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L’APHP, service public, tué comme la SNCF

mercredi 4 juillet 2018, par Robert Paris

Sombre, l’avenir de l’AP-HP, vu par Martin Hirsch

C’est la destruction de la structure AP-HP elle-même, la modification voire la disparition de son statut comme du nôtre qui est en jeu. Il est prévu, entre autres, l’autonomie des GH qui aura pour conséquence que tous les agents ne seront pas traités à égalité d’un GH à l’autre, une plus grande coopération entre hôpitaux AP-HP et hors AP-HP dans le cadre des GHT (Groupement Hospitalier de Territoire), une accélération du développement du numérique en contre partie d’un engagement auprès de l’Etat d’un rendu d’emplois, la mise en place à "grande vitesse" et à grande échelle des protocoles de coopération entre professionnels de santé : pour les infirmières cela revient à faire des actes médicaux. Tout cela pour pallier au manque de médecins. Le but ultime est de faire des économies encore et toujours sur le dos des personnels et de leurs conditions de travail. Et, surtout, de se servir de l’argent pour soutenir le grand capital, notamment en privatisant le service public de santé comme tous les autres ! Mais l’avenir dépend d’abord de nous, ne l’oublions pas !!!

GHT : achetés et vendus !!!

La nouvelle « réforme » de l’APHP met en avant que les GH seront remplacés par des GHT. On nous fait cadeau… d’une lettre de plus, et cette lettre signifie tout simplement une chute considérable, avec perte d’argent, d’effectifs, de statut et un pas de plus dans la privatisation. Juste pour un « T », cela n’en vaut pas la peine !

En effet, l’APHP qui possédait à Paris et région, après de multiples réductions, regroupements et fermetures, 38 hôpitaux n’en aura plus que… trois qui seront des méga-GH. Les autres disparaissent de l’APHP pour rejoindre les autres GHT qui appartiennent aux régions, charge à elles de les donner au privé ! Tous les secteurs qui travaillent en liaison avec l’hôpital, de l’informatique à la biologie, seront privatisés ! Cela suppose de nombreux regroupements comme celui qui est projeté entre Tenon et la Pitié !

Cela signifie déjà 800 suppressions de postes dès cette année ! C’est 960 millions d’économie sur le dos de l’hôpital public ! Avec cette nouvelle reforme, on pourrait perdre environ 100 euros en moyenne sur la fiche de paie à cause du changement de statut de l’AP. Les nouveaux embauchés ne seraient pas des fonctionnaires. Les personnels seraient « incités » à la mobilité permanente, à la polyvalence, aux changements de service, etc. !!

Cela ne vous dit rien toute cette réforme ? Plus de statut de fonctionnaire, plus de statut public, plus de conditions de travail du service public, privatisation à terme ! C’est exactement la même « réforme » qu’à la SNCF ou à La Poste, dans les aéroports et partout, c’est la casse du service public pour les personnels comme pour les patients et les usagers ! Et cela va se produire en plein été, dans le dos des personnels et du public !!

Les syndicats face à la casse de l’APHP

Ils sont bien calmes, les syndicats, devant une réforme qui s’annonce drastique et catastrophique ! Ils se gardent de passer dans les média ! Pensez donc, alors que le mouvement des cheminots n’est pas complètement terminé, les grévistes pas complètement épuisés et découragés par la stratégie bidon des syndicats (la grève sans grève !). Hospitaliers et cheminots risqueraient de se rejoindre dans la lutte, et pourraient entraîner l’ensemble du service public ! Engie, aussi privatisé, comme tout le secteur énergie publique, tout le secteur communications publiques, tout le transport public, l’enseignement et la recherche publics et on en passe comme les employés municipaux et départementaux !!! Tout ce monde qui subit exactement la même attaque mais que les appareils syndicaux n’ont absolument pas voulu mettre en mouvement ensemble.

