jeudi 8 mars 2018, par
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édito
Non ! C’est toute la classe ouvrière qui est attaquée et on veut nous enfermer dans une lutte catégorielle sans perspective !!!
Les services publics sont en voie de destruction massive. C’est vrai pour le Rail mais aussi pour la télévision, la radio, la recherche, l’enseignement, l’université, la poste, les télécommunications, l’énergie et la santé. C’est vrai également pour les services communaux et départementaux. Non parce que le service public serait trop gourmand, trop coûteux. Au contraire, c’est parce que le secteur privé, capitaliste, ne cesse de ponctionner l’argent public. Lors de la dernière chute boursière, le 5 février 2018 (dans lequel un an de bénéfices ont été effacés en quelques jours !), l’Etat a encore mis la main dans les coffres publics pour sauver les capitalistes et spéculateurs privés ! Tous les services publics sont également mobilisés pour aider le secteur privé. La recherche est chargée de lui trouver des technologies à vendre. L’enseignement est chargé d’aider le secteur privé (achats de matériels, bâtiment, etc.). Les Finances sont chargées d’aider les trusts tout en faisant payer les petits bourgeois, les travailleurs et les milieux populaires. On privatise à tout va : par exemple, les aéroports. Et on fait du secteur public un faire-valoir, un acheteur, un vendeur du secteur privé. Ainsi, les hôpitaux publics dans le rouge n’en commandent pas moins des bâtiments tout neufs, des matériels informatiques, des logiciels, des services tout neufs au secteur privé, y compris quand c’est bien plus cher que ce que ferait d’équivalent le secteur public. C’est exactement la même politique de faveur aux trusts qui a plombé financièrement la SNCF depuis des années et le fait de plus en plus. La dette publique et toutes les dettes sont un moyen de favoriser les financiers privés : les dettes augmentent la rente des prêteurs, banquiers, financiers et trusts. Pire, les banques centrales offrent des masses d’argent aux banques qui, elles, prêtent à intérêt à l’Etat : on croit rêver !!! Ou faire un cauchemar… Bien entendu, le premier résultat est la dégradation du service public : des trains à la santé, de l’enseignement à la recherche, de la poste aux télécoms…
Alors que l’hôpital public subit les pires attaques gouvernementales de son histoire, personne ne propose l’unité de lutte entre SNCF et APHP ! Personne ne propose même l’unité de lutte entre Hôpital public et les EPHAD en lutte ! Personne ne propose même la liaison avec les postiers, eux aussi violemment attaqués ! Personne ne propose la liaison avec les fonctionnaires territoriaux dont les emplois sont directement menacés par la faillite des communes et la disparition des départements !!! Tous les ministères voient les emplois également menacés par les restrictions des dépenses gouvernementales pendant que le même gouvernement a coffres ouverts pour ses capitalistes !!!
Pourtant, si on écoute en ce moment média et gouvernants, hommes politiques et commentateurs, la SNCF serait un cas à part. Pensez-donc ! Elle est endettée ! Mais ce sont justement les capitalistes qui l’ont endettée et continuent de le faire. Elle paie des intérêts fous aux financiers ! Les banques ne cessent de s’enrichir sur le dos de la SNCF mais cela, les média sont réticents à le dire. Les trusts de matériel ferroviaire ont fait des profits fabuleux sur le dos de la SNCF. Pas un mot là-dessus non plus. Le tout-TGV n’était rien d’autre qu’un choix de favoriser le grand capital du genre Alstom. Pendant le même temps, on laissait l’état des voies ferrées se dégrader !
