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Dix principales idées fausses en Physique

mardi 10 mars 2020, par Robert Paris

Dix principales idées fausses en Physique

1°) « L’existence des atomes est ou un fait ou douteuse. » Cet énoncé est faux. C’est ni l’un ni l’autre. Les atomes sont visibles avec des microscopes de nouvelles générations et ces structures ont une existence réelle mais cela ne veut pas dire que ce soient des objets fixes comme un vase ou une voiture. Les structures de base de la matière sont émergentes et non permanentes, fondées sur des particules et antiparticules virtuelles et c’est la structure d’ensemble qui se maintient et pas son contenu matériel individuel. Les particules ne sont même pas des objets individuels se maintenant de manière identique mais seulement en tant que structures avec leurs propriétés.

2°) « La Relativité a démontré que matière, masse et énergie sont identiques ». C’est faux et à plusieurs titres ! La Relativité a démontré qu’une partie de la matière peut se convertir en énergie en voyant sa structure détruite. Cela ne signifie pas que la matière (en tant qu’ordre) soit complètement identique à l’énergie (qui est un désordre) mais que ces contraires peuvent s’échanger, ce qui n’est pas la simple identité. D’autre part, la matière et la masse ne sont pas identiques. Contrairement à ce que l’on a longtemps cru, la masse n’est pas attachée aux particules de matière mais se transmet d’une particule à une autre via les bosons de Higgs (des bosons qui sont eux-mêmes sans masse…). La masse est une mesure de l’inertie, c’est-à-dire la résistance au changement mécanique. La matière est une structuration des particules et antiparticules du vide quantique qui conserve sa disposition et ses propriétés au travers des changements. L’énergie est la capacité à transformer et à déplacer. Ces trois paramètres ne sont donc pas identiques.

3°) « L’expansion de l’Univers est un fait. » Inexact. C’est seulement une hypothèse. Le seul fait réel, c’est le décalage des fréquences des raies de émissions de lumière provenant des lointains, d’autant plus grand et vers le rouge qu’ils proviennent de loin. Quant au Big Bang, c’est surtout une erreur d’interprétation de l’hypothèse de l’expansion. Ce qui a de plus faux en ne voyant qu’un univers en expansion, c’est qu’il a en même temps à se contracter à une autre échelle pour donner des étoiles, des amas d’étoiles, des galaxies et des amas de galaxies, ainsi que des amas d’amas, et aussi des filaments de matière qui relient les galaxies, etc.

4°) « Il y a deux sortes d’énergie : renouvelable et non renouvelable. » Non, cette distinction, qui est l’un des fondements du discours pseudo écologiste, n’existe pas en Physique. L’Univers renouvelle toutes les sortes d’énergie.

5°) « Il y a une physique quantique et une physique classique. Ce sont deux domaines différents. Comme il y a une physique du non-linéaire qui s’intitule chaos déterministe et une physique qui n’en dépend pas. » C’est faux, toute la physique est quantique, comme toute la physique est du chaos déterministe. Mais, dans certains cas, l’approximation classique, linéaire ou non chaotique est suffisante. De même, toute la physique est relativiste mais l’approximation non relativiste est parfois suffisante.

6°) « Les photons (plus largement les bosons) sont sans masse. » Inexact. Tout d’abord quand on parle de « sans masse », on veut seulement dire sans masse au repos. Car toute énergie a une inertie. Y compris l’énergie lumineuse ou toute émission, tout boson. Et la lumière ne risque pas d’avoir une masse au repos simplement parce qu’elle ne connaît pas le repos (l’absence de mouvement).

7°) L’entropie signifie que l’Univers va inexorablement vers sa mort, vers son absence de mouvement, vers la destruction de ses structures, vers son froid glacial. Encore faux ! Par exemple, il est faux que l’entropie est contradictoire avec la formation des étoiles, des galaxies, des structures atomiques ou encore du Vivant. La tendance à l’accroissement global d’entropie (diminution de niveau de l’ordre) ne signifie pas du tout la perte générale d’ordre.

8°) « La Physique est identique à la Mathématique ». Les mathématiques offrent des outils qui se sont certainement révélés très productifs en physique mais c’est tout. Ce n’est pas les mathématiques qui répondent sur la validité des lois physiques, ni sur la validité de l’utilisation de tel ou tel paramètre dans telle ou telle loi. Ce n’est pas les mathématiques qui permettent de vérifier les lois. Ce n’est pas la logique interne des mathématiques qui est la logique du monde matériel.

9°) « L’Univers est un vaste ordinateur. » C’est faux. L’informatique est fondée sur la logique formelle et l’univers obéit à la dialectique de la matière. Pour la première, la loi de base est l’identité. Pour la première, le tout est la somme des parties. Pour la première, les contradictions ne peuvent subsister et sont détruites. Pour la seconde, tout cela est faux.

