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Editorial 11-01-2009 - Refusons la logique du capitalisme en crise

vendredi 9 janvier 2009, par Robert Paris

LA VOIX DES TRAVAILLEURS

« Travailleurs de tous les pays unissez-vous »

Karl Marx

N’acceptons pas la logique destructrice du capitalisme en crise

Patrons et gouvernants nous baratinent. Les chefs d’Etat prétendent nous sortir de la crise en inondant le monde de milliers de milliards qu’ils tirent des caisses des Etats et des banques centrales. Chaque mois, ils en balancent d’autres. Sarkozy annonce encore dix milliards et demi pour les banques et d’autres milliards pour les capitalistes, notamment ceux de l’Automobile. Malgré cela, le capital privé refuse de reprendre ses investissements. Les banques refusent de reprendre leurs crédits. Les industriels, comme ceux de l’Automobile, déclarent manquer de capital et désinvestissent, supprimant massivement des emplois.

Le grand capital refuse de croire à l’avenir du capitalisme. Pourquoi les travailleurs devraient-ils être les seuls à se fier au système, à en accepter les règles ? Pourquoi accepteraient-ils le chantage : pas de travail égale pas d’emploi ? Pourquoi accepteraient-ils d’être licenciés comme les mille intérimaires de Renault-Flins, les 900 de PSA Sochaux, ou les 1200 prestataires renvoyés de Renault-Guyancourt ? Pourquoi devraient-ils attendre comme une catastrophe inévitable des fermetures et des licenciements comme à Renault et PSA ?

Mais, comment se défendre s’il s’agit d’une crise mondiale, demandent les salariés ? C’est comme si une fatalité s’abattait sur nous, disent-ils. C’est comme le froid : il faut attendre que ça passe en se protégeant tant bien que mal. C’est faux. Le printemps ne suivra pas l’hiver du capitalisme. Car il ne s’agit pas d’un refroidissement passager. Les milliers de milliards jetés par les Etats ne peuvent pas restaurer la rentabilité du capital.

Le capitalisme a atteint ses limites. Ses capitalistes n’ont jamais été aussi riches. Mais, justement, c’est là qu’est la cause de la crise. Le capitalisme, ne trouvant pas assez d’investissements rentables, ne peut que s’effondrer. Et nous, travailleurs, n’avons pas intérêt à rester les bras ballants dans une maison qui s’effondre. Les dépenses mirifiques des Etats ne peuvent, en retardant un peu cet effondrement, qu’aggraver la situation des travailleurs. Ils mènent notamment à la suppression des emplois publics, à la dégradation de l’hôpital public, des chemins de fer, de la poste et de l’électricité. Les subsides d’Etat n’empêcheront pas les entreprises bénéficiaires de ces sommes de licencier ou d’imposer du chômage partiel.

S’il n’y a rien de bon à attendre des Etats et des patrons, les travailleurs ne doivent s’en remettre qu’à eux-mêmes pour se défendre dans la crise. Pour cela, il ne faut plus accepter la logique et les lois d’un capitalisme qui se propose de détruire nos emplois, nos logements, notre santé, nos vies.

Plus question d’admettre qu’un patron déclare que les caisses de l’entreprise sont vides. Il faut prendre sur ses revenus et biens personnels. Plus question d’admettre qu’un patron nous dise qu’il n’y a plus de travail. Du boulot ou pas, c’est une question de choix du grand capital en fonction de la rentabilité. Ce n’est pas notre problème. Nous exigeons, dans tous les cas, d’être payés. Plus question d’allocations chômage impayées. Plus question d’électricité coupée, de téléphone coupé, de crédits coupés, de compte fermé, d’emplois supprimés. Quand un capitaliste, un banquier, une assurance sont en difficulté, la société trouve des milliards pour le sauver. Imposons qu’il en soit de même quand il s’agit des travailleurs.

Il faut aussi en finir avec la logique des directions des centrales syndicales qui quémandent des petits accommodements, signent des contre-réformes, divisent les luttes, les lâchent en cours de route et organisent des journées d’action sans lendemain.

Il faut unir les travailleurs précaires, les chômeurs et ceux qui ont un emploi, les travailleurs du public et du privé, les travailleurs de l’Automobile et ceux de l’Audiovisuel, ceux de la Recherche et ceux de la Construction, ceux de l’Enseignement et ceux des grands magasins. C’est à nous de défendre notre avenir. Personne ne le fera à notre place ! Il ne s’agit pas de défendre chacun notre entreprise mais de défendre collectivement le sort de la classe ouvrière.

Les travailleurs, s’ils ne veulent pas subir de plein fouet le chômage, la misère, et aussi les dictatures et les guerres, conséquences inévitables de la crise, comme le fascisme et la guerre mondiale ont été des conséquences de la crise de 1929, doivent diriger eux-mêmes leurs luttes aujourd’hui et devront diriger demain la société.

Messages

  • salut
    c’est toujours S de Bamako.je soutient l’idée de votre texte car le monde ou nous vivons est un monde dominé et controlé par les impéralistes donc il est nécessaire pour la classe ouvrière de se battre pour l’amélioration de leur sort.comment devons accepter qui’ils nous mettent nen cause la faillite de leur économie ?la classe ouvrière est elle la source des problèmes des capitalistes ?

    Voir en ligne : http://http://www.matierevolution.f...

  • Une proposition d’affiche de Frédéric :

    Jusqu’où accepterons-nous ?

    Ils nous jettent des usines,

    Emparons-nous des usines !

    Ils gouvernent avec 15 % de légitimité,

    Organisons nous-mêmes
    la vie sociale !

    Ils vampirisent l’économie,

    Mutalisme ! Crédit à 0% !
    Gestion directe !
    Abolition de la hiérarchie !
    Rien que des mandats !

    Construisons nos
    comités de lutte.

    GROUPE « machin », Fédération « truc » de telle ville ou telle région

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