On voudrait nous faire croire que les comptes de la SNCF dans le rouge seraient dus au trop bas prix des billets et aux avantages trop importants des cheminots ! Pensez-donc : croyez-vous que ces hommes politiques et commentateurs ou gouvernants ne savent pas lire ? La courbe des effectifs de cheminots est en chute libre depuis des années ! La courbe de la masse salariale est en chute libre depuis des années ! La courbe des retraites de cheminots est aussi en baisse ! La courbe des dépenses de maintenance est également en chute libre ! Par contre, les trous financiers de la SNCF sont en hausse exponentielle ! Et cela alors que les tarifs des billets augmentent ainsi que la fréquentation. Qui peut croire les explications bidon que l’on nous donne sur les prétendus « problèmes graves de la SNCF » ? Ce n’est pas dans l’intérêt du public ni dans celui de la SNCF que le gouvernement se préoccupe de la dette mais pour permettre la privatisation : qui pourrait se porter acheteur de lourdes dettes ? C’est donc une fois encore l’intérêt des capitalistes qui se cache ici derrière les prétendues réformes et économies ! Tout ce qui est dit par média et gouvernants sur les privilèges des cheminots est mensonger mais aucune contre-campagne n’est organisée pour y répondre. Ainsi, le régime de retraite des cheminots est déficitaire du fait des suppressions d’emplois de cheminots (quatre fois moins de cheminots aujourd’hui qu’à la fin de la deuxième guerre mondiale et la majorité n’ont pas le statut cheminot !) et pas du fait des grosses retraites des cheminots !!! Ainsi, la SNCF est endettée par les grands travaux des gares pour aider les trusts du Bâtiment, ou par les dépenses en logiciels, en système automatisés et en matériels informatique pour aider le secteur privé de l’Informatique. Mais tout cela n’est pas dit au grand public.
C’est la direction de la SNCF qui organisé sciemment des pannes, non seulement en ne réparant pas, en supprimant des emplois de maintenance, mais même directement dans le cas des grandes pannes de Montparnasse ou Saint-Lazare pour discréditer le service public et ses cheminots.
Comment croire des gens qui annoncent des bénéfices exceptionnellement élevés annoncés en même temps que des pertes très élevées ? On met d’un côté les bénéfices pour proposer la privatisation et de l’autre les pertes pour imposer la privatisation. En même temps, les gouvernants annoncent qu’ils vont privatiser et jurent qu’ils ne vont pas privatiser ! Qui peut encore les croire ?
Ce qui est sûr, c’est que le gouvernement s’est donné une posture très offensive : il attaque à la fois de tous les côtés. Il attaque le statut cheminot, les conditions de travail des cheminots, les effectifs des cheminots (encore des milliers de suppressions d’emplois après des années de suppressions sans compter les « départs volontaires », les pressions personnels, le stress organisé, les attaques de l’encadrement), la retraite des cheminots menacée, les soi-disant avantages des cheminots en fait quelques misérables compensations des dures conditions de travail et de vie, la dette SNCF, le statut de la SNCF (cassée en trois sociétés anonymes dans les projets de Macron), les menaces sur les lignes peu fréquentées, les tarifs des trains augmentés, la maintenance diminuée, etc, etc…
Dans une situation où tout le secteur public est attaqué, il suffirait que les cheminots prennent la tête de tous les salariés du public comme du privé pour que l’attaque de Macron se transforme en soulèvement général. Il suffirait déjà que les cheminots deviennent, comme en 1995, le point central de regroupement de toutes les luttes et le lieu d’assemblées générales interprofessionnelles. Il suffirait… Mais ce n’est nullement dans les projets des centrales syndicales. Et pas davantage de la gauche, de la gauche de la gauche ou de l’extrême gauche officielle. Tous affirment que l’attaque concerne toute la classe ouvrière et tous affirment appeler… les cheminots seuls à la grève !!! Comme si les cheminots pouvaient tout seuls préserver le service public du Rail ! Comme s’ils pouvaient seuls se battre contre une attaque qui concerne tous les services publics et pas seulement le Rail ! Comme s’il était meilleur de lutter de manière isolée alors que toute la classe ouvrière est attaquée !
Le syndicat Sud donne l’illusion, en prétendant rechercher des revendications communes aux cheminots et autres salariés, de vouloir élargir le mouvement alors que rien n’est fait concrètement pour tisser des maintenant les liens nécessaires pour se défendre tous ensemble. Comme cela, il sera toujours possible de rejeter la faute sur le reste des travailleurs pour expliquer la défaite des cheminots qui se battront tout seul....
