seulement le SET mais tous les travailleurs".

Selon la ministre, qui s’exprimait lors d’un point presse, "le gouvernement a consenti une augmentation de 75% aux enseignants alors que les autres secteurs ne bénéficient que de 35%, ce qui risque d’avoir des effets pervers et entraîner un déséquilibre social".

La ministre réclame "l’ouverture des établissements scolaires sur l’ensemble du territoire national", demandant aux chefs d’établissement d’"être présents à leur poste de travail et aux établissements privés de fonctionner normalement".

Mme Tchombi a aussi donné des consignes aux délégués régionaux, inspecteurs départementaux et chefs d’établissements afin qu’ils rédigent "les listes des enseignants absents ayant abandonné leur poste".

"En tout état de cause,le gouvernement se réserve le droit de faire appliquer les textes en vigueur", a conclu la Ministre sans donner d’autres précisions.

Face à cette grève qui a paralysé ce lundi matin l’école tchadienne, le gouvernement a tapé du poing sur la table. « Les établissements scolaires publics doivent être normalement ouverts sur l’ensemble du territoire nationale », a fait savoir la ministre du Travail et de la fonction publique, Mme Fatimé Tchombi, ajoutant que les établissements privés doivent faire de même.

Le gouvernement menace et interdit le droit de grève ! Mais aura-t-il la force de faire reculer les enseignants ?

Il n’y a pas de dictature qui soit infaillible si un peuple cesse de lui obéir !

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