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L’humanité se relèvera, le capitalisme jamais !

mardi 4 janvier 2022, par Karob, Robert Paris

édito

Un effondrement sanitaire pour cacher un effondrement économique, social et politique ainsi que moral, scientifique, humain : l’humanité se relèvera, le capitalisme jamais !

Nous vivons dans un monde étrange, à la lisière de l’effondrement général, sanitaire, social et économique, dans lequel la propagande officielle ne cesse de prétendre vouloir l’intérêt général, alors que jamais société a moins agi dans l’intérêt de la population et plus dans celui d’une infime minorité de sangsues sociales et économiques complètement aux crochets de toute la société humaine.

De tous les points de vue, le capitalisme est historiquement condamné : sanitaire, humain, économique, social, organisationnel, social, scientifique, philosophique. Il est même condamné du point de vue de ses propres règles, de ses propres critères, de ses propres principes de fonctionnement, de ses propres buts, de ses propres besoins, de ses propres lois. Il n’est pas seulement condamné du point de vue de l’humanité, du point de vue du peuple travailleur, ou du point de vue des révolutionnaires communistes. Il n’est pas seulement condamné du point de vue philosophique, scientifique, historique. Il l’est du point de vue capitaliste et même du point de vue financier. Il ne l’est pas en fonction des effondrements à venir (dont les détails et les échéances sont imprédictibles) mais du point de vue de l’effondrement qui a eu lieu de 2007 à 2021.

Eh oui ! est condamné du point de vue financier un système dont chaque million de capital accumulé coûte de plus en plus cher aux institutions capitalistes, au point que faire du profit n’est plus rentable globalement. Ce n’est pas seulement les risques qui augmentent sans cesse, ce n’est pas seulement l’instabilité qui elle aussi augmente sans cesse, ce n’est pas seulement la visibilité des perspectives du grand capital qui diminue sans cesse. C’est carrément la rentabilité de l’accumulation du capital !

Pour un système fondé sur l’accumulation de capital appartenant à des propriétaires privés, le fait que les fonds publics soient sans cesse mis à contribution avec des sommes de plus en plus folles n’est pas l’hommage du vice à la vertu mais une contradiction mortelle. Le grand capital peut tranquillement ponctionner les budgets des Etats et des grandes institutions comme les banques centrales mais il ne peut pas dépendre entièrement d’eux pour survivre. Et c’est bien ce qui lui arrive.

Mais, direz-vous, puisqu’il a pu le faire et subsister depuis 2007 soit pendant treize ans, pourquoi ne pourrait-il continuer et pourquoi dites-vous qu’il est définitivement condamné ? Eh bien parce que les Etats et les banques centrales ont leurs limites d’intervention et il y a un stade où leur intervention en faveur de la croissance économique peut parfaitement produire l’effet inverse !

Mais puisque personne ne peut prédire l’avenir, dira notre contradicteur, qu’est-ce qui les empêche de continuer ? Eh bien, certes l’avenir n’est pas prédictible mais on sait quand même quelle limite peut s’opposer à des politiques continuelles d’aide aux financiers, aux bourses et au grand capital. En effet, c’est lorsque les interventions financières des Etats sont à un niveau tellement élevé qu’elles provoquent une forte hausse des prix, et même une inflation exponentielle se nourrissant elle-même en boucle. Dès lors qu’une inflation en forte croissance se développe, les trésors publics qui se hasarderaient à continuer d’ « aider l’économie » ne feraient que la ruiner. Une inflation exponentielle mondiale peut mener aisément à une chute économique. Elle mène en tout cas à l’impossibilité pour les Etats et autres institutions financières d’aider massivement le grand capital. Or, depuis 2007, le capitalisme ne se survit partiellement qu’en faisant appel à des aides financières publiques massives et n’existerait pas une seule minute sans ces aides.

La chute capitaliste est arrivée au point où les banques centrales et les Etats en sont au point de devoir sans cesse promettre plus d’aides, plus d’argent en cadeaux (sous des prétextes divers allant d’aides à la recherche, à l’exportation, à l’écologie, au climat, à la lutte liée prétendument à covid), sans cesse plus de prêts sans intérêts (et même à intérêts négatifs !) sans lesquels les bourses s’effondreraient immédiatement et les même les trusts industriels ne survivraient pas une seule journée.

Certains nous disent : tout cela n’est rien puisque le capitalisme se maintient et trouve toujours des béquilles pour marcher. Mais ils se trompent : il ne marche plus, il ne rampe même pas. Marcher en sens contraire de la rentabilité, ce n’est pas une manière capitaliste de marcher !

