Accueil > 0 - PREFACE > grève à l’hôpital

grève à l’hôpital

jeudi 26 novembre 2009

La grève se durcit à l’hôpital de Boulogne-Billancourt, les urgences touchées
25.11.09 - 18:45
La grève entamée lundi à l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) pour protester contre le manque de personnel a été reconduite mercredi et touche désormais le service des urgences, a-t-on appris des syndicats et de la direction.

Les urgences sont assurées "pour les patients qui viennent d’eux-mêmes", mais un délestage vers d’autres hôpitaux a été mis en place pour les patients pris en charge par les pompiers ou la police, a expliqué à l’AFP la directrice de cet hôpital de l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), Marie-Laure Loffredo. Avec 56.000 passages par an, Ambroise-Paré est le plus important service d’urgences des Hauts-de-Seine.

La grève, qui touche toutes les catégories de personnel, a démarré lundi à l’appel d’une intersyndicale regroupant la CGT, la CFDT, Sud et le SNCH (cadres hospitaliers), pour dénoncer des sous-effectifs "permanents" et "criants". Sur place, le ras-le-bol est symbolisé par des lits et matelas qui encombrent le hall de l’établissement.

"Nous passons notre temps à déprogrammer les repos et à doubler les journées de travail. Récemment, une infirmière a dû travailler dix-huit heures d’affilée", explique une représentante du SNCH, Dominique Burre-Cassou.

"Les infirmier(e)s viennent travailler la peur au ventre, car les conditions de sécurité ne sont pas réunies", abonde Jean-Noël Gérard, secrétaire général CGT et infirmier en hémodialyse.

"Dans l’état actuel des effectifs, les syndicats réclament la fermeture provisoire de 40 lits. A ce stade des négociations, c’est accepté, mais je ne vois pas d’issue rapide au conflit", a déclaré la directrice.

L’hôpital public est bien malade

Messages

  • Ile-de-France : l’hôpital Ambroise-Paré en grève contre les sous-effectifs
    Envoyer à un ami | Imprimer cet article | Le forum de l’article

    Infirmiers, soignants, cadres de l’hôpital Ambroise Paré de Boulogne-Billancourt sont en grève depuis le 23 novembre pour dénoncer le manque de personnel permanent, la saturation des urgences et les risques encourus par les patients.

    Au sous effectif chronique que connaissent tous les hôpitaux de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris s’ajoute le fait que l’AP-HP a gelé 106 postes à Ambroise-Paré qui est en travaux depuis un an. Les services rouvrent mais les postes sont débloqués au compte-goutte.
    Résultat après une journée de travail, il n’est pas rare qu’une infirmière enchaîne sur la nuit : « Il y a danger, on ne peut plus suivre physiquement » soulignent les syndicats CGT, CFDT, SUD et SNCH (cadres hospitaliers) qui dénoncent aussi le recours massif aux intérimaires envoyés dans les services sans en connaître le fonctionnement ce qui ajoute aux risques d’erreur.
    Les syndicats ont demandé la fermeture de 50 cinquante lits et la direction a accepté d’en fermer 40.

    Cette grève survient alors que la protestation monte contre les les premiers décrets d’application de la loi Bachelot et les mesures d’économies de l’AP-HP (l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris).
    Ainsi, le professeur Coriat, qui préside à l’AP-HP la Commission médicale d’établissement (CME, instance représentative des médecins), a déclaré que lui-même et la plupart des médecins à postes à responsabilités démissionneraient si le projet de suppression de milliers d’emplois dans les prochaines années n’était pas revu.
    Depuis l’annonce de sa décision il reçoit des dizaines de messages de ses collègues, présidents de CME, chefs de service, chefs de pôle, lui faisant part de leur soutien et de leur décision d’imiter sa décision.

    Enfants et personnes âgées premières victimes
    Pour leur part, le professeur Bensman et le professeur Lejonc ont déjà démissionné de leurs fonctions administratives.
    Le premier, médecin à d’enfants Armand-Trousseau écrit dans sa lettre de démission que « les traitements et la sécurité des enfants dont beaucoup ont une maladie mortelle ne sont plus assurés dans de bonnes conditions. Des nourrissons ne sont pas changés et ne mangent pas à l’heure ».
    Le professeur Lejonc, ex-responsable de pôle à l’hôpital Henri-Mondor, décrit dans sa lettre de démission la pénurie de moyens du département de gériatrie qui l’empêche de « maintenir des soins décents ».

    En plein Paris, au sein de la prestigieuse AP-HP, l’hôpital Trousseau un des premiers pôles de pédiatrie hospitalo-universitaire français n’accueille plus correctement des nourrissons gravement malades tandis que le grand hôpital Henri-Mondor n’a plus les moyens d’assurer un accueil correct aux personnes âgées.
    La pédiatrie et la gériatrie, assurées pour l’essentiel par le secteur public sont des secteurs déficitaires, « non rentables », pour « l’hôpital entreprise » et sous évalués par la tarification à l’activité (T2A).

    Leur situation est révélatrice de la dérive du système de soins, de la destruction du service public hospitalier que la loi Bachelot est en train d’accélérer.
    Intolérable, inouï, mais très révélateur du désastre sanitaire à venir, les plus fragiles, les enfants et les personnes âgées sont les premières victimes.

