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Des aides sans compter pour les uns, des efforts et des sacrifices sans compter pour les autres, sous prétexte de coronavirus !

samedi 11 avril 2020, par Robert Paris

Des aides sans compter pour les uns, des efforts et des sacrifices sans compter pour les autres, sous prétexte de coronavirus !

« Il faudra faire des efforts pour réduire la dette de la France », déclare Le Maire au peuple travailleur !!! On peut dire qu’il annonce la couleur : des sacrifices massifs pour une population déjà frappée par la fin des emplois précaires, des intérims, par du chômage technique, par des licenciements, par de la misère qui monte, par l’obligation pour certains de travailler sous menace de mort.

Il faut dire que le même ministre se charge, lui, de charger la dette !!! « Entre des milliers de faillites et la dette, nous avons choisi la dette », a déclaré en même temps sur Europe 1 le ministre de l’Economie…Là, il dit vrai : il distribue des milliers de milliards sur de l’argent que l’Etat ne possède pas et il les distribue presque exclusivement aux bourses, aux banques, aux finances, aux spéculateurs, aux trusts, aux assurances, c’est-à-dire au grand capital. Le millième de ces sommes n’arrive pas à la lutte sanitaire, aux hôpitaux, aux matériels de santé, aux embauches de personnels dans l’hôpital public…

« Quand on compte ses morts, on ne compte pas ses milliards ». La formule avait déjà été lancée, le mardi 24 mars, par le ministre de l’économie Bruno Le Maire.

Eh oui, les 3000 milliards d’euros (oui trois mille !!!) d’ « aide à l’économie », que l’Etat français débourse sans sourciller, sans demander de remboursement même futur aux capitalistes, quelqu’un le paiera ensuite mais qui ?

Certes, il a choisi la dette… publique, plutôt que des dettes privées des possesseurs de capitaux !!!

D’un côté, le gouvernement annonce qu’il est prêt à dépenser sans compter pour aider les trusts en faillite et de l’autre, il déclare que la population devra en payer le prix !!!

« L’État paiera quoiqu’il en coûte » a dit Emmanuel Macron. Mais quand on dit l’Etat, on dit aussi que c’est l’argent public, c’est-à-dire les travailleurs puisqu’il est clair qu’en période de crise, l’Etat ne veut plus faire payer du tout les capitalistes, ni leurs impôts, ni leurs taxes, ni leurs loyers, ni leurs cotisations sociales, ni rien !!!

Macron a annoncé « un dispositif exceptionnel de report de charges fiscales et sociales, de soutien ou report d’échéances » pour les entreprises, même les plus grandes, même les plus riches !!!

Les capitalistes, eux, ont droit aux aides et la population aux sacrifices, c’est cela l’unité de tous face à la crise, la fameuse unité nationale ?!!!

Et les sacrifices des milieux populaires, ils ont déjà commencé…

Ils ont commencé par des attaques directes sur les droits sociaux, sur les horaires, sur les charges de travail, sur les salaires, sur l’emploi, sur le chômage, sur les vacances, sur tout !!!

Sous prétexte de coronavirus, on a fait passer en douceur (pas avec douceur !) des attaques antisociales de grande ampleur !!!

Notamment, on a fait passer en douce la privatisation de La Poste en même temps qu’on annonce la nationalisation des dettes des trusts !!!

D’un côté, on continue à détruire les services publics et de l’autre on annonce que l’argent de l’Etat va servir au renflouement des trusts du CAC40 sans faire payer leurs propriétaires de capitaux…

Les patrons reçoivent le message gouvernemental cinq sur cinq et ont parfaitement compris que c’est aux salariés des entreprises de faire les sacrifices et notamment de risquer leur vie.

« Chez Airbus on nous dit qu’il faut faire des sacrifices pour sauver l’usine », déclare un ouvrier obligé d’aller travailler à l’usine Airbus de Marignane, la peur et la colère au ventre. Pourtant, construire des avions n’est pas plus une tâche urgente et vitale à Airbus qu’à Safran et on ne voit pas pourquoi on accepterait que des masques indispensables aux personnels soignants et à la population soient détournés (et ils le sont par le gouvernement lui-même !) au profit de ces trusts !!!

