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Face à la guerre mondiale inter-impérialiste, quelles sont nos armes ?

mercredi 18 juin 2025, par Karob, Robert Paris

Edito

Face à la guerre mondiale inter-impérialiste, quelles sont nos armes, nous prolétaires ?

Imaginons un peu. Demain, il y a la nouvelle grande boucherie guerrière entre les grandes puissances et qu’est-ce qu’on peut dans ces conditions effroyables espérer, tenter, sur quoi fonder nos luttes, quelles sont nos forces, nos faiblesses, notre politique ? Comment nous battre sur nos propres bases de prolétaires avant, pendant et après le déclenchement guerrier ? Comment ne pas tomber dans les pièges ? Comment ne pas nous trouver liés par la logique guerrière et ne pas nous solidariser avec nos propres exploiteurs ? Pourquoi peut-on penser que le prolétariat, absolument désarmé actuellement (sans organisation autonome, sans indépendance de classe, sans idéologie et programme de classe, sans armes, sans alliances avec des couches opprimées et exploitées) a cependant une force potentielle déterminante qui peut lui permettre de devenir le pôle autour duquel une alternative au système capitaliste se bâtira ?

Tout d’abord, sachant que la guerre mondiale entre les grandes puissances impérialistes ne se déclenchera qu’à partir du moment où l’effondrement de l’économie capitaliste s’avèrera ingérable, il est certain qu’à ce moment là, quand les banques seront fermées, quand les épargnes seront ponctionnées, quand les salaires et retraites ne seront plus versées, quand les Etats seront déclarés en faillite en même temps que les trusts, les banques et les bourses, alors, oui, il sera clair pour tous les prolétaires qu’il faut un nouveau système social, un nouveau mode de production.

Et alors, sera déterminant le fait que le prolétariat est la seule classe qui n’est pas objectivement dépendante historiquement du vieux système d’exploitation, même si elle a longtemps été subjectivement dépendante parce les organisations les plus importantes en son sein sont réformistes, c’est-à-dire tout à fait dépendantes du système, de ses institutions, de son Etat et de sa classe possédante. Cela signifie que la conscience des prolétaires de devoir offrir une alternative a toutes les chances de remonter en même temps que la colère face à la guerre et ses horreurs, la misère, la dictature, dès lors qu’il sera patent que le capitalisme n’offre plus aucun avenir à l’humanité. C’est pour cela que, dès ce moment, les grandes puissances se lanceront dans la guerre générale et globale, afin de s’en servir pour museler la colère, pour détourner la prise de conscience révolutionnaire prolétarienne en plongeant le monde dans le bain de sang et s’appuieront sur l’état de guerre pour museler les classes laborieuses et les masses populaires.

La guerre n’est rien d’autre que l’une des armes de la contre-révolution et la révolution est seulement le produit de l’effondrement du capitalisme. C’est l’incapacité du grand capital à aller de l’avant, en investissant ses profits dans la production, qui contraint les prolétaires à redevenir un potentiel révolutionnaire. Le grand capital a beau avoir son plus grand succès en termes de masse totale des capitaux, elle a atteint son plus grand échec en termes de masse des investissements productifs par rapport au total des capitaux. Or l’investissement productif est la source de la plus-value et donc la vraie origine de tout profit, malgré la masse des profits fictifs car purement spéculatifs en hausse spectaculaire.

Dès que la marche à la guerre générale sera annoncée, on nous dira : « quoique vous pensiez de la justesse de l’entrée en guerre, vous n’avez plus le choix, il faut défendre le camp de « notre » pays, de « notre » Etat, il faut viser à la victoire de « notre » armée. » Et cela viendra de la part non seulement des va-t-en guerre mais des prétendus pacifistes, les réformistes, la gauche, les syndicats et une certaine extrême gauche opportuniste. Ils diront : « Nous avons tout fait pour éviter la guerre et maintenant nous devons tout faire pour que « notre » peuple, « notre » pays (assimilés à tort à notre ville, notre maison, notre foyer, notre famille) ne subisse pas des conséquences trop graves de cette guerre. » Et c’est faux ! En cas de guerre entre les impérialismes, les peuples travailleurs de chacun de ces pays ont un seul intérêt : QUE LEUR PROPRE PAYS IMPERIALISTE SOIT VAINCU ! Cela s’appelle le défaitisme révolutionnaire. Parce que c’est de cette défaite que peut naître la victoire du prolétariat. Parce que souhaiter cette défaite, c’est la seule manière pour le prolétariat de relever le défit de la guerre à la classe dirigeante. Parce que tout autre politique est une trahison des intérêts du peuple travailleur. Cette « trahison nationale » est la seule vraie dénonciation du nationalisme guerrier impérialiste et toute autre position n’est que mensonges pacifistes, pacifiques seulement à l’égard des possédants. Seule la défaite militaire de l’impérialisme provoquée et organisée par les exploités peut arrêter la guerre en mettant en avant le pouvoir des travailleurs. Les diverses formes du patriotisme mêlé de pacifisme ne sont que mensonges sanglants. Ne pas désarmer et détruire l’armée de la bourgeoisie impérialiste, c’est la laisser tourner ses armes contre le peuple travailleur. N’oublions pas que dans tous les épisodes historiques connus, l’armée impérialiste a fait suivre la guerre entre impérialismes, d’une guerre civile sanglante dans laquelle l’armée a fait tirer sur le peuple !