Face à la casse programmée de l’APHP dont Martin Hirsch leur a donné le contenu, les syndicats font le dos rond. Pour la CGT, pas la peine de s’agiter tout de suite : « on ne sait pas encore les détails », « c’est trop tôt », « c’est trop flou », « on attend de voir »… FO a réagi durement en mettant en place… une pétition !!! SUD, pour sa part, a mis en place… une votation… Nulle part, des assemblées générales du personnel, nulle part des prises de parole, nulle part le parallèle n’est fait avec l’attaque de la SNCF, nulle part il n’est dit que pour les faire reculer, il faudrait rejoindre les cheminots, il faudrait la généralisation des luttes ! Ce qu’il nous faut, c’est des assemblées générales souveraines avec des comités de grève élus qui se coordonnent avec tous les autres secteurs en lutte, et décident de tout par eux-mêmes !

Cet été, les urgences explosent !

Ce n’est pas nous qui le disons, ce n’est pas seulement les personnels, c’est tout le monde, c’est écrit dans toute la presse ! Eh bien, ne croyez pas que cela va suffire pour que la direction des hôpitaux et la ministre de la santé, sans parler du premier ministre et du président, que tout ce beau monde s’affole ! Pas du tout ! Ils vont dire : tout fout le camp, on vous avait bien dit qu’il faut réformer ! C’est des médecins à la Molière, ces gens-là : le malade agonise, ils lui prennent son sang !!! Il meurt : ils disent qu’il a eu l’avantage de mourir dans les règles de la médecine !!! Mais c’est eux qui ont tué le malade au lieu de le soigner !!! Les mesures qu’ils prennent, c’est exactement le contraire de ce qu’il faut : ils suppriment des emplois hospitaliers, ils ne prennent plus ou peu de RCA, ils ne remplacent ni ceux qui partent en congés annuels ni ceux qui partent en retraite… Et la dégradation de l’hôpital qu’ils organisent eux-mêmes, ils s’en servent pour favoriser sa casse et sa privatisation !!!

Inauguration… un an près !

A la Maternité de Tenon, Martin Hirsch a accouché… d’un discours ! Il y avait des flonflon, des discours, des réceptions, des autocongratulations lors de l’ « inauguration » de la nouvelle « maternité Tenon ». Oublié l’ancienne maternité Tenon, oublié le personnel qui souffre de sous-effectif, oublié que les chambres nouvelles sont déjà atteintes par la moisissure. Remarquable à quel point les personnels sont inexistants dans de telles cérémonies !

L’hôpital public, c’est suicide-mode d’emploi !

Même si on n’est pas tenus au courant, les personnels qui sont à bout, qui n’en peuvent plus, qui stressent et même qui tentent de se suicider se multiplient, en proportion de la dégradation des conditions de travail, des suppressions d’emploi, de l’augmentation des charges de travail, des pressions de l’encadrement. Les tentatives de suicides, il y en a dans de nombreux hôpitaux et elles sont passées sous silence par les directions et le ministère. Même un suicide mortel comme celle d’un cadre de chir-ortho sont relativement peu connues, peu commentées et surtout pas par la direction et la ministre !!!

Avec nous, ils ne prennent pas de gants !

Un petit exemple parmi tant d’autres : le bâtiment Buca de Tenon, au 5e étage. Le matériel manque, plus de logisticien (en arrêt non remplacé), plus de cadre. Alors débrouillez-vous avec le seul matériel qui reste. Tant pis si les mains ne rentrent pas dans les seules tailles restantes de gants : taille S. Travailler sans gants, c’est très hygiénique ! On a une direction nosocomiale !!!

