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Le NPA-LCR ne sera pas révolutionnaire ?

dimanche 26 octobre 2008, par Robert Paris

A PROPOS DE LA FORMATION DU PARTI SOCIAL-DEMOCRATE ALLEMAND

« Ces fanatiques de l’unité sont ou bien des petites têtes qui veulent que l’on mélange tout en une sauce indéterminée dans laquelle on retrouve les divergences sous forme d’antagonismes encore plus aigus dès qu’on cesse de la remuer, ne serait-ce que parce qu’on les trouve ensemble dans une seule marmite (en Allemagne, vous en avez un bel exemple chez les gens qui prêchent la fraternisation entre ouvriers et petits bourgeois), ou bien des gens qui n’ont aucune conscience, politique claire, ou bien des éléments qui veulent sciemment brouiller et fausser les positions. C’est pourquoi, ce sont les plus grands sectaires, les plus grands chamailleurs et filous, qui crient le plus fort à l’unité dans certaines situations. Tout au long de notre vie, c’est toujours avec ceux qui criaient le plus à l’unité que nous avons eu les plus grands ennuis et reçu les plus mauvais coups. »

Lettre d’Engels à August Bebel, 20 juin 1873.

« L’oubli des grands points théoriques fondamentaux pour les intérêts immédiats et passagers, la lutte et la course aux succès momentanés sans se soucier des conséquences ultérieures, le sacrifice de l’avenir du mouvement au présent du mouvement - tout cela a peut-être des mobiles « honnêtes » mais cela est et reste de l’opportunisme. Or l’opportunisme « honnête » est peut-être le plus dangereux de tous. »

Engels, Critique du projet de programme social-démocrate d’Erfurt de 1891 .

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Adresse de la LCR pour la fondation du NPA :

"Donnons-nous un parti qui s’approprie l’expérience des luttes d’hier et d’aujourd’hui, ouvrières, altermondialistes, internationalistes, écologistes, féministes, antiracistes."

Il n’y a pas d’expériences révolutionnaires ?

Ce n’est pas un oubli puisque la Fraction de Lutte Ouvrière qui a proposé de rajouter le mot "révolutionnaires" a essuyé un refus.

22 mai 2008

Interview de Olivier Besancenot par Marlène Benquet :

C’est votre analyse du renouveau des luttes sociales qui vous a conduit à décider la création d’un nouveau parti, le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) ?

OB : Tout à fait. A la Ligue, c’était un vieux projet. Depuis la chute du mur de Berlin, on dit qu’il faut un nouveau parti et un nouveau programme. Car on pense qu’il y a un cycle historique, qui avait commencé en 1917 avec la révolution russe, qui s’est terminé en 1989.

Dire que ce cycle historique est clos, cela ne veut pas dire qu’il faut rejeter en bloc cette période, mais qu’il faut regarder ce siècle-là pour en tirer les enseignements sur ce qu’il faut faire et ne pas faire, et comprendre en même temps qu’on est dans une nouvelle période. La révolution russe ne peut pas rester le point de référence qu’elle a été pour toutes les organisations révolutionnaires pendant un siècle.

Donc c’est un projet qui ne date pas d’hier. Mais la question était, comment réussir à le mettre en œuvre ? Pendant longtemps, la Ligue a pensé qu’on y arriverait en fédérant tous les groupes à la gauche de la gauche, c’est-à-dire en fédérant tout ce qui existait déjà. Moi, je ne partageais pas cette orientation et je ne la partage toujours pas. C’est une incompréhension du mouvement profond qui anime la société d’aujourd’hui.

Je pense au contraire qu’il faut s’appuyer sur les luttes elle-même. Je crois que les luttes sociales ont en elles-mêmes une vertu émancipatrice. Quand il y a des vagues successives de secteurs du salariat et de la jeunesse qui vont au carton, qui vont à la bagarre, qui font leurs armes dans les luttes, qui se politisent, qui se conscientisent, il faut comprendre que l’enjeu c’est la recherche d’une nouvelle représentation politique.

Or tous ces gens qui luttent depuis une dizaine d’année ne se reconnaissent pas dans la gauche institutionnelle. Ils peuvent voter pour elle pour faire barrage à la droite, mais ils ne se reconnaissent pas dedans. Donc l’espace, on sentait qu’il existait, mais on se trompait sur la façon de l’occuper. Il faut sortir du discours où on dit « venez, venez, c’est nous qui avons raison », pour dire au contraire, « venez agir par vous-même ». Je crois qu’il faut faire passer l’idée que les gens doivent être acteurs de leur lutte.
MB : Donc la ligue s’ouvre, grossit et modifie son fonctionnement. Est-ce que ces changements ne s’accompagnent pas d’un certain glissement ? Vous dites vous-même que tout l’échiquier politique se déplace vers la droite, que Nicolas Sarkozy copie l’extrême droite, pendant qu’une partie des socialistes cherche à s’allier avec le Modem. Est-ce que vous-même ne cherchez pas à prendre la place du parti socialiste ? Au cours de l’émission Vivement Dimanche, Christiane Taubira notait par exemple que vous ne « jetiez plus le parlementarisme par la fenêtre ».
OB : Ça, c’est elle qui le dit. On a toujours eu un regard de défiance et de méfiance sur les institutions. J’ai dit à plusieurs reprises ce que nous pensions d’un système sans proportionnelle et d’une Ve République qui n’est absolument pas sociale.

Par contre, nous assumons la représentation parlementaire si c’est sur la base de notre indépendance. Une des marques de fabrique de la LCR ces deux dernières années, c’est de résister à la pression qui entraîne tout le monde de plus en plus à droite. Parce que, non seulement la droite court après l’extrême droite et la gauche après le Modem, mais une grande partie de la gauche radicale n’assume pas son indépendance et court elle aussi après le PS.

Pendant les municipales, par exemple, notre critère essentiel pour constituer des listes avec d’autres, c’était l’indépendance vis-à-vis de la direction du PS. Il est impensable par exemple de se présenter avec le PS au premier tour. Il faut résister à cette pression. Et c’est difficile. Parce que les gens ont des illusions. Ils se disent, « Besancenot, il va se faire élire et avec sa grande gueule, il va changer les choses pour nous ».

Il faut écouter ces gens et essayer de montrer que ce n’est pas la solution, que personne ne pourra faire à leur place. Nous devons tous réfléchir à un autre fonctionnement démocratique qui aille du bas vers le haut et non du haut vers le bas, qui soit au plus près de la réalité des quartiers et des entreprises, qui soit autogestionnaire, qui soit une combinaison du suffrage universel et de la démocratie directe. Donc non, on ne dérive pas vers la droite.

Après, dans l’extrême gauche, certains nous disent « vous trahissez, vous ne voulez pas faire un parti marxiste-léniniste trotskyste ». Oui, c’est vrai, mais ça n’a rien à voir avec une dérive à droite. Il faut comprendre la période dans laquelle on vit, assumer le passé, prendre ce qu’il y a de meilleur dans chaque tradition et ne pas avoir un rapport fétichiste aux étiquettes.
MB : Mais quelle différence y’a t-il entre le parti que vous voulez construire et un parti marxiste-léniniste trotskyste ?