Jamais aucun impérialisme n’a mené de guerre pour sauver un peuple de la guerre, de la dictature, du fascisme, du massacre ou même du génocide. Les prétendues démocraties, leurs « démocrates », leurs gauches, leurs syndicats, leurs médias qui prétendent le contraire sont des fiéffés menteurs qui veulent à nouveau nous tromper demain. Aucun impérialisme ne mène une guerre pour soutenir le peuple de son pays, pas plus qu’il n’exploite la planète dans ce but. L’impérialisme, même soi-disant tempéré de démocratie électorale et de constitution légale, n’est rien d’autre que le pouvoir du grand capital, c’est-à-dire d’une infime minorité qui exploite l’immense majorité, y compris celle du pays impérialiste. Ce n’est pas pour enrichir le peuple des pays riches que les pays pauvres sont mis en coupe réglée par l’impérialisme. Certes, cela a permis longtemps de retarder les révolutions dans les pays riches mais cela n’est plus vrai. L’effondrement du capitalisme sonne le glas aussi de cette tromperie là. Plus que jamais, l’impérialisme signifie le bain de sang des travailleurs, quelle que soit leur nationalité, leur origine, leur race, leur religion, leur couleur de peau. PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS UNISSEZ VOUS POUR ABATTRE L’IMPERIALISME MONDIAL !

La défaite, la chute de l’impérialisme, et même le début de la révolte prolétarienne contre l’impérialisme c’est le début de la révolution sociale, le début de la fin de l’impérialisme, le début de la république des soviets ! Ce qui s’oppose à l’impérialisme, c’est le prolétariat organisé en soviets, c’est-à-dire en conseils de délégués élus et révocables par les assemblées générales prolétariennes révolutionnaires qui décident de tout et dirigent tout. Sans le pouvoir de soviets, on ne peut pas en finir avec l’impérialisme ! CEUX QUI DENONCENT L’IMPERIALISME SANS APPELER AU POUVOIR DES SOVIETS SONT DES COMPLICES CAMOUFLES DE NOS ENNEMIS !

Le premier pas dans le sens de la défaite de l’impérialisme consiste à casser le moral de l’armée. A casser aussi la crédibilité du patriotisme. A dévoiler et casser les buts prétendus de l’impérialisme. A dénoncer et démasquer les amis cachés de l’impérialisme et surtout ceux qui ont du crédit parmi les travailleurs. A dénoncer les crimes de l’impérialisme et à montrer qu’ils n’ont pas été commis pour défendre la population contre les crimes d’autres impérialismes mais pour des buts bien plus intéressés et qui « intéressent » une part infime de la population, les plus riches et les oppresseurs et exploiteurs du monde, gens qui n’appartiennent pas au même monde que nous. Tant que le moral de l’armée est haut, que le soldat suit aveuglément sa hiérarchie, aucune révolution ne peut triompher. Tant que le petit soldat ne sent pas qu’il a des buts différents voire opposés à ceux de ses chefs, la révolution prolétarienne se heurte à un mur infranchissable. Mais, avec la guerre, le soldat voit tous les jours les mensonges, les exactions, les crimes des chefs militaires et la démoralisation peut être très rapide. Le soldat est chair à canons comme le prolétaire est chair à travail, exploité, trompé, exposé et sacrifié en premier. Encore faut-il que le petit soldat soit attiré par un prolétariat combatif qui exprime une solidarité avec lui et qui affirme que tout soldat qui prend parti pour la révolution sera protégé par elle. Car un soldat révolté en temps de guerre est très vite éliminé physiquement par la répression militaire. Dès lors que l’armée se fissure, le pouvoir des classes possédantes tient à un fil, qu’il est possible de briser pour peu que les travailleurs s’auto-organisent en soviets dans ce but et combattent les forces réformistes en leur sein, forces qui ne veulent surtout pas de la déstabilisation de l’Etat. Il est alors possible que les soviets de travailleurs se lient aux comités de soldats. C’est le signal que la révolution est mure pour préparer un nouveau pouvoir face à l’ancien, pour commencer à contester, puis renverser le pouvoir des possédants. LA GUERRE N’EST PAS LA FIN DE LA LUTTE DE CLASSE MAIS SON EXACERBATION.

La défaite militaire est la meilleure arme des prolétaires qui veulent agir dans le sens des intérêts historiques de leur classe, c’est-à-dire vers le pouvoir des conseils de travailleurs en armes. Inversement, la réussite du lancement de la guerre démolit momentanément le moral des travailleurs, leur sens de classe, leur confiance dans leurs propres forces. La guerre apparaît toujours comme une victoire du nationalisme exacerbé, renforce la haine des autres peuples, donne la parole aux pires bellicistes, étouffe la voix des internationalistes et de tous ceux qui se revendiquent du prolétariat. Bien sûr, la guerre ne favorise nullement le moral et la conscience des travailleurs, ni leur organisation, ni leurs luttes, ni leurs liens entre prolétaires. L’accablement, le désespoir, le fatalisme, la méfiance, la peur, le soupçon, le nationalisme, le racisme, le fascisme, les sentiments les plus bas ne peuvent que sortir favorisés dans un premier temps par l’entrée en guerre. La propagande y rajoute la dénonciation des exactions réelles ou imaginaires de l’impérialisme ennemi et le camouflage des crimes de son propre impérialisme. Bien entendu, tout cela n’est pas fait pour favoriser la montée de la révolution, bien au contraire, celle de la contre-révolution. Redisons-le, la guerre n’est pas seulement le produit des rivalités inter-impérialistes mais de la lutte des classes, qui, en période de crise aigue du système dominant, nécessite des moyens violents, sanglants, pour éradiquer les risques révolutionnaires. Et la méfiance a des fondements bien réels : la guerre permet d’autoriser la répression systématique et l’élimination individuelle et collective des « ennemis » par le pouvoir, les ennemis de classe étant considérés comme des ennemis de guerre. QUAND ILS FONT LA GUERRE, IL FAUT NOUS DIRE QUE C’EST A NOUS, PEUPLE TRAVAILLEUR, QU’ILS FONT LA GUERRE.