L’ « exemple » du Rouvray

Les agents du Centre Hospitalier du Rouvray (psychiatrie) ont été amenés à des situations extrêmes, obligés de manifester et de faire grève mais même de faire la grève de la faim !!! Ils se sont battus quasiment seuls, sans grand soutien des syndicats nationaux, comme si leur problème était particulier, local et n’était pas le même que celui que nous rencontrons tous. Et qu’on ne nous dise pas que c’est un exemple à suivre, car on ne peut demander à chaque hôpital de demander à ses agents de se mettre en grève de la faim. D’autant que l’on apprend que cela aura des conséquences graves : des séquelles parfois irréversibles !!! D’autant que les postes qu’ils obtiennent seront pris autour, notamment à l’hôpital du Havre !

Copains comme cochons

Avec les trusts pharmaceutiques, le gouvernement ne condamne pas, ne punit pas, n’impose pas, il discute !!! L’Etat discutera avec le groupe pharmaceutique Sanofi-Aventis sur les montants d’indemnisation face aux malformations et troubles de développement causés par le valproate. Cette substance prescrite pendant un demi-siècle contre l’épilepsie et les troubles de l’humeur mais dangereuse pour les fœtus, a annoncé lundi la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Dans un premier temps, les indemnisations devraient se faire sur fonds publics, a expliqué la ministre !!! Une simple remarque : le gouvernement français n’a pas interdit au trust français Sanofi de continuer à commercialiser la Dépakine dans le monde !!!! Honte sur eux !!!

Attention, danger !

Des médecins interpellent le gouvernement en rendant publique la situation de la santé publique en France, estimant « ne plus pouvoir remplir leur mission de service public » et estiment qu’il y a « mis en danger de la vie d’autrui » dans le manque de moyens et d’effectifs ! Nous, personnels de santé de l’hôpital public c’est tous les jours et depuis belle lurette qu’on dénonce ce danger. Mais ce n’est pas tout de le dénoncer, encore faudrait-il s’organiser pour le combattre. Car le gouvernement et les classes possédantes se moquent du danger de santé mais pas du danger social !!!

Aucune leçon à tirer de nos défaites ?

La France connaît actuellement un conflit social d’importance avec la grève des cheminots. Malgré le fait qu’elle doive durer des semaines, le gouvernement ne recule toujours pas devant la stratégie de grève perlée, de deux jours sur cinq, mis en place par l’intersyndicale cheminote jusqu’à la fin juin. Dans le même temps de nombreux conflits se développent, d’Air France aux éboueurs, des facultés à Carrefour, de l’Energie aux fonctionnaires, à la RATP, aux bus et tramways, à La Poste, à l’hôpital public, à la Psychiatrie, aux EPHAD et à la Justice, pour ne citer qu’eux. Et, bien que tous les services publics soient attaqués, les syndicats refusent de lier les luttes entre elles et recourent aux sempiternelles journées d’action, proclamées par une partie des gauches syndicales et de l’extrême gauche officielle comme des journées de convergences des luttes et point d’appui pour une grève générale, un nouveau mai 68, disent-ils. Pourtant, lutter séparément, c’est donc le meilleur moyen d’être battus face à une offensive d’ensemble.

Il convient de remarquer que depuis 2007-2008, les conflits syndicaux ne mènent qu’à des défaites. Ce grand tournant en la matière correspond, et pas seulement en France, à un moment charnière pour les classes possédantes puisque c’est l’époque de la chute historique du système mondial.

Avant 2007, par exemple en France, plusieurs mouvements prolétariens ont été menés avec un succès au moins partiel par les travailleurs et les jeunes comme en 1982 contre le blocage des salaires, en 1986 contre la loi Devaquet, en 1993 contre le CIP, en 1995 la lutte commune des cheminots et du secteur public, en 2006 la lutte contre le CPE.

Après 2008, tous les mouvements syndicaux, absolument tous, mènent à des défaites complètes comme en 2010 sur les retraites, en 2013 contre le CICE, en 2014 pour les cheminots, en 2015 pour Radio France et l’Hôpital public, en 2016 sur le Code du travail contre la loi El Khomri, et maintenant en mars-avril 2018 pour les fonctionnaires, les cheminots et bien d’autres catégories.

