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Voici pourquoi nous ne les croyons pas quand ils prétendent avoir cherché à combattre la pandémie, alors qu’ils ont surtout cherché à l’utiliser contre le prolétariat…

lundi 8 mars 2021, par Robert Paris

Edito

Voici pourquoi nous ne les croyons pas quand ils prétendent avoir cherché à combattre la pandémie, alors qu’ils ont surtout cherché à l’utiliser contre le prolétariat…

Par des déclarations et des mesures sciemment contradictoires et sans cesse changeantes, les gouvernants et leurs prétendus spécialistes scientifiques prennent en otage les populations, les démoralisent, les tiennent en haleine, les font successivement espérer et désespérer, de manière cruelle et calculée. Un jour, l’un des gouvernants déclare que les vaccins vont tuer la pandémie et un autre, vient du même gouvernement l’idée que les vaccins ne peuvent pas la supprimer. Un jour, le message est transmis que l’on n’évitera pas un reconfinement sévère et un autre, ils nous déclarent que l’on va tout faire pour l’éviter. Un jour, ils annoncent un confinement d’une ville ou d’une région et l’autre, on apprend que l’on continue d’y travailler et d’y prendre les transports en commun.

Par exemple, une mesure absurde et contre-productive : le couvre-feu à 18 heures... Après 18h il y a moins de risques dans les rues et pas plus de risques !!! Avec le couvre-feu on entasse les gens dans les transports à 17 heures comme dans les commerces !!!

Autre exemple, les personnels des crèches ont finalement dû porter le masque mais pas les assistants maternels et parentaux…

Car il est clair que les populations ont subi un confinement mais pas l’activité économique du capitalisme. La production capitaliste n’est pas arrêtée par des mesures gouvernementales même quand on meurt de covid au travail, même quand s’y constituent des clusters, y compris dans des productions non essentielles !

Quand il faudrait immédiatement donner des masques à toute la population, arrêter le travail partout où il n’est pas immédiatement indispensable, arrêter d’envoyer les enfants dans les écoles, les lycées et les crèches, quand il faudrait immédiatement interrompre des communications avec une ville, une région, un pays pour tenter de cantonner la pandémie, ils se gardent de le faire. Ils attendent que cela n’ait plus d’intérêt et le font parfois quand cela n’a plus aucun sens. Ils confinent les petits commerces, les restaurants, les cinémas mais laissent entassés les transports en commun, les grands magasins et les grandes surfaces. Tout le monde a remarqué ces contradictions en les prenant souvent pour des incapacités des gouvernants. C’est les prendre pour plus idiots qu’ils ne sont et aussi pour moins mauvais, moins capables de tuer sciemment, de détruire volontairement la population. C’est omettre que ces dernières années, la révolution sociale qui est montée partout a imposé aux classes possédantes de s’en prendre violemment à la population.

Les apparentes hésitations des gouvernants sur les mesures à prendre, leurs contradictions diamétrales permanentes (passant par exemple de la quasi interdiction des masques pour la population à l’obligation dans certaines circonstances), la divergence évidente entre actes et paroles (on confine mais pas pour aller travailler), les changements continuels de décisions, les nouvelles déclarations et décisions en permanence, tout cela n’est pas un jeu mais une politique pour piéger la population, la tenir sous leur coupe, en faire des otages du pouvoir, les maintenir sous la pression, discréditer toute parole scientifique, toute pensée sur la situation réelle, privilégier les réactions épidermiques sur la réflexion et finalement empêcher la population de comprendre ce qui arrive réellement à la société alors que le plus fondamental actuellement est justement de bien interpréter la signification d’événements qui sont historiques et complètement nouveaux.

Certains prétendent que tout cela s’expliquerait par le fait que les gouvernants agissent au coup par coup, en naviguant à vue, face à deux crises difficiles à maîtriser et qui se confortent mutuellement et qu’ils ne font que répondre aux urgences, en tâtonnant, en étant obligés de ne prendre que des mesures partielles pour ne pas détruire toute la société.

Mais c’est faux. Ils ne prennent aucune véritable mesure, ni pour redresser réellement l’économie, car ce n’est pas possible, ni pour casser la pandémie, car tel n’est pas leur intérêt.

