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Autobiographie de Trotsky

samedi 24 octobre 2020, par Robert Paris

AUTOBIOGRAPHIE DE TROTSKY A LA COMMISSION DEWEY EN 1937

Dans son intervention finale du 28 janvier [au 2ème procès de Moscou], Vychinski dit : « Trotsky et les trotskistes ont toujours été les agents du capitalisme au sein du mouvement ouvrier. ». Vychinski a dénoncé « le visage de l’authentique trotskisme, ce vieil ennemi des ouvriers et des paysans, vieil ennemi du socialisme, serviteur loyal du capitalisme. » Il a décrit l’histoire « du trotskisme qui a passé plus de trente ans de son existence à préparer sa conversion en détachement du fascisme, en département de la police fasciste ».

Alors que les publicistes étrangers de la Guépéou (dans le Daily Worker, New Masses, etc.) dépensent leur énergie à tenter d’expliquer, avec l’aide d’hypothèses cousues de fil blanc et d’analogies historiques, comment un marxiste révolutionnaire peut se transformer en fasciste au cours des six décades de sa vie, Vychinski aborde la question d’une manière entièrement différente : Trotsky a toujours été un agent du capitalisme et un ennemi des ouvriers et des paysans ; pendant plus de trente ans, il s’est préparé à devenir un agent du fascisme. Vychinski dit ce que les publicistes de New Masses diront plus tard. C’est pourquoi je préfère citer Vychinski. Aux assertions du procureur de l’URSS, j’oppose la réalité des actes de ma vie.

Vychinski se trompe lorsqu’il parle de mes trente années de préparation au fascisme. Les faits, l’arithmétique, la chronologie, ainsi que la logique, ne sont pas, en général, les points forts de l’accusation. En effet, le mois dernier a marqué la quarantième année de ma participation ininterrompue au mouvement ouvrier sous la bannière du marxisme.

À 18 ans, j’ai organisé illégalement l’Union ouvrière de la Russie méridionale qui comptait 200 ouvriers. À l’aide d’un duplicateur, j’ai édité le journal révolutionnaire Nashe Delo (Notre cause). Lors de mon premier exil en Sibérie (1900-1902), j’ai participé à la création de l’Union sibérienne de la lutte pour l’émancipation du travail. Après ma première fuite à l’étranger j’ai rejoint l’Iskra, organisation sociale-démocrate, dirigée par Plekhanov, Lénine et d’autres. En 1905, je dirigeai les travaux du premier soviet des délégués ouvriers de Pétersbourg.

J’ai passé quatre années et demie en prison, j’ai été exilé par deux fois en Sibérie où j’ai passé deux ans et demi. Je me suis évadé deux fois de Sibérie. En deux périodes, j’ai passé, au total, douze années d’exil sous le tsarisme. En 1915, j’ai été condamné, en Allemagne, à la prison par contumace pour mes activités contre la guerre. J’ai été expulsé de France pour le même « crime », arrêté en Espagne et interné par le gouvernement britannique dans un camp de concentration canadien. C’est de cette façon que j’ai rempli ma fonction d’« agent du capitalisme ».

La fable des historiens staliniens, suivant laquelle j’aurais été un menchevik jusqu’en 1917, n’est qu’une de leurs falsifications habituelles.

Depuis le jour où le bolchevisme et le menchevisme prirent forme politiquement et organisationnellement (1904), je suis resté formellement en dehors des deux fractions mais, comme le montrent les trois révolutions russes, ma ligne politique, malgré des polémiques et des conflits, ont coïncidé dans toutes les questions fondamentales avec la ligne de Lénine.