OB : Cette formule n’a pas de sens. Quand on dit marxiste-léniniste trotskyste, on dit que le trotskisme est la synthèse de tout le marxisme et de tout le léninisme. Et moi, je ne crois pas. Il ne faut pas raisonner par étiquette, mais réfléchir à ce qui nous tient à cœur dans chaque tradition comme l’internationalisme et l’idée de la révolution permanente.

Je suis porte-parole d’une organisation trotskyste, j’assume cet héritage. Mais il y en a d’autres et, surtout, cela ne doit pas être prétexte à des querelles de chapelles. Nous ne sommes pas des professeurs rouges. Il y en a trop à l’extrême gauche. On ne peut pas se contenter de résister au temps. Ce n’est pas un programme de tenir le drapeau en étant minoritaire. La révolution, on veut la faire avec la majorité de la population. Il ne faut pas avoir peur du nombre.

MB : On oppose souvent l’extrême gauche révolutionnaire et la gauche institutionnelle, la gauche de gouvernement. Vous vous sentez de gauche ou d’extrême gauche ?

OB : On ne peut pas poser la question comme ça. Tout le monde revendique d’être la véritable gauche. C’est fatiguant. Moi, je me sens révolutionnaire, c’est ça mon identité. Je parle à titre personnel. Quand on me demande qui je suis, je dis que je pense qu’il faut renverser ce système et en mettre un autre à sa place. C’est la nature de mon engagement.

Après, chacun a sa méthode pour le faire, mais c’est secondaire. On ne va pas passer notre temps à discuter de notre rapport à Trotsky et à la révolution russe. Il faut avant tout agir pour la révolution. Le clivage réforme-révolution a évolué. Aujourd’hui, il n’y a plus des révolutionnaires face à des réformistes, mais des révolutionnaires face à des gestionnaires du système. Plus personne ne propose même de réformer l’économie de marché. Il n’y a plus de place pour le réformisme. La mondialisation, les crises du système économique ne permettent plus aux dirigeants de lâcher des miettes comme ils ont pu le faire pendant les trente glorieuses par exemple.

MB : Vous dites que le NPA sera un parti révolutionnaire et vous avez aussi beaucoup dit que vous ne vouliez surtout pas construire une LCR bis. Pourquoi ne pas avoir cherché de partenaires, notamment du côté de Lutte ouvrière ?

OB : On a rencontré la direction de LO dès le début. On leur a proposé d’appartenir à ce nouveau parti et ils ont refusé parce que ce n’était pas un parti marxiste-léniniste trotskyste. Le lendemain, on a appris qu’ils se présentaient avec le PS au premier tour des municipales. Cherchez la cohérence. Mais ça ne me fait pas rire. L’extrême gauche ne devrait pas être une réserve d’indiens où on se tire dans les pattes à tout bout de champ.
MB : Dans le passé, la LCR et LO se sont présentés en commun aux élections, et pendant un moment, les médiats vous appelaient « la relève d’Arlette ». Quel regard portez-vous aujourd’hui sur l’évolution de Lutte ouvrière ?

OB : Ce que je veux leur dire, c’est qu’ils n’ont rien à perdre à essayer de faire ce parti avec nous. Il ne s’agit pas de faire un tête-à-tête LO-LCR, mais de participer à créer un grand rassemblement de gens qui ont envie de lutter. On l’a dit depuis le début, on ne cherche pas à rassembler par en haut, en passant des accords avec les autres organisations, ça n’a jamais marché.

On veut rassembler par en bas, en regroupant des gens, des militants d’ailleurs, des groupes. Ça pourrait être une opportunité pour Lutte ouvrière de participer à ce mouvement. Ils sont convaincus que nous sommes des réformistes depuis toujours et qu’ils sont les seuls à rester purs, je les invite à venir voir par eux-mêmes. Cela dit, quoi qu’il se passe, ça n’enlèvera rien au respect que j’ai pour Arlette et pour tous les combats qu’elle a menés et qu’elle mène encore.
MB : Vous dites vouloir rassembler, mais beaucoup vous accusent d’être responsable de l’échec des collectifs antilibéraux qui avaient vocation à faire fusionner tout la gauche antilibérale en regroupant le PC, une partie des Verts, la LCR et un certain nombre de personnalités isolées ?

OB : Nous nous sommes investis dans les collectifs, nous discutons encore avec ce qu’il en reste, mais on ne veut pas attendre que toutes les organisations soient d’accord entre elles pour commencer à agir. On veut créer un nouvel outil pour les luttes. Et comme on n’a pas de rapport fétichiste à l’outil politique, on continuera de discuter avec tous ceux qui en ont envie. Le but du jeu, c’est de fédérer les forces anticapitalistes.
MB : Mais n’est-ce pas contradictoire de vouloir fédérer et de se couper des autres courants de la gauche de la gauche ?

OB : Ça fait partie des contradictions qu’on assume. Pendant trente ans, on a essayé de fédérer par le haut en s’asseyant autour d’une table avec des responsables de tel ou tel groupe pour élaborer un programme commun. Ça n’a jamais marché. On discutait entre nous en oubliant de s’adresser aux gens.

Moi, j’ai passé toutes mes premières années à la Ligue à coller des affiches pour d’autres organisations. On ne peut pas nous reprocher de ne pas avoir essayé, on l’a fait mille fois. A un moment, il faut savoir se dire que ça ne marche pas et tenter autre chose. C’est ce qu’on fait en essayant de fédérer par le bas.
MB : Votre éloignement de la gauche de la gauche ne s’expliquerait que par une difficulté historique à se mettre d’accord. Il n’y a pas de divergences politiques entre votre projet et le leur ?

OB : Si. Le rapport au parti socialiste. Nous voulons la garantie de notre indépendance vis-à-vis de la gauche gouvernementale et eux, ce n’est pas clair. La question est quel est l’objectif de cette gauche radicale ? Est-ce qu’il s’agit d’essayer, de l’intérieur, d’arracher tout ce qu’on pourra arracher à la sociale-démocratie ou, au contraire, d’assumer son indépendance pour contester l’hégémonie politique à gauche du social-libéralisme ?

Il y a un choix à faire, et nous, on a tranché. Si on veut créer une majorité d’idée, il faut accepter de contester l’hégémonie du parti socialiste, et pour ça, il faut commencer par être indépendant de sa direction.
MB : Quel regard portez-vous sur l’état actuel de cette gauche gouvernementale ?

OB : Ce n’est pas mon problème. Je ne m’occupe pas de leur problème de leadership, je n’ai pas de bons et de mauvais points à distribuer sur la direction du PS puisqu’elle défendra de toutes façons un programme que je ne partage pas. Ce qu’on veut faire, c’est justement regrouper tout ceux qui pensent qu’autre chose que l’économie de marché est possible.
MB : Pour vous, le PS n’est pas aujourd’hui une alternative au sarkosysme ?

OB : Ah non. Ça se saurait. Si je le pensais, je serais au parti socialiste. Par contre, on peut se retrouver avec eux dans les luttes. S’ils ne sont pas d’accord avec la réforme des retraites, qu’ils le disent et on luttera ensemble. Plus on est nombreux, plus la gauche s’unit largement dans les mobilisations, plus on a de chances de gagner. Lors de la lutte contre le CPE, l’engagement du PS dans la mobilisation a été un appui important.
MB : Votre projet de nouveau parti n’a pas fédéré tous vos militants. Il y a une minorité dans votre organisation dont l’animateur principal -Christian Picquet- vient d’être, à peu de choses près, exclu.