La perte de moral du prolétariat dans cette première phase provient non seulement de la peur des horreurs qui démarrent ou qui peuvent suivre mais aussi de l’effondrement des illusions qui l’avaient précédé sur la possibilité de bien vivre au sein du système, malgré ses défauts. Bien des prolétaires ont longtemps cru que l’ordre social n’était pas parfait mais qu’on pouvait s’y faire sa place. Ces illusions ont été bien organisées et planifiées par l’ordre établi et par toutes les organisations installées au sein du système, y compris la gauche, les syndicats et la fausse extrême gauche. Ces derniers n’ont cessé de faire croire que l’on pouvait défendre ses intérêts de classe au sein des institutions et qu’on devait compter pour s’exprimer et lutter sur les élections bourgeoises et sur les bureaucraties syndicales liées aux classes possédantes à l’Etat capitaliste. Toutes ces tromperies ont lié pieds et poings les travailleurs à leurs pires ennemis et les ont menés à croire que l’armée de leur impérialisme était « leur » armée, chargée de les protéger, eux et leur famille ! Ce sont eux qui ont fait croire qu’on pouvait faire confiance aux classes dirigeantes si le sort du pays était en jeu ! Comme si les exploiteurs voulaient sauver un seul peuple ! Ce sont eux qui refusent aux exploités et aux opprimés de s’unir au sein des conseils du peuple travailleur, seule organisation de masse capable d’offrir une alternative à la société d’exploitation. Aujourd’hui, à la veille du conflit général, ils ne lèvent pas le petit doigt pour permettre aux exploités et aux opprimés de s’unir dans la lutte pour préparer un autre avenir que cette immense boucherie. Et pourtant certains d’entre eux se disent opposés à la guerre et pour certains opposés aux exploiteurs ou opposés au système capitaliste. Mais ils sont liés entre eux, ils se tiennent les coudes, même s’ils se critiquent mutuellement. Les illusions sur le système que toutes ces organisations ont cultivé vont nous coûter extrêmement cher car elles nous ont empêché de nous préparer, elles vous nous contraindre de le faire sous le feu, dans les pires conditions, mais nous devrons cependant le faire, nous le pouvons et nous pouvons gagner. Les classes possédantes le savent. Elles l’ont appris des guerres impérialistes précédentes dans lesquelles des révoltes et des révolutions ont éclaté. De la dernière vague des révoltes et révolutions débutée en 2010-2011 qui a suivi l’effondrement économique et social de 2007-2008, elles ont tiré la leçon que la révolution sociale mondiale menace de revenir sur le devant de la scéne de l’Histoire et elles comptent bien pratiquer un bain de sang de masse pour éviter que la prochaine vague révolutionnaire internationale ne tire les leçons de la précédente et ne mène au pouvoir des soviets. ILS SONT EN GUERRE PARCE QU’ILS CRAIGNENT NOTRE REVOLUTION.

La guerre se charge de détruire les potentialités révolutionnaires mais elle va nécessairement détruire en même temps les illusions réformistes qui enchainaient et baillonnaient le prolétariat révolutionnaire. Elle va détruire, torturer, terroriser et démolir la vie de millions d’êtres humains mais aussi les libérer de leurs réserves, de leurs réticences, de leurs timidités à agir révolutionnairement à l’égard des exploiteurs et oppresseurs, de leurs craintes de semer la violence face à une société qui, elle, n’a pourtant jamais craint de semer la violence, leurs retenues devant la nécessité de terroriser ceux qui nous terrorisent.

Bien sûr, les travailleurs et les peuples n’ont pas voulu de la lutte au couteau pas plus qu’ils n’ont voulu de la guerre civile et de la révolution. Ce sont les exploiteurs et les oppresseurs qui les y contraignent. Et ils nous contraignent de prendre les armes pour tuer le peuple d’en face qui est comme nous contraint de prendre les armes pour massacrer ses frères du pays voisin. Alors, il est légitime d’employer les armes pour renverser les bouchers qui nous donnent de tels ordres. Il n’y aucune morale à accepter, à céder, à se soumettre aux hiérarchies militaires et aux pouvoirs civils qui nous donnent ces ordres. Notre devoir, la défense de nos familles, notre dignité d’hommes et de femmes nous imposent l’inverse : le droit à refuser, de nous révolter, de renverser le pouvoir assassin.

Toute cette tromperie qui se finit dans la barbarie sanglante provient d’un mensonge : faire croire que cet Etat est celui du peuple travailleur, l’émanation de sa propre volonté. Eh bien, la seule réponse valable est de mettre en place réellement l’Etat qui est le produit des décisions du peuple travailleur, l’Etat des conseils révolutionnaires de travailleurs, élus et révocables par eux. Et cela nécessite de désarmer, de dissoudre, de désorganiser, de démoraliser l’armée permanente de la bourgeoisie capitaliste dans tous les pays à commencer par celle des plus grandes puissances, des impérialismes qui dominent et terrorisent le monde. C’est la guerre qui peut nous permettre d’y parvenir mais cela nécessite que les travailleurs agissent en révolutionnaires et se donnent comme objectif de détruire le mensonge de cet Etat capitaliste qu’on leur a présenté comme leur propre Etat. LE PREMIER PAS DES TRAVAILLEURS REVOLUTIONNAIRES EST DE CESSER D’ETRE LES DUPES DE L’ETAT DES CAPITALISTES QUI SE DIT ETAT DU PEUPLE TOUT ENTIER ET DE PROCLAMER QUE SA DEFAITE EST LE DEBUT DE NOTRE VICTOIRE !

