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L’homme ou l’espèce fabulatrice ?

mardi 13 août 2019, par Robert Paris

L’homme ou l’espèce fabulatrice ?

Jamais un être humain ne peut se contenter de ce qu’il sait vraiment. Sur chaque question, il lui semble indispensable de broder, de construire des présomptions et même d’y croire, de vouloir que les autres y croient, et d’agir en fonction de cette conception librement inventée. Même les sciences, les études savantes, les philosophies sont fondées sur de telles fabulations humaines qui dépassent largement ce que l’homme sait.

Sans ces inventions et ces histoires racontées, nous ne saurions pas grand-chose et notre science serait presque vide… Et surtout, sans elles, nous ne serions pas ce que nous sommes : sans cesse à la recherche de quelque chose que nous ne connaissons pas, que nous ne comprenons pas, que nous n’avons pas encore les moyens de comprendre...

Il suffit de poser à quelqu’un une question sur un sujet dont vous êtes sûr qu’il ne connaît pas la réponse pour l’entendre donner des réponses inventées.

Il suffit que quelqu’un attende à un rendez-vous sans savoir pourquoi la personne ne vient pas pour entendre celle-ci émettre des hypothèses de toutes sortes sur ce retard ou ce rendez-vous manqué !!!

L’homme refuse de se contenter de son ignorance : il veut pouvoir agir en fonction d’hypothèses plus ou moins gratuites et plus ou mons rationnelles…

L’homme, espèce fabulatrice

Notre capacité cérébrale humaine à fabuler

Imaginer, une fonction cérébrale spontanée et permanente

La pensée humaine dépasse-t-elle la nature

Inventer, une capacité liée à la zone cingulaire du cerveau

Réel et Rationnel, deux mondes ou un seul ?

Comment l’imagination est fabriquée dans le cerveau

Le point de vue de Nancy Huston

Commentaires à partir de Nancy Huston

Seule de tous les arts, la littérature nous permet d’explorer l’intériorité d’autrui. C’est là son apanage souverain, et sa valeur. Inestimable, irremplaçable. »

C’est en romancière que l’auteur parle. Dans L’Espèce fabulatrice, elle met au jour l’unicité de la littérature, son intelligence, l’ampleur cachée de son impact. Lire n’est pas anodin.

Elle invite à l’entendre et donne – et c’est bien d’un don qu’il s’agit – au fur et à mesure qu’elle égrène parallèles et anecdotes, sa réponse à la question, somme toute banale et mille fois posée : « Pourquoi écrivez-vous ? ».

L’acuité de sa réponse est incontestable. Effet miroir, sa méditation pousse à se formuler un « Pourquoi lisons-nous ? » aussi personnel qu’essentiel.

Qui sommes nous ? Une construction complexe et fabuleuse, un cheminement, une évolution. C’est pourquoi nous lisons ou nous écrivons. C’est aussi pourquoi certains auteurs, ceux de la trempe d’une Nancy Huston, ne manquent pas de devenir « inestimables, irremplaçables »… infiniment nécessaires.

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