« C’est l’ensemble du monde du travail qui est attaqué », dit le syndicat Sud, mais ils n’appellent pas réellement l’ensemble du monde du travail à riposter : ils soutiennent l’initiative commune des centrales !
Et c’est avec les bureaucrates de la CGT, de la CFDT et de FO et pas avec les cheminots que les bureaucrates de Sud vont décider de l’action…
Seul le syndicat Sud-rail a déposé pour l’instant un préavis de 24h pour le 22. Quant a la question d’un préavis reconductible, elle en laisse en discussion pour l’intersyndicale…
« Aujourd’hui, je ne sens pas, au-delà de la SNCF, que les salariés aient envie de descendre massivement dans la rue de manière interprofessionnelle », a dit Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, sur France Inter, interrogé sur la mobilisation contre la réforme de la SNCF.
Et le syndicat FSU, à travers sa secrétaire Bernadette Groison d’expliquer : « nous n’avons pas construit la date du 22 mars en convergence avec les cheminots », « le statut des cheminots n’est pas le statut de la fonction publique » et finir enfin par « nous restons, nous l’intersyndicale, sur la nécessité et l’exigence d’une visibilité de nos questions de fonction publique ».
La CGT quant à elle déclare à qui veut l’entendre qu’elle fera ce qu’il faudra pour se faire entendre du gouvernement, comme si celui-ci avait seulement un petit défaut d’audition !!! Mais elle se garde bien de préciser ce que cela suppose de faire, comment et avec qui…
Oui, le risque que le patronat et le gouvernement ne veulent pas prendre est celui d’un mouvement d’ensemble de la classe ouvrière. Eh bien, les bureaucraties qui dirigent les centrales syndicales ne veulent pas non plus le prendre !!! Certes, elles veulent être considérées comme une force par le gouvernement, mais c’est pour mieux dialoguer. Elles le disent toutes : ce qui leur a manqué dans cette réforme, c’est de pouvoir discuter. Elles pleurnichent : on ne nous laisse pas discuter ! On voulait parlementer… avec des gens qui annoncent d’avance vouloir vous crever un œil, ces gens-là discutent, palabrent, et elles dialoguent encore dans notre dos, sans nous soumettre leurs délibérations, en admettant des reculs sociaux énormes sans jamais nous consulter !
Si une seule centrale syndicale avait à cœur autre chose que ses propres intérêts de boutique, elle aurait dès l’annonce du rapport Spinetta, à chaud, quand les cheminots étaient sous le choc, annoncé partout des assemblées générales des cheminots pour discuter avec les agents (et pas avec leurs ennemis !). Car c’est avec les travailleurs que les bureaucraties ne veulent pas dialoguer !!! Non seulement elles ne veulent pas de comités de grève, pas d’élections de délégués de grève, pas de coordination des grévistes mais le plus souvent elles ne veulent plus du tout d’assemblées générales !!! Elles disent partout : « il faudra préparer la lutte » et, en réalité, elles ne préparent nulle part les travailleurs à se lier entre eux et avec les autres secteurs de la classe ouvrière.
Si les gouvernants se sentent autant les coudées franches pour attaquer ainsi tous azimuts, c’est que les luttes précédentes des centrales syndicales ont été des démonstrations très probantes de désorganisation des luttes, de démoralisation des travailleurs, de division, de défaites et d’absence de leçons tirées, que les syndicats s’entendent entre eux ou pas, qu’ils dirigent en intersyndicale ou pas.