Quelles sont nos armes. La première et principale arme du prolétariat révolutionnaire est de ne pas se lier au pouvoir capitaliste, de ne pas se lier à la défense de son système d’exploitation, de ne pas croire aux organisations qui l’y enchainent. La seconde est de ne pas être enchaînés aux institutions même celles dites démocratiques, ne pas être enchaînés à la propriété privée des capitaux et des moyens de production, ne pas être à sa hiérarchie, à sa légalité, à ses forces de répression, à son ordre social, à sa morale, à son idéologie, à sa philosophie, à son prétendu pacifisme, à sa prétendue morale. La troisième arme des prolétaires est l’auto-organisation en comités du peuple travailleur s’emparant, avec l’aide des comités de soldats qui refusent l’obéissance à leur hiérarchie et au pouvoir capitaliste, de tout le pouvoir de décision, de tous les pouvoirs réels et notamment du capital tout entier et de la totalité des armes. Tous les organisations qui se disent du côté des travailleurs mais refusent tout cela ne sont que des traitres aux intérêts prolétariens !

Ceux qui, craintifs, se disent que leurs camarades de travail sont encore loin d’avoir conscience de tout cela et pensent que ces remarques sont hors de propos, ont tort : si la guerre mondiale approche, c’est que l’effondrement économique et social est déjà inéluctablement réalisé. Alors, cela signifie que la perspective révolutionnaire socialiste n’est pas pour après-demain. Il est donc plus que temps de se préparer, camarades, de préparer nos idées, nos programmes, nos conseils de travailleurs et notre parti révolutionnaire afin de préparer un avenir socialiste à la société humaine mondiale !

Plus le prolétariat cherche à défendre la démocratie bourgeoise sans mettre en œuvre les méthodes de la démocratie prolétarienne, plus il défend la paix capitaliste sans mener la guerre de classe, plus il cherche à stabiliser et viabiliser le système, plus il défend l’entreprise, plus il croit au rôle de l’Etat en faveur du peuple, plus il défend la prospérité capitaliste, l’économie et l’ordre capitalistes, plus ces derniers ont les coudées franches pour frapper les travailleurs et les peuples, pour favoriser la marche à la guerre, la dictature, le fascisme.

A l’inverse, plus les travailleurs s’affirment révolutionnaires, c’est-à-dire capables de se séparer de la société capitaliste, de ses institutions, de ses organisations, y compris celles de gauche, réformistes, opportunistes, associatives, syndicales et politiques, plus le système capitaliste est impuissant devant la force des prolétaires.

Messages

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    Arthaud de l’organisation française Lutte ouvrière déclare : « Si tu veux la paix, prépare la révolution. »

    https://www.youtube.com/watch?v=XD_3A8i7Io8

    Mais on remarquera en l’écoutant qu’elle ne dit rien sur comment préparer la révolution prolétarienne et elle ne fait rien, avec son organisation, dans ce sens.
    Toutes les armes révolutionnaires du prolétariat sont absentes de son discours qui se contente de dénoncer de manière générale le capitalisme.
    Pas un mot sur les soviets de travailleurs, sur les conseils, sur les comités, sur l’élection de délégués qui se fédèrent, qui prennent toutes les décisions sur les luttes et sur le pouvoir.

    Pas un mot sur la constitution de soviets de soldats qui refusent la guerre, qui refusent de devenir la chair à canons, qui se lient aux travailleurs.

    Pas un mot sur le fait que l’Etat ouvrier sera celui du pouvoir des conseils de travailleurs.

    Pas un mot sur la démoralisation et le désarmement de l’armée.

    Pas un mot sur « notre » propre impérialisme. Rien pour dire que c’est notre premier ennemi.

    Pas un mot pour dire qu’il ne faut pas se lier à la démocratie bourgeoise qui coule, à ses élections bourgeoises, à ses appareils syndicaux notamment.

    Pas un mot pour dire que la perspective est de saisir la totalité des capitaux.

    Pas un mot pour dire que les travailleurs devront prendre les armes.

    Pas un mot pour dire qu’il faudra casser l’armée et la police, toutes les forces de répression.

    Lutte ouvrière fait semblant de caresser la perspective révolutionnaire pour mieux s’en détourner et se lier aux syndicats et être l’extrême gauche de la démocratie bourgeoise.

    Lutte ouvrière, elle aussi, se dit socialiste mais elle supprime l’étape de l’organisation des conseils ouvriers !!! Un détail !

    https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/meeting-du-9-octobre-2020-discours-de-nathalie-arthaud-152094.html

    Lutte ouvrière écrit aussi :

    « Le capitalisme, c’est la misère. »

    « Le refus de la misère passe par la lutte contre l’exploitation des travailleurs, contre le système capitaliste qui engendre l’inégalité et l’oppression. Cette société doit être changée. Le capitalisme ne peut être l’avenir du monde. Sur ses ruines doit être bâtie une autre société, respectueuse des individus qui la composent, de leur vie et de leurs besoins : une société communiste. »

    https://www.lutte-ouvriere.org/en-regions/la-reunion/mensuel/article/le-capitalisme-c-est-la-misere

    Mais par un mot pour analyser la chute du capitalisme et pas un mot des conseils ouvriers révolutionnaires indispensables pour ce changement social…

    Mais, direz-vous, LO reste fidèle à la révolution russe... Voire.

    http://www.pcint.org/03_LP/530/530_lutte-ouvriere.htm

    Comment être fidèle à la construction d’un parti dont le programme était le pouvoir des soviets en ne bâtissant pas une organisation fondée sur eux et ne construisant aucun programme ?