Là encore, nos contradicteurs diront que le fonctionnement actuel, pour instable qu’il est, reste rentable puisque les riches n’ont jamais été aussi riches, puisque les bourses, malgré des chutes, battent des records, puisque le nombre de milliardaires et leur fortune croissent…

Oui, les bourses battent des records mais ce n’est pas à l’annonce de victoires industrielles, ni de développements des investissements productifs, ni d’investissements dans de tels domaines, ni rien de positif d’un point de vue capitaliste, sans parler de positif d’un point de vue social et humain.

Quand la part de dettes privées et publiques est plus importante que la part de profits, c’est que le capitalisme n’est plus… rentable de son propre point de vue. C’est seulement à coups de nouvelles annonces d’aides des banques centrales et des Etats que les bourses se redressent une minute pour replonger à nouveau l’instant d’après. Et le moral des capitalistes replonge lui aussi comme l’indiquent les sondages.

Et, plus fondamentalement que les indices boursiers ou les sondages des capitalistes, il y a la part toujours croissante des capitaux qui ne parvient plus à s’investir dans la production. Certes, une part des capitaux a toujours servi à la spéculation mais, désormais, cette part est en croissance continuelle et la part qui s’investit dans la production baisse tout aussi irrémédiablement.

Oui, les capitalistes ont bien des solides raisons de ne plus avoir confiance dans leur propre système à moyen terme (même si eux-mêmes ignorent quand et comment la nouvelle chute se produira) et de seulement croire à des hausses (et des baisses) des actions à court terme en fonction des aides étatiques et institutionnelles.

Une des raisons est le fait que les caisses publiques ne sont pas capables d’intervenir sur le long terme pour des sommes aussi colossales sans produire une inflation géante qui détruira les profits eux-mêmes en cassant les échanges économiques.

Une autre raison est le fait que l’on ne peut pas durablement distribuer des plus-values que l’on ne produit pas, les profits capitalistes ayant toujours été, sous le capitalisme, des redistributions entre possesseurs de capitaux des plus-values extraites du travail humain impliqué dans la production non seulement de biens matériels nouveaux mais aussi de valeurs d’échange nouvelles, de richesses nouvelles et de capitaux nouveaux. Certes, la masse des capitaux s’accroit sans cesse mais exclusivement par aide publique, ce qui n’est nullement le mécanisme capitaliste classique.

Tous les grands capitalistes et leurs défenseurs gouvernementaux du monde savent que le système capitaliste est définitivement cuit et qu’ils jouent seulement les prolongations. C’est pourquoi un des éléments déterminants des politiques actuelles de tous les Etats capitalistes consiste non seulement à dépenser des sommes folles pour aider les trusts, les banques, les assurances et autres financiers, mais aussi à en dépenser pour s’attaquer au peuple travailleur, par des lois, par des décrets, par des actes répressifs, agressifs, violents, illégaux, détruisant les légalités plus ou moins démocratiques du passé, et construisant les moyens étatiques de mettre en place des dictatures fascistes, notamment en semant la haine au sein des peuples, opposant noirs et blancs, musulmans et non-musulmans, jeunes et vieux, hommes et femmes, non-vaccinés et vaccinés, et bien d’autres…

La prétendue « lutte contre covid » a été à la fois un bon prétexte pour des aides financières massives aux capitalistes et pour casser violemment et massivement le peuple travailleur.

Quant à combattre l’épidémie, les gouvernants n’ont fait que faire semblant pour éviter d’être critiqués et surtout pour discréditer les vraies mesures qui auraient permis le contenir l’épidémie.

On peut ainsi prendre l’exemple du gouvernement français qui a mis tous ses efforts au début de la pandémie pour discréditer le port du masque dans le grand public, puis pour créditer les masques fantaisie qui n’ont presque aucune efficacité, pour refuser d’indiquer que les masques FFP2 étaient bien plus efficaces que les masques chirurgicaux, pour refuser d’en produire en masse, pour refuser de diffuser des informations sur la manière de faire des inhalations, pour ne pas demander aux passagers des transports en commun de mettre des gants, pour ne pas fermer les écoles, pour ne pas imposer de réelles distances dans les entreprises de production ni autres conditions de sécurité, pour ne pas mettre en place un réel confinement, par exemple au travail et dans les transports, de ne pas imposer aux transports en commun d’augmenter le trafic pour diminuer les risques, et tout cela lors des premières montées épidémiques.

Mais maintenant, lors de la plus grosse montée épidémique depuis le début, eh bien, ils font pire, ils prennent en réalité des mesures de déconfinement, que ce soit par rapport aux malades, aux cas contact, aux mesures d’isolement, aux mesures de confinement.