Entre les deux, les syndicats n’ont pas changé de nature ; c’est la situation de la lutte des classes qui a changé. La crise historique du capitalisme est passée par là et elle ne laisse plus place au réformisme. Depuis la crise systémique, les classes possédantes aiguisent les couteaux. C’en est fini de la collaboration de classe, il faut casser le moral de la classe ouvrière pour préparer le rapport de forces nécessaire quand le système s’effondrera. Alors préparons-nous et organisons-nous !

Messages

  • La Timone à Marseille, c’était autrefois un bon hôpital. Maintenant, c’est au point qu’on y trouve les punaises de lit autant que le manque de personnel !!

  • Le 16 juillet, six personnes ont été bloquées dans une chaleur écrasante dans un ascenseur en panne à l’hôpital de Maubeuge. L’état des ascenseurs des hôpitaux est au même niveau que l’état de tout l’hôpital public !

  • Tout à fait ! L’Hôpital public en France est malade. Manque de moyens, manque de personnel, cures budgétaires à répétition ont paupérisé un des systèmes de santé les plus plébiscités au monde. La qualité des soins s’en ressent dans le millier d’établissements publics sur le territoire.

  • Pour la ministre de la santé, tout s’est bien passé à l’hôpital public durant la canicule mais c’est complètement faux !!!

  • Sous prétexte de soulager un hôpital public débordé, d’aider les personnels, d’améliorer les soins aux malades, etc., on casse l’hôpital public !!! Le seul argent nouveau déboursé est pour l’informatisation à tout va !! La privatisation de l’hôpital public est engagée sous prétexte d’unification privé-public de la santé ! Le manque d’aides soignantes, d’infirmières et de médecins ne risque pas d’être réglé par la création d’un statut intermédiaire (entre quoi et quoi d’ailleurs ?) d’"assistant médical" qui assisterait qui, quand, pourquoi, serait formé quand et où ?!!! La création de la médecine de proximité est une fausse annonce, puisque ce qui reste des hôpitaux de proximité a continué à être regroupé, fermé, concentré, déménagé...

  • Ils enlèvent le « P »

    Vous n’arrivez pas à savoir ce que sera la « nouvelle APHP » dont ils nous rebattent pourtant les oreilles ? Eh bien, c’est pourtant simple : ils veulent ôter le « P » pour « publique » ! Ce sera l’hôpital au service du privé, sous prétexte de couplage privé-public, en finançant prioritairement non les soins, non les agents mais les trusts informatiques, pharmaceutiques, du Bâtiment, du matériel médical, et la médecine privée, l’hôpital privé, la clinique privée, la gériatrie privée et on en passe…


    Les « nouveaux métiers », c’est du vent

    Nouvelles formations, nouvelles qualifications, nouveaux statuts, nouvelles activités, qu’ils disaient… La réalité est tout autre : il s’agit, dans certains secteurs seulement, de pallier au manque de personnel, en faisant semblant de transformer les compétences et le statut des personnels déjà actifs. Mais de « nouveaux métiers » là-dedans, il n’y en a pas ! On ne comprend pas qu’un syndicat comme SUD aille jusqu’à réclamer l’élargissement de ces « nouveaux métiers » à tous les secteurs de l’hôpital, alors qu’il ne s’agit que d’une nouvelle arnaque pour cacher des pénuries d’effectifs ! L « infirmière de coopération », ou « de pratique avancée », ou encore « l’assistante médicale », c’est juste des mots ! Ce n’est pas une vraie formation, pas une vraie qualification, pas un vrai statut, pas une vraie avancée de métier. Ce n’est pas un hasard si cela ne vise que les secteurs qui ont des trous dans les effectifs.