OB : On a eu un congrès, 83% des militants ont approuvé le projet. Il y a une minorité qui n’est pas d’accord, je ne veux pas m’exprimer à leur place, ils le font très bien eux-mêmes dans les médias et dans notre presse à nous, puisqu’on est pour la liberté d’expression.

Mais il faut comprendre que la Ligue est dans un processus irréversible. On a lancé un appel, on sent que ça mord, on ira au bout. On laissera la place aux nouveaux qui arrivent et qui ne sont pas de vieux briscards de la politique. Et on renforcera les liens avec les autres forces européennes pour construire à terme une force anticapitaliste européenne.
MB : Pour finir et prendre de vos nouvelles à vous, où en est votre plainte pour avoir été espionné ?

OB : Rien de neuf. On a porté plainte et on attend.
MB : Ça vous a ébranlé ?

OB : Un peu, mais je ne veux devenir ni parano ni pleurnichard. La tentative de déstabilisation des militants anticapitalistes et révolutionnaires, ça ne date pas d’hier. Ce que je ne digère pas, c’est la vie privée. Suivre mon gamin jusqu’à l’école pour repérer, je cite, ses « habitudes », ça, ça ne passe pas.

MB : Vous dites que vous n’avez pas pris goût à l’agitation médiatique que vous suscitez. Je veux bien le croire. Mais malgré tout, après avoir milité des années dans une organisation très minoritaire, avec peu d’audience et quasi aucun relais médiatique, cela doit quand même être assez enthousiasmant de susciter un si grand intérêt ?

OB : Bien sûr, on s’éclate. C’est exaltant, c’est même grisant de voir que notre discours passe dans plein de secteurs du salariat et de la jeunesse. On voit les gens arriver en manifestation, dans les meetings, dans les entreprises où on m’appelle pour que je vienne. C’est très gratifiant, c’est formidable. Mais surtout parce que c’est militant, et parce qu’on sait qu’on a un groupe derrière.
MB : Mais vous, vous ne ressentez pas vous-même une certaine exaltation ?

OB : Mais si, bien sûr. Je ne suis pas un batracien. Par contre, répondre aux médias, c’est vrai que je n’y prends pas goût. Et je ne pense pas que ça va changer. Mais quand il y a des gars qui appellent parce qu’ils nous ont entendu parler dans les médias pour dire : « On occupe notre boîte depuis trois jours, on aimerait qu’Olivier vienne nous voir », ça, c’est bien. "

FIN DE L’INTERVIEW

Propos recueillis par Eric Hacquemand vendredi 24 août 2007 | Le Parisien

Quels sont les objectifs de ce nouveau parti ?

Olivier Besancenot. Nous voulons rassembler tous les anticapitalistes et tous les partisans d’un changement de société dans une nouvelle formation. Dans la rue et dernièrement dans les urnes, la LCR a su montrer qu’elle était devenue un point de repère : il nous faut désormais transformer l’essai et organiser le plus largement possible la riposte à Nicolas Sarkozy.

Ce n’est pas un énième cartel d’organisations, mais une opportunité pour la gauche radicale d’écrire une nouvelle page de son histoire. Le congrès constitutif pourrait intervenir l’an prochain.

Cette nouvelle formation a-t-elle vocation à tisser des alliances, avec le PS par exemple ?

Soyons clairs : le pouvoir ne nous fait pas peur. Mais il peut aussi donner des vertiges ! Nous ne voulons aucun accord parlementaire ou gouvernemental avec un parti social-libéral comme le PS. Cette indépendance politique est un gage de liberté. Et elle s’est révélée plutôt payante aux dernières élections... Elle n’empêche pas une résistance commune face à la droite.

Anticapitaliste, indépendant du PS... : ça ressemble à une LCR relookée !

Non. Nous ne proposons ni le ralliement à une LCR bis ni un ravalement de façade. La Ligue communiste révolutionnaire doit désormais être dépassée et tourner une page sans renier son héritage. Mais à nouvelle période politique, nouveau parti. A quoi servirait une formation trotskiste de plus qui s’additionnerait aux deux autres ? Nous sommes plus ambitieux : on ne veut pas se contenter d’un simple changement d’appellation. L’heure n’est pas aux petites révolutions culturelles.

Mais en quoi ce parti sera-t-il différent ?

S’il voit le jour, la LCR n’a plus vocation à exister en tant que telle. Il s’agit de former un parti militant qui ressemble à la société, un parti qui ne sera pas un parti d’adhérents passifs ni une avant-garde révolutionnaire élitiste. Une génération militante, issue par exemple des banlieues et vierge des expériences politiques du passé, émerge. La nouvelle direction devra donc être à l’image et aux couleurs du pays. En clair, il n’est pas question d’un copier-coller avec les actuels dirigeants. Tous ces changements entraîneront peut-être quelques crispations mais, franchement, le temps ne doit pas nous glisser entre les mains... Faisons face à la société telle qu’elle existe en 2007 !"