    Oui, pour se préparer à la révolution, il faut bâtir un nouveau programme révolutionnaire...

    https://www.matierevolution.fr/spip.php?article8113

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    Pour le moraliste de LO, il n’y a pas besoin d’un nouveau programme car le monde ne change pas, le mal est le mal et le bien est le bien.

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    C’est intéressant mais je n’ai pas tout compris. Par exemple : le prolétariat n’est pas "objectivement dépendant historiquement du vieux système d’exploitation". C’est surtout "historiquement" que je ne comprend pas.

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    Une autre question : que signifie concrètement "casser le moral" parmi les agents de l’appareil d’Etat de la puissance impérialiste ?

  • Le rafale, ce drôle d oiseau dans le ciel, qui transporte tout un tas d’objets mortelles pour l espèce humaine, mais aussi l’écosystème en général sans parler du réchauffement lié a l explosion de bombes sur des sites industriels, pétrolièrs, gaziers etc..,
    donc cet oiseau de malheur s est fait dezuingue dans le conflit opposant la dictature indienne soutenue par la France contre son voisin soutenu lui aussi mais bon ce qui nous préoccupe ici ce n est pas le jeu des alliances entre les uns et les autres car le Pakistan n’est pas plus démocratique que les USA évidemment.
    Donc cet oiseau de metal n’est pas invincible, damned mais oui ce fleuro français n est finalement pas plus pas moins qu un outils comme l était le marteau ou la pierre ..ils peuvent se briser ou s abîmer.
    D ailleurs les médias, et tout le complexe militaro industriel ont préféré ne pas trop évoqué le sujet en ces temps de Bourget et bourgeois qui veulent que chaque prolo choisissent son drôle d oiseau et surtout son drapeau.
    Le Rafale est heureusement a l image de toute l industrie , au chômage technique car les usines tournent mais au ralenti et même si les fermiers decidaient d appuyer sur le bouton ..pas sur qu il n y ait pas une panne de courant ce jour là !

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    Une dernière question : qu’est-ce qui prouve qu’ils vont vraiment aller à la guerre mondiale et pas seulement faire semblant pour nous paralyser et nous apeurer ?

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    Merci de tes questions. Je répond d’abord à la première.

    Le prolétariat n’est pas "objectivement dépendant historiquement du vieux système d’exploitation", cela signifie que, de toutes les classes exploitées et opprimées de l’Histoire, le prolétariat est la seule qui, en renversant le système dominant d’exploitation, n’est pas contrainte de le reconstituer et peut développer un pouvoir d’Etat et un mode de production complètement différents de ceux de ses exploiteurs et oppresseurs.

    « La classe exploitée et opprimée (le prolétariat) ne peut plus se libérer de la classe qui l’exploite et l’opprime (la bourgeoisie), sans libérer en même temps et à tout jamais la société entière de l’exploitation, de l’oppression et des luttes de classes ; cette idée maîtresse appartient uniquement et exclusivement à Marx » écrit Engels.

    https://www.marxists.org/francais/engels/works/1883/06/fe18830628.htm

    En renversant le pouvoir, les opprimés et exploités avant le prolétariat né du capitalisme, les esclaves, les serfs, les paysans pauvres des campagnes, les bourgeois des villes ont reconstitué un pouvoir contre l’ensemble des opprimés et des exploités. En renversant le pouvoir, les prolétaires doivent constituer leur propre pouvoir et ne peuvent réussir qu’en allant vers la suppression de toute exploitation et de toute oppression, en allant vers la suppression de la propriété des moyens de production et des capitaux. C’est la seule classe exploitée ou opprimée qui, historiquement, supprime les bases mêmes de l’exploitation et de l’oppression.

    https://www.marxists.org/francais/marx/works/47-pdc.htm

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    Quelles preuves de la marche à la guerre généralisée ?

    Une première preuve est le réarmement mondial.

    Les classes possédantes et leurs institutions se préparent au grand maelstroem économique, social, politique et guerrier…

    https://www.matierevolution.org/spip.php?article8527

    Nos ennemis de classe s’arment massivement...

    https://www.matierevolution.fr/spip.php?article7588

    https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3482

    Une deuxième preuve est la vague des révolutions qui a suivi l’effondrement économique et social de 2007-2008. Les classes dirigeantes savent ce qui va suivre le prochain effondrement.

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    Casser le moral de l’armée impérialiste, c’est :

    1°) Démasquer les buts de guerre de grande puissance

    2°) Montrer quelles violences ont subi déjà les peuples du fait des guerres de cette armée

    3°) Montrer que la hiérarchie militaire se moque bien de la vie de ses soldats

    4°) Montrer que le prolétariat se préoccupe du sort des soldats comme des peuples

    5°) Montrer que le prolétariat est déterminé à aller jusqu’au bout de sa révolution qui consiste à ôter tout le pouvoir à l’appareil d’Etat et notamment à l’armée et à la police et à donner tout le pouvoir aux conseils de travailleurs

    6°) Appeler à la formation de conseils de travailleurs et de conseils de soldats et à leur liaison entre eux

    7°) Ne pas minimiser les risques de guerre, ne pas faire croire que les classes possédantes auront des réticences à tout détruire.