    Tout pour ne pas embaucher

    On les connaît, les mille et un moyens de l’APHP pour ne pas embaucher et, en même temps, pour ne pas augmenter les salaires. Et le premier d’entre eux est tellement généralisé qu’il est devenu banal, ce sont les heures sup ! Et pourtant, cela n’a rien d’anodin, d’obliger des personnels déjà fatigués à prendre sur leurs temps de pose qui sont absolument nécessaires pour tenter d’avoir un salaire décent. Comme si on pouvait, sans risque pour notre santé et celle des malades, augmenter notre fatigue, notre stress, et les risques. Les limites que les directions avaient elles-mêmes mis en place sont très souvent dépassées. Avec cela que certains cadres omettent parfois de compter nos heures sup ! Avec le coût de la vie qui grimpe en flèche, ce n’est pas par de tels moyens que nous pouvons ne serait-ce que conserver notre niveau de vie : il faut exiger des augmentations générales, collectives et uniformes des salaires : 300€ par mois pour tous sur la paie ! Et là, on reverra qu’il vaut mieux embaucher que faire des heures sup !

    Faire office de… quoi ?

    De plus en plus, « faire office » devient une pratique courante pour pallier au manque criant d’effectifs. On pousse ainsi des infirmières à faire fonction d’AS en constituant des équipes d’infirmières sans AS ! Cela aussi fait partie des « enrichissements des tâches » ou des « nouveaux métiers » ?!!! Ne laissons pas faire tous ces dérapages. On peut croire que c’est juste une situation particulière ou momentanément mais, à chaque fois qu’on laisse faire un peu, cela devient général et permanent ! Rappelons que jamais on ne doit descendre en dessous du triplet : médecin, infirmière et aide soignante ! Il n’y a pas de cas particulier ni de situation exceptionnelle qui tienne !

    La proximité, ils s’en moquent !

    Le drapeau de la nouvelle « réforme » de la santé publique par Macron, c’est « la santé de proximité ». Mais nous savons tous que ce sont les gouvernants eux-mêmes, Macron-Buzyn y compris, qui suppriment sans cesse des hôpitaux locaux et régionaux, des petits hôpitaux, des services peu fréquentés, qui ont supprimé des petites maternités, des services de chirurgie, des PMI, laissé des zones entières du territoire sans services de santé. Et, maintenant, pour se justifier de casser l’hôpital public, ils se drapent dignement dans la « défense de la santé de proximité » pour justifier l’unification privé-public et faire passer en douce la privatisation de l’hôpital public. On ne marche pas !

  • C’est un ordre !

    Voilà de quelle manière le gouvernement impose finalement l’ordre… infirmier ! Profitant du fait que les gouvernants précédents, et les syndicats, ont laissé la question pendante…, Macron l’a décrochée ! Il passe en force ! Aucun argument pour justifier qu’on paie des cotisations à ce fameux ordre, car il ne nous servira à rien ! Il servira juste à mettre de l’ordre… dans les finances d’une bureaucratie de plus !

  • Formations en peau de chagrin

    L’aide à la formation des personnels pour passer des examens d’infirmières se réduisent à vue d’œil. Les financements, les aides, les critères, l’accès des auxiliaires de Puer, les redoublements, tout se resserre. C’est cela que la direction appelle « le nouvel hôpital à vivre », de rester bloquer sans possibilité de progresser ?!!!

  • Ils entretiennent… le mal !

    Désormais, les arrêts-maladie sont encadrés et c’est bien le terme puisque c’est la cadre qui, au retour d’arrêt de l’agent, impose un « entretien », non pour s’inquiéter de sa santé, mais pour « évoquer » les motifs de l’arrêt et donc exercer une pression contre. Ils sèment ainsi la suspicion contre les personnels malades et les accusent des trous dans les effectifs, trous qu’ils organisent systématiquement en supprimant sans cesse des effectifs et en ne remplaçant pas les partants. Mais, loin de nous soigner, ces pressions font partie des causes de maladie des agents !