Mieux même, si l’on peut dire, un ministre de la santé, celui de France, peut se permettre d’annoncer tranquillement que toute la population va quasiment être touchée et que c’est bien car on atteindra ainsi le niveau d’ « immunité collective ».

Car, depuis le début, tous les gouvernants souhaitent en fait que toute la population soit touchée. Certains gouvernants (Angleterre ou Suède par exemple) ont même reconnu avoir cet objectif et c’est également ce que souhaitaient l’OMS.

Or absolument rien ne prouve que cette « immunité collective » existe en réalité et même tout le contraire puisque l’on peut être contaminé plusieurs fois, y compris avec le même variant ! L’immunité collective n’est nullement une généralité pour tous les virus ou toutes les bactéries et, en ce qui concerne covid, elle reste plus que douteuse.

En tout cas, ce que démontre la vague covid la plus haute depuis le début, ce n’est certainement pas l’efficacité des vaccins !

La violence de la campagne contre les non-vaccinés est d’autant plus ridicule et scandaleuse. Par exemple, on a fait honte aux soignants qui ne voulaient pas se vacciner et on les a licenciés. Pourtant, maintenant les gouvernants disent que les soignants malades de covid peuvent parfaitement continuer à travailler et infecter les autres soignants et les patients ! Fameux ! Belle démonstration d’hypocrisie et de volonté d’infecter tout le monde !

Dans les écoles et les universités, il en va de même : les précautions sont moins grandes que jamais alors qu’on est plus en pleine montée pandémique que jamais et que les enfants et les jeunes sont plus touchés que jamais ;

A l’hôpital public, les gouvernants continuent à diminuer les effectifs, les lits, les secteurs d’activité, et ils sont loin de mettre en place un hôpital public spécial covid en urgence.

Loin d’être mobilisés au service de la collectivité pour combattre covid, les gouvernants sont mobilisés contre le peuple travailleur, prêts à développer leur dictature, à faire appel à l’armée qu’ils encensent sans cesse alors qu’elle ne sert à rien contre covid ni contre l’effondrement économique, prêts à imposer une dictature prétendument sanitaire ou vaccinale, alors que ni le pass sanitaire, ni le pass vaccinal, ni même la vaccination ne sont capables de bloquer covid.

Les vaccinés ne sont pas moins malades que les non-vaccinés, n’ont pas moins de formes graves, ne meurent pas moins, et ne sont pas moins contaminants.

La vaccination a un seul effet : sélectionner, parmi les variations naturelles du virus, celles qui contournent le mieux toute vaccination, donc sélectionner des variants qui contournent toute réaction immunitaire humaine.

Il était connu, il n’y a pas bien longtemps, qu’on ne vaccine jamais en masse en période de montée épidémique et cela avait encore été rappelé officiellement lors des épidémies d’Ebola notamment.

Alors ces politiques invraisemblables actuelles soi-disant contre covid et qui ne font que le favoriser n’ont pas d’explication sanitaire ou de science médicale, mais une explication économique et sociale. C’est le système capitaliste qui est en bout de course et qui a besoin de la dictature antisociale, qui a besoin de réprimer violemment, qui a besoin de diviser les peuples, qui a besoin de les déboussoler, qui a besoin de manipuler la science, les média, les médecins, de manipuler tout le monde. Et c’est comme cela qu’on en arrive à affirmer qu’on ne pourra pas soigner à l’hôpital public des non-vaccinés (sauf aux urgences pour le moment), qu’on ne pourra pas systématiquement les prendre en réanimation, etc. Ce sont des affirmations d’une très grande violence et elles visent à pousser les vaccinés à la violence contre les non-vaccinés. C’est cela qui est de la propagande fasciste.

Et elle ressemble tout à fait à la propagande du pouvoir capitaliste contre les gilets jaunes, ou contre les cheminots (ou autres salariés) en grève, contre les jeunes de banlieue révoltés, etc. Cette propagande affirme que ceux qui luttent cassent la société, sont des barbares, sont des violents, sont des fascistes alors que c’est exactement l’inverse.

Qu’on le veuille ou pas, la société humaine va inexorablement à un affrontement violent et il ne provient pas de covid mais des limites mêmes du capitalisme qui ne peut pas éternellement s’accrocher au pouvoir sans faire reculer toute la société humaine : ou un petit pas en avant vers le socialisme, une société au service du peuple travailleur et gouvernée par lui-même, ou un grand pas en arrière vers un bain de sang de grande ampleur dont les millions de morts de covid ne sont qu’un avant-goût !

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