10°) « La Physique n’est sure de rien et ses affirmations ne sont pas du tout des certitudes. » Les penseurs mystiques, occultistes, religieux et autres philosophes irrationalistes et antimatérialistes confondent les interrogations scientifiques des physiciens sur le fonctionnement de la matière et de l’Univers avec des erreurs sur le fond lui-même.

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Messages

  • Bonjour

    Ce que vous dites en 2 est très contestable ; Le principe d’équivalence est bien établi, il est admis par la physique quantique ...
    Ce qui varie est la "forme" de l’énergie , celle-ci n’est pas liée au désordre, exemple : une onde électromagnétique est une forme d’énergie "pure" , elle possède un degré d’ordre maximum !
    L’énergie d’une particule est une composition quadratique d’une part impulsionnelle (pc) et une part inertielle (mc2), ou m est la masse , pour un photon la part inertielle est nulle .
    La masse, qui mesure l’inertie, d’un rocher est la somme des masses des tous les atomes qui le composent ...

  • Vous écrivez :

    « Le principe d’équivalence est bien établi, il est admis par la physique quantique ... »

    Mais je ne le nie pas.

    C’est un peu comme le principe de l’action et de la réaction. Leur égalité numérique ne vaut pas identité mais contraires égaux.

  • les particules bien réelles sont les particules virtuelle, les autres sont des modes d’organisation des premiers, qu’il s’agisse de bosons ou de fermions.

  • A preuve que les « réelles » ne le sont pas : on ne peut pas suivre une particule en continu et les ondes subissent brutalement la disparition appelée « réduction du paquet d’ondes » !!!

    • Monsieur Paris ; connaissez-vous la théorie de De Broglie- Bohm, celle-ci contient tous les résultats de la mécanique quantique (elle est donc"autorisée") et elle dit qui le principe de la réduction du paquet d’onde n’est pas nécessaire ! , c’est à dire que la particule peut garder son individualité malgré des segments de trajectoire qui peuvent être complexes, voir rétrogrades en fonction des vicissitudes de l’onde ; l’expérience discerne seulement une moyenne de tout cela !
      J’ai pris l’exemple d’une molécule complexe (le fullerène) car il est difficile d’imaginer qu’elle puisse disparaître subitement pour réapparaître un peu plus loin, tout cela par l’opération du saint esprit ! , tout du moins dans nos conditions d’expérience .
      Dans la considération actuelle des théories en vigueur, il est important de garder son propre esprit critique , nous ne disposons que des fragments de la Vérité ...

      Vous ne m’avez pas répondu au sujet du Fitness !

  • Vous distinguez matière et lumière (photons) par la masse inerte. Cependant il me semble qu’il y a une unité matière-lumière et non une opposition diamétrale. A preuve matière et matière peut se transformer en lumière !!!

  • L’opération du saint esprit n’est pas non plus dans l’esprit de ce que j’écris et ne me semble pas nécessaire à expliquer des discontinuités. Quand la particule ponctuelle saute d’une particule virtuelle du nuage à une autre, il y a nécessairement discontinuité.

  • Vous écrivez :

    « J’ai pris l’exemple d’une molécule complexe (le fullerène) car il est difficile d’imaginer qu’elle puisse disparaître subitement pour réapparaître un peu plus loin, tout cela par l’opération du saint esprit ! »

    Bien sûr, il n’en est pas ainsi mais cette molécule, si elle existe toujours avec ses propriétés, sachez que ses composants ont été changés brutalement et le sont sans cesse. Ce ne sont jamais vraiment les mêmes particules qui la composent même si elle garde toujours ses caractéristiques globales. Vous connaissez l’image que prennent de nombreux physiciens de la barque ancestrale qui n’a jamais changé tout en ayant des planches toujours différentes...

  • N’oubliez pas que cette molécule ainsi que les particules qui la composent changent autant d’identité que d’état de manière extrêmement brutales, à des vitesses dépassant sans doute la femtoseconde. Bien sûr, vous ne pouvez pas encore le visionner pas plus que vous ne pouvez visionner les particules virtuelles mais vous pouvez et vous devez les imaginer car elles sont nécessaires à la compréhension. De Broglie-Bohm ne suffit pas. Il faut la dynamique du virtuel, et en dessous, du virtuel de virtuel. Chaque point est composé d’un centre entouré d’un nuage de points, eux-mêmes composés d’un centre entouré d’un nuage et ainsi de suite.