Tous les patrons sont en train de négocier ces sacrifices avec les syndicats de salariés, à PSA, à Renault, dans tous les trusts, partout !!

Le principe de ces négociations est partout le même : des sacrifices pour les salariés sous la menace pour l’emploi, et même sous le couperet du chantage à la faillite et à la fermeture !!!

Mais, rappelons-nous, avant le coronavirus, des entreprises comme Renault menaçaient déjà de fermer des usines en France du fait de leur chute, des entreprises comme Safran étaient déjà en perte de profits considérables, toute l’économie française était suspendue aux aides d’Etat.

Comment peut-on croire qu’au bout de quinze jours trois semaines de simple arrêt sous prétexte de coronavirus, on annonce que l’essentiel des trusts les plus importants soient au bord de la faillite au ponit que l’Etat estime qu’il est envisageable de « les nationaliser pour les protéger » !!!!

Il suffirait alors de vacances pour que les capitalistes fassent faillite ? Il suffirait d’un virus pour mettre par terre l’économie mondiale ?

Non, ce n’est pas un simple virus, même très mortel, qui explique une chute aussi catastrophique !

Dire que tout cet effondrement économique, avec ses conséquences catastrophiques pour les peuples, est dû au coronavirus, que le capitalisme est resté fondamentalement sain mais qu’il doit seulement faire face à une maladie d’origine naturelle, est carrément stupide. C’est comme si on avait dit que la pandémie de « grippe espagnole » de 1918 avait causé la première guerre mondiale de 1914 !!! Cette fois, ce serait la pandémie de Covid-19 de la fin 2019 qui aurait causé une chute du capitalisme datant de… 2007-2008 !

Il est manifeste que l’ancien système d’exploitation se met de plus en plus à l’arrêt et la seule interprétation de ce fait apparemment incroyable est donnée par le développement, lui aussi incroyable, de la pandémie et de l’extension de son effet mortel sur la population du monde. Mais ce n’est que l’apparence et que l’interprétation officielle des dirigeants de la société en place qui ont déjà bien démontré combien ils étaient capables de mentir.

Ce qui est incontestable, c’est que l’activité économique décroit régulièrement, le chômage s’accroît, l’inactivité industrielle s’étend, le communications internationales se grippent, les accords internationaux sont rompus, les bourses font le yoyo (engrangent des aides institutionnelles et étatiques qui s’accroissent sans cesse puis s’effondrent à nouveau), le nombre de milliardaires mondiaux lui-même chute sans cesse avec la chute des bourses et des investissements financiers ainsi qu’avec la chute du pétrole, du commerce mondial et de la production, la confiance économique et financière des capitalistes eux-mêmes recule d’heure en heure, les capitaux reçoivent une rente distribuée par les banques centrales et les Etats qui s’indépendantise de plus en plus de la production de richesses réelles cassant la loi capitaliste de la valeur, les faillites se multiplient, les principaux trusts sont menacés, les banques centrales déboursent « un pognon dingue » qu’elles ne possèdent pas, les bourses menacent au point de craindre de devoir fermer, etc. Chaque jour, chaque heure, un bout du navire Titanic prend l’eau… L’économie recule, les Etats s’endettent, les populations sombrent… Bien entendu, comme dans le Titanic, il y a ceux qui ont les canoës de sauvetage et les autres, ceux qui sont dans les cabines du bas et coulent les premiers… Mais tout le navire coule quand même ! Parmi les salariés, il y a ceux qui ont déjà perdu un emploi précaire ou un emploi surexploité dans une entreprise petite ou moyenne, ceux qui vont le perdre bientôt dans une grande entreprise, puis ceux du secteur public qui finiront par le perdre du fait de la faillite financière de l’Etat, uniquement préoccupé de sauver trusts, banques, assurances, bourses et financiers. Et alors, on ne parlera plus de réformer les retraites et les allocations chômage, on se contentera de les supprimer…

Tout cela pourrait avoir un caractère provisoire, s’interrompant avec le recul du nombre de malades du coronavirus, s’il était vrai que l’effondrement était seulement une conséquence de la pandémie. Mais, comme c’est un mensonge, soit le système va laisser perdurer le coronavirus, le laisser aller et venir, soit il sera obligé de montrer que l’effondrement n’a pas une origine sanitaire mais économique et sociale : celle d’une société qui n’est plus capable de perturber dans son fonctionnement normal et qui, en chutant, fait également chuter tout ce qui pouvait sembler acquis aux populations (emplois, revenus, bien-être, santé, logement, éducation, vie familiale, etc.) et qui faisait qu’elles acceptaient bon an mal an son fonctionnement inégalitaire, injuste, oppressif et scandaleux.

