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Quelles idées de la physique quantique changent fondamentalement notre vision du monde ?

dimanche 26 septembre 2021, par Robert Paris, Tiekoura Levi Hamed

Quelles idées de la physique quantique changent fondamentalement notre vision du monde ?

Nous allons, dans cet article, à l’encontre non des thèses actuelles en physique quantique ou en physique tout court, ou même simplement en philosophie des sciences, mais en termes de conception générale de la société. Il importe en effet de rappeler que, dans le monde actuel, c’est-à-dire dans le monde capitaliste en déliquescence et en effondrement historique, on nous dit qu’aucune compréhension théorique du monde n’a d’importance : seules compteraient, selon la thèse dominante, les capacités technologiques et financières ! Nous ne partageons nullement ce point de vue qui est celui d’une société en voie de pourrissement et de disparition, et continuons, contre vents et marées, à examiner imperturbablement la raison objective qui fait fonctionner le monde… Et nous continuons donc à étudier les grandes idées comme principal levier de changement du monde.

Comme le disait Victor Hugo, « Il existe une chose plus puissante que toute les armées du monde, c’est une idée dont l’heure est venue. »

Et, comme le disait Karl Marx, « une idée devient force quand elle s’empare des masses »…

Venons-en au changement renversant qu’a représenté la physique quantique et examinons si ce changement est toujours aussi renversant pour la pensée de l’homme sur le monde.

Il convient de remarquer que, si la révolution des quanta en Physique est assez ancienne, ses conséquences fondamentales sont encore peu connues, peu développées et encore moins diffusées dans le grand public.

Que la matière/lumière et le vide soient faits de quanta n’en est qu’un bref résumé qui est loin d’exprimer tous les concepts renversants qu’a entraîné cette Physique. Bien sûr, c’est un point fondamental et il exprime le caractère fondamentalement discontinu de l’Univers. Mais il exprime aussi son caractère révolutionnaire, ce qui signifie que le changement brutal est le fondement de tout. En effet, quel changement plus brutal et radical que le passage d’une propriété de masse d’un quanta réel à un quanta virtuel qui devient ainsi réel ? Quel changement plus brutal et radical que la transformation de matière en vide et de vide en matière ?

Quel renversement radical et brutal des anciens concepts que de dire que le vide, la lumière et la matière sont du même monde. Quel autre changement tout aussi radical et brutal que de dire que la seule réalité du monde réel est dans le monde dit virtuel ?

Quelle image entièrement nouvelle de la particule de matière que celle d’un centre réel qui saute sans cesse d’une particule virtuelle à une autre, centre entouré de particules et antiparticules virtuelles qui l’emmaillotent d’un nuage successivement électriquement chargé positivement et négativement, par couches en pelure d’oignon ! Rien à voir avec l’ancienne conception de la particule individuelle, seule dans un univers vide qui l’entoure et avec lequel elle n’échangerait que de l’énergie !

Une des conséquences philosophiques de la Physique quantique doit aussi être appréciée en termes de hasard et de nécessité, de déterminisme et d’indéterminisme, de capacité de connaissance par l’homme de la nature ou d’incapacité, de limites de l’univers connu, de limites des connaissances par la mesure, etc.

Non seulement, certains ont attribué la loi de Heisenberg d’indéterminisme à une limite objective de la connaissance, mais ils ont été souvent plus loin en niant l’existence de l’objet de cette connaissance, à savoir une matière objective totalement indépendante de celui qui l’observe et certains ont été jusqu’à dire que l’observateur crée l’observé !

Bien des gens ont affirmé que l’un des résultats philosophiques de la physique quantique consisterait à renoncer, de manière agnostique, à toute compréhension globale du monde, et même à tout discours philosophique sur la matière. Nous ne partageons pas, là non plus, leur avis comme on le constatera aisément…

Ces gens-là, qu’ils soient scientifiques ou philosophes, ou simple commentateurs des sciences, affirment que la matière quantique n’existe que si elle est observée. On se souvient qu’un tel adage révoltait Einstein qui affirmait que la matière quantique est comme la lune, elle existe même sans qu’un observateur la regarde !

On peut dire aussi que des écoles de pensée issues de la physique quantique ont développé des arguments en faveur de l’indéterminisme et même contre le matérialisme. Là non plus, nous ne suivons pas ce chemin… Les uns ont conclu que la matière n’existait pas ou était de l’ordre de l’inconnaissable ou devait être abandonnée à la Métaphysique, toute vérité sur la matière, autre que Mathématique, quittant selon eux le champ de la Physique.

