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Le camarade Hardy de Lutte Ouvrière, une originalité assumée !

lundi 1er mars 2021, par Robert Paris

Pas de théorie (on ne joue pas au parti révolutionnaire) ! Pas d’ouvrages (on n’est pas des Marx ou des Trotsky !) Pas de débats sur le programme (Un congrès avec Hardy, c’est un one man show) ! Pas même de programme (on garde celui de Trotsky – le programme de transition, car on est modeste et on avoue ne pas être en état d’en produire un nouveau) ! Pas de changements par rapport aux anciens maîtres (« On n’est pas obligés d’innover. L’important, c’est de laisser une coupe propre », disait fréquemment Hardy…). Même l’URSS qui n’existe plus n’a pas changé de nature… pour Hardy ! Le seul livre d’Hardy : une interview très édifiante !!!

Savez-vous qui était Barcia alias Hardy alias Roger Girardot, dirigeant historique de l’organisation française Lutte Ouvrière ?

Voici la présentation d’Hardy par wikipedia, rédigée en fait par Lutte Ouvrière

La présentation d’Hardy par wikipedia contient un nombre considérable de mensonges, exactement ceux diffusés par LO !!!

Par exemple, dans ce texte il y a plusieurs mensonges, erreurs ou omissions :

« En 1947, Pierre Bois participe à la grève à l’usine de Renault-Billancourt et en organise le comité. Ce mouvement amorce les grèves de 1947 auxquelles participent trois millions de salariés. Robert Barcia, tuberculeux, ne joue aucun rôle. »

C’est totalement faux : par exemple, il y a une très grande différence entre la grève Renault de 1947 qui éclate alors que le PCF est au gouvernement et les suivantes qu’il peut diriger au travers de la CGT parce que la grève Renault l’a contraint de sortir du gouvernement…

Robert Barcia ne participe pas à la grève Renault, non pas parce qu’il est tuberculeux mais parce qu’il a démissionné de manière d’ailleurs ultra violente et calomniatrice vis-à-vis du groupe Union Communiste.

La grève Renault n’est pas une simple grève revendicative mais un mouvement de type révolutionnaire de l’après-guerre et la volonté des travailleurs de secouer l’ancien cadre réformiste et stalinien y est explosive, ce que Barcia n’a jamais voulu comprendre.

Là encore plusieurs mensonges :

« En 1949, l’Union communiste connaît une crise et cesse de fait d’exister, David Korner cessant alors toute activité politique. C’est un nouveau déclic pour Robert Barcia et Pierre Bois : ils reconstituent un petit groupe. »

Pierre Bois, par exemple, n’a nullement attendu un « déclic » provenant du fait que Barta-Korner ait arrêté de militer. Il a continué son activité miitante après la rupture en deux (un bout avec Barta et un autre avec Bois) de l’Union communiste.

D’ailleurs Barta, s’il a été un moment épuisé et démoralisé, n’a jamais arrêté réellement de militer, contrairement au mensonge que propage LO et… wikipedia !!!

Ou encore :

« Pierre Bois et Robert Barcia en sont avec d’autres, notamment avec le renfort d’Arlette Laguiller, les dirigeants réélus, chaque année. »

Faux ! A tous les congrès, Barcia ne se présente pas aux élections de délégués du congrès. Il est en dehors ou au-dessus de son organisation !!!

La personnalité sympathique d’Arlette ne peut suffire à couvrir les insuffisances abyssales comme dirigeant révolutionnaire de Barcia-Hardy

Voici la présentation du dictionnaire historique du mouvement ouvrier

Les mémoires de Robert Barcia

En guise d’épitaphe par LO

Un exemple d’extraits du discours de congrès d’Hardy et imaginez la même chose quasi durant deux jours avec tous les militants…

Un exemple de critique de la politique d’Hardy

Et ensuite la réponse de ce dernier

Un autre exemple d’intervention d’Hardy

La réponse d’un camarade qui le critique

Hardy a laissé entendre que Lutte Ouvrière était dans la lignée de l’héritage politique du groupe de Barta mais il refusait d’éditer ses œuvres, et c’est la LCR qui l’a fait par ses éditions La brèche (La Voix des Travailleurs) !

Hardy prétendait que Barta avait renoncé au militantisme mais, quand il a construit le groupe qui allait longtemps après donner naissance à Lutte ouvrière, il a empêché ce camarade de travailler avec eux car Hardy savait que sinon il n’aurait pas dirigé politiquement, vu le gouffre entre les compétences politiques des deux.

Hardy manque cruellement de culture politique contrairement à ce qu’il prétend. Ainsi, dans son espèce d’autobiographie politique, il affirme, contrairement à Trotsky, qu’en 1923 en Allemagne la situation n’était pas mure !!!

Hardy s’est dit héritier politique de Trotsky mais n’a jamais discuté les positions politiques de la veuve de Trotsky qui s’était réellement distinguée de la fausse internationale prétendument héritière de la Quatrième internationale de l’époque de Trotsky.