L’activité économique n’a pas été arrêtée pour protéger la population du coronavirus mais du fait de l’effondrement économique qui n’a rien à voir avec la pandémie. Elle n’a pas été arrêtée en fonction des risques courus par les travailleurs. A preuve des secteurs productifs florissants comme Airbus, qui ne fait qu’exécuter des commandes déjà finalisées de même que l’aéronautique militaire ou le secteur du Bâtiment, secteurs industriels rentables qui n’ont pas voulu arrêter leur production malgré les risques mortels pour les travailleurs, alors qu’ils ne sont en rien des secteurs indispensables, vitaux, pour les populations. Par contre, ces secteurs de production détournent des secteurs vitaux les masques de protection, indispensables, n’en déplaise aux gouvernants menteurs, pour travailler de manière un tout petit peu protégée.

Ils ont arrêté une grande partie de l’activité économique, d’abord et avant tout pour faire croire que, si le capitalisme s’arrête, c’est à cause d’un petit virus !!! Un grand mensonge sur un petit organisme, sangsue du vivant, pour la défense d’un grand organisme économique, sangsue de la vie sociale.

Il s’agit de camoufler que le capitalisme n’est plus du tout en état de fonctionner ! Les aides actuelles, si on peut parler d’aides quand il s’agit d’un argent public qui remplace complètement l’intervention des capitaux privés, ne peuvent que faire durer un tout petit peu le mensonge mais la réalité est ailleurs : le capitalisme ne représente que le passé et nullement l’avenir de la société humaine.

Bien sûr, tout cela est fait pour qu’il ne devienne pas immédiatement évident pour la population que le capitalisme n’a plus d’avenir et c’est bien pour cela que les dissertations des présidents, des ministres, des partis, des média, et ainsi de suite discourent à perte de vue sur les possibles « conséquences économiques » du coronavirus présenté comme la cause d’un effondrement du capitalisme, présenté lui comme tout à fait viable sans pandémie.

La raison fondamentale qui prouve que le coronavirus n’est en rien la cause, c’est le fait que l’effondrement a eu lieu en 2007 et pas en 2020 ! Et aussi que, depuis 2008, c’est-à-dire depuis que tous les Etats et toutes les banques centrales ont fait le choix de ne pas laisser se dérouler normalement, de manière classique, la crise économique, en empêchant tout effondrement de grande banque, de grand trust, de grand assureur et de grand financier, en déversant des milliers de milliards de dollars dans tous les circuits, sur tous les marchés, du fait de ce choix même, il est clair que les classes dirigeantes ont estimé que la chute était irréversible. S’ils pensaient le contraire, ils n’auraient jamais fait ce choix car ce dernier est une cause fondamentale de l’impossibilité de toute reprise du fonctionnement normal.

Les effondrements que l’on constate en 2020 ne sont nullement des produits de la pandémie Covid-19. Des pays qui ne sont pas atteints par le virus sont frappés par la chute économique, financière, commerciale, etc. Les grands trusts qui chutent actuellement ont tous chuté avant novembre 2019, date d’apparition du virus en Chine, que ce soit, par exemple en France, Renault, Air France, Safran, pétrole, nucléaire, finances, etc. Les bourses ont menacé de s’effondrer déjà en octobre 2019 et ne se sont relevées que sous l’action financière massive des banques centrales et des Etats, notamment des USA (Trump et la FED ne produisant qu’une reprise américaine factice), faussant tous les cours « naturels » de l’économie capitaliste, trompant tous les indices, cassant toutes les régulations normales. Les dettes, les actions pourries, les investissements nocifs, ont continué de se multiplier plus vite que les petits pains, obligeant les banques centrales de les racheter. Tout cela s’est produit sans coronavirus, avant tout coronavirus ! C’est bien avant le coronavirus que les profits de Renault ou de Safran ont chuté irrémédiablement.