FIN DE L’INTERVIEW

« Rassembler pour construire ensemble quelque chose de neuf ! », entretien avec Olivier Besancenot
Propos recueillis par Razmig Keucheyan
Olivier Besancenot est l’un des porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR, section française de la IVe Internationale) et membre de son Bureau politique. Candidat de la LCR à l’élection présidentielle en 2002 et 2007, il a recueilli respectivement 1,2 million de voix (4,5 %) et 1,5 million de voix (4,2 %). Nous reproduisons ici l’interview faite au cours du 17ème congrès de la LCR, tenu à la Plaine-Saint-Denis du 24 au 27 janvier 2008, pour le bimensuel suisse SolidaritéS (n° 122 du 6 février 2008).
SolidaritéS : Y a-t-il dans l’histoire du mouvement ouvrier français ou international des précédents plus ou moins lointains à la construction du « nouveau parti anticapitaliste » (NPA), dont le congrès de la LCR a lancé le projet ?
Olivier Besancenot : Nous n’avons pas la prétention de tout réinventer. Mais, c’est vrai, ce projet est plutôt inédit. D’abord, il n’est pas si fréquent qu’une organisation politique qui n’a pas démérité — et connaît même quelques succès — se pose le problème… de sa disparition ! Bien sûr, il ne s’agit pas de passer par profits et pertes l’histoire du courant politique qu’a représenté la LCR. Mais, plutôt, d’écrire une nouvelle page, avec d’autres. Avec beaucoup d’autres. Et il ne s’agit pas non plus d’une fusion entre courants politiques, même si nous sommes prêts à débattre avec tous ceux qui pourraient être intéressés par ce projet. En fait, ce projet s’appuie sur l’analyse d’une situation nouvelle, en particulier l’ampleur de la crise du mouvement ouvrier. Et sur l’idée qu’il est à la fois urgent et possible de franchir une étape. C’est urgent du fait de la violence des attaques patronales et du vide sidéral de la gauche institutionnelle. C’est possible car, malgré les points marqués par le Medef (1) et la droite, les couches populaires manifestent toujours de remarquables capacités de résistance et il existe une attente de quelque chose de neuf.
SolidaritéS : Le NPA vise à intégrer des courants provenant des diverses traditions de la gauche radicale. Cette intégration a-t-elle pour condition une discussion explicite portant sur l’héritage de ces traditions, ou peut-elle s’effectuer par la seule pratique et la convergence des luttes concrètes ?
Olivier Besancenot : La discussion sur les différents « héritages » idéologiques et historiques peut être intéressante. Elle se poursuivra d’ailleurs sans doute longtemps. Mais on ne peut pas commencer par ça ! D’autant que l’objectif prioritaire est de rassembler des hommes et des femmes qui, justement, n’ont pas une longue histoire d’engagement partidaire et ne se revendiquent d’aucune de ces traditions en particulier… L’une des raisons principales — même si ce n’est pas la seule — de l’échec des tentatives précédentes de rassembler les différents courants anticapitalistes est que c’était une démarche « par en haut » et qui, inévitablement, venait buter sur le passé des uns et des autres, sur leurs divergences anciennes. Cette fois-ci, on va essayer de faire autrement. Et de partir des pratiques communes, de tous les combats que, d’ores et déjà, on mène ensemble, des luttes de résistance qui nous rassemblent au quotidien. Et qui, en pointillé, tracent les contours d’un projet radical et révolutionnaire de changement de société.
SolidaritéS : Quelle sera l’attitude du NPA face aux institutions politiques existantes ? A-t-il par exemple pour vocation de prendre part à la gestion de communes ou de régions, dans le cadre d’alliances avec d’autres partis de gauche ou de manière indépendante ?
Olivier Besancenot : Participer aux institutions et à la gestion n’est pas une question de principe. Les sociaux-libéraux et leurs alliés nous reprochent volontiers de ne jamais vouloir « mettre les mains dans le cambouis » des responsabilités politiques. C’est inexact. Nous n’avons pas une âme de simples « témoins » ou de « loosers » : notre objectif est bien de participer à la mise en œuvre des mesures et de la politique que nous défendons. Mais pas de servir de caution de gauche à des politiques social-libérales ! Et c’est là que réside le problème de fond et ce qui nous différencie de beaucoup de courants « antilibéraux » : nous n’envisageons pas de participer à une coalition (avec le PS) qui, « au pouvoir » (local, régional, national), appliquerait chaque jour de la semaine une politique… contre laquelle nous manifesterions le week-end ! Les Verts et surtout le PCF l’ont tenté, il y a quelques années, sous le gouvernement Jospin. Avec les résultats que l’on connaît : leur naufrage et un discrédit supplémentaire jeté sur l’engagement politique. Imposer — comme nous le préconisons — la redistribution des richesses en faveur de l’immense majorité de la population qui les produit par son travail conduira inévitablement à la confrontation avec la petite minorité qui, aujourd’hui, se les accapare. Cela implique donc un véritable rapport de force dans la société… et pas seulement dans les institutions.
SolidaritéS : Le NPA sera-t-il un parti révolutionnaire, comme l’a été la LCR, et si oui quel sens revêt ce mot dans le contexte actuel ?
Olivier Besancenot : Révolutionnaire et « révolutionnaire comme l’a été la LCR » ? Sans doute pas… Sinon, on se contenterait de continuer — et de continuer la LCR ! — comme avant, en mieux évidemment ! Il faut, bien sûr, un socle commun : la défense de propositions radicales, l’opposition au système capitaliste, l’engagement résolu dans les mobilisations, l’indépendance politique par rapport au PS. Ce socle commun ne répondra pas a priori à toutes questions, tactiques ou stratégiques. Certaines resteront ouvertes. Mais nous pensons qu’il existe des dizaines de milliers d’hommes et de femmes qui sont disponibles pour construire un parti pour les luttes et les mobilisations. Une gauche qui ne lâche rien face aux attaques de la droite et aux renoncements de la gauche. Une nouvelle représentation politique pour le monde du travail, la jeunesse et les victimes des différentes oppressions. Une gauche qui ne restreint pas son ambition à limiter les dégâts de la mondialisation capitaliste, mais qui veut toujours en finir avec le système et changer radicalement la société. Et même, à vrai dire, changer de société ! Ces dizaines de milliers d’hommes et de femmes prêts, comme nous à « révolutionner la société », nous n’entendons pas leur imposer notre passé, qu’il s’agisse de l’histoire générale du trotskisme ou de l’histoire spécifique de la LCR. Mais les rassembler pour construire ensemble quelque chose de neuf !
Notes
1. Le Mouvement des entreprises de France, en abrégé Medef, est une organisation patronale représentant les dirigeants des entreprises françaises. Il a été créé le 27 octobre 1998, date à laquelle il a remplacé le Conseil national du patronat français (CNPF). Depuis juillet 2005 il est présidé par Laurence Parisot.

ARTICLE :

"100% à gauche" signifie-t-il 0% à l’extrême gauche ?

Un article sur les sites de la LCR-NPA qui en dit long sur les perspectives non-révolutionnaires de cette organisation :

« Aux capitalistes de payer leur crise ! Trois mesures d’urgence anticapitaliste face à la crise financière

Dans l’immédiat, les salariés n’ont rien à gagner à un effondrement du système financier, car un tel effondrement signifierait la fin du crédit, et la fin du crédit, c’est l’impossibilité de financer les activités réelles de production de biens et de services, donc une accélération dramatique de la crise sociale. Il n’y a donc pas lieu de s’opposer, sur le principe, au sauvetage des banques. En revanche, c’est sur les conditions dans lesquelles celui-ci s’effectue que doit se concentrer la bataille. Les banques défaillantes doivent passer sous contrôle public total, sans indemnisation de leurs actionnaires. Il faut aussi exiger l’ouverture des livres de comptes de toutes les banques, de manière à ce qu’un contrôle public effectif sur le secteur soit possible. Par ailleurs, l’ensemble des débats qui s’engagent sur la « reréglementation » ouvre une brèche dans laquelle il faut s’engouffrer. Il ne faut pas se tromper, la libéralisation de la finance, au fil des années, a été une arme de destruction massive des droits sociaux et des services publics. Inversement, revenir sur ces mesures constituerait un point d’appui majeur pour les salariés. De ce point de vue, le travail de longue date d’Attac contre les paradis fiscaux ou pour la taxation des transactions financières, entre autres, est plus que jamais d’actualité. De manière plus détaillée, des propositions de réglementation visant à briser le pouvoir de la finance et à mettre un terme aux crises récurrentes émergent. Les discussions sont souvent un peu techniques, mais une mesure mérite sans doute d’être mise en avant : l’abrogation de l’article 56 du traité de Lisbonne, qui interdit toute restriction à la circulation du capital et lui offre une condition essentielle pour mettre en concurrence les travailleurs et les sociétés.

