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Emeutes en Grèce en décembre 2008

dimanche 7 décembre 2008, par Robert Paris

DECLARATION DE L’ASSEMBLEE GENERALE DES TRAVAILLEURS INSURGES D’ATHENES :

« Nous déterminerons notre histoire nous-mêmes ou nous la laisserons être déterminée sans nous. (...) Comme travailleurs, nous devons commencer à assumer nos responsabilités, et cesser de faire reposer nos espoirs dans des leaders « sages » ou des représentants « compétents ». Nous devons commencer à parler de notre propre voix, nous rencontrer, discuter, décider et agir par nous même. Contre les attaques généralisées que nous endurons. La création de collectifs de résistance « de base » est la seule solution.
Pour propager l’idée de l’auto-organisation et de la solidarité sur les lieux de travail, de la méthode des comités de luttes et des collectifs de base, abolir les bureaucraties syndicales.
 »

Premières émeutes en Europe face à la crise

Policier roué de coups, banques et commerces incendiés... Athènes et plusieurs autres villes grecques sont en proie à de violents affrontements entre jeunes et forces de l’ordre après la mort d’un garçon de 15 ans.

La Grèce à feu et à sang. Quatre policiers ont été blessés dimanche au cours d’une vague de violentes protestations dans plusieurs villes grecques provoquée par la mort la veille à Athènes d’un adolescent tué un policier. Des groupes de jeunes ont brisé dimanche après-midi, à l’aide de cocktails Molotov, des vitrines de commerces et banques à Athènes aux côtés de milliers de personnes qui manifestaient contre la mort d’Andréas Grigoropoulos, âgé de 15 ans.

Dimanche, une agence d’une firme automobile a été incendiée sur l’avenue centrale Alexandras, où siège la Direction générale de la police, et des façades de banques ont été endommagées par des pierres et objets lancés par les manifestants. La police a dispersé ces manifestants à l’aide de gaz lacrymogènes, mais une dizaine d’entre eux ont été traités sur place pour des problèmes respiratoires. Il y a également eu une douzaine d’interpellations de manifestants.

Près de 5.000 personnes s’étaient rassemblées en début d’après-midi devant le Musée national, près du quartier d’Exarchia, où l’adolescent a été tué, pour marcher vers le quartier général de la police. A Salonique, au nord du pays, une dizaine de banques et de commerces ont également été incendiés, les façades des agences de la Banque Nationale de Grèce et de la banque Emporiki ont été endommagées de même que plusieurs magasins de vêtements et supermarchés. Des vitres de la mairie de Salonique, deuxième ville grecque, ont volé en éclats et un véhicule de la chaîne de télévision Alpha a été incendié.

Un policier roué de coups

A Patras, dans le sud-ouest, un policier a été rué de coups par de jeunes manifestants et hospitalisé. Des banques et voitures ont également été incendiées dans cette ville. Plusieurs jeunes avaient commencé à mettre le feu dès dimanche matin devant des banques tandis qu’une vingtaine de voitures étaient incendiées au centre d’Athènes, à Salonique, Patras et Héraklion, chef-lieu de la Crète (sud).

L’adolescent a été tué vers 21h à Exarchia, quartier proche des universités, au centre d’Athènes. Il faisait partie d’un groupe de 30 jeunes qui lançaient pierres et divers objets contre le véhicule de deux policiers. L’un d’eux est sorti et a tiré trois balles en direction de la victime, touché mortellement à la poitrine. Des centaines de manifestants, majoritairement du quartier d’Exarchia, étaient descendus peu après dans les rues pour protester contre « l’arbitraire » des policiers, scandant des slogans contre le gouvernement de droite de Costas Caramanlis et de son ministre de l’Intérieur, Prokopis Pavlopoulos.