Le plus important désaccord entre Lénine et moi durant ces années était mon espoir que par une unification avec les mencheviks, la plupart d’entre eux pourraient être poussés sur la voie de la révolution. Sur cette question brûlante, Lénine avait totalement raison. Néanmoins, il faut dire que, en 1917, les tendances à l’unification étaient très fortes chez les bolcheviques. Le 1er novembre 1917, au meeting du comité du parti de Petrograd, Lénine a déclaré à ce propos : « Trotsky a longtemps dit que l’unification était possible. Trotsky a compris que cela était impossible et depuis ce moment il n’y a pas de meilleur bolchevique. »

Depuis la fin de 1904, j’ai défendu l’idée que la révolution russe ne pouvait s’achever que par la dictature du prolétariat, qui à son tour devait conduire à la transformation socialiste de la société compte tenu du développement victorieux de la révolution mondiale.

Une minorité de mes actuels adversaires considéraient cette perspective improbable jusqu’en avril 1917, et la qualifiaient défavorablement de « trotskisme », lui préférant le programme de la république bourgeoise démocratique. Quant à l’écrasante majorité de la bureaucratie actuelle, elle n’a adhéré au pouvoir soviétique qu’après la fin victorieuse de la guerre civile.

Durant les années de mon exil, j’ai participé au mouvement ouvrier en Autriche, en Suisse, en France et aux États-Unis. Je repense à mes années de mon exil avec gratitude car elles m’ont donné la possibilité de me rapprocher de la vie de la classe ouvrière mondiale et de transformer mon internationalisme de concept abstrait en force motrice pour le reste de ma vie.

Durant la guerre [la Première Guerre mondiale] d’abord en Suisse puis en France, j’ai mené une propagande contre le chauvinisme qui rongeait la 2ème Internationale. Pendant plus de deux ans, j’ai publié à Paris, sous la censure militaire, un quotidien russe, dans l’esprit de l’internationalisme révolutionnaire.

J’étais en relation étroite dans mon travail avec les éléments internationalistes de France et j’ai pris part, avec leurs représentants, à la conférence internationale des opposants au chauvinisme à Zimmerwald (1915). J’ai poursuivi la même activité durant les deux mois que je passais aux États-Unis.

Après mon arrivée à Petrograd (5 mai 1917), venant du camp de concentrations au Canada où j’ai enseigné les idées de Liebknecht et de Rosa Luxemburg aux marins allemands emprisonnés, j’ai pris part directement à la préparation et à l’organisation de la révolution d’Octobre, particulièrement durant les quatre mois décisifs durant lesquels Lénine fut contraint de se cacher en Finlande.

En 1918, dans un article où il cherchait à limiter mon rôle dans la révolution d’Octobre, Staline a cependant été obligé d’écrire :

Tout le travail de l’organisation pratique de l’insurrection a été mené sous la direction effective du président du soviet de Petrograd, le camarade Trotsky. Nous pouvons dire avec certitude que le basculement de la garnison aux côtés des soviets et la lourde tâche du comité militaire révolutionnaire, le parti les doit principalement et avant tout au camarade Trotsky (La Pravda, n° 241, 6 novembre 1918).

Cela n’a pas empêché Staline d’écrire six ans plus tard :

Le camarade Trotsky, un homme relativement nouveau dans notre parti dans la période d’Octobre, n’a pas joué, et ne pouvait jouer, un rôle particulier tant dans le parti qu’au cours de la révolution d’Octobre (Joseph Staline, Trotskisme et Léninisme, p. 68-69).

À présent l’école stalinienne, avec l’aide de ses propres méthodes scientifiques par lesquelles le tribunal et l’accusation ont été éduqués, considère incontestable que je n’ai pas dirigé la révolution d’Octobre mais que je m’y suis opposé. Cependant, ces falsifications historiques ne concernent pas mon autobiographie mais la biographie de Staline.