Bien sûr, actuellement, les centrales syndicales nous rejouent le refrain : « il faut l’entente syndicale ». C’est même le prétexte qu’elles ont pris pour ne pas diffuser de perspective claire de lutte dès l’annonce de l’attaque violente et rapide du gouvernement. En effet, elles ont remis à plus tard leur réunion intersyndicale qui seule allait être habilitée à décider du mode d’action. En attendant, les cheminots ne risquaient pas de pouvoir discuter ce qu’ils pensaient devoir faire pour se battre, puisque rien n’était proposé de clair, à part une manifestation le jour de la journée d’action des fonctionnaires ! Aucune centrale syndicale ne s’est permis d’évoquer un mode d’action, une méthode, des propositions avant cette date. Toutes se disent « contraintes » de faire grève et déclarent qu’ « on ne pourra pas faire autrement ». Sous-entendu : on aimerait ne pas faire grève, on n’a pas envie de faire grève, on pense que la grève ira au casse-pipe mais on n’aura pas le choix. Quel meilleur moyen de casser le moral ! Quel meilleur moyen d’empêcher la montée d’une force de lutte ! Quel meilleur moyen d’empêcher les cheminots de s’exprimer sur ce qui est proposé : que rien ne soit proposé de clair, qu’on soit dans le noir complet sur ce qui sera fait !
Et parlez d’une unité syndicale alors que certains de ces syndicats ont signé tous les reculs à la SNCF, que tous ont négocié sans fin avec nos ennemis, que tous continuent à négocier maintenant que l’on sait que rien dans cette réforme n’est acceptable ni négociable !!! Les syndicats acceptent de participer à la comédie de « concertation sociale » sur la réforme SNCF ou destruction SNCF, alors que cette négociation sert de caution à toutes les attaques, comme on l’a vu dans toutes les attaques précédentes !!!
Les cris des syndicats, loin d’affaiblir le gouvernement, le font passer pour un gouvernement fort et dur, alors que Macron est mal élu, mal aimé dans la population, très peu cru, très peu populaire ! Les centrales syndicales le font passer pour un ogre qui va manger tout cru les cheminots !!!
Il est extraordinaire aussi que les syndicats laissent ce gouvernement se faire le porte-drapeau de lutte contre les dettes à la SNCF alors que ce gouvernement jette des centaines de milliards aux banques et aux trusts, alors qu’il jette des sommes colossales dans des guerres extérieures tous azimuts, dans des dépenses folles d’armement, pour de nouvelles armes nucléaires, pour maintenir des centrales nucléaires périmées et dangereuses et un secteur nucléaire en faillite ! Mais toutes ces interventions ayant la caution des syndicats, comment pourraient-ils les dénoncer ?!!!
D’ailleurs, les centrales syndicales sont bien plus en accord avec le gouvernement que leurs cris d’effroi ne le laissent croire. Par exemple, elles sont d’accord avec la proposition de reprise de la dette SNCF par l’Etat ! Au lieu d’incriminer les capitalistes dans cette dette qui a, en partie servi à sauver les capitalistes et les banquiers dans l’effondrement de 2007-2008, qui a aussi servi à faire des profits fabuleux aux trusts du ferroviaire, au transport industriel des trusts, aux autres entreprises fournisseuses de matériel, les syndicats proposent que ce soit le contribuable qui paie encore ! Au lieu de refuser de continuer à cogérer les relations sociales avec la direction de la SNCF qui casse les conditions de travail, qui casse l’image des cheminots dans l’opinion publique, qui détruit les emplois, qui impose des conditions de travail dangereuses pour les agents et les usagers, qui démolit l’entreprise, non, ces gens-là, qui sont financés par l’Etat et les capitalistes bien plus que par nos cotisations syndicales, discutent plus que jamais avec nos ennemis !!! Et moins que jamais avec nous !!!
Non seulement les luttes syndicales précédentes n’ont pas préparé les cheminots à la lutte à venir, mais c’est plutôt l’inverse. Elles ont épuisé les efforts en des luttes localisées, avec des grèves régionales, locales, par secteur ou service ! Elles ont sectorisé la lutte et, les rares fois où il y a eu des luttes plus générales, c’est surtout des journées d’action, toujours aussi inefficaces pour nous faire craindre, et sans organisation des cheminots par eux-mêmes, sans bilan de la lutte, des moyens d’action réellement discuté par les cheminots eux-mêmes.