Caramanlis a assuré qu’il n’y aurait « aucune indulgence » envers les responsables de la mort de l’adolescent dans une lettre de condoléances à sa famille. « Comme tous les Grecs, je ressens une douleur profonde. Je sais que rien ne peux soulager votre douleur. Je voudrais vous assurer qu’il n’y aura aucune indulgence » pour les responsables « et que l’Etat veillera à ce que cette tragédie ne se répète pas », lit-on dans la lettre. Pavlopoulos et la police ont également exprimé leur « profonde douleur » pour cet incident « isolé » et ordonné une enquête, dont trois procureurs ont été chargés.

Le chef du commissariat d’Exarchia a été supendu et les deux policiers qui se trouvaient à bord du véhicule visé par les manifestants samedi ont été arrêtés, celui qui a tiré sur le jeune homme pour « homicide volontaire » et le second pour « complicité ». Le parti socialiste Pasok a condamné l’incident, comme tous les partis de gauche, dont ils rendent responsables les « dirigeants politiques et la police ».


CHRONOLOGIE

Samedi 6 décembre, quartier d’Exarchia, 21h

Deux adolescents de 16 ans se retrouvent dans la rue, en route pour aller souhaiter la fête d’un ami. Une patrouille de police s’arrête à leur hauteur mais s’adresse à un groupe de deux ou trois personnes, assises là. La conversation qui suit est très virulente, une bouteille d’eau en plastique est même jetée sur la voiture. Deux policiers sortent précipitamment et commencent à insulter les jeunes, qui leur répondent sur le même ton. Le premier flic se contente d’asséner un coup, le second sort son arme. La première balle qu’il tire se perd dans la nature. La seconde touche Alexander Grigoropoylos en plein cœur. Les deux policiers se retournent et s’en vont, sans même se soucier du corps gisant du jeune homme. La plupart des témoins du meurtre décrivent exactement la même chose qu’ils ont vue, au mot près. Dans les heures qui suivent, ni la télévision, ni les autres médias de masse, ne soufflent mot de l’événement, alors que des gens venus de tout Athènes commencent à envahir les rues, prévenus par des appels téléphoniques, des sms ou des emails.

Quand les télévisions annoncent la mort d’Alexis pour la première fois, elles parlent d’un groupe d’une trentaine de jeunes qui s’en seraient pris à la police, laquelle aurait riposté, aboutissant à la mort d’un jeune homme, touché par une balle perdue. Au bout de trois ou quatre heures après le meurtre, des manifestations spontanées éclatent un peu partout en Grèce. Des magasins de vêtements et d’ordinateurs sont incendiés à Stournari et dans la rue commerçante d’Ermou. De son côté, la télévision ne relate que la version officielle du policier meurtrier, donnant l’illusion que la mort est intervenue alors que des émeutes avaient déjà éclaté. Or, les émeutes ont bien été déclenchées après le meurtre, qui a rendu les gens fous de rage. Le Ministre de l’Intérieur et son sous-secrétaire d’Etat présentent aussitôt leurs démissions, refusées par le gouvernement. Cette mise en scène ne convainc personne.

Dimanche 7 décembre

Des milliers de personnes se rassemblent à Athènes, alertées par sms ou emails. La manifestation se dirige vers le quartier général de la police. Sur le parcours, des jeunes s’en prennent à tout ce qui leur tombe sous la main, brisant des vitrines de banques et y mettant le feu. Ils réservent le même sort à des voitures, des poubelles, et comme tout le monde s’y attendait, à des édifices ministériels. Des personnes âgées lancent des citrons et des pots de fleurs sur les forces de l’ordre, depuis leur balcon. La réponse de la police ne se fait pas attendre, à base de gaz lacrymogène, de produits chimiques, et d’arrestations. Pour la première fois, on évoque une réaction de légitimité [2], et même une acceptation de la majorité des gens face aux destructions [3]. Face au climat général, la télévision est bien obligée d’admettre que le jeune homme a bel et bien été assassiné, s’intéressant à la police et au gouvernement, et ne se contentant plus de ne diffuser exclusivement des images de destruction mais aussi des manifestants. De toutes façons, ces violences sont presque justifiées, ou du moins étaient fortement pressenties après ce meurtre. Toutes les villes de Grèce connaissent la même situation. Thessalonique, Patras, Héraklion, Kozani, La Canée, Xanthi, Mytilène sont envahies par des manifestants, des banques brûlent. Les émeutes en Grèce occupent désormais la Une des agences de presse internationales. Athènes offre le visage d’une ville qui aurait été bombardée. La contestation se mue en révolte. Les destructions continuent jusqu’au petit matin.