    • Cette fois-ci je décroche, je n’ignore pas que ce que vous dites fait partie de l’écriture conventionnelle mais, très franchement, je n’y crois pas

      David Bohm, et d’autres, ont remis en cause et contesté la réduction du paquet d’ondes, je préfère grandement cette position

    • Je ne sais pas ce que vous pensez de mon analyse de la réduction du paquet d’ondes et des expériences des fentes de Young

      Lire ici

      lire là

    • Si vous raccrocher la réduction du paquet d’ondes à une mesure , c’est différend !... , il ne s’agit plus (comme je l’avais compris dans vos propos) d’une suite de disparitions/réapparitions de la particule dans son histoire avant la mesure .
      Avant la fente de diffraction, ma molécule de fullerène (toujours elle !) a une trajectoire fortement tourmentée constituée par des segments très brefs dont on peut apprécier une moyenne dans une chambre à bulles si l’on a chargé notre particule ... chaque segment est lié à un déphasage de l’onde interactive avec le milieu subquantique (ou vide). Au passage de la fente, l’onde moyenne, qui a diffracté, devient une onde de diffusion, elle "propose" à la particule une multitude de directions dont une seule sera retenue , ce qui correspond à une réduction du "paquet d’onde secondaires"
      Ce que dit Bohm est que dans tout cela, la particule a gardé son intégrité, il n’est pas nécessaire d’envisager sa disparition, ne serait-ce que pour une durée infiniment faible ; la raison est que l’amplitude des fluctuations du vide conduisent à une énergie énormément plus faibles que celle de la cohésion (énergie interne) de la particule de Fullerène ( j’avais calculé 10 puissance -26 pour le rapport)
      Il n’en serait pas de même pour une particule où l’énergie de cohésion serait comparable à celle du vide (fluctuation quantiques) ..., dans ce cas, je m’accorde avec ce que vous dites .
      Pour ce qui est de l’influence de la mesure , votre analyse sur la réduction (totale) du paquet d’onde présente un intérêt pédagogique , comme d’ailleurs pour beaucoup de sujets que vous avez analysés et très bien illustré , j’espère qu’un grand nombre de lecteurs vous en sont reconnaissants ...

    • La question des disparitions/apparitions me semble parfaitement réglée par le fait qu’une particule réelle devient virtuelle et qu’une autre très voisine, virtuelle, devient réelle.

    • Tout à fait ; mais il faut pour cela un environnement qui le permette :

      Fluctuation quantiques d’énergie suffisante et présence des champs correspondants (potentialités de Feynmann)

  • Pourquoi notre expérience nous informe mais aussi nous trompe sur la réalité du monde ?

  • D’abord parce que nous croyons que nous sommes exclusivement matière (et pas lumière c’est-à-dire électromagnétisme, et pas vide). Nous avons même mis énormément de temps à reconnaitre l’existence physique du vide avec les phénomènes de pression. Nous croyons que notre matière est en contact direct avec d’autres matières. Mais c’est faux nous ne pouvons pas toucher directement une matière puisque deux matières ne peuvent annuler la distance qui les sépare. C’est une des erreurs majeures sur la matière de dire seulement que deux matières s’attirent par gravitation alors que ce n’est vrai qu’à grande échelle alors qu’à petite échelle deux matières se repoussent !!! Mais cette dernière propriété est très peu connue alors que sur elle repose toute l’apparence compacte et continue de la matière !! Sur elle repose l’illusion que nous touchons la matière alors qu’elle nous repousse quand on s’en approche trop. Même dans un choc, il n’y a aucun contact matière-matière. Même en raisonnant sur la gravitation, on pourrait le comprendre puisqu’à distance zéro deux matières auraient une attraction infinie !
    Nous vivons et percevons le monde à notre échelle qui est macroscopique alors que le fondement du monde est microscopique et qu’à cette échelle les choses ne se passent nullement comme elles semblent se passer à notre échelle !!! C’est pour cela que la physique quantique n’a jamais cessé de nous apparaître comme une bizarrerie de la nature, une exception, une illusion, une fabrication des savants, alors que c’est notre image macroscopique du monde qui est une construction, une illusion.

    Nous sommes matière et nous avons du mal à imaginer le vide et pourtant tout provient du vide y compris toutes les propriétés de la matière !!! Oui toutes !!! Il nous est plus facile de penser que la lumière, l’électromagnétisme, est une propriété du vide quantique que d’imaginer la même chose pour la matière. Nous préférons parler de matière DANS le vide que de matière issue du vide !

    C’est au point que nos mots transmettent ce contresens : nous appelons les particules de matière du « réel » et les particules du vide du « virtuel » alors qu’il faudrait plutôt inverser les termes tant la matière dite réelle n’est qu’une propriété qui saute d’une particule virtuelle à une autre.

    D’autre part, cette notion de particule de matière isole la particule alors qu’elle n’est jamais isolée de son environnement virtuel avec lequel il interagit en permanence et pas seulement parce que la propriété de « réel » saute via le boson de Higgs d’une virtuelle à une autre. Toutes les propriétés de la particule sont inconcevables sans le nuage de polarisation de la particule, fait de particules et d’antiparticules couplées virtuelles…

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