De manière plus précise, deux mesures peuvent être avancées. Premièrement, opérer un prélèvement exceptionnel sur les dividendes et les transférer à un fonds de mutualisation sous contrôle des salariés. Ce fonds, dont l’usage devrait être débattu démocratiquement, permettrait par exemple de financer l’interdiction des licenciements en garantissant le maintien des revenus des chômeurs. Deuxièmement, garantir le pouvoir d’achat des salariés en retirant les aides publiques aux entreprises qui s’y refuseraient. De telles mesures permettent de faire payer la crise à ceux qui en sont responsables, tout en jetant les bases d’une meilleure répartition des richesses. Au-delà de ces mesures d’urgence, un véritable bouclier social implique de mener à bien la contre-offensive, notamment dans le domaine de la santé et des retraites. Pour les retraites, c’est évident : fondamentalement, il n’y a pas de problème de financement ; l’allongement de la durée de cotisation n’est donc qu’un stratagème qui vise à affaiblir le régime par répartition en diminuant le niveau des retraites effectivement versées, puisqu’il est de plus en plus difficile de toucher une pension à taux plein. En conséquence, ceux et celles qui en ont les moyens sont incités à souscrire à une retraite par capitalisation. Or, la crise du système financier va révéler au grand jour le risque considérable auquel sont exposés les salariés dont les retraites dépendent des fonds de pension. Des millions de personnes, aux Etats-Unis, vont en faire les frais. Il faut agir aussi sur la santé, en revenant sur toutes les mesures qui conduisent à rendre l’accès aux soins de plus en plus coûteux (franchises médicales, déremboursements, hausse du ticket modérateur…). Garantir les retraites par répartition et la gratuité de l’accès aux soins sont non seulement des mesures essentielles de justice sociale, mais aussi un moyen de faire face à la crise : en réduisant l’incertitude des salariés quant à leur avenir, on limite aussi la casse immédiate que va provoquer le recul de la consommation. Enfin, le bouclier social se construira aussi au niveau local, par l’autodéfense des salariés et des communautés locales : entreprise par entreprise, contre les licenciements, il faudra exiger l’ouverture des livres de comptes pour montrer qu’il est possible de préserver les emplois. Et, pourquoi pas, comme les salariés de Lip en 1974, ceux de l’usine Continental de Guadalajara au Mexique en 2005, ou de nombreuses usines en Argentine après la crise de 2001, faire en sorte que les salariés prennent eux-mêmes le contrôle de leurs entreprises. 3. Pour l’écologie et pour l’égalité, un contrôle démocratique de l’orientation des investissements Au-delà des mesures de défense immédiate des salariés et de la contre-offensive vis-à-vis du pouvoir de la finance, la crise est une opportunité majeure de permettre aux anticapitalistes de développer leur projet de société. Tout l’enjeu est d’être en mesure de passer d’une propagande abstraite sur les méfaits du capitalisme et la nécessaire socialisation des moyens de production à des mots d’ordres concrets. On peut, dans la situation actuelle, s’appuyer sur deux éléments. Premier point : à quoi sert la finance, si ce n’est, après moult détours et spéculations, à répartir l’investissement des capitaux ? Aujourd’hui, c’est cette faculté d’orienter le développement de l’activité économique selon le seul critère du profit maximal qui est en crise. Il faut donc un autre mécanisme de direction de l’activité économique. Second point : la planète et les sociétés humaines sont aujourd’hui au bord du gouffre du fait d’une orientation du développement économique qui détruit à une vitesse effroyable les écosystèmes et produit des inégalités extrêmes. Il nous faut une autre orientation de l’activité économique. Puisque la finance capitaliste a doublement failli dans sa gestion de l’investissement, toutes les banques doivent intégrer un pôle public de financement de l’économie. Mais ce pôle public ne doit pas être une simple béquille au service du capital. Il doit s’accompagner d’un processus démocratique pour décider et planifier les grandes orientations de l’activité économique en fonction des besoins sociaux, et engager la transition vers un développement respectueux de la biosphère. Mettre en débat le mot d’ordre d’« états généraux de l’investissement pour l’écologie et pour l’égalité » permet ainsi de faire le lien entre la crise de la finance et l’écosocialisme. Voici une manière bien vivante de souhaiter un bon anniversaire au Manifeste du parti communiste !"

Cédric Durand

Ce texte ne reflète peut-être pas ce que pensent tous les militants LCR-NPA mais il ne semble pas en contradiction avec les calculs de la direction de ce groupe consistant à reconstruire "une gauche".

Messages

  • Sur les propositions de Cédric Durand :

    1) Face à la crise financière, Durand propose de ne pas "s’opposer au sauvetage des banques", et que les "banques défaillantes doivent passer sous le contrôle public total". Mais qui contrôlera ? La puissance publique ? Autrement dit l’Etat ? Mais qu’est ce l’Etat sinon une institution de la bourgeoisie ? Le contrôle public, ce n’est pas le contrôle ouvrier. Pourquoi n’en parle t’il pas ? Pour la bonne raison que le contrôle ouvrier pose le problème du pouvoir. Mais qu’attendre de Durand expliquant que "les salariés n’ont rien à gagner à un effondrement du système financier" car cela ne provoquerait qu’une "accélération de la crise". Ce qui fait peur à notre chère anticapitaliste c’est justement la crise et la question qu’elle posera à terme : qui doit diriger les capitalistes ou les ouvriers ? La crise porte en elle les germes d’une situation qui peut vite devenir révolutionnaire. Ne craint alors la crise sociale que que celui qui ne veut pas se préparer et préparer les masses à la véritable confrontation avec la bourgeoisie en vue de la prise du pouvoir. Encore faut il pour cela proposer un programme d’action transitoire traçant la voie jusqu’à la révolution.

    2)Mais quel est le programme de notre anticapitaliste pour faire face à cette crise sociale :
    "un prélèvement exceptionnel sur les dividendes (...) pour financer l’interdiction des licenciements en garantissant le maintien des revenus des chômeurs" ainsi que de garantir "le pouvoir d’achat (...) en retirant les aides publiques aux entreprises qui s’y refuserait". Son but ? Obtenir une "meilleure répartition des richesses".
    Pour "limiter la casse immédiate que va provoquer le recul de la consommation" et "faire face à la crise", Durand nous propose de "garantir les retraites par répartition et la gratuité de l’accès aux soins". Là encore on voit très bien la volonté de limiter les pires aspects du capitalisme au nom "de mesures de justices sociales" pour mieux acheter la paix sociale et faire avaler la pilule au travailleur.
    A aucun moment les mesures ne sont des points d’appuis sur lesquels les travailleurs peuvent prendre position pour sortir du capitalisme. Encore faut il que ce soit le projet de notre anticapitaliste.

    3) Mais quel est le projet de société de Durand ? Pour notre cher anticapitaliste, il n’est certainement pas question de mettre fin à la finance puisque celle-ci "après moult détours et spéculations (sert) à répartir l’investissement". En fait la finance capitaliste aurait une utilité pour les travailleurs. Il ne lui faut "qu’un autre mécanisme de direction" devant s’appuyer sur "un pôle public de financement de l’économie". Et pour arriver à cela il faut des "états généraux de l’investissement pour l’écologie et pour l’égalité".
    Tout est dit ! Durand peut souhaiter un bon anniversaire au manifeste du parti communiste mais à aucun moment il ne propose une politique nous permettant de briser les chaînes nous retenant au système.

    Pour avoir une petite idée de ce que pourrait être un programme d’action en vue de la prise du pouvoir je renvoie les lecteurs au texte suivant écrit par Trotsky en 1935

    Voir en ligne : Du plan de la C.G.T. à la conquête du pouvoir

  • Quels sont le programme réel et les objectifs du NPA ? Pourquoi l’apparition aujourd’hui de ce nouveau parti dans le paysage politique national ? A quoi et à qui peut-il servir ? Qu’est-ce qui le distingue et a contrario quels sont ses points communs avec l’ex-organisation trotskiste de la LCR dont il est l’excroissance ?

    Les réponses à ces questions nous conduiront à revenir aux origines et à l’histoire de la LCR que nous analyserons à travers une série d’articles pour appréhender la nature de cette organisation-mère et du NPA lui-même.
    Que veut le NPA ?