Lundi 8 décembre

Dans la plupart des villes de Grèce, les écoliers refusent d’aller en cours. Ils barricadent les rues et manifestent devant les commissariats de police, lançant des œufs et des oranges. Ils entament une marche de protestation et se dirigent vers le Parlement ultra-protégé où la police a visiblement ordre de ne pas réagir. Ces démonstrations estudiantines sont comme le signal fort d’un mécontentement plus général. Tout d’un coup, les jeunes ne sont plus ces "blocs noirs", ne sont plus ces "casseurs", comme l’ont longtemps laissé entendre les chaînes de télévision au cours de précédentes manifestations. C’est dans ce climat que le grand cortège s’ébranle, à l’appel du Forum Social Grec, du Syriza (une délégation de partis de gauche et d’indépendants) ainsi que d’autres organisations de gauche, rassemblant des milliers de personnes de tous âges. La manifestation a beaucoup de mal à parcourir l’itinéraire prévu, en raison des salves incessantes de gaz lacrymogène que la police (MAT) envoie sur le défilé où l’on commence à voir des jeunes casser des vitrines et mettre le feu aux magasins. Pour la première fois, des vols ont lieu, perpétrés par différentes personnes, même des voyous. En vingt-quatre heures, la Grèce offre le visage d’un pays secoué de manifestations, où les stations de radio sont occupées, les banques, les préfectures et les magasins sont détruits. A l’étranger, les citoyens grecs organisent des manifestations devant les ambassades en Europe et ailleurs.

Mardi 9 décembre

Des milliers d’étudiants, écoliers, enseignants, professeurs d’universités se réunissent à nouveau et manifestent au centre d’Athènes. Sur ordre du gouvernement, la police utilise à nouveau les gaz lacrymogène et autres produits chimiques, mais cette fois, on a l’impression que leur utilisation est plus soutenue que les jours précédents. Des arrestations ont lieu. Les journalistes de télévision commencent à s’intéresser beaucoup plus aux violences qu’à la manifestation en elle-même. Dans 22 prisons, des détenus entament une grève de la faim, en soutien. A 15 heures, le jeune Alexis est inhumé. Des centaines d’écoliers, d’étudiants et de personnes de tous âges assistent à l’enterrement. La présence policière à l’extérieur du cimetière est vécue comme une provocation, surtout quand les forces de l’ordre se mettent à lancer des produits chimiques. Des émeutes éclatent loin du centre ville cette fois, la police tire quinze coups de feu en l’air sans aucune raison apparente, puisque aucun citoyen ou policier n’est apparemment en danger. Le but est certainement de vouloir décourager quiconque aurait envie de participer à la manifestation du lendemain…

Mercredi 10 décembre

La grande grève et la manifestation des syndicats, prévues depuis longue date, se déroule malgré tout. Les revendications portent sur l’emploi principalement. Des milliers de personnes défilent, il n’y aucun incident à déplorer. Plusieurs jours avant, pourtant, la Greek General Confederation of Labour (GSEE) – constituée de partisans du PASKE et du DAKE – avait envisagé d’annuler purement et simplement le rassemblement. Mais les syndicalistes du SYRIZA avaient réussi à leur faire changer d’avis. Les étudiants, en fin de cortège, se font néanmoins copieusement arrosés de gaz lacrymogène. De son côté, le policier qui a tué Alexis, déclare n’éprouver aucun regret et exige d’être remis en liberté sans conditions.

Photo prise le 14 décembre

Dimanche 14 décembre

Après deux jours relativement calmes, de nouveaux affrontements entre groupes de jeunes et forces de l’ordre ont eu lieu à Athènes.