Non, cette préparation des cheminots ne peut venir que de nous-mêmes, de la base, de la mise en place de comités de liaison, d’animation, de décision, d’organisation de la lutte, de liaison avec les usagers, de liaison avec les autres services publics, de liaison avec tous les travailleurs ! Attendre passivement « ce que vont faire les syndicats » ne vaut pas plus cher que d’attendre ce que vont faire les gouvernants !!! Des militants syndicalistes honnêtes ne peuvent pas se satisfaire de cette passivité et ne peuvent que souhaiter l’organisation des travailleurs, les liaisons entre services, entre secteurs, et le contrôle de la lutte par les travailleurs du Rail eux-mêmes. C’est le meilleur moyen d’impliquer tout le monde dans la lutte, de lui donner le plus de chances possibles de succès. Accepter le monopole d’organisation des bureaucraties syndicales, c’est accepter d’avance tous les reculs, toutes les divisions à venir, avec aucun moyen mis en place par les cheminots pour trancher eux-mêmes, pour contrôler leur propre lutte. Ce n’est pas aux appareils bureaucratiques de décider ce qui se négocie et ce qui ne se négocie pas : c’est aux cheminots eux-mêmes de le discuter, de le décider et d’élire en assemblée générale des délégués, appartenant ou pas aux syndicats, qui le feront. S’y refuser, c’est déjà préparer des trahisons bureaucratiques de la lutte… avant même qu’elle ne soit engagée !!
La manière dont les centrales syndicales répondent à l’offensive Macron sur la SNCF est remarquable d’efficacité pour voler aux cheminots et à tous les travailleurs tout le bénéfice de la lutte de classes qu’ils pourraient mener !!!
Premièrement, ils se débrouillent, devant l’indignation des cheminots face à l’attaque, pour n’organiser nulle part immédiatement des assemblées générales de cheminots ni aucune forme de réunion des travailleurs du Rail.
Deuxièmement, ils lancent de grands cris indignés mais aucune proposition précise de riposte. Ils ne disent pas du tout ce qu’ils ont l’intention de faire et ne permettent pas ainsi aux cheminots de discuter des diverses propositions des centrales syndicales.
Troisièmement, ils se retranchent tous derrière la nécessité de l’unité des centrales syndicales pour ne rien décider et ne rien proposer et remettre tout à... la prochaine réunion de l’intersyndicale.
Quatrièmement, ils restent volontairement sur le terrain piégé qu’a voulu l’adversaire. Ils s’en tiennent au statut cheminot, à la dette SNCF et au statut de la SNCF au lieu de généraliser. Ce n’est pas qu’à la SNCF que les salariés sont de moins en moins des fonctionnaires ou des salariés "à vie", avec un statut spécifique. C’est vrai à l’hôpital public comme à La Poste et à l’école ou à l’université comme dans la recherche.
Cinquièmement, ils marchent dans l’isolement de la lutte des cheminots, ne cherchant surtout pas à relier la lutte du rail à celle des hospitaliers, des postiers, des enseignants, des fonctionnaires des communes, etc.
Sixièmement, ils se refusent à démolir les points centraux de l’argumentation des gouvernants. Ils convergent même avec Macron sur l’idée que l’Etat doit reprendre la dette SNCF ! Ils s’en tiennent à la défense du statut qui ne concerne pas ceux... qui ne l’ont pas !
Septièmement, ils se gardent de proposer aux cheminots de décider eux-mêmes des moyens de lutter et des objectifs de la lutte.
Pas tous ces moyens, ils volent aux cheminots d’avance leur propre lutte.
Pour que cela cesse, un seul choix :
La seule réponse qui ferait reculer les capitalistes et le gouvernement serait de couvrir le Rail (tout : les gares, les technicentres, les conducteurs, l’entretien, le nettoyage, les guichets, toutes les EPIC !) de comités de grève élus et révocables, au sein d’assemblées générales, coordonnés nationalement et proposant à toute la classe ouvrière du pays, public et privé, y compris les chômeurs d’en faire autant. Rien que ça !!!
PARTOUT, SE RÉUNIR ET DÉCIDER NOUS-MÊMES DE NOS ACTIONS, DE NOTRE COORDINATION, DE NOS OBJECTIFS DE LUTTE... PERSONNE NE DOIT DÉCIDER A NOTRE PLACE... PERSONNE NE PEUT GAGNER A NOTRE PLACE...