    [27.11.09]

    Maïté Pinero

  • DES NOUVELLES DE L’HOPITAL PUBLIC

    Remise en cause des promos

    Toutes les promotions professionnelles qui voudraient passer les concours de l’AP apprennent avec stupeur que dorénavant leurs années d’études ne seront plus prises en charge. C’est incroyable mais cela donne une idée de l’ampleur des remises en cause qui sont en train de se réaliser … si on se laisse faire.

    Elle leur pique … leurs stages

    La ministre de la Santé exploite les élèves infirmiers. Ces derniers sont contraints d’accepter de se charger de vaccinations sans être rétribués en conséquence et, en plus, ils sont obligés de le faire aux dépens de leurs jours de stage. Décidément, la grippe H1N1 a été le prétexte de tous les dérapages.

    ASSEZ !!!

    1800 postes ont été supprimés en 2009 dans les établissements de santé selon la Fédération Hospitalière de France. Et les CHU annoncent des suppressions d’emplois par milliers jusqu’en 2012. A paris, 1150 postes « doivent disparaître », 650 au moins à Nancy, 800 à Lyon, etc…

    Nicolas Sarkozy a présenté ses vœux à l’hôpital de Saint Jean de Perpignan. Il aurait mieux fait de nous offrir une peau de chagrin.

    Ces attaques ne concernent pas que l’hôpital public mais tous les services publics, de la SNCF à Pôle emploi et de l’enseignement à La Poste. Par exemple, ce sont 19% des effectifs qui doivent être supprimés chez les cheminots. Tous ces secteurs ont été mis dans le rouge par le gouvernement pour justifier les sacrifices : non seulement les hôpitaux mais aussi la SNCF, l’EDF, l’Université, etc…. Et si on se battait tous ensemble au lieu d’être battus séparément ?

    La ministre de la santé des profits

    Le journal patronal « Les Echos » écrit : « Grâce à la grippe, la pharmacie est l’un des rares secteurs industriels où l’année 2009 aura été meilleurs que l’année 2008. » Mais il aurait dû écrire que c’est surtout dû à Roselyne Bachelot qui a mis ces trusts pharmaceutiques à la perfusion de capitaux piqués ... sur nos impôts ! Et ce n’est pas pour y défendre l’emploi : Sanofi-Aventis qui annonce des résultats de 8 milliard d’euros annonce en même temps 1300 suppressions d’emplois !

    La politique du gouvernement a tué

    La maternité de L’Arbresle dans le Rhône avait été fermée pour être « regroupée » avec celle d’Ecully, malgré la grande distance. La première conséquence a déjà été catastrophique. Une maman de L’Arbesle a été coincée par la neige et n’a pu se rendre à Ecully et elle a été contrainte d’accoucher dans le centre périnatal. L’accouchement a été un échec et l’enfant est décédé. Pourquoi on laisse ce gouvernement faire reculer gravement la santé de la population ?

    • La ministre de la santé nuit gravement à la santé publique

      Achat de vaccins pour soutenir les profits des actionnaires des industries pharmaceutiques, mort du manque et la fermeture de structures de soins et des maternités, suppressions des conditions de formation par l’ancienneté professionnelle, suppression des soignants des hôpitaux, la liste n’est pas exhaustive. Il n’en demeure pas moins qu’elle en accumule !

  • Préférez-vous votre oeil gauche ou votre bras droit ?

    C’est en somme la question que nous pose, avec un air innocent, l’admiistration en nous demandant si nous, infirmières, préférons passer en catégorie A ou garder notre retraite cinq ans avant. Ils s’y entendent à poser des questions pièges. Un peu comme ils nous demandent si on préfère les RTT ou les augmentations...

  • Mêmes revendications, même combat

    Le mouvement des IADES continue, n’ayant pas eu satisfaction malgré d’importantes mobilisations précédentes. Ils ont parfaitement raison de ne pas baisser les bras et de montrer qu’ils ne comptent pas se décourager. Cependant, il faudrait aussi tirer les leçons des luttes passées. Comment obtenir satisfaction en faisant reculer le gouvernement si on ne globalise pas la lutte en l’étendant aux autres personnels de l’hôpital public ? Car les revendications salariales et de reconnaissance professionnelle ainsi que de conditions de travail est générale...

  • Toujours moins !

    Le gouvernement a annoncé que nos salaires de fonctionnaires seront bloqués à partir de 2011. Ils n’avaient déjà pas vraiment augmenté jusque là. Par contre, les profits des grands groupes capitalistes, banques et assurances sont en hausse, les revenus des gros actionnaires, stocks options et autres bonus aussi. Les prix aux aussi valsent, qu’il s’agisse du coût de l’énergie, du gaz, de l’essence, des céréales, de la viande... Tous les produits manufacturés grimpent aussi. Sans parler des taxes et impôts divers. Alors ne soyons pas les dindons de la farce ! Nos impôts ne doivent pas servir qu’à distribuer de l’argent aux capitalistes et à faire la guerre en Afghanistan ou en Afrique !

  • Et si on la revaccinait ?

    La ministre de la Santé prétendait que parler des risques liés à la vaccination contre la grippe A H1N1 était calomnier. On sait aujourd’hui qu’il n’en est rien : des patients ont été atteints de la maladie du sommeil très probablement du fait de vaccinations. Mais la ministre prétend toujours ne pas y croire...

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.