    8°) Ne pas pactiser avec les réformistes qui veulent à tout prix sauver l’Etat bourgeois

    ET SURTOUT APPELER LES SOLDATS A NE PLUS OBEIR A LA HIERARCHE

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    Pourquoi croire à la troisième guerre mondiale, demandes-tu...

    https://www.youtube.com/watch?v=y7K7zjzJItQ

    Ils essaient de nous faire croire que ce n’est pas possible car ce serait la « fin du monde » mais c’est effectivement la fin d’un monde, qu’ils le veuillent ou pas, la fin du monde capitaliste.

    https://www.youtube.com/watch?v=SI5yPABgLJU

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    Un exemple de la démoralisation de l’armée utilisée et provoquée par la révolution des soviets : le « Prikaz numéro un » du soviet de Pétrograd dans la révolution russe de 1917

    1er mars 1917

    « À exécuter immédiatement et intégralement par tous les hommes de la Garde, de l’armée, de l’artillerie et de la marine et à porter à la connaissance des ouvriers de Petrograd.

    Le Soviet des députés ouvriers et soldats a décidé :

    1. Dans toutes les compagnies, bataillons, régiments, batteries, escadrons et services séparés des différents départements militaires et à bord des navires de guerre, des comités seront immédiatement élus parmi les représentants des grades des unités précitées.

    2. Dans toutes les unités n’ayant pas encore élu leurs représentants au Soviet des députés ouvriers, un représentant par entreprise sera élu. Tous les représentants, munis de leurs pièces d’identité, devront se présenter à la Douma d’État avant 10 heures, le 2 mars 1917.

    3. Dans toutes leurs actions politiques, les unités sont subordonnées au Soviet des députés ouvriers et soldats et à leurs propres comités.

    4. Tous les ordres émis par la Commission militaire de la Douma d’Etat doivent être exécutés, à l’exception de ceux qui sont contraires aux ordres et décrets émis par le Soviet des députés ouvriers et soldats.

    5. Toutes sortes d’armes, à savoir fusils, mitrailleuses, voitures blindées, etc., doivent être mises à la disposition et sous le contrôle des comités de compagnie et de bataillon et ne doivent en aucun cas être remises aux officiers, même sur leur insistance.

    6. En formation et en service, les soldats doivent observer strictement la discipline militaire ; cependant, hors service et en formation, dans leur vie politique, civique et privée, les soldats jouissent pleinement des droits reconnus à tous les citoyens.

    En particulier, le garde-à-vous et le salut obligatoire en dehors des heures de service seront supprimés.

    7. De même, les officiers seront appelés Monsieur le Général, Monsieur le Colonel, etc., au lieu de Votre Excellence, Votre Honneur, etc.

    L’impolitesse envers les soldats de tous grades, et en particulier le tutoiement, est interdite. Toute violation de cette règle et tout malentendu entre officiers et soldats doivent être signalés par ces derniers aux comités de compagnie.

    Cet ordre sera lu dans toutes les compagnies, bataillons, régiments, équipages de navires, batteries et autres détachements de combat et non de combat. »

    Soviet des députés ouvriers et soldats de Petrograd.

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    En termes de perspective révolutionnaire, l’organisation LO d’ARTHAUD n’évoque ni n’appelle ni à fonder ni à défendre soviets, comités, conseils de travailleur, assemblées ouvrières élisant des délégués se réunissant et se centralisant, prenant toutes les décisions sur la lutte, sur le pouvoir et prenant ce dernier aux classes possédantes pour construire un Etat des soviets.

    https://www.matierevolution.fr/spip.php?article7513

    Et nous, travailleurs, révolutionnaires ?

    https://www.matierevolution.fr/spip.php?article2306

    https://www.matierevolution.fr/spip.php?article6580

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    Finalement, en bombardant l’Iran, Trump a choisi d’accompagner Nétanyahou dans sa marche à la généralisation de la guerre à tout le Moyen-Orient… Il affirme que c’est faux et qu’il s’en tiendra là mais cela ne dépend même pas de lui. Il suffit que le camp adverse (Iran, Russie, Chine, Corrée du Nord…) riposte pour que la généralisation s’emballe…

    D’un côté un Donald Trump qui proclame « nous avons détruit les trois principales centrales nucléaires », de l’autre Trump qui prétend qu’il n’y a aucun danger de nuage de pollution nucléaire. L’un annonce une action d’ampleur et l’autre minimise, affirmant que c’est juste quelques misérables centrifugeuses qui ont été détruites. Qui dit la vérité ? Ni l’un ni l’autre !

    Il nous disait que le nucléaire iranien était dangereux mais le bombarder ne le serait pas !

    En tout cas, Trump affirme qu’il ne fait pas la guerre à l’Iran mais seulement à l’arme atomique en Iran ! Comme Nétanyahou affirme qu’il ne fait pas la guerre aux Palestiniens, seulement au Hamas. Ben voyons ! Ils ne font pas la guerre ni à l’Ukraine, ni à Gaza, ni aux Palestiniens, ni à l’Iran, mais ils avancent vers la guerre contre tous les peuples, contre tous les travailleurs du monde, vers la guerre généralisée et le fascisme mondial !

    Trump a impliqué militairement les USA dans un conflit en Iran sans même consulter le Congrès américain. C’est l’une des manifestations du passage du pays à la dictature…

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    Voilà plus de 20 mois que le bain de sang massif a débuté à Gaza. La campagne d’extermination similaire à la liquidation du ghetto de Varsovie bat son plein. Bombes « intelligentes », bombes « non guidées », phosphore blanc, gaz neurotoxiques, exécutions sommaires, marches de la mort, tortures, viols… Des systèmes contrôlés par l’intelligence artificielle comme Lavender et Where’s daddy ? – un algorithme conçu pour localiser les membres supposés du Hamas lorsqu’ils sont chez eux avec leur famille – choisissent les cibles pour que les opérateurs de drones militaires réduisent en poussière tout le bâtiment où ils se trouvent. La famine et les épidémies de choléra et de poliomyélite délibérément provoquées par Israël achèvent le travail dans les ruines extrêmement surpeuplées de la bande de Gaza, au nom des rêves de développement capitaliste futur, une fois que les prolétaires excédentaires gênants et encombrants auront été éliminés. Comme le chantent des enfants israéliens dans l’hymne d’extermination baptisé de manière orwellienne « chanson de l’amitié » – « … nous retournerons labourer nos champs… ».