Hardy cultive l’idée qu’on doit conserver les idées de Trotsky et Lénine comme Marx et Engels, sans rien en changer tant que la situation n’aura pas offert de nouvelles perspectives révolutionnaires. Interdit donc de construire de nouvelles analyses. Il faut être traditionnaliste en idées ! Mais c’est faux : des idées qu’on défend restent vivantes et évoluent…

Hardy théorise… le fait de ne pas développer de théorie, affirmant « nous ne sommes pas des théoriciens », non seulement par modestie mais, selon lui, parce que c’est une nouvelle phase du mouvement révolutionnaire qui en produira mais il décrète ainsi qu’à Lutte ouvrière il n’y aura pas de théoriciens ce qui est en fait un interdit. Personne n’a à dépasser « le chef » !

Hardy a fait de la grève Renault de 1947 le mythe fondateur de son groupe, faisant croire que lui-même y a participé au sein de l’organisation alors qu’il avait démissionné avant.

Dans sa brochure sur la grève Renault de 1947, Hardy fait comme s’il s’agissait d’une grève purement revendicative et pas d’une action politique révolutionnaire de la fin de la guerre, contestant non seulement les salaires dans l’entreprise automobile mais le pouvoir capitaliste lui-même et le pacte entre la bourgeoisie et le stalinisme pour écraser la révolution prolétarienne à la fin de la deuxième guerre mondiale. Cette dernière analyse était celle de Barta et de Pierre Bois et Hardy a écrit exactement l’inverse.

Hardy a fait croire qu’il avait démissionné du groupe Barta par épuisement alors qu’en partant il avait insulté tout le monde et les anciens du groupe Barta s’en souvenaient.

Le trotskisme s’oppose radicalement au stalinisme mais pas chez Hardy qui était resté proche du stalinisme d’où il venait en rencontrant le groupe Barta.

Normalement, pour un trotskyste, le sectarisme est l’ennemi de la politique du parti révolutionnaire. Mais Hardy, lui, cultive le sectarisme : il interdit par exemple à d’anciens militants comme Robert Paris et Granier d’aller à l’enterrement de leur camarade Pierre Bois.

Hardy exige de ses militants qu’ils refusent de serrer la main d’un ancien camarade ayant arrêté de militer dans l’organisation, que ce soit par fatigue ou par désaccord.

Un exemple entre autres de comportements staliniens de Hardy : des congrès durant deux jours au cours desquels il y quasiment un seul orateur, on vous laisse deviner qui !!!

Hardy a organisé plusieurs procès politiques menant à des exclusions et sans que ces situations donnent la possibilité réelle aux camarades de défendre par écrit leur point de vue mais en faisant en sorte de faire croire que c’est eux qui s’y refusaient.

On pourrait croire que l’histoire de la Fraction serait toute différente puisque ses camarades s’exprimaient par écrit dans la presse de Lutte Ouvrière mais, à plusieurs occasions, on a pu vérifier que c’était à condition qu’ils ne critiquent pas directement les choix politiques et organisationnels de la direction.

On pourrait penser que Hardy reconnaissait cependant le droit de tendance et de fraction mais il interdisait à « sa fraction » de recruter pour l’organisation, obligeant sa fraction à être à la fois intérieure et extérieure.

Pour cacher ses manœuvres au sein de l’appareil syndical, Hardy s’est attaqué aux militants qui dénonçaient le bureaucratisme dans la CGT, comme les camarades Nesca et Robert Paris qui ont été, sur ce motif, suspendus puis exclus de l’organisation.

Une des attitudes étonnantes autant que scandaleuses d’Hardy concerne les enfants de militants. Ils sont interdits tout simplement. Le plus souvent sous peine d’exclusion. Sauf des exceptions qu’il a seul le droit de choisir !!! Cela signifie que des centaines de militants, femmes et hommes ont été contraints de renoncer à avoir des enfants pour satisfaire la bêtise personnelle de leur dirigeant suprême. On se souvient que nombre de dirigeants fameux du mouvement révolutionnaires ont eu des enfants !!!

Un autre exemple d’attitudes caractérisant le personnage d’Hardy : se payer le plaisir d’engueuler de manière ultra violente des militants qui s’étaient permis d’émettre un avis différent du sien, même sur des questions très accessoires.

L’attitude de Hardy vis-à-vis de l’homosexualité témoigne qu’il n’était pas davantage éclairé sur des points de mœurs de la société. Il ne voulait pas intégrer les homosexuels à Lutte Ouvrière et affirmait que l’homosexualité provenait, dans l’Histoire, d’un recul social d’une société.

Dans son autobiographie, il s’est flatté d’être médaillé de la résistance alors qu’il prétendait cracher dessus politiquement, expliquant qu’elle était une tromperie politique nationaliste contre la lutte des classes.