Après la révolution d’Octobre,j’ai été en fonction pendant neuf années. J’ai directement pris part à l’édification de l’État soviétique, à la diplomatie révolutionnaire, à l’Armée rouge, à l’organisation économique, et à l’Internationale communiste. Pendant trois ans, j’ai directement conduit la guerre civile. Dans ce rude travail, j’ai été obligé de recourir à des mesures drastiques. J’en assume l’entière responsabilité devant la classe ouvrière mondiale et devant l’histoire. La justification de mesures rigoureuses réside dans leur nécessité historique et leur caractère progressiste, dans leur concordance avec les intérêts fondamentaux de la classe ouvrière. J’ai explicité toutes les mesures de répression dictées par les conditions de la guerre civile et j’en ai rendu compte publiquement devant les masses ouvrières. Je n’ai rien à cacher au peuple, tout comme aujourd’hui je n’ai rien à cacher de la commission.

Quand dans certains cercles du parti se manifesta, avec la participation en sous-main de Staline, une opposition contre mes méthodes de direction de la guerre civile, Lénine, en juillet 1919, de sa propre initiative et d’une façon à laquelle je ne m’attendais pas, me remit une feuille de papier blanc au bas de laquelle il avait écrit :

Camarades, ayant pris connaissance du caractère rigoureux des ordres du camarade Trotsky, je suis si convaincu, si absolument convaincu de la justesse, de l’opportunité et de la nécessité, pour le bien de notre cause, des ordres qu’il a donnés, que je les soutiens sans réserve.

Il n’y avait pas de date sur le document. En cas de nécessité je devais moi-même l’apposer. La prudence de Lénine dans tout ce qui concernait ses relations avec les travailleurs est bien connue.

Cependant, il considérait qu’il était possible de contresigner par avance un ordre venant de moi, même si de cet ordre pouvait dépendre le sort d’un grand nombre de gens. Lénine ne craignait pas que j’abuse de mon pouvoir. Je dois ajouter que je n’ai pas utilisé une seule fois cette carte blanche donnée par Lénine. Mais ce document est le témoignage de l’exceptionnelle confiance d’un homme que je considère être le plus parfait modèle de moralité révolutionnaire.

J’ai participé directement à l’élaboration des documents programmatique, et des thèses sur la tactique, de la 3e Internationale. Les principaux rapports sur la situation internationale présentés à ses congrès l’ont été par Lénine et moi.

J’ai rédigé les manifestes programmatiques des quatre premiers congrès. Je laisse aux procureurs de Staline le soin d’expliquer quelle place cette activité a eue dans mon cheminement vers le fascisme. En ce qui me concerne, je reste fermement attaché aux principes que, de pair avec Lénine, j’ai présentés comme bases de l’Internationale communiste.

J’ai rompu avec la bureaucratie dirigeante, lorsque, pour des causes historiques qui ne sauraient être analysées ici de façon adéquate, elle s’est transformée en caste privilégiée conservatrice. Les raisons de cette rupture sont exposées et établies dans des documents officiels, des livres et des articles accessibles pour toute vérification.

J’ai défendu la démocratie soviétique contre l’absolutisme bureaucratique, l’élévation du niveau de vie des masses contre les privilèges excessifs au sommet, l’industrialisation et la collectivisation dans l’intérêt des travailleurs ; et enfin, une politique internationale conforme à l’internationalisme révolutionnaire, contre le conservatisme nationaliste. Dans mon dernier livre, La révolution trahie, j’ai tenté d’expliquer théoriquement pourquoi l’État soviétique isolé, sur la base d’une économie arriérée, a accouché de la monstrueuse pyramide de la bureaucratie, au sommet de laquelle s’est retrouvé, presque automatiquement, un chef incontrôlé et « infaillible ».

Ayant étouffé le Parti et écrasé l’opposition au moyen de l’appareil policier, la clique dirigeante m’a exilé en Asie centrale début 1928. Devant mon refus de cesser mon activité politique en exil, elle m’a déporté en Turquie début 1929. Là j’ai commencé à publier le Bulletin de l’Opposition sur la base du même programme que je défendais en Russie, et je suis entré en relation avec des compagnons d’idée, encore très peu nombreux à cette époque, dans toutes les parties du monde.

