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Violentes émeutes à Madagascar

mardi 27 janvier 2009, par Robert Paris

Fin janvier 2009, alors que la population se révolte, l’impérialisme français se positionne pour "ramener le calme" !!!

Le 7 février, les émeutes reprennent, assassinées par la présidence

Fin janvier 2009

Situation tendue à Antananarivo, capitale de Madagascar. Un manifestant, partisan du maire, a été tué par balles hier lors d’affrontements devant la télévision privée du président malgache. « La station était gardée par des mercenaires ; ils étaient féroces et ils ont tiré sur la foule », raconte le premier adjoint au maire.

La journée d’hier a été marquée par une série d’émeutes, qui ont éclaté dans la matinée, à la suite d’un rassemblement lancé par le maire de la capitale, qui dénonce la « dictature » à Madagascar, et avait lancé un appel à la grève générale. Andry Rajoelina, le maire d’Antananarivo, s’est érigé depuis plusieurs jours en principal opposant du président malgache, Marc Ravalomanana.

À son appel, hier, plusieurs milliers de ses partisans ont afflué vers la place du 13 -Mai, près du Palais de Justice de la capitale. Quelques centaines d’émeutiers se sont alors attaqués au siège de la radio nationale, situé à proximité, sortant à l’extérieur ordinateurs, meubles et dossiers, et mettant le feu au bâtiment.

Les deux leaders politiques du pays entretiennent des relations tendues depuis les dernières élections municipales, en décembre 2007. Mais la situation s’est brusquement détériorée le 13 décembre 2008, lorsque le gouvernement a décidé de la fermeture de Viva, la chaîne de télévision privée du maire de la capitale, à la suite de la diffusion de l’interview d’un dissident en exil en France, Didier Ratsiraka.

Sentant la situation se dégrader dangereusement, le chef de l’État a d’ailleurs écourté un voyage en Afrique du Sud, confiant « vouloir rétablir l’ordre et sauvegarder la République ».

La France, elle, a appelé « au respect de l’ordre constitutionnel et des principes démocratiques ». Le ministère français des affaires étrangères s’est d’ailleurs tenu informé du cours des événements, craignant une extension du conflit. « La France suit avec attention la situation », confie Frédéric Desagneaux, porte-parole adjoint du ministère, distillant ainsi des conseils de prudence aux ressortissants français : « Nous incitons à éviter sauf raisons impératives de se rendre dans le centre de la capitale ».

SAMEDI, les revendications du maire d’Antananarivo qui affirme être « le porte- parole du peuple » sont montée d’un cran. Le premier magistrat de la ville des Mille soulève l’idée d’une transition au moment où il déplace le lieu du rassemblement d’Ambohijatovo à la Place du 13-Mai, indiquait "l’Express" d’hier. Et c’est ce samedi que 25.000 personnes rassemblée sur ce lieu symbolique ont décidé de lancer une grève générale à partir d’hier.
Au lendemain de ce discours, Marc Ravalomanana, le président de la République, est rentré précipitamment d’Afrique du Sud. Des mandats d’arrêt sont lancés contre le maire de Antananarivo et deux autres personnes. Cela ne fera que radicaliser la contestation. Car l’appel à la grève général a été hier massivement suivi.
L’élément déclencheur de la transformation de la grève en insurrection a été un passage par le tribunal. Des manifestants se sont rendus dans la matinée dans ce lieu où devaient être jugés trois étudiants qui avaient participé à un meeting d’Andry Rajoelina. Après le passage au tribunal, la manifestation s’est transformée en insurrection.

La TVM et la MBS incendiés

Le siège de la TVM, la télévision nationale malgache, un bâtiment de six étages, a été incendié. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers la MBS, la télévision qui appartient personnellement à Marc Ravalomanana. Le message était clair. Puisque la nuit précédente, la station appartenant au maire de la capitale a été fermée par le pouvoir, la chaîne de Marc Ravalomanana ne devait plus émettre. Cela a été chose faite : la MBS subit alors le même sort que la TVM. Mais l’intervention de mercenaires dont la population suspecte l’existence à Antananarivo serait à l’origine du décès de deux personnes lors de cet incendie.
Hier comme samedi, la place du 13 mai s’est remplie de monde, et les pillages ont ensuite commencé, visant les supermarchés appartenant à Marc Ravalomanana, ainsi que les biens de personnes proches du parti au pouvoir.

Émeute de la faim

Mais les supermarchés Magro n’ont pas été les seuls cibles de l’insurrection. Ce sont les commerces en général qui ont été pillés, mis à sac par des personnes qui sont loin de manger à leur faim tous les jours.
Hier, l’armée régulière et la police ont laissé faire, créant une situation de non-État dans la capitale de Madagascar.
L’achat d’un nouvel avion pour la présidence de la République, le comblement de rizières dans la banlieue de Antananarivo pour construire des bâtiments à la destination contestée, la mise à disposition de plus d’un million d’hectares aux Coréens de Daewoo... les sujets de tension ne manquent pas. Ils ont lieu dans un contexte marqué par la très grande pauvreté, et la sous-alimentation imposée à une grande partie de la population.
La fermeture de Télé Viva, propriété du maire d’Antananarivo, par le pouvoir à la suite de la diffusion d’une interview de Didier Ratsiraka a été l’étincelle qui a déclenché un mouvement sans précédent depuis 2002. A cette époque, le résultat contesté du premier tour de l’élection présidentielle avait débouché sur d’importantes manifestations dans la capitale. Celles-ci avaient amené Marc Ravalomanana au pouvoir, et poussé Didier Ratsiraka sur le chemin de l’exil en France.
Et la faim et la pauvreté ont alors amplifié la colère, transformant la grève générale en insurrection populaire.

M.M.

Messages

  • la situation de la population malgache me pouse à me poser certaines questions.je voulais savoir en vertu de quoi la population a soutenu l’oppoition jusqu’à la victoire. faut-il faire un choix entre les tueurs ? l’opposition sera la solution de la classe oprimée ? merci à la prochaine .s. de bko.

    • bjr s de bko vu que les travailleurs et touts le reste des masses laborieuse n’on que comme perspective que des propositions des parties d’oposition bourgoise oui meme demain ils peuvent se faire massacré a grande echelle par les tirants et ça c’est par tout au monde.Mais si des demains les travailleurs par tout au monde on des personnes organisé sur des idées et chantent une autres chansson qui serais communiste révolutionnaires prolétariennes et internationnaliste je pense que le monde changeras.donc le plus imporatnt c’est de se metre a chanté dans les usines dans les écoles dans les quartier pauvres dans les champs ect ect

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