    Mais d’abord, il faut noter que le changement de nom est significatif. Il est clair que la LCR faisait apparaître deux termes : « communiste » et « révolutionnaire » qui renvoient à une tradition précise et historique du mouvement ouvrier que le NPA fait disparaître. La LCR prétendait se rattacher à cette tradition en se revendiquant clairement comme organisation « trotskiste » et même représentante en France de la « Quatrième Internationale » fondée par Trotski en 1938. La LCR voulait ainsi se placer dans la continuité historique des trois précédentes Internationales du mouvement ouvrier, et se réclamait de Trotski, l’un des plus fameux révolutionnaires de l’histoire, comme de Lénine et des principaux protagonistes de la révolution d’Octobre 1917 en Russie. Le NPA est résolument en rupture avec de telles attaches. Ainsi, Besancenot a déclaré à cor et à cri en fondant le NPA : « on ne peut pas faire du neuf avec du vieux », et aussi : « il est temps de tourner la page du vieux mouvement ouvrier pour écrire une nouvelle page vierge. » En fait, cherchant à ratisser plus large, Besancenot se garde non seulement de nier cet héritage mais il dit aussi accepter plusieurs autres influences, y compris celle de Rosa Luxembourg. Cependant, il a déclaré publiquement à plusieurs reprises que Trotski se rattachait à un passé révolu, de même que son combat d’opposant à Staline et au stalinisme. Selon lui, une nouvelle période se serait ouverte avec l’effondrement du « modèle soviétique » en 1989, dépassant les schémas du passé. Dans une interview à Rue89 le 20 février, Besancenot déclarait : « Trotski n’est pas mon sponsor officiel. » Certes. Mais de sponsors, Besancenot n’en manque pas, il est l’invité régulier d’émissions et de débats à la télévision, il ne manque jamais l’occasion de faire la une des magazines et de la presse people ! Il a d’ailleurs précisé que son organisation préférait prendre « Che » Guevara pour modèle. Ces déclarations sont pour le moins curieuses quand on sait qu’en fait, « Che » Guevara se rattache lui aussi étroitement à « une période historique révolue », celle de la Guerre froide et qu’au nom d’un « anti-impérialisme » hostile aux Etats-Unis, le « Che » a été partie prenante dans l’affrontement entre les deux blocs russe et américain.

    Quant à « l’anticapitalisme » revendiqué par le NPA, on ne saurait être plus vague et flou ; car qui aujourd’hui se déclare « pro-capitaliste » alors que tout un chacun jusque dans la classe dominante reconnaît que le capitalisme est en crise ? Même un Sarkozy ose proclamer qu’il faut « refonder le capitalisme » (même si, comme tous les dirigeants du monde entier, il n’a aucune clé pour sortir le capitalisme de l’impasse).

  • « C’est dans Germinal,je crois,qu’un manife des mineurs traverse la ville dans un silence complet. pas de cris,de slogans,rien de rien. Une colére immense muette Et cela éffraie les bougeois plus que toutes les autres manifs pendnat lesquelles les mineurs se défoulaient en criant leurs revendications.

    Quand je vois ,j’entends les cris ,les chansons parfois assez débiles dans les manifs,et ne parlons pas de la sono où c’est à qui va faire péter le plus de tympans,je repenseà ces pages.

    crier c’est se défouler à peu de frais c’est un défouloir . »

    trouvé sur le forum suivant :

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article105900#forum402401

  • "Mais si ce parti ne s’affiche ni communiste ni révolutionnaire, même si cela facilite dans un premier temps l’adhésion d’un plus grand nombre, c’est à coup sûr dans un second dresser un sérieux obstacle à ce qu’il s’engage, même à terme, dans la voie révolutionnaire."

    extrait d’un article de 2008 tirée de la revue de la fraction Etincelle de LO, courant trotskyste en France. Lire la suite de l’article.

    A peine 3 ans après et surtout sans aucun changement de fond pour l’ancienne LCR devenue NPA, au contaire puisque ce dernier courtise la gauche, défend toujours les courants réformistes et staliniens du type guévaristes, nationalistes arabes ou autres, alter mondialistes, syndicalistes et plus profondément encore ne s’oppose en rien au courant social chauvin dans les organisations ouvrières ;

    donc sans aucune variation vers un éloignement certain du programme communiste et révolutionnaire défendu depuis Marx jusqu’à une multitude de courant varié dans le mouvement ouvrier :
    Voilà que ce petit groupe décide de s’organiser avec le NPA.

    Ce n’est pas absolument pas un coup de tête, mais toute une politque volontariste depuis au moins 2 ans : au nom de quoi ?
    de la sauvegarde du groupe ?
    de la déception qu’à causer la rupture avec LO et le désespoir de ne plus jamais être intégrée ?
    En tout cas il n’y a jamais eu de justification du point de vue des idées .
    Tous ces camarades ont finalement choisi d’accepter ? qu’on taise les désaccords de fond avec ce nouveau parti qui n’a rien de communistes, ni rérévolutionnaires, même si un certain nombre de militants s’en revendiquent.

    D’ailleurs toutes les tendances qui s’en revendiquent ont choisi plutôt que de se "regrouper" ou au moins de confronter régulièrement leur point de vue dans des cellules communes ou autres, de se rencontrer sur un terrain non révolutionnaire.

    C’est d’autant plus surprenant d’être attacher à un la notion de groupe quand on sait que Lutte ouvrière a pour origine des individus comme Barta ou Pierre Bois qui se sont rencontrés car ils défendaient avant tout des idées et une position originale face à l’union nationale contre le fascisme de tous les autres groupes dits trotsystes sans parler de leurs adversaires féroces qu’étaient les staliniens !

    Lire pour info cette article de F ! qui demande l’intégration au NPA.

  • ..Tout au long de notre vie, c’est toujours avec ceux qui criaient le plus à l’unité que nous avons eu les plus grands ennuis et reçu les plus mauvais coups.

    Lettre d’Engels à August Bebel, 20 juin 1873

    Extrait de cet article ci dessus.

  • Le NPA tente d’étrangler l’opposition à la loi sur le Renseignement
    Par Anthony Torres
    12 mai 2015

    L’adoption par le parlement de la loi sur le Renseignement expose la banqueroute politique du NPA, qui en soutenant le gouvernement PS l’aide à mettre en place les mesures nécessaires pour construire un Etat policier. Le NPA, malgré ses critiques en surface de cette loi, est complice de la construction de cet appareil d’Etat policier.

    L’article de Jean Philippe Divès intitulé « Face à la spirale de la répression de l’Etat », dénombre certains crimes du PS : « Cela fait donc trois ans que nous avons un gouvernement ’socialiste’ … Et c’est ce gouvernement-là qui non seulement multiplie les interventions militaires en Afrique et au Proche-Orient mais interdit les manifestations de solidarité avec la Palestine, soutient des méthodes de répression causant de graves blessures et jusqu’à la mort (Rémi Fraisse) ».

    A propos de la loi sur le Renseignement, Divès écrit : « Au prétexte d’une lutte contre la menace djihadiste, ce texte dont les dispositions s’inspirent – quoi qu’en disent les responsables gouvernementaux – du Patriot Act états-unien, ouvre en effet la voie à une surveillance généralisée de la population par les services secrets ».