Le 20 février 1922, la bureaucratie soviétique m’a privé, ainsi que les membres de ma famille qui étaient à l’étranger, de la citoyenneté soviétique. Ma fille Zinaïda, qui était temporairement à l’étranger pour un traitement médical, a donc été privée de la possibilité de retourner en URSS rejoindre son mari et ses enfants. Elle s’est suicidée le 5 janvier 1933.

J’ai présenté la liste de mes livres et brochures les plus importants, qui ont été en tout ou en partie écrits au cours de ma dernière période d’exil et de déportation. Selon les calculs de mes jeunes collaborateurs, qui dans tout mon travail m’ont apporté et m’apportent une aide dévouée et irremplaçable, j’ai écrit 5 000 pages imprimées, depuis que je suis à l’étranger, sans compter les articles et les lettres, un tout qui fait plusieurs milliers de pages supplémentaires. Puis-je ajouter que je n’écris pas avec facilité ? Je fais de nombreuses vérifications et corrections. Mon travail littéraire et ma correspondance, par conséquent, ont principalement occupé ma vie au cours des neuf dernières années. La ligne politique de mes livres, articles et lettres parle d’elle-même. Les citations de mes travaux données par Vychinski représentent, comme je vais le prouver, une falsification grossière et pour tout dire un élément nécessaire à la mise en scène judiciaire.

Pour ce qui est des années 1923 à 1933, à l’égard de l’État soviétique, de son parti dirigeant et de l’Internationale communiste, mon point de vue peut être exprimé par ces termes lapidaires : réforme et non révolution. Cette position reposait sur l’espoir qu’avec des développements favorables en Europe, l’Opposition de gauche pourrait régénérer le parti bolchevique par des moyens pacifiques, réformer démocratiquement l’État soviétique et remettre l’Internationale communiste sur la voie du marxisme. Ce fut seulement la victoire de Hitler, préparée par la politique fatale du Kremlin, l’incapacité du Comintern à tirer les leçons de la tragique expérience allemande qui nous ont convaincus, moi et mes compagnons, que le vieux parti bolchevique et la 3e Internationale étaient définitivement morts concernant la cause du socialisme. Ainsi disparaissait le seul levier possible par lequel on pouvait espérer effectuer une réforme pacifique et démocratique de l’État soviétique. Depuis la fin 1933, je suis devenu de plus en plus convaincu que pour émanciper les masses travailleuses soviétiques et la base sociale créée par la Révolution d’Octobre, de la nouvelle caste parasitaire, une révolution politique était historiquement inévitable. Naturellement, un problème d’une ampleur aussi considérable a provoqué une lutte idéologique passionnée, à l’échelle internationale.

La dégénérescence politique du Comintern, complètement corseté par la bureaucratie soviétique, a conduit à la nécessité de lancer le mot d’ordre de la 4e Internationale et d’élaborer les bases de son programme. Les livres, articles et bulletins de discussion qui retracent tout cela sont à la disposition de la commission et représentent la meilleure preuve qu’il ne s’agit pas d’une question de « dissimulation » mais d’une lutte idéologique intense basée sur les traditions des quatre premiers congrès de l’Internationale communiste. J’ai été en permanence en correspondance avec des dizaines de vieux amis et des centaines de jeunes amis, dans toutes les parties du monde, et je peux dire avec assurance et fierté que c’est précisément de cette jeunesse que sortiront les combattants prolétariens les plus fermes et les plus sûrs dans la nouvelle époque qui s’ouvre.

Renoncer à l’espoir d’une réforme pacifique de l’État soviétique ne signifie cependant pas renoncer à la défense de l’État soviétique. Comme le prouve le recueil d’extraits de mes articles de ces dix dernières années, dans La Défense de l’Union soviétique qui est parue récemment à New York, j’ai combattu invariablement et implacablement toute hésitation sur la question de la défense de l’URSS. J’ai rompu plus d’une fois sur cette question avec des amis. Dans mon livre, La Révolution trahie, j’ai prouvé théoriquement l’idée que la guerre menace non seulement la bureaucratie soviétique, mais aussi la nouvelle base sociale de l’URSS qui constitue une énorme pas en avant dans le développement de l’humanité. De cela découle le devoir absolu, pour tout révolutionnaire, de défendre l’URSS contre l’impérialisme, malgré la bureaucratie soviétique.