La meilleure preuve que l’effondrement actuel n’est pas le produit du coronavirus, c’est que tout le monde capitaliste reconnaissait dès octobre-novembre 2020 s’attendre à une chute incroyable devant laquelle 2007-2008 n’était rien. Il n’y a aucune difficulté à retrouver les articles de la presse économique qui le reconnaissait ouvertement par avance, même si plus personne n’y fait référence. Tous les signaux économiques de cette fin 2019 étaient au rouge et indiquaient que la limite des possibilités d’intervention financière centrale pour faire perdurer le système artificiellement, par perfusion permanente, étaient dépassées et que le Titanic prenait l’eau de manière irrépressible, les banques centrales ayant épuisé tous les artifices et les tendances naturelles du grand capital à ponctionner l’argent public et à spéculer contre l’économie l’emportant sur tous les efforts des institutions mondiales. Quand ils ont retiré des actions pourries et des investissements nécrophiles des mains des spéculateurs, il leur a fallu les leur acheter à des prix spéculatifs, ces investisseurs nécrophiles s’empressant de recommencer l’opération ! Et quand ces capitaux nuisibles ne trouvent plus de possibilités de se payer leur rente, ce sont ces institutions centrales qui sont chargées d’inonder les marchés financiers pour la leur payer. Les mécanismes économiques de la production de valeurs sont complètement détournés, contournés, dévalorisés, supprimés… La seule « solution » qui resterait, consistant à retirer aux capitalistes leurs capitaux ne servant plus qu’à détruire l’économie, n’est pas possible pour des Etats et des institutions exclusivement au service des propriétaires privés de capitaux. Seuls les travailleurs, en prenant en mains le pouvoir politique et les capitaux peuvent le faire.

Seul le peuple travailleur peut défendre la santé de la population avant les intérêts des possesseurs de capitaux !

Défendre nos vies, nos emplois, nos familles ne nécessitera pas seulement des masques, des tests, des moyens pour l’hôpital mais aussi de nous décider à nous attaquer aux véritables causes de ce qui détruit nos vies : le pouvoir de l’infime minorité de propriétaires de capitaux sur toute la société

Messages

  • La FED passe de 1500 milliards à 2000 milliards pour ses dons aux capitalistes mais cela ne suffira certainement pas à tenir… quelques semaines !!! Le capitalisme est un puit sans fond et vous pouvez y verser ce que vous voulez vous ne le remplirez pas !!!

  • Des syndicats de PSA signent les sacrifices pour les salariés : voir ici

    Ils négocient aussi à Renault : voir ici

    Ce n’est pas seulement en France que patronat et syndicat collaborent : voir ici en Côte d’Ivoire

  • Le Maire annonce la couleur !!!

    « Ce que nous faisons, c’est du financement par la dette, c’est un choix responsable et nécessaire qui va éviter une catastrophe sociale et économique à la France mais ça ne peut être qu’un choix provisoire« , ajoutant que « nous devons dès que possible et dès que l’économie va redémarrer, réduire cette dette« en appelant la population à faire des sacrifices.

    Bruno Le Maire appelle ainsi les Français à faire des efforts une fois le temps du confinement terminé. « Le premier effort sera de se remettre au travail, tous« , précise-t-il sans tenir compte des risques mortels bien entendu. Sacrifiez vos vies comme les personnels de santé disent les ministres !!!

    Mais les capitalistes ne sacrifient pas leur capital !!!

  • Les capitalistes ont coulé leur propre économie, travailleurs soyez exemplaires pour deux, qu’il dit le sinistre des capitalistes Le Maire !!!!

  • Un spectre hante le monde : le capitalisme !!! Il n’est plus que l’ombre de lui-même, toutes ses structures se fissurent, ses institutions aussi, les conditions de la révolution historique se préparent progressivement mais rien ne peut remplacer la prise de conscience des opprimés eux-mêmes. Cela nous incombe à tous, que le monde du travail prenne en mains son propre sort et l’avenir de l’humanité est assuré, qu’il la laisse aux mains des profiteurs et le bain de sang sans fin est tout aussi garanti !