Les manifestants se sont attaqués à un poste de police. Ils ont également jeté des cocktails molotov sur les forces de l’ordre. Avant de s’en prendre à un bâtiment gouvernemental et à des banques.

Les policiers ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Des échauffourées ont également eu lieu à Salonique, la deuxième ville de Grèce au nord du pays.

Les affrontements ont commencé après une journée de recueillement, une semaine après le début des affrontements. Des cérémonies de commémoration ont eu lieu en hommage à Alexis Grigoropoulos, le jeune homme dont la mort a déclenché les émeutes.

C‘était le but des jeunes qui se sont réunis devant le Parlement à Athènes. Ils ont été délogés dans la nuit par les forces de l’ordre alors que le rassemblement se voulait pacifique. Les manifestants avaient allumé des bougies à la mémoire d’Alexis Grigoropoulos.

Les manifestants comptaient rester sur place jusqu’au petit matin.

Jeudi 18 décembre

Un lycéen blessé par balle mercredi soir
Un jeune homme de 17 ans, fils d’un syndicaliste connu a été légèrement blessé par une balle tirée d’un fusil à air comprimé près de son lycée dans le quartier de Peristéri. La police a affirmé qu’aucun policier ne se trouvait dans la zone au moment de l’incident. Une enquête a été ouverte alors que le jeune homme devrait être opéré aujourd’hui en fin de mâtinée. Des informations recueillies par nos collègues de l’AFP.
La mobilisation continue et prend des formes variées
Après des journées d’affrontements dans la rue avec les forces de police, de nouvelles tactiques de revendications - très symboliques- sont apparues ces deniers jours. Une poignée de jeunes manifestants a ainsi interrompu mardi soir le discours du premier ministre en s’invitant en direct dans les studios de la télévision nationale tandis qu’une douzaine d’autres brandissaient mercredi au pied de l’Acropole une bannière où l’on pouvait lire en 4 langues un appel à la résistance. Objectif : tenter d’élargir aujourd’hui le mouvement au reste de la jeunesse européenne. La mobilisation reste élevée chez les plus jeunes. Toujours en suspens : l’avenir imédiat des dizaines de personnes arrétées par la police depuis 10 jours que durent les émeutes ainsi que la question des effets sur la santé des gaz lacrimogènes utilisés en nombre par les forces de l’ordre.


Vendredi 19 décembre

Des escarmouches entre jeunes et policiers ont éclaté hier après-midi à Athènes à l’issue d’une manifestation de près de 5 000 étudiants au treizième jour de mobilisation contre la mort de l’adolescent tué par la police le 6 décembre. La police, qui paraissait débordée par l’activisme d’un petit groupe d’une cinquantaine de jeunes masqués, a riposté avec des gaz lacrymogènes lancés à profusion. Le rassemblement, organisé à l’appel des syndicats des professeurs, des unions de lycéens et d’étudiants et d’organisations de gauche, a été précédé d’un défilé à l’appel du Parti communiste grec (KKE). La Fédération de la fonction publique a, pour sa part, observé un arrêt de travail de trois heures pour protester contre la politique « d’austérité » du gouvernement de droite.

Par ailleurs, un lycéen de 16 ans a été légèrement blessé au poignet par une balle tirée par une personne non identifiée, mercredi soir, près de son lycée , à Peristeri, dans la banlieue ouest d’Athènes.

[1] Spécialiste des mouvement sociaux urbains à Athènes, membre de l’Association international des techniciens, experts et chercheurs et volontaire dans le cadre d’Echanges et partenariats

[2] Même la Chambre du Commerce estime que la réaction des gens se comprend après le meurtre d’un jeune

[3] Un pourcentage proche de zéro des gens de droite interrogés sur la présence d’un jeune à Exarchia estime que c’était déplacé de sa part. Le quartier d’Exarchia est considéré par certains comme la base de la mouvance autonome.