Mes écrits de la même période présentent une image sans équivoque de mon attitude à l’égard du fascisme. Dès la première période de mon exil à l’étranger, j’ai sonné l’alarme sur la question de la montée du fascisme en Allemagne. Le Comintern m’a accusé de « surestimer » le fascisme et de « paniquer » devant lui. J’ai appelé au front uni de toutes les organisations de la classe ouvrière. À cela, le Comintern a opposé la théorie stupide du « social-fascisme ». J’ai prôné l’organisation systématique des milices ouvrières. Le Comintern a répondu par des vantardises sur de futures victoires. J’ai souligné que l’URSS se trouverait grandement menacée en cas de victoire d’Hitler. L’écrivain bien connu Ossietsky [6] a reproduit mes articles dans son magazine et les a commentés avec une grande sympathie. Tout cela sans succès. La bureaucratie soviétique a usurpé le prestige de la révolution d’Octobre dans le seul but d’en faire un obstacle à la victoire de la révolution dans d’autres pays. Sans la politique de Staline, nous n’aurions pas eu la victoire d’Hitler ! Les procès de Moscou, dans une large mesure, sont nés du besoin du Kremlin de faire oublier sa politique criminelle en Allemagne. « S’il est démontré que Trotsky est un agent du fascisme, qui alors croira au programme et à la tactique de la 4ème Internationale. » Tel était le calcul de Staline.

Il est bien connu que durant la guerre tout internationaliste était déclaré agent du gouvernement ennemi. Il en fut ainsi pour Rosa Luxemburg, Karl Liebknecht, Otto Rühle et d’autres en Allemagne, pour mes amis français (Monatte, Rosmer, Loriot. etc.), Eugène Debs et d’autres aux États-Unis et finalement Lénine et moi-même en Russie. Le gouvernement britannique m’a emprisonné dans un camp de concentration en mars 1927, m’accusant, à l’instigation de l’Okhrana tsariste, d’avoir tenté de renverser le gouvernement provisoire de Milioukov-Kerensky en accord avec le haut commandement allemand.

Aujourd’hui, cette accusation semble être un plagiat de Staline et Vychinski. En réalité, c’est Staline et Vychinski qui plagient le contre-espionnage tsariste et l’Intelligence Service britannique.

Le 16 avril 1917, alors que j’étais dans un camp de concentration avec des marins allemands, Lénine écrivait dans la Pravda :

Qui peut croire un seul instant au bien-fondé de l’affirmation selon laquelle... Trotsky, l’ancien président du soviet des députés ouvriers de Petersbourg en 1905 - un révolutionnaire qui a consacré des dizaines d’années au service désintéressé de la révolution, que cet homme ait quelque chose à voir avec un complot financé par le gouvernement allemand ? C’est de toute évidence une calomnie monstrueuse et sans scrupule contre un révolutionnaire (La Pravda, n° 34).

Comme ces mots justes résonnent aujourd’hui !, écrivais-je le 21 octobre 1927, je répète 1927 ! En cette époque de calomnies mépri­sables contre l’Opposition, qui ne diffère en rien, sur l’essentiel, des calomnies contre les bolcheviks en 1917 !

Ainsi, il y a dix ans, donc bien avant la création des centres « unifiés » et « parallèles » et avant le « vol » de Piatakov à Oslo, Staline lançait déjà contre l’Opposition toutes les insinuations et les calomnies que Vychinski allait ensuite convertir en acte d’accusation. Cependant, si Lénine, en 1917, pensait que mes vingt années de passé révolutionnaire constituaient en elles-mêmes une réfutation suffisante de ces insinuations immondes, je me permets de penser que les vingt dernières années me donnent le droit de citer mon autobiographie comme un argument des plus importants contre l’accusation de Moscou.

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