Hardy s’est prétendu beaucoup plus radical que son adversaire LCR et notamment dans sa politique au sein des syndicats. Pourtant, dans la réalité, il n’y a pas grande différence si ce n’est le choix des syndicats. Hardy préfère le militantisme au sein de la CGT qu’à FO ou à la CFDT ou à SUD parce que les militants du PCF y sont. Mais le PCF est-il réellement plus utile à la classe ouvrière, plus important à gagner et comment ? Mais surtout, Hardy se refuse à une véritable politique de remise en cause de la direction contre-révolutionnaire de l’appareil syndical. Par exemple, en mai 1968, Lutte ouvrière se garde de proposer une perspective alternative à la grève générale détournée par l’appareil CGT.

On pourrait croire que parfois Lutte ouvrière a réellement contesté l’appareil syndical en imposant des comités de grèves comme à PSA Aulnay. Rien de plus faux justement dans ce dernier cas puiqu’il y a eu des faux comités de grève qui n’étaient rien d’autre que des élargissements de la base syndicale CGT/SUD. A preuve aucune banderole comité de grève, aucun tract comité de grève, aucune délégation comité de grève, aucune déclaration à la presse du comité de grève.

Enfin, une autre caractéristique d’Hardy : placer plus haut que tout non les idées révolutionnaires, non le programme révolutionnaires, même pas la formation du militant révolutionnaire, ni son respect de ses principes, mais la construction de « l’organisation », le sacrifice personnel en faveur de « l’organisation », la confiance aveugle dans « l’organisation », la réussite de la construction de « l’organisation », etc. Et d’affirmer que les Marx, Engels, Lénine et Trotsky, pour ne citer qu’eux auraient eu la même religion de « l’organisation » (pas du parti !).

Rajoutons que l’opportunisme vis-à-vis des syndicats n’est pas le seul que l’on trouve à Lutte Ouvrière, il y a aussi celui vis-à-vis des élections bourgeoises. Il y a surtout celui vis-à-vis de l’Etat capitaliste, par exemple de la police…

Finissons par un point essentiel : face au capitalisme en phase d’effondrement, Lutte Ouvrière ne défend pas comme perspective fondamentale la mise en place des conseils de travailleurs qui est pourtant la seule issue à une situation posant objectivement la nécessité de la dictature du prolétariat !!!

Sur tous ces points, nous divergeons fondamentalement d’Hardy.

Pourquoi nous divergeons avec l’organisation française Lutte Ouvrière

Voici comment Lutte ouvrière qui dirige le syndicat CGT de PSA Aulnay conçoit la lutte

Quelle est la politique des syndicats dans le conflit de PSA ?

D’où vient et où va Lutte Ouvrière (France) ?

Comment Barcia-Hardy a construit le mythe fondateur de Lutte Ouvrière en présentant comme son oeuvre la grève Renault de 1947

L’organisation française Voix ouvrière - Lutte ouvrière fondée par Hardy-Barcia est-elle l’héritière politique de l’organisation Union communiste (quatrième internationale) fondée par David Korner alias Barta ?

Lutte ouvrière, organisation communiste ? Mais qu’ont-ils fait de la suppression de la propriété privée des moyens de production ? Ils l’ont supprimée de leur propagande !!!

L’organisation d’extrême gauche opportuniste Lutte Ouvrière aime la police, tout en critiquant son utilisation par les gouvernements

Notre principale critique de l’extrême gauche opportuniste : ils ne sont pas clairs sur la nature capitaliste de l’Etat

Lutte Ouvrière de Laguiller-Arthaud : « Voilà pourquoi nous ne sommes pas des gilets jaunes. » !!!!

Lutte Ouvrière et la défense des "intérêts des travailleurs" dans le mouvement contre la réforme des retraites : une "grossières erreur" ... dénoncée par L0 en 1985

L’organisation française Lutte Ouvrière et le bilan de la grève des cheminots de 2018

La discussion d’une orientation fondamentale de Lutte Ouvrière exprimée en novembre 1994 dans le texte "La situation du mouvement ouvrier révolutionnaire"

Quelle orientation face aux risques fascistes ? La réponse du groupe Lutte ouvrière et la nôtre

Y a-t-il une candidate communiste à l’élection présidentielle en France

Lutte Ouvrière d’hier et d’aujourd’hui...

En quoi et pourquoi la construction de l’organisation Lutte Ouvrière est un échec du point de vue de la tâche de la construction du parti communiste révolutionnaire ?

Face à la révolte des gilets jaunes, un bureaucrate syndical en même temps que dirigeant de Lutte Ouvrière

La vision de l’Etat que la CGT/LO de PSA Aulnay propose aux travailleurs : l’ Etat "redressé", sauveur suprême

Quelle arme pour les travailleurs de PSA afin de lutter contre les licenciements ?

Ce que nous désapprouvons dans la campagne électorale de l’organisation trotskiste Lutte ouvrière aux élections européennes

Il était une fois... une organisation Lutte Ouvrière qui ne s’alignait pas sur les centrales syndicales et n’attendait pas des situations révolutionnaires pour développer des perspectives qui l’étaient

Pierre Bois, notre camarade

Granier, notre camarade

Barta, notre camarade

Mathieu Bucholz, notre camarade

Gil Devillard, dit Cédar, notre camarade

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