    Et quel a été le rôle du NPA et du reste de la pseudo-gauche ? En 2012, ces partis ont aidé Hollande à se faire élire, appelant à un vote PS au second tour de la présidentielle contre Sarkozy. Depuis, ils bloquent une lutte de la classe ouvrière contre la politique d’austérité et de guerre du gouvernement PS. Les guerres impérialistes au Proche-Orient, dont Divès se plaint hypocritement et qui jouent un rôle central dans la spirale répressive en France, ont joui du soutien sans faille du NPA.

    En Syrie, le NPA a soutenu et participé activement à la guerre par procuration de la France et des Etats-Unis contre le régime d’Assad, menée par des forces islamistes liées à Al Qaïda. En 2011, lors d’une réunion organisée en Suède, le NPA a, par l’intermédiaire de Gilbert Achcar, côtoyé les dirigeants du Conseil National Syrien, divers agents et collaborateurs du renseignement américain et français pour débattre de la meilleure manière de présenter les guerres et minimiser l’opposition populaire à leur encontre. Les forces qu’Achcar a rencontrées en 2011 font partie des mêmes réseaux islamistes que ceux dont les forces ont commis les attentats dans les locaux de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher.

    La réaction du PS aux attentats ne fut pas de mettre fin au soutien de Paris à la guerre en Syrie, qui a fait des centaines de milliers de morts et plus de dix millions de réfugiés. Le PS a instrumentalisé les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher en France pour accélérer de vastes attaques, qui étaient déjà en préparation, contre les droits démocratiques dont la loi sur le Renseignement.

    Cet engrenage sanglant et réactionnaire continue derrière le dos de la classe ouvrière en France et à travers l’Europe. Il ne répond qu’aux besoins stratégiques de l’impérialisme français, qui craint une éventuelle perte d’influence au Moyen Orient et la montée de l’opposition ouvrière en France à la politique réactionnaire du PS. En soutenant la guerre impérialiste en Syrie, le NPA œuvre ainsi pour la mise en place d’un Etat policier par le gouvernement PS.

    Le soutien du NPA à cette politique s’explique par son caractère de classe : il représente des couches aisées de la petite bourgeoisie profondément hostiles à la classe ouvrière. Ces milieux craignent l’effet sur leurs portefeuilles d’actions d’une perte de l’influence de l’impérialisme au Moyen Orient, ou d’un débordement des bureaucraties syndicales et du gouvernement PS par la classe ouvrière. En tant que fidèle soutien de l’Etat, le NPA ne se sent pas visé par la loi sur le Renseignement.

    Ses critiques sans conviction de cette loi, comme ses appels sans avenir à une mobilisation pour opposer la loi, ne servent qu’à entretenir l’illusion que le NPA est un parti d’opposition et à tenter de bloquer la formation d’une alternative politique sur sa gauche.

    Dans « Sécuritaire : putsch contre nos libertés, attentat contre nos droits ! » la porte-parole du NPA Roseline Vachetta lance une complainte impuissante contre l’Etat : « Trois mois seulement se sont écoulés depuis les terribles attentats des 7 et 9 janvier et les manifestations énormes en mémoire des victimes et en défense de la liberté d’expression... Et les députés devraient adopter ce 5 mai la loi sur le renseignement ! ».

    L’indignation de Vachetta contre l’Etat est à la fois fausse et réactionnaire. Elle ne fait que redorer le blason des manifestations organisées par l’Etat après les attentats contre Charlie Hebdo le 7 janvier et l’Hyper Cacher le 9.

    Ce n’étaient pas des manifestations « en défense de la liberté d’expression », mais des défilés par lesquels le PS voulait alimenter le nationalisme et capter le vote FN. C’est pour cela que Hollande a publiquement invité la chef du FN, Marine Le Pen, à l’Elysée quelques jours avant les manifestations, un fait que Vachetta passe sous silence.

    Une ligne droite politique relie cet attisement de l’hystérie sécuritaire, voire d’extrême-droite, que Vachetta applaudit, au passage d’une loi qui met en place l’infrastructure d’un Etat policier.

    Après avoir détaillé certains éléments des techniques de surveillance, elle écrit que « ce sont bien nos droits fondamentaux à une vie privée et à la protection de nos données, à la critique et à la manifestation, bref à la contestation, à la rébellion. Contre ce gouvernement liberticide, mobilisation ! »

    Cet appel ambigu à une « mobilisation » sans programme, sans préciser quelles forces doivent se mobiliser, et contre un gouvernement que le NPA continue à défendre après avoir aidé à le faire élire, n’est qu’une évasion.

    Le NPA propose de mobiliser des couches sociales qui sont, comme lui, dans l’orbite politique du PS, dans des rassemblements sans perspective, où les questions soulevées par la guerre en Syrie et le risque d’émergence d’un Etat policier en France sont passées sous silence. C’est à dire qu’elles ne mobiliseraient aucune opposition effective à la loi et qu’elles seraient en fait plutôt de droite. Sans surprise, elles ont été jusqu’ici sans lendemain.

    La loi sur le Renseignement et l’opposition factice du NPA constituent un avertissement sérieux pour les travailleurs. La défense des droits démocratiques passe par une lutte politique indépendante de la classe ouvrière contre le gouvernement PS sur la base d’une perspective socialiste et révolutionnaire. Pour lutter contre le PS, les travailleurs devront aussi lutter contre le NPA

  • "Je ne prendrais pas de carte au NPA, car discuter avec la LCR ou d’autre courant révolutionnaire est une chose, mais s’associer à la fondation d’un parti qui se veut « à la gauche de la gauche » en est une autre.
    En son temps Mittérand et d’autres dénoncaient eux aussi le capitalisme ouvertement. Et pas simplement le capitalisme financier.
    Aujourd’hui Attac, lePS et le PC dénoncent le capital et en appellent à un sauvetage de la société.
    La LCR et LO parle d’expropriation mais sans expliquer que la bourgeoisie utilisera des moyens violents pour maintenir son pouvoir s’il est remis en cause.
    Ainsi l’extrème gauche donne l’illusion aux travailleurs qu’on peut changer le système, en « se mobilisant » mais sans parler des problèmes et des résistances qu’ils vont rencontrer.
    Les travailleurs sont méfiants des organisations ouvrières et ils ont bien des raisons de l’être, car les trahisons et les mensonges de ces dernières sont encore d’actualité.
    Ni le NPA, ni LO ne discutent réellement des politiques syndicales et des problèmes pour des militants révolutionnaires qui ne devraient pas se retrouver sous la coupe des bureaucraties syndicales.
    Pour LO, la construction du syndicat passe avant le recrutement politique dans les entreprises.
    Dans la LDC du dernier congrès, il est dit qu’il faut aider les syndicats à jouer leur rôle.
    Le courant Lo a cette force d’avoir volontairement milité pendant 60ans au sein de la classe ouvrière.
    Nous avons besoin d’apprendre et au même titre que les révolutions s’étudient, il faut profiter de la mémoire vivante qui est parmi nous, c’est à dire dans un groupe de 100 .
    Pour revenir au NPA, je n’ai pas peur de diluer la fraction dans ce fourre tout, qu’est le NPA.
    Par contre, je sais pour l’instant que le NPA n’a pas pour ambition de devenir un parti communiste révolutionnaire.
    Les déclarations officielles de ces dirigeants rejettent clairement les filiations historiques du mouvement trotskiste et son porte parole parle régulièrement de Che Guevara et de socialisme du 21éme siècles.
    Je suis opposé au stalinisme et à ses avatars guévaristes et suis pour la dictature du prolétariat défendu au 20 éme siècle par Lénine, Trotsky, et au 19émé par Marx et Engels."

