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Qu’est-ce que la non-violence ?

jeudi 25 décembre 2008, par Robert Paris

Le mot "non-violence" vient du terme hindi ahimsa, créé par Gandhi, à partir de himsa, violence, et a-, préfixe privatif.

Mais le concept de non-violence ne recouvre pas la même chose pour tout le monde, pour Gandhi et pour les francophones d’aujourd’hui qui utilisent le terme.

Si la non-violence est l’absence de violence, définir la non-violence demande de définir d’abord la violence.

Mais, tout d’abord, il convient de remarquer que la "non-violence" de Ghandhi signifiait que ce leader nationaliste indien appelait les Indiens à ne pas faire la révolution pour renverser le colonialisme. Son intervention a été déterminante pour éviter une révolution sociale qu’il craignait bien plus que les violences du colonisateur. Il ne préconisait pas d’empêcher les violences de l’ennemi mais d’empêcher les victimes d’en finir avec la violence du colonialisme anglais.

Par contre, le même Gandhi pouvait, par calcul politique, accepter de participer aux violences organisées par ce même colonialisme. il a ainsi appelé les Indiens à participer à la première guerre mondiale aux côtés de l’Angleterre. il s’agissait pourtant d’une boucherie ultra-violente dans laquelle quantité d’Indiens ont trouvé la mort ou ont tué.

Les gens qui, aujourd’hui, se disent non-violents craignent généralement la révolution mais pas pour les mêmes raisons que le grand bourgeois Gandhi, membre du principal parti bourgeois indien, le parti du Congrès. Ils ne veulent pas que la société baigne dans le sang. On ne peut qu’être d’accord là dessus.

Cependant, quand la société plonge dans la violence du fait des crises sociales et politiques, c’est mener la politique de l’autruche que de demander aux opprimés d’être non-violents alors que les oppresseurs vont, de toutes les façons, être de plus en plus violents.

Cela n’évite pas les violences.

c’est ce qu’a montré l’exemple du Rwanda.

Lors des mobilisations populaires au Rwanda contre le pouvoir dictatorial, l’opposition démocratique avait réussi à convaincre la population d’une solution on-violente, l’opposition participant au pouvoir aux côtés de la dictature. Résultat : l’un des plus grands génocides contemporains.

La non-violence des opprimés ne désarme pas les oppresseurs. Elle ne fait que préparer des massacres.

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Messages

  • la discussion dans un cyber :
    la non-violence est le fait de supportter la douleur sans pour autant se lever ou protester contre. Moi, je ne suis pas tout à fait d’accord puisque quand on est trop tolérant parfois cela peut inciter bon nombre de gens à venir te narguer. pour conclure, il faut donc l’être (souvent)pour qu’on puisse connaitre l’autre face que l’on a. mais faut il être pour cependant ?

    moi ,je conçois la non-violence comme le contraire de violence.la violence étant une douleur sentie par le corps par suite d’une agrésion quelconque.Alors peut-on l’être dans toute les circonstances ?
    de quoi sagi t’il ? la douleur n’est il pas le résultat de la violence ? gandy,king etaient des non violent ? il ya plus violent sur terre que les riche et les états ? les genoçides etaient des actes non violent ? il y ades des organisations plus violente que ceux on mis en avant cette notionS mensongère pour faire tuer les travalleurs en liant idéologiquement leur pieds leur mains ?

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