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Et maintenant, la guerre commerciale mondiale !

dimanche 4 mars 2018, par Robert Paris

Edito

De la guerre commerciale mondiale à la course aux armements et aux armes nucléaires, avant la guerre tout court

Les USA viennent de déclarer la guerre commerciale au reste du monde, en particulier aux autres pays impérialistes, en ce qui concerne les secteurs de production de l’acier et de l’aluminium.

« Les guerres commerciales sont bonnes et faciles à gagner », a tweeté Trump vendredi dernier, en annonçant qu’il taxait dorénavant tous les produits d’acier et d’aluminium venant de l’étranger. Trump se donne l’air de menacer spécifiquement la Chine mais les plus frappés par sa mesure, si elle se confirme, sont le Canada, la Corée du sud et l’Europe mais aussi des autres pays industriels. Pourquoi parler de guerre commerciale mondiale, ce qui sous-entend un combat sur le terrain de toutes les productions et pas seulement sur ces deux produits et aussi de tous les pays ? Eh bien parce que la seule réponse possible des autres pays, à part de s’allonger, c’est de mener la même guerre pour les autres produits. En somme, la seule réponse capitaliste possible à la fermeture des frontières US à ces deux produits étrangers, c’est de fermer leurs frontières aux produits américains. C’est donc d’opposer un protectionnisme à un autre protectionnisme, à deux produits les autres produits, à une menace d’autres menaces, à deux guerres spécifiques toutes les autres guerres commerciales possibles. On n’en est pas encore là mais il n’y qu’un pas à franchir et il peut être vite franchi si les USA ne s’en tiennent pas à exercer une pression et maintiennent leur décision.

On avait déjà remarqué que Trump faisait acte de protectionnisme outrancier de manière démagogique, menaçant les autres pays industrialisés et les accusant de fragiliser l’industrie américaine, en s’adressant aux salariés pour leur dire que l’étranger attaquait leurs emplois, mais, cette fois, il semble qu’il veuille passer aux actes, menaçant ainsi tous les accords internationaux passés et l’ordre du commerce mondial.

La réplique de la Chine a été très modérée, appelant les USA à modérer leur protectionnisme, mais ils ont, une fois encore, profité de la situation pour paraître défendre l’ensemble des autres pays industriels. C’est la nouvelle configuration mondiale : les USA font bande à part contre tout le monde de manière agressive et la Chine, principal concurrent économique des USA, prend la tête des modérés, des raisonnables, des pacifiques pour calmer la situation et amoindrir les risques internationaux et préserver l’équilibre international précédent.

Tous les pays, ceux d’Europe comme les autres, sont derrière la position de la Chine : « Une guerre commerciale ne serait dans l’intérêt de personne », déclaration dont le gouvernement français emprunte jusqu’aux termes mêmes.

Preuve que les annonces de Trump font peser une menace sur l’ensemble du commerce mondial, toutes les places boursières de la planète ont viré au rouge. Wall Street, qui avait déjà perdu 1,72% jeudi, a ouvert en forte baisse vendredi perdant 1,35% après quelques minutes d’échanges. Tokyo a lourdement chuté de 2,50% en clôture vendredi, Hong Kong et les Bourses de Chine continentale accusant également le coup tandis que les places européennes évoluaient aussi en territoire négatif. Le dollar s’inscrivait aussi en baisse vendredi.

Le monde entier n’a donc plus qu’un mot à la bouche : « la guerre commerciale ». Les ouvrages et les articles sur ce thème se multiplient dans les pays industriels.

En réalité, l’affrontement sur l’acier et l’aluminium n’est pas le seul et les pommes de discorde abondent dans le monde capitaliste.

Remarquons que l’on avait déjà un affrontement montant entre les pays de l’OPEP et les USA, concernant le pétrole et aussi Israël. L’annonce de Trump d’un avenir en forme de guerre commerciale généralisée correspond à une nouvelle offensive contre le pétrole puisque cela ne peut qu’entraîner une chute du commerce mondial et donc de la production mondiale, du coup des ventes pétrolières…

En fait, tous les pays sont protectionnistes à un degré ou un autre, mais sur des produits différents. La France protège par exemple ses produits hautement technologiques. Le protectionnisme chinois permet aux autorités d’interdire tout investissement étranger" dans trois cas : " s’il affecte la sécurité économique du pays", " s’il implique un secteur industriel majeur" ou " s’il débouche sur un transfert de marques traditionnelles chinoises à l’étranger". Le second filtre vise à vérifier la concordance de l’opération avec les objectifs du plan quinquennal chinois. Enfin le " catalogue des investissements industriels étrangers", déterminé par décret du Ministère du Commerce et de la Commission nationale pour le Développement et la Réforme, classifie 478 activités économiques venues de l’étranger en trois familles : encouragées, restreintes et interdites.

Aux USA, ce ne sont pas seulement acier et aluminium qui sont protégés mais toute l’économie capitaliste par le « Committee on Foreign Investment in the United States » qui examine de façon systématique les investissements étrangers qui pourraient nuire à la « Sécuité nationale ».

En Russie, depuis 2009, la loi fédérale protège 42 secteurs considérés comme d’ « importance stratégique pour la défense nationale et la sécurité de l’État ».

Les USA vont imposer des droits de douane de 25 % pour l’acier et de 10 % pour l’aluminium sur les importations aux Etats-Unis afin de protéger l’industrie sidérurgique