  • Le capitalisme a traversé de nombreuses crises, pour des motifs différents, et à chaque fois sur des champs de ruines, de misère et de morts, il a redémarré. S’il est important de montrer toutes les limites de ce système, il faut aussi imaginer que la bourgeoisie mondiale va tout faire pour garder le pouvoir. J’essaie de me placer du côté des classes laborieuses et je me demande si leur préoccupations futurs sera de savoir si le système est mort complètement ou pas. Pour notre classe les conséquences de cette faillite seront les mêmes que dans les autres crises. J’accepte ta démonstration mais je me dis aussi que le capitalisme peut aussi s’en remettre, comme il s’en est remis après la deuxième guerre mondiale. Le prolongement de cette guerre économique sera peut-être une guerre tout court , impliquant des continents entiers, Chine , Russie, USA, Europe. Une guerre qui dépassera en horreur la dernière guerre, car les armes sont de plus en plus sophistiquées, et les ogives nucléaires plus nombreux. Hiroshima, Nagasaki, plus jamais ça ???
    Ce qui est sûr, c’est que les gouvernants de la bourgeoisie ont toujours eu une longueur d’avance.

  • Ton texte est franchement très intéressant, riche, mais tu fonces comme un bulldozer. L’impatience révolutionnaire est mauvaise conseillère. Ne confond pas précipitation et vitesse. À te lire, le capitalisme est mort. D’ailleurs, tu emploies à plusieurs reprises l’adjectif ANCIEN pour désigner le mode de production capitaliste. Non, désolé, camarade, le capitalisme n’est pas mort. Il ne mourra jamais de sa propre mort. Si le prolétariat ne se soulève pas pour lui asséner l’ultime coup révolutionnaire fatal, il peut survivre longtemps encore. L’effondrement du capitalisme ne viendrait pas de son écroulement économique, mais de son fossoyeur, le prolétariat, enfin résolu à enterrer le mode de production capitaliste.

    Donc il est toujours vivant. Qu’il est même puissant. Preuve, camarade, il a réussi à emprisonner la moitié de l’humanité sans que celle-ci ne réagisse. Toi-même, moi-même, sommes confinés à la maison sans possibilité de sortir sous peine d’amende voire d’emprisonnement en cas de récidive, car le capital l’a décrété ainsi. Ne verse pas dans la pensée magique, pensée qui s’attribue la puissance de provoquer l’accomplissement de désirs, la résolution de problèmes sans intervention matérielle...

    • Ton commentaire est cinglant comme le fouet du militant qui ne peut admettre quelque chose qu’il ne voit pas , qu’il ne comprend pas et pour cause, rien n’est évident dans cet histoire !
      Je n’ai pas écris l’article, mais je suis convaincu que nous vivons sur le tronc mort de l’arbre capitaliste.
      Et il ne faut pas confondre cet arbre mort et le cerclage en fer qui tente d’empêcher sa décomposition et sa ruine complète. Ce cerclage , nous l’appellerons , l’Etat bourgeois ou plutôt les Etats de la bourgeoisie qui se savent condamnées, à brève échéance, à la furie dévastatrice de la tempête révolutionnaire .
      Cette classe sociale dominante à la tête d’une machine qui retourne inexorablement dans les entrailles de l’histoire humaine, n’a aucun espoir de faire revivre le capitalisme. Elle n’a qu’un but : retarder le choc social mondial révolutionnaire et provoquer un chaos dont elle ne connait elle même pas les conséquences réelles.
      Des dizaines, voire des centaines de civilisations se sont éteintes déjà mais pour être plus exactes nous devrions surtout parler de ces créations et destructions violentes des cités Etats, ainsi que de leurs systèmes économiques. L’économie est pour nous marxistes la base et l’essentiel de l’explication scientifique pour ces transformations. Nous disons donc que le terrain de la révolution prolétarienne mondiale est mûre pour abattre le système politique & social dominant car le système économique capitaliste a atteint une limite indépassable , celle des investissements productifs rentables. Son cycle s’est donc arrêté brutalement en 2007-2008 à son niveau le plus haut jamais atteint dans son histoire. Nous distinguons simplement le bateau (Titanic) et son commandement (la bourgeoisie impérialiste et nationale bien entendue). Ce n’est pas de la rhétorique, mais une compréhension de la situation ouverte par la chute finale du système économique qui domine le monde entier et qui risque de nous replonger dans des horreurs si nous retombons dans les travers du réformisme (fronts populaires, Union populaire type chilienne). C’est le fascisme qui guette l’avenir du prolétariat et dont nous vivons une sorte de préparation depuis 2011 avec les réactions aux révolutions qui ont suivis le choc non amorti de 2008 dans les zones non impérialistes (sans parler de la répression sans égal des mouvements révolutionnaires récents qui touchent maintenant le cœur du vieux monde impérialiste).
      Alors oui l’abattage du tronc n’est pas le problème car c’est bien le cerclage et donc tout l’appareil d’Etat, les armées, polices, tribunaux, prisons et la direction politique des administrations publiques et privés, de toutes les entreprises qu’il s’agit de supprimer avec les outils de la révolution. Quand nous parlons de pouvoir ouvrier, nous parlons du pouvoir du peuple travailleur sur l’ensemble de la société qui se constitue en vue de diriger ce nouvel état ouvrier, avant que cet état lui même dépérisse.