    Mais outre les champs fertiles, ces chimères comprennent aussi de luxueuses stations balnéaires pour Trump, l’exploration de gisements de gaz pour ENI et le train à grande vitesse de Tel-Aviv au Caire pour Siemens. Bien sûr, il sera difficile de réaliser ce paradis capitaliste dans une zone jonchée d’explosifs, profondément empoisonnée par l’amiante des bâtiments détruits, les métaux lourds, le phosphore blanc, l’uranium appauvri… et avec des nappes phréatiques remplies d’eau de mer que l’armée israélienne y a délibérément injectée.

    Entre-temps, des milliers de morts et des dizaines de milliers de soldats estropiés portant l’uniforme israélien ont déjà rejoint les victimes du massacre du 7 octobre et bien d’autres sont à venir, car les fractions bourgeoises dirigées respectivement par l’Iran et les États-Unis s’efforcent d’entraîner les prolétaires vivant sur leurs territoires/pelouses dans ce carnage. Israël, où l’unicité de la guerre capitaliste et de la paix capitaliste a toujours été évidente, est déjà en train de devenir un « théâtre » majeur de l’incarnation de la catastrophe militaire mondiale.

    À l’heure où nous écrivons ces lignes, tous ces préparatifs militaires commencent à porter leurs fruits empoisonnés puisque le 13 juin, Israël a lancé son attaque prévue de longue date contre les installations nucléaires iraniennes, et que les bombes, les missiles et les drones causent des ravages dans les villes iraniennes et israéliennes. Pendant ce temps, les porte-avions de la marine américaine encerclent l’Iran et se positionnent en mer Rouge contre les Houthis, et les bases de l’armée américaine dans le golfe Persique sont en état d’alerte, tout comme les armées de nombreux autres pays de la région. Trump se prépare à bombarder l’Iran ; Khamenei se prépare à frapper les bases de l’armée américaine.

    Au cours des derniers mois, cependant, le nombre de refuzniks et de déserteurs en Israël, autrefois peu élevé, a commencé à augmenter. Jusqu’à présent, des centaines de réservistes ont publiquement refusé de servir dans l’armée, refusant de participer au massacre des prolétaires de Gaza par l’État israélien et le dénonçant, quitte à aller en prison. Alors que 100.000 réservistes, soit environ un tiers de l’ensemble des réservistes, ne se sont tout simplement pas présentés. Il y a également des « rumeurs » de fragging qui se produisent déjà au sein de Tsahal…
    La propagande de nos ennemis bourgeois tente de minimiser l’importance de ce mouvement afin de cacher les fissures croissantes dans l’unité nationale interclassiste israélienne.

    Ils insistent sur le fait que les protagonistes de ces actions ne se soucient pas vraiment des Palestiniens et que leur refus est « seulement » dû au fait qu’ils sont épuisés, qu’ils ne veulent pas mourir ou être estropiés ou parce qu’ils sont renvoyés de leur boulot chaque fois qu’ils sont appelés sous les drapeaux et qu’ils se retrouvent sans ressources dans un contexte de hausse vertigineuse du coût de la vie. Comme si cette situation n’avait rien en commun avec la réalité matérielle de la lutte pour les intérêts de notre ennemi de classe ! Ce n’est rien d’autre qu’une autre de leurs tentatives pour nous empêcher de reconnaître que ce qui nous unit de part et d’autre de la ligne de tranchée, c’est notre position en tant que classe exploitée, en tant que force de travail mobilisée ou éliminée selon les besoins de nos maîtres capitalistes ! Pour nous empêcher de nous voir, de part et d’autre de la ligne des tranchées, comme des frères et des sœurs dans la lutte des classes !

    Depuis le mois de mai, il y a eu plusieurs marches de protestation anti-guerre vers la frontière de Gaza, dont l’une s’est terminée en baston avec l’organisation Tzav 9 – une pourriture nationaliste qui est venue bloquer l’entrée de nourriture à Gaza. Parmi les manifestants qui réclament « le cessez-le-feu » et la libération des otages du Hamas, la prise de conscience des horreurs qui se déroulent à Gaza se répand également.

    Dans le même temps, les prolétaires affamés de Gaza ont organisé récemment plusieurs manifestations de colère, comme ils l’ont fait à maintes reprises avant le 7 octobre, en dépit de ce que les propagandistes bourgeois nous diront, prolétaires qui appelaient à l’arrêt du bain de sang, qui exigeaient de la nourriture et dénonçaient à la fois les bouchers de l’État israélien et les Kapos du Hamas ! Bien entendu, les faux amis du prolétariat du camp de la « libération nationale palestinienne » dénoncent ces manifestants comme les « traîtres » d’une « cinquième colonne ».

    Quant à l’Iran, au cours des derniers mois, une nouvelle vague de grèves militantes des travailleurs du pétrole, des camionneurs et des enseignants a éclaté dans de nombreuses régions du pays, tandis que la colère prolétarienne et le désir de vengeance contre la bourgeoisie pour la répression brutale des mouvements de la dernière décennie sont toujours en ébullition sous la surface. Des mouvements qui, dans leurs moments les plus forts, ont vu une partie des soldats de l’armée et même certains membres de la milice Basij changer de camp et rejoindre les manifestations. Et n’oublions pas que les soldats iraniens savent comment s’organiser, comment refuser les ordres, comment déserter, comment retourner leurs armes contre leurs officiers – comme ils l’ont montré pendant ce qu’on appelle la guerre Iran-Irak !