D’autres ont vu dans la philosophie issue de la quantique un bouddhisme ou une autre sorte de métaphysique, indienne ou pas…

Il faut dire que la physique quantique a eu diverses étapes avant de parvenir à sa version actuelle et que les philosophies liées aux premières versions de la physique quantique sont souvent liées à la conception erronée dite « de l’école de Copenhague ». Celle-ci affirmait que le formalisme mathématique était le seul langage qui pouvait comprendre la physique quantique. Aucun discours en langue humaine ne pouvait, selon ses auteurs, décrire ce qui se passait au sein de la physique quantique. Cela aussi nous semble faux…

Alors, quelles idées nous semblent déterminantes après la révolution quantique ? Est-ce l’existence des quanta (on remarquera d’ailleurs sur ce point qu’il n’existe pas seulement des quanta de Planck mais aussi des quanta de charge électrique !) ? Est-ce le paradoxe de la mesure ? Est-ce la complémentarité onde/corpuscule ? Ou encore la disparition brutale de l’onde quand le corpuscule est capté, encore appelé réduction du paquet d’ondes ? Ou encore, est-ce l’inexistence de distinction individuelle des particules en contact appelée non-séparabilité ? Ou encore d’autres contradictions apparentes ou réelles découvertes avec la Physique quantique ?

En fait, c’est tout cela à la fois et aucun de ces mystères en particulier. C’est tout simplement que la Physique quantique est philosophiquement absurde si on refuse de raisonner en termes de dialectique hégélienne mais matérialiste ! En effet, ce qui est contradictoire dans les découvertes de la Physique quantique n’est contradictoire qu’au sens dialectique et non au sens diamétral.

Or, l’immense majorité de ceux qui discutent ou ont discuté du contenu en termes de concepts de la Physique quantique ignoraient la dialectique hégélienne ou en avaient retenu si peu de choses qu’ils étaient bien incapables de la retrouver dans les contradictions quantiques.

Bien des notions anciennes en Physique ont été bouleversées par la physique quantique : la continuité des trajectoires dans les déplacements d’objets physiques, la notion même d’objet physique, la continuité en général, l’existence même de trajectoires, l’opposition diamétrale entre corpuscule et onde, l’opposition diamétrale entre réel et virtuel, l’opposition diamétrale entre objets éphémères et durables, l’opposition diamétrale entre matière et lumière, l’opposition diamétrale entre vide et matière, l’opposition diamétrale entre matière et énergie, l’opposition diamétrale entre matière et antimatière, l’opposition diamétrale entre espace et temps, et on en passe…

Ce qui est révolutionnaire, renversant, bouleversant même dans la Physique quantique, c’est bel et bien qu’elle illustre de manière saisissante la dialectique de Hegel. Nous l’avions déjà écrit dans d’autres articles mais il ne nous semble pas inutile de le rappeler alors que la quantique a pénétré tous les domaines des sciences et pas la seule physique !

Et de rappeler aussi que la Physique, ce n’est pas seulement des expériences, des calculs et des techniques et des retombées technologiques, ce sont des concepts philosophiques. Et pour les hommes de demain qui n’en resteront sans doute pas aux limites imposées par le système capitaliste, c’est très fondamental.

Il n’y a bien entendu rien d’étonnant que la science et la philosophie officiels ne veuillent pas se rendre compte de l’importance de la dialectique hégélienne, vu que sa principale interprétation matérialiste a été celle de Marx et que le cauchemar des classes possédantes reste attaché à ce nom et est la révolution sociale !