    • « ne [...]pas confondre cet arbre mort et le cerclage en fer qui tente d’empêcher sa décomposition et sa ruine complète »

    • « l’abattage du tronc n’est pas le problème car c’est bien le cerclage et donc tout l’appareil d’État, les armées, polices, tribunaux, prisons et la direction politique des administrations publiques et privés, de toutes les entreprises qu’il s’agit de supprimer avec les outils de la révolution. »

      De mémoire, LO ajoutait le parlement à la liste des institutions bourgeoises à supprimer. Mais ça c’était il y plus de 20 ans, après, cela a été changé.

    • oui tu as raison , mais là c’est l’Etat lui même qui vient de supprimer toute vie parlementaire : la bourgeoisie ne veut plus s’encombrer de la démocratie parlementaire, elle assume le pouvoir direct , sans aucun contrôle démocratique bourgeois mais simplement avec la collaboration des partis politiques et des syndicats. La bourgeoisie prépare le terrain à une dictature militaire et bureaucratique de type Russe et Chinois. D’ailleurs nous maintenons un vieux terme , celui de bourgeoisie qui nous ramène toujours à l’ancien monde , celui du capitalisme. Mais même si formellement la propriété privé des moyens de production et l’Etat bourgeois sont toujours debout, juridiquement et matériellement dans les formes répressives, peut on parler encore de classe bourgeoise ou plutôt de classe parasitaire vivant uniquement sur le dos du peuple ?

    • C’est justement parce qu’elle est de plus en plus parasitaire, et que son système ne permet plus de faire vivre les populations, que cette classe a fait son temps.

      C’est parce que son système ne crée plus que de nouvelles rentes, non pas foncières, mais électroniques et applicatives, rentes de sangsues avec l’uberisation généralisée, que cette classe a fait son temps.

      Faudrait-il, parce que cette classe n’a plus rien à voir avec les pieds-poudreux ou les Cromwell, Robespierre, ou Étienne Marcel, la nommer autrement que de la manière dont historiquement elle a été nommée ?

      Si oui, il faudrait justifier ce point de vue par une argumentation théorique liée à la théorie du matérialisme historique. Je suis prêt à lire et réfléchir à une telle argumentation.

      Nous pouvons commencer à discuter cette question.

      Pour ma part, je propose de continuer à appeler cette classe « bourgeoisie » ou « classe capitaliste ». Les deux termes se valent et sont utilisés comme synonymes chez Lénine comme chez Trotsky.

      Bourgeoisie ou classe capitaliste, car, à ce que j’en sais, elle n’a pas (encore) été évincée comme l’a été la classe féodale qu’elle a su mettre au pas (au XVIIe et XVIIIe siècle) en proposant son système comme viable... même si ce système viable n’a été viable que très peu de temps et même si ses critiques et ses remises en cause datent de l’époque même où la bourgeoisie prend le contrôle de la société en bâtissant ses États nationaux.

  • Les capitalistes ont coulé leur propre économie, travailleurs soyez exemplaires pour deux, qu’il dit le sinistre des capitalistes Le Maire !!!!

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