    Le programme bourgeois est toujours le même :

    – Massacrer des prolétaires à Gaza et en Cisjordanie… La volonté de l’État israélien de massacrer n’importe qui suivant la « doctrine Hannibal » comme l’ont montré les tirs de mitrailleuses des hélicoptères militaires le 7 octobre.

    – Envoyer des prolétaires tuer d’autres prolétaires ou mourir à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, en Syrie ou ailleurs… pour les intérêts du Capital et de son État…

    – L’exploitation sans fin et la spirale de la misère dans la région du Moyen-Orient et en Israël même…

    Le prolétariat n’a pas d’autre choix que de riposter et de développer sa propre perspective, la pratique du défaitisme révolutionnaire :

    – Le prolétariat se bat contre sa propre bourgeoisie, contre les forces bourgeoises qui l’exploitent et le répriment directement. Ainsi, le prolétariat de Gaza proteste contre le Hamas et contre l’État israélien, tandis que les prolétaires israéliens manifestent contre leur gouvernement.

    Nous pouvons observer une résistance de classe croissante contre la guerre à Gaza et en Cisjordanie, en Israël, sous la forme d’innombrables manifestations et émeutes dans le monde entier, sous la forme de travailleurs en grève refusant de fournir des armes à Israël…

    – Des grèves ouvrières se sont récemment développées dans la région du Moyen-Orient – en Turquie, en Iran et en Israël même…

    – Toutes ces actions constituent organiquement une attaque contre la domination bourgeoise dans son ensemble. Exprimer sa solidarité avec le prolétariat du « Moyen-Orient », c’est combattre « notre propre » bourgeoisie ici et maintenant.

    Développons-les plus avant :

    – Les prolétaires en uniforme de l’État d’Israël et de l’État d’Iran doivent enfoncer le dernier clou dans le cercueil du mythe bourgeois de « l’unité nationale juive » et de « la révolution islamique » – et s’inspirer des soldats américains au Vietnam et récemment des soldats russes et ukrainiens et retourner leurs armes contre leurs « propres » officiers et exploiteurs et leurs sbires !

    Chaque crevure galonnée de Tsahal, chaque politicien israélien, propagandiste militaire, à la solde du gouvernement, chaque opérateur de drone loyal ou pilote d’avion de chasse désireux de continuer à détruire Gaza, chaque tortionnaire de prison militaire, chaque flic militaire chargé de l’application de la conscription… mérite de craindre pour sa vie…

    Chaque infrastructure militaire ou gouvernementale, bureau, entrepôt… mérite d’être la cible de sabotage, d’occupation, de pillage… et réduit en cendres…

    Contre tous les idéologues bourgeois – qu’il s’agisse de « Hasbara » ou des « Libérateurs nationaux de la Palestine » ou encore de « l’Axe de la résistance » – nous devons mettre en avant la perspective du prolétariat en tant que classe mondiale unie par ses intérêts, quels que soient l’uniforme, la nationalité, la couleur… Nous devons résister à toutes les tentatives bourgeoises de nous entraîner dans des massacres, de nous transformer en chair à canon, de nous imposer des sacrifices d’économie de guerre…

    Déserteurs et refuzniks d’Israël, résistez à l’emprisonnement les armes à la main !

    Prolétaires d’Israël, camarades – la seule alternative à la catastrophe capitaliste actuelle c’est de vous soulever et de mener l’insurrection contre l’État avec vos frères et sœurs prolétaires palestiniens, arabes, iraniens, turcs, américains, européens… !

    Nous soutenons les troupes israéliennes, iraniennes, et américaines… lorsqu’elles butent leurs officiers !
    Contre la guerre capitaliste et contre la paix capitaliste… nous opposons l’insurrection prolétarienne mondiale pour le communisme !

    21 juin 2025

    TŘÍDNÍ VÁLKA # CLASS WAR # GUERRE DE CLASSE

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    L’assaut américano-israélien dont l’Iran a été la cible au cours de la dernière semaine a ouvert un nouveau front dans une guerre en pleine escalade qui s’étend à toute la région et au monde entier.

    La guerre contre l’Iran, tout comme le génocide de Gaza qui l’a précédé, ne peut être comprise que comme une composante d’une guerre mondiale de domination impérialiste et de contre-révolution.

    https://www.wsws.org/fr/articles/2025/06/20/per1-j20.html

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    En laissant faire et en appuyant les horreurs sanglantes de Nétanyahou à Gaza, les grandes puissances occidentales démontrent qu’elles sont capables et prêtes à la boucherie mondiale.

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    Le NPA soutient l’armée ukrainienne : « Pour le NPA, l’internationalisme ne peut pas se résumer par une position d’indifférence sur l’issue de cette guerre. L’internationalisme, c’est d’abord l’affirmation de notre solidarité au peuple ukrainien et à sa résistance armée et non armée. »

    https://lanticapitaliste.org/opinions/politique/ou-va-lutte-ouvriere

    Dans cette guerre, il y a deux camps impérialistes et les révolutionnaires prolétariens ne peuvent que souhaiter la défaite des… deux impérialismes !

    Le NPA, étant une organisation qui se prétend révolutionnaire dans le camp impérialiste occidental, devrait souhaiter la défaite de son propre impérialisme et il… en souhaite la victoire.

    Lutte ouvrière, en déclarant que « ce n’est pas notre guerre », en dénonçant "une guerre de brigands" cache une position dans laquelle elle ne souhaite pas la défaite impérialiste occidentale !

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