En fait, le soutien au capitalisme a toujours été considéré comme essentiel pour les gouvernants et comme non essentiel le soutien à la population qui est victime à la fois de la crise économique et de la crise sanitaire. Et les différences de classe sont déterminantes face à covid comme face à l’effondrement économique et social : ce sont les pauvres qui sont frappés !

La politique des gouvernants consiste sans cesse à menacer les peuples. Ils leur disent : nous ne pouvons pas prendre de bonnes mesures sanitaires car cela aggraverait la crise (sous-entendant que cela va vous faire perdre votre emploi et votre salaire !). Puis, ils leur disent : nous ne pouvons pas prendre des mesures pour l’emploi car cela nuirait à la situation sanitaire. Nous ne pouvons pas financer les hôpitaux, les écoles, les crèches pour prendre les mesures sanitaires, car cela nous empêcherait de subventionner l’économie !

Résultat : malgré les déclarations du pouvoir qui prétend lutter pied à pied, l’économie plonge et la situation sanitaire aussi. Ce sont les profits capitalistes qui grimpent malgré l’effondrement économique. Ce différentiel souligne un point essentiel à comprendre : les profits capitalistes actuels sont factices, n’étant plus liés à la production de richesses…
Nul n’a jamais vécu une telle situation parce que le capitalisme n’en a jamais connu de pareille. Même la comparaison avec 1929 ou 1970 ne peut pas servir pour analyser la crise du monde capitaliste. Quant à la comparaison à 2007-2008, elle nécessite d’avoir compris cette chute qui n’est justement pas une crise classique du capitalisme et qui n’est donc qu’une énigme de plus pour l’ensemble de la population.

Dans ces conditions, loin d’être une catastrophe, la pandémie est, pour les classes possédantes, une véritable bénédiction et c’est la première chose qu’il est nécessaire de comprendre. Et cela pour plusieurs raisons.

Premièrement, la pandémie permet de frapper durement le prolétariat mondial sans qu’on puisse clairement attribuer cette attaque au grand capital et à ses appareils d’Etat. Et frapper veut dire affaiblir, démoraliser mais aussi tuer, détruire, détruire des emplois mais aussi directement des vies, des familles, des cités ouvrières et populaires.

Deuxièmement, la pandémie permet de justifier la chute économique en laissant entendre que, sans covid, il n’y aurait pas de chute du capitalisme, ce qui est absolument mensonger.

Troisièmement, la pandémie permet de faire passer les mesures d’aide financière massive au grand capital pour des mesures anti-covid.

Quatrièmement, la pandémie sert à diviser la population : ceux qui sont pour le confinement et ceux qui sont contre, pour ou contre les masques, les tests, les vaccins, les contrôles, les anticorps, les passeports sanitaires, les interdictions de rassemblements et de manifestations sous prétexte de pandémie, les arrestations, les conseils de défense, etc.

Cinquièmement, la pandémie justifie la dictature d’Etat avec justement toutes ces mesures antidémocratiques et antisociales sous prétexte qu’une partie de la population ne serait pas sérieuse, pas précautionneuse, comme si ce n’étaient pas les gouvernants eux-mêmes qui avaient refusé de prendre des mesures à temps, à commencer par la création d’un secteur hospitalier nouveau avec des moyens financiers et des embauches en masse, ces moyens justement qui ont été réservés à la défense du grand capital.

Pour finir, on atteint un but du grand capital : se faire passer pour une victime de la pandémie, à l’égal des peuples, alors qu’il en est un bénéficiaire sur tous les plans…