La suite

Messages

  • ▬Bonjour Monsieur Paris ; la physique est aussi du rêve de notre propre nature à portée de nos yeux sur de simples moucherons, ne pesant presque rien, et pourtant les nuages de moucherons sont comme des électrons !!!
    ▬Les objets physiques comme les conçoivent la plupart des gens, sont des objets ne changeant pas dans le temps, ainsi une chaise, une table, une enclume, et autres objets, durent plus qu’une vie, voir même plusieurs vies, et même des millénaires, comme si ils étaient là pour l’éternité, tandis que les objets quantiques sont furtifs, impalpables et sans durée de vie, car ils apparaissent et disparaissent sans pouvoir même leur donner une notion de laps de temps d’existence. Le temps est donc une des conséquences, de cette non -compréhension des objets quantiques. Mais cela n’est pas que le temps, car avec la physique quantique associer la notion d’onde à l’électron qui est bien autour du noyau atomique, est d’autant plus difficile à comprendre, car déjà nous ne savons pas vraiment ce qu’est une onde, ni même l’électron. Le problème de cette physique quantique est qu’elle attribut des fonctions d’ondes, à des objets qui n’en sont pas, du moins ce que l’on croit, et des fonctions de corpuscules à des objets comme la lumière. Le problème est de définir ce que peur être une particule que l’on croit bien réelle. Avec les expériences des fentes de Young, c’est encore pire, car on nous dira que l’onde de l’électron passe à travers les deux fentes, et que le corpuscule qui est l’électron lui-même ne passe lui que par une seule fente. Comment comprendre quelque chose dans ce formalisme, car si il y a deux fentes, il y a forcément interférence, et si il n’y a d’une fente l’interférence n’existe plus ? La notion même de corpuscule et d’onde est sûrement totalement fausse, car une particule n’est ni une onde ni un corpuscule, mais encore autre chose de plus subtile. La particule n’est pas un objet au sens ordinaire, car non vraiment localisable, et ne pouvant être mesurer par son parcours comme sa vitesse en même temps. Comment alors parler d’objets, si ces particules ne sont pas des objets dans le sens commun des choses ordinaires. Les particules ne sont pas des objets, mais des structures qui se déforment, et donc leur volume n’est pas constant, car une partie peut être à un endroit et l’autre partie ailleurs. Comment mesurer quoi que ce soit, si la mesure ne porte que sur une partie d’un tout ? Et pire encore, car la mesure forcera la particule à se rassembler et se compacter en un même endroit, ce qui fausse la vérité de ce que l’on veut mesurer. Comme une particule par sa structure se trouve à des endroits différents, on nous parlera alors d’états. Ainsi pour l’enclume qui est un belle objet commun, celle-ci à plusieurs états, simplement parce qu’elle à un volume. Mais l’enclume ne change pas de forme, et on ne peut considérer des états différents de l’enclume, mais pour la particule, c’est exactement le contraire, car celle-ci s’étale dans l’espaces avec des contraintes bien sûr, mais dire que la particule à une position est me semble t-il absurde. Une particule comme l’électron est assimilable à un nuage de moucherons, toujours en action et déplacement dans ce nuage, mais dès que vous présentez quelque chose dans ce nuage de mucherons, le nuage change de place sans qu’il soit uniforme, et peut même être même divisé temporairement, mais se reconstruira plus loin en se réunissant et toujours en activité de mouvement. On ne peut pas suivre à notre échelle, le parcours d’un seul moucheron de ce nuage, car il fait des sauts dans tous les sens, mais l’ensemble des moucherons forme bien se nuage de moucherons, donnant un certain volume. Il faut considérer que l’électron est la même chose que ce nuage de moucherons. C’est une image de pensée de comparaison qui oblige à dire que l’électron est constitué par d’autres entités inconnues, et quand on essaie de le mesurer, toutes les entités se rassemblent en une sorte de point, qui est l’inverse des moucherons de la réalité. L’électron est donc dans cette image de pensée un nuage actif permanent, qui se modifie constamment, mais autour de lui, un autre nuage apparaît qui est le nuage de polarisation, que sont les particules virtuelles du quantique. A l’heure actuelle, nous ne savons pas vraiment tester ce nuage de polarisation, car nous testons un endroit plutôt qu’un autre, mais jamais plusieurs endroits différents simultanément. La notion d’onde pour l’électron, revient à dire que l’électron se divise par contrainte. C’est sûrement très surprenant, mais c’est une possibilité pour dire que l’électron n’est ni une onde ni un corpuscule, mais une structure d’entités plus petites, donnant toujours les mêmes caractéristiques de charge et de masse. L’électron est donc un ensemble d’entités encore plus petites le constituant, et où sa forme change tout le temps. De là, l’électron passe bien bien par les deux fentes de Young, et ce sont les parties divisées par les fentes, qui donnent cette interférence sur l’écran récepteur, mais il faut voir que les deux paquets d’entités issus de l’électron divisé, sont toujours en commun, et quand l’impacte se produit sur l’écran de contrôle, il y a alors rassemblement de l’ensemble pour avoir un seul impacte. Cette image de pensée est exactement le contraire du nuage de moucherons, car si on touchait un seul moucheron, le nuage de l’ensemble des moucherons se dilaterait et se déplacerait, mais pour l’électron, la première entité touchant l’écran de contrôle des impactes, oblige que toutes les entités de l’électron se rejoignent en une sorte de point. C’est beau l’imagination et la nature, mais cela ne fait rien mordre à l’hameçon, car les physiciens et leur probabilité de présence, préfèrent les équations, que les moucherons. Il n’empêche que ces moucherons font des sauts quantiques, qui sont des sauts sans notion de temps, et donc ce n’est pas l’électron qui saute mais ces entités. Quelle drôlerie, car certaines entités de l’électron sont même remplacées par des entités du nuage invisible de polarisation. Comment pouvons-nous comprendre alors, que les dits objets ou particules réelles du quantique, ne peuvent pas être des enclumes, car comparer un nuage de moucherons à une chaise, une table, ou une enclume qui est sans rapport, et pourtant ces petits moucherons font bien partie de notre réalité, et leurs comportements sont aussi singulier que l’électron. Il me semble préférable d’imaginer de ce que l’on ne peut pas voir, plutôt que de le calculer, car la nature est riche en concepts. Donc dire qu’un nuage de moucherons est un objet, est donc faux, car un nuage évolue sans cesse, pas l’enclume.
    ▬Amicalement. JFP Jean-François Pouliquen jfp.pouliquen@hotmail.fr

  • Vous dites : « Le problème est de définir ce que peur être une particule que l’on croit bien réelle. »

    C’est une particule virtuelle qui a reçu une énergie égale à la sienne propre.

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