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Le vrai scandale de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame

mercredi 14 août 2019, par Robert Paris

Le vrai scandale de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame

On a relevé nombre de scandales dans l’incendie de Notre-Dame et dans la manière dont a été géré l’incendie (non respect des normes de sécurité, alerte incendie non suivie d’intervention, etc.) et ses suites et dans la manière de collecter des fonds en prenant indirectement sur les impôts pour soulager les milliardaires de leurs obligations en leur faisant cadeau des sommes que l’on venait de refuser aux Gilets jaunes et en prétendant que la cathédrale était plus importante que le sort des démunis et sans-logis, mais ce n’est pas tout...

La préfecture de police de Paris a commencé ce lundi à installer des barrières délimitant la zone autour de Notre-Dame où un nettoyage à ultra-pression commencera demain, mardi, pour décontaminer le sol du plomb qui y a pénétré.

Des centaines de tonnes de plomb étaient en effet contenues dans la charpente de la flèche et la toiture et sont maintenant au sol et dans l’air !!!

Ce sont au moins 400 tonnes de plomb qui ont fondu lors de l’incendie du 15 avril !

Les taux de plomb dans les rues autour de la cathédrale dépassent les pires taux mesurées dans le secteur industriel polluant !!!

Ces doses peuvent conduire à des encéphalopathies, des neuropathies et au décès chez l’adulte et chez l’enfant, disent les spécialistes.

On estime qu’une augmentation de la plombémie [la concentration en plomb dans le sang] de 100 microgrammes de plomb par litre de sang (µg/l) est associée à une baisse de quotient intellectuel de 1 à 5 points.

Le plomb entraîne des risques multiples et notamment sur la reproduction et le développement de l’enfant.

L’association des familles victimes du saturnisme (AFVS) rappelle que « le plomb – neurotoxique, reprotoxique, cancérogène et toxique cardio-vasculaire – est dangereux quel que soit le niveau d’exposition. Les seuils réglementaires sont des valeurs de gestion du risque ».

« Il n’existe pas de concentration de plomb dans le sang qui soit sans danger », avertit l’Organisation mondiale de la santé (OMS). A des niveaux élevés ou chroniques, une exposition au plomb entraîne des troubles digestifs, une perturbation des reins, des lésions du système nerveux ou des anomalies de la reproduction.

Les enfants, au système nerveux en plein développement, sont particulièrement vulnérables. Pour une même quantité, leur organisme absorbe « 4 à 5 fois plus de plomb que les adultes » et leur propension à porter des objets à la bouche les expose davantage, souligne l’OMS. Même des concentrations sanguines faibles « peuvent affecter l’intelligence de l’enfant et entraîner des problèmes comportementaux et des difficultés d’apprentissage ».

Des enfants ayant un taux de plomb dans le sang supérieur à la normale ont été détectés dans la zone…

Ce ne sont pas seulement quelques rues : c’est tout le centre de Paris qui est menacé !

Malgré plusieurs rapports d’inspection alertant, depuis mai, sur les défaillances des installations de décontamination au plomb et les risques encourus par les salariés sur le chantier et aux alentours, le ministère de la culture n’a pas jugé bon d’intervenir. Contre son avis, le préfet de région Michel Cadot a finalement imposé, le 25 juillet, la suspension du chantier, qui devrait reprendre vers le 16 août.

Au lieu de protéger la population immédiatement contre les risques sanitaires, les seuls soucis des autorités, et de Macron en particulier, ont consisté à mobiliser la population derrière l’Eglise pour financer la reconstruction !!!

L’association Robin des Bois a porté plainte pour « carences fautives dans la mise en œuvre des mesures de police générale (notamment la protection et l’information des populations et des travailleurs) ayant pour conséquence la mise en danger délibérée d’autrui et la non-assistance à personne en danger ».

La mairie de Paris anonce un « nettoyage approfondi » mais c’est déjà très tard puisque les poussières de plomb on essaimé partout dans le quartier.

Le collectif, qui avait lancé l’alerte à la pollution au plomb dès le 18 avril dernier, demande « le confinement total du site et la création, à l’Hôtel-Dieu, d’un centre de suivi pour toutes les personnes exposées » (pompiers, travailleurs, riverains).

Entre le 18 avril et la mi-août, il s’est passé beaucoup trop de temps : les autorités sont gravement coupables !!!

Même si l’Agence Régionale de Santé Ile de France a annoncé qu’une enquête environnementale avait été menée, cette dernière n’a pas fait état d’un taux alarmant. Le 9 mai dernier, l’ARS avait alors expliqué qu’il n’y avait "pas de risques liés à l’absorption de plomb lors de l’inhalation de l’air extérieur".

Cependant, Mediapart a révélé que la quantité de plomb présente serait 400 à 700 fois supérieure au seuil autorisé. Les journalistes accusent donc l’Agence d’avoir voulu dissimuler les chiffres pour ne pas alerter la population. L’ARS n’a pas répondu directement à ces accusations, elle assure simplement avoir communiqué en toute "transparence" depuis le 15 avril dernier. L’agence continue d’appeler les riverains à des mesures de précaution comme se laver les mains régulièrement ou bien utiliser une serpillière humide au lieu d’un balai pour nettoyer. Les enfants en bas âge et les femmes enceintes sont invités à ne pas se rendre à proximité de la cathédrale.

Le premier scandale (bien plus sympathique) de Notre-Dame

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