[4] Unités de "rétablissement de l’ordre", équivalent des CRS français, ndlr

Samedi 21 décembre 2008

Des heurts entre jeunes et policiers ont eu lieu pendant plusieurs heures, dans la nuit de samedi 20 à dimanche 21 décembre, devant l’Ecole Polytechnique, dans le quartier d’Athènes où Alexis Grigoropoulos, 15 ans, avait été tué par un policier, le 6 décembre, a-t-on appris de source policière. Les affrontements ont éclaté après un rassemblement organisé samedi en fin de soirée par les jeunes qui occupent l’Ecole Polytechnique, dans le quartier d’Exarchia, à l’endroit où l’adolescent a été tué .

A l’issue de ce rassemblement, qui a réuni des centaines de personnes, des jeunes ont lancé des pierres et des cocktails Molotov contre les forces d’ordre, et ont mis le feu à des poubelles, un scénario qui s’est déroulé à plusieurs reprises dans ce quartier et devant l’Ecole Polytechnique depuis la mort du jeune Alexis Grigoropoulos. Les forces anti-émeutes ont répondu par des tirs de gaz lacrymogènes pour disperser les jeunes.

Dans la banlieue ouest d’Athènes, à Néa Philadelfia, des jeunes ont lancé des cocktails Molotov contre un bâtiment de l’Académie de la police et incendié six fourgons, garés à proximité, sans faire de blessés, selon une source policière. Un autre groupe de jeunes a allumé des feux dans des poubelles dans le quartier de Pétralona près du centre-ville, à Aghia Paraskevi, banlieue nord de la capitale, et au Pirée, grand port grec proche de la capitale, selon la même source. Samedi soir, un cocktail Molotov a été lancé contre un établissement public abritant une société de services interbancaires, à proximité du quartier d’Exarchia.

Vendredi 9 janvier

Jeunes et policiers se sont à nouveau affrontés à Athènes vendredi, à l’issue d’un défilé dans le centre ville de près de 3.000 enseignants, étudiants et élèves contre la politique du gouvernement de droite.

Des escarmouches ont d’abord opposé, devant le siège de l’Université, des dizaines de jeunes encagoulés et des policiers des forces anti-émeutes (MAT), qui ont fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser. Les fauteurs de trouble ont mis le feu à des poubelles et lancé des morceaux de bois et des pierres sur les policiers.

Les incidents se sont poursuivis dans la zone, fermée à la circulation et où des centaines de manifestants sont restés massés. D’importantes forces anti-émeutes ont chargé à plusieurs reprises pour les disperser, effectuant de nombreuses interpellations.

Parmi les personnes interpellées à l’écart des échauffourées figuraient notamment 14 avocats, relâchés après une intervention du barreau d’Athènes, tandis que des journalistes et opérateurs ont été pris à partie par des policiers.

L’influente Union des journalistes d’Athènes (ESHEA) a protesté auprès du ministère de l’Intérieur contre "ces attaques brutales et passages à tabac".

"Il peut y avoir eu des excès condamnables, nous enquêtons à ce sujet, mais la police a fait son travail", a commenté le ministre, Procopis Pavolopoulos, sur la télé Méga.

En début de soirée, le calme était revenu après une ultime charge des MAT contre un groupe rassemblé près du siège de la police pour protester contre les interpellations.

La manifestation de départ, du siège de l’Université jusqu’au parlement, commémorait la mort du professeur Nikos Temponéras, tué en 1991 à coups de barre de fer par un syndicaliste de droite à Patras (ouest).

Elle intervient un mois après la mort d’un adolescent tué par un policier à Athènes, qui avait déclenché une série de manifestations et troubles urbains à travers le pays.

"Temponéras vit, lutte pour la démocratie, la paix, l’éducation et l’emploi", proclamait la banderole du syndicat des professeurs du secondaire, l’Olme, en tête du cortège.

"A bas le gouvernement des assassins", "L’argent pour l’éducation et non pas pour les banquiers", "A bas le gouvernement du sang, de la pauvreté et des privatisations", lisait-on sur d’autres banderoles.

Le centre ville avait été bouclé à la circulation, et de très nombreuses forces anti-émeutes y avaient été déployées.

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