    Max ; intervention pendant l’assemblée générale de l’ex fraction de Lutte Ouvrière le 18&19 octobre 2008.

  • Oui au nouveau parti… révolutionnaire

    Lutte Ouvrière l’avait tenté après le succès d’Arlette Laguiller en 1995. Aujourd’hui, à la suite de celui d’Olivier Besancenot, la Ligue Communiste Révolutionnaire juge à son tour qu’existe la possibilité de construire un nouveau parti. Nous estimons, nous, la Fraction L’Etincelle de LO, que toute opportunité qui se présente dans ce domaine doit être explorée et que ceux qui le tentent doivent être soutenus dans leur tentative. C’est donc bien volontiers que nous répondons aux propositions de discussion et de participation de la LCR. Et que nous militons pour que notre organisation, Lutte Ouvrière, adopte la même attitude.
    Nous entendons suivre activement l’élaboration de votre projet et non seulement discuter avec la LCR mais participer à tous les débats qui auront lieu, et auxquels nous pourrions être invités, soit au sein de la LCR soit avec tous ceux qui se disent intéressés. Cela sans réticence mais évidemment non sans questionnement. C’est une ou deux de ces questions que nous voulons déjà aborder dans cette tribune, puisque les camarades nous invitent à participer à leur débat.
    Des déclarations et articles dont nous avons pu avoir connaissance, des débats auxquels nous avons pu assister, nous tirons l’impression que, au stade où nous en sommes, vos visées oscillent entre un parti révolutionnaire et un rassemblement des anticapitalistes, écologiste, féministes, altermondialistes, internationalistes, trotskistes, guévaristes, courants du PCF… (nous en passons certainement, des meilleurs… ou des pires).
    Certes, si nouveau parti il doit y avoir, il ne peut que se constituer avec des gens de ces différents courants. Sinon nous n’aurons au bout du compte que la LCR, un peu grossie de ses seuls nouveaux adhérents. Pourtant le résultat sera bien différent si ces militants de sensibilités ou d’horizons divers se rassemblent sous une bannière révolutionnaire ou pas.
    Dans le second cas, en effet, nous n’aurions qu’un patchwork de toutes les sensibilités de l’extrême gauche et de la gauche de la gauche, sans réelle base commune puisque mélangeant les révolutionnaires et ceux qui ne veulent même pas se dire tels. Et ce patchwork ne pourrait à la longue qu’éclater… ou dériver sur la droite comme tant de ses prédécesseurs l’ont fait avant lui dans le monde.
    Nous avons aussi noté, bien sûr, que vous ne voulez pas (ou ne voulez plus) d’un simple rassemblement de la gauche de la gauche. Mais les faits étant en général plus têtus que les meilleures intentions, il nous semble indispensable que le nouveau parti s’affirme ouvertement révolutionnaire. Cette délimitation ne devrait nullement repousser la plupart de ceux qui sont aujourd’hui intéressés par le projet. Celui-ci n’a-t-il pas été lancé par une organisation communiste révolutionnaire ? N’ont-ils pas voté pour beaucoup pour un candidat qui appartenait notoirement à cette organisation ? Le terme révolutionnaire publiquement affirmé ne devrait donc écarter et effrayer que ceux qui voudraient que la LCR se lance dans la constitution d’un parti du type de feu le PSU ou de l’actuelle Die Linke.
    Liée à cette première question il y a celle de votre attitude envers les groupes révolutionnaires existants. Là encore nous avons bien noté que vous leur proposez, comme aux altermondialistes, écologistes, féministes, etc… de s’investir dans votre entreprise. Nous ne sommes pas certains cependant que jusqu’ici vous ayez particulièrement insisté. Pourtant il n’y aura pas de nouveau parti s’il n’inclut pas le maximum des militants révolutionnaires qui sont actuellement dans différents groupes, petits ou grands, et surtout évidemment dans les plus importants dont LO. Nous proposons à notre organisation de répondre à votre appel. Mais pour envisager une collaboration, il faut qu’il y en ait la volonté des deux côtés. Or jusqu’ici elle ne s’est pas trop montrée ni d’un côté ni de l’autre. Et nous ne voudrions pas que du vôtre, ce soit le signe que, fort de derniers résultats électoraux, vous estimiez pouvoir négliger les autres.
    Les succès électoraux de la LCR n’ont diminué ni l’implantation, ni l’importance dans la vie politique et sociale de LO (et d’autres…). Or construire un parti c’est non seulement lui donner un programme mais aussi lui donner une politique et des possibilités d’intervention dans les luttes. Pour celles-ci la collaboration entre LO et la LCR (ce qui ne veut pas dire exclure qui que ce soit évidemment) est toujours indispensable. Encore plus en cette rentrée 2007, où les travailleurs ont commencé à riposter à l’offensive de la droite au gouvernement et du patronat.
    Le 29 octobre 2007
    La Fraction L’Etincelle de Lutte Ouvrière

    Commentaire de max : en 1 an les positions de la LCR n’avaient pas changées sur le fond ; toutes les discussions de la Fraction avec les comités pour la construction du NPA démontraient de manière récurrentes nos divergences. Le NPA n’a jamais oscillé que dans la tête de certains militants de F ! , mais la réalité est et reste , "un rassemblement des anticapitalistes, écologiste, féministes, altermondialistes, internationalistes, trotskistes, guévaristes, courants du PCF… (nous en passons certainement, des meilleurs… ou des pires)" .

  • Scission du NPA en deux parties quasiment égales

    Sans surprise, le tout récent congrès du NPA devant se tenir ce week end en banlieue parisienne s’est conclu par une scission revendiquée, voire suscitée par la tendance majoritaire issue de la LCR (trotskiste) et de ses figures de proue médiatiques, MM. Besancenot et Poutou.

    https://www.youtube.com/watch?v=kkXmX0IDc_s

    https://www.facebook.com/npa.92.hautsdeseine/videos/1589806688138158/?extid=CL-UNK-UNK-UNK-AN_GK0T-GK1C&mibextid=2Rb1fB&ref=sharing

    Le but est clairement une alliance avec LFI, c’est-à-dire la bourgeoisie de gauche !

    https://www.francetvinfo.fr/politique/npa/le-npa-se-scinde-en-deux-a-l-issue-de-son-cinquieme-congres_5539707.html

    Dans leur viseur, les alliances du NPA avec La France Insoumise dans deux régions pour les élections régionales. En Nouvelle-Aquitaine, Clémence Guetté, est candidate sous les étiquettes LFI, NPA et Communistes et en Occitanie LFI et le NPA se sont aussi alliés derrière Myriam Martin pour défendre une « gauche de combat ».

    On remarquera que, dans la conférence du NPA citée en référence, si l’on parle sans trêve des « luttes féministes », « écologistes », « LGBT », etc., et à la rigueur des justes luttes des travailleurs de l’hôpital, il n’y a pas un mot – alors que Poutou, ancien de Ford-Bordeaux, siège à la tribune –sur les ouvriers, sur les travailleurs à la production, notamment sur ces ouvriers de Stellantis (ex-Peugeot) et de Renault.

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