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Nouvelle révolte en Tunisie !!!

lundi 18 janvier 2021

Dix ans après la révolution...

Depuis le 14 janvier 2011, on scrute avec l’attention du sismographe le pouls de la jeunesse. Celui des quartiers « défavorisés » – mot plein de pudeur – a donné son verdict : tempétueux. Depuis quatre nuits, les points rouges se sont multipliés sur la carte du centre de crise de la caserne de la Ouina. Depuis la cité Ettadhamen qui borde Tunis jusqu’au quartier Ennour à Kasserine (centre) en passant par Sfax, Mahdia, Bizerte, Siliana, Kebili, une vague de protestations a envahi les rues. Les violences ont engendré des blessés, un policier a été brûlé au visage par un cocktail Molotov à Haouaria, quand un bureau de poste était pillé au nord-ouest de la capitale. La plupart des incidents signalés se déroulent durant la nuit. Des dizaines, voire des centaines (notamment dans le Grand Tunis) de personnes, un agglomérat de mineurs et de jeunes adultes, bravent le couvre-feu (censé démarrer à 16 heures jusqu’à hier) et la police. Dans un environnement de bâtiment à demi construit, le protocole est immuable d’une ville à l’autre : des pneus qu’on brûle au milieu d’une rue, sur un rond-point, des feux d’artifices qu’on utilise comme des armes. Des nappes de gaz lacrymogène prennent possession des scènes de conflits, effluves abondamment essaimés par les forces de l’ordre. Un jeu du chat et la souris s’engage entre pandores et révoltés nocturnes, jeu éprouvé par les années. La génération ACAB harcèle sa bête noire. L’armée, l’institution la plus respectée du pays selon les études d’opinion, s’est déployée dans quatre gouvernorats afin d’en protéger les bâtiments officiels.

Depuis le 14 janvier, chaque nuit est plus mouvementée que la précédente. Les arrestations sont nombreuses, plusieurs centaines, les avocats demandés dans les postes de police. Sur les réseaux sociaux, les images de confrontation se répondent d’une ville à l’autre. Alors que la pandémie est à son plus haut niveau, les émeutes se sont défiées des consignes gouvernementales.

Le gouvernement a appelé l’armée en renfort pour mater la révolte qui fait rage, en particulier chez les jeunes, dans plusieurs villes de Tunisie.

Les heurts ont éclaté dans des zones marginalisées, frappées de plein fouet par la crise économique inédite, la pandémie de Covid-19 ayant mis à mal un début de reprise, alors que la classe politique, divisée, est paralysée.

La police, déployée en nombre dans des dizaines de localités, dont le vaste quartier populaire d’Ettadhamen, en périphérie de Tunis, a été prise pour cible par des protestataires.

Plus de 600 personnes ont été arrêtées après une troisième nuit d’émeutes dans plusieurs villes de Tunisie, a indiqué le ministère de l’Intérieur lundi 18 janvier. Le porte-parole du ministère, Khaled Hayouni, a évoqué des groupes de personnes entre 15 et 25 ans qui ont "brûlé des pneus et des poubelles afin d’entraver les mouvements des forces de sécurité".

Les motifs exacts de ces échauffourées sont sociaux et politique et elles interviennent dans un contexte d’instabilité politique et de dégradation de la situation sociale en Tunisie.

L’armée a déployé des renforts dans les régions de Bizerte (nord), Sousse (est), Kasserine et Siliana (centre-ouest) – afin de protéger les bâtiments publics, a indiqué lundi un porte-parole du ministère de la Défense, Mohamed Zikri.

La révolution tunisienne avait donné le coup d’envoi d’un mouvement historique qui se poursuit encore aujourd’hui.

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