On comprend mieux que les gouvernants soient aussi incompétents pour juguler la pandémie et que sa durée les arrange considérablement. Ils vont pouvoir ainsi gérer toute la situation potentiellement révolutionnaire, celle de l’effondrement du système. Pour eux, il n’est pas question de relancer réellement le capitalisme, ni de lui trouver des perspectives nouvelles, car le fondement même de l’ancien système d’exploitation est complètement détruit par le grand capital lui-même, à savoir l’accumulation de la plus-value extraite du travail humain. Il est seulement nécessaire de détruire, en même temps que de formidables moyens de production, les forces sociales qui mettaient en marche cette production, à savoir les prolétaires. Il faut les détruire moralement, physiquement autant que socialement et politiquement.
Nul ne peut prétendre qu’il sait exactement comment ses trusts et ses banques ont permis au système capitaliste de cacher ses véritables buts derrière une pandémie. L’ont-ils fabriquée sciemment, l’ont-ils « seulement » laissée se développer, l’ont-ils eux-mêmes propagée, ont-ils eux-mêmes aidé à la production des « variants » ou ont-ils seulement laissé ceux-ci se propager ? Cela restera certainement inconnu et incertain car les criminels sont trop haut placés pour qu’on le sache.
Ce qui est certain, c’est qu’on ne peut absolument pas compter sur un pouvoir au service direct des trusts pour défendre notre santé et notre sécurité, nos emplois et nos salaires, notre bien-être et notre avenir et celui de nos enfants. Covid ne fait qu’en donner de nouvelles preuves. Ainsi, les vaccins qu’ils proposent sont d’immenses succès commerciaux et boursiers mais pas des succès sanitaires !
Bien des gens essaient de repousser une telle accusation de responsabilité directe des gouvernants en se refusant à penser que le pouvoir puisse instrumentaliser la pandémie au point de souhaiter sa prolongation ou sa propagation pour défendre les classes possédantes. Comme si le passé n’avait pas démontré qu’ils en sont parfaitement capables en période de crise grave de la domination capitaliste (voir les fascismes, guerres mondiales et autres génocides du passé) et que cela est tout à fait logique en période de chute spectaculaire de celle-ci !

Ce qui est certain, c’est que le système capitaliste a su qu’il était mort bien avant que la pandémie ne soit apparue. Ce qui est certain aussi, c’est que les classes possédantes ont dès lors estimé qu’il fallait frapper dur et frapper mortellement ceux qui menaçaient de mort leur système, à savoir les Gilets jaunes en France comme les manifestants du Hirak en Algérie, sans parler de leurs équivalents de Colombie, d’Argentine, du Chili et aussi du Soudan, du Yémen, du Liban, de Thaïlande ou de Birmanie, ou encore du Kazakhstan aux USA ou à l’Afrique, et on en passe sur tous les continents… La révolution y est partout présente et le covid fait partie, partout dans le monde, de la contre-révolution…

Dans tous ces pays, les gouvernants au service des possédants savent qu’il suffira qu’on annonce la chute des banques, des bourses, des trusts pour que les prolétaires menacent de mort le système capitaliste qui n’est plus capable d’employer leur force de travail et qui n’est plus qu’un parasite de toute la société. Alors, ils préfèrent tirer les premiers : la meilleure défense, c’est l’attaque. Et l’une des armes, c’est la pandémie, même si cela ne les amène pas à renoncer à leurs autres armes : la guerre, le fascisme, la dictature, mais seulement à les combiner avec la terreur pandémique !!!

Alors, le capitalisme méritait déjà mille fois de mourir pour tous les crimes de masse qu’il a commis comme pour tous ses crimes quotidiens comme les morts au travail. Aux morts de l’exploitation s’ajoutent maintenant les morts au travail du covid et aussi les morts des répressions antipopulaires. Et la liste s’allonge tous les jours. Plus tôt nous, peuple travailleur, renverserons de son pouvoir la classe capitaliste et moins nous subirons la violence organisée des possédants que ce soit le bain de sang de la pandémie ou celui de la répression policière et militaire ou encore des fascismes et des guerres que ces gens-là nous préparent.

Il y a déjà assez de victimes de ce système en déliquescence ! Arrêtons le massacre ! Prenons enfin conscience que c’est à nous, peuple travailleur, qu’il revient désormais de gouverner comme l’ont proclamé les gilets jaunes et que cela nécessite de fonder des comités de gilets jaunes partout, dans les entreprises et les quartiers en particulier, mais aussi parmi les jeunes, les chômeurs, les femmes, les précaires, tous ceux qui vivent mal, se lèvent tôt, gagnent peu et n’ont que leurs chaînes à perdre et un monde nouveau à construire…

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