  • APC = Action Pour Casser… l’hôpital public

    L’APC, ou adaptation personnel capacitaire, est mise en place à l’APHP. Cela signifie des suppressions massives d’emplois d’aides soignantes. Pour un nombre de lits donné, on ne dispose plus que d’une infirmière et une AS pour le jour. De nuit, à partir de 24 lits, on retire l’AS ! A Saint Antoine, les suppressions ont lieu l’après-midi et le week-end. A Tenon, c’est carrément 17 aides-soignantes dont les postes sont supprimés. A Cochin, cela a déjà été mis en place en médecine interne, rhumato, cardio… Des protestations s’organisent ici et là et la « réforme » ne passe pas comme une lettre à la poste !

  • Le suivi des risques qu’ils causent !

    Les directions hospitalières organisent le « suivi des risques psycho-sociaux » ! Ce qu’on appelle « risques », ce n’est rien d’autre que les conditions exécrables de travail organisées par ces directions… C’est un peu comme si les criminels organisaient « le suivi » des victimes et de leurs familles, les voleurs des volés ou les terroristes faisaient le suivi des personnes ayant subi ce terrorisme !

  • L’hôpital privatise !

    Le gouvernement et les directions des hôpitaux montrent bien leur volonté de privatiser l’hôpital public, comme pour tout les autres services publics. Un exemple, à Saint Antoine, un nouveau pan de l’hôpital sera ainsi transféré au privé. C’est le service central de courses qui s’occupe de tracter et de distribuer différentes choses comme les chariots repas, de matériel, de produits etc..... Cela va de soi que c’est fait avec la suppression de postes à la clé. A qui le tour ? Est-ce au service du bio nettoyage ? Puisque l’entretien des parties communes de l’hôpital est déjà aux mains du privé !

    Les chefs du service public cultivent le privé

    On se souvient du coup de gueule du professeur Peyromaure, en octobre 2016, « L’hôpital oublie les malades… Il se passe à Cochin ce qui se passe, à mon avis, dans tous les hôpitaux de l’Assistance publique (AP). Une dérive administrative et une inertie dans les schémas décisionnels nous éloignent de notre mission première, à savoir le soin des patients. ». Maintenant, il affirme : « Arrêtons de fonctionnariser la médecine », comme si la médecine privée allait nous sauver !

  • Les 120 médecins de l’hôpital de Saint-Brieuc démissionnent en même temps !!!

  • Au lieu d’aider les urgences à se développer, à embaucher et à accueillir les malades, LREM, parti au pouvoir, propose de les faire développer le secteur privé de santé !!!

    La République en marche (LREM) a une idée : donner une prime aux hôpitaux qui acceptent de réorienter certains patients qui arrivent aux urgences vers un cabinet de médecine générale. Autrement dit, les services d’urgence seraient payés pour ne pas soigner. Cette proposition est au cœur d’un amendement du projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui arrive mardi 16 octobre en commission.

  • Le service public du téléphone est tué comme celui de la poste !!!

    À partir du 15 novembre, c’est le début de la fin du téléphone fixe chez Orange. L’opérateur historique abandonne progressivement le RTC (Réseau téléphonique commuté) au profit de l’IP (Internet protocol).
    Dès jeudi, toutes les nouvelles lignes sont créées pour fonctionner sur la technologie IP. Puis, à l’automne 2019, Orange ne commercialisera plus d’accès Numéris supplémentaires.
    Cette modification concerne les quelque 9,4 millions de Français qui possèdent une ligne fixe "à l’ancienne", c’est-à-dire sans accès internet.
    Est-ce que, pour autant, leurs lignes téléphoniques fixes vont être coupées du jour au lendemain ? Rassurez-vous : "Les lignes existantes continueront à fonctionner jusqu’à l’arrêt technique d’exploitation. Elles seront alors progressivement fermées par plaques géographiques, à partir de fin 2023 au plus tôt, et sur une durée d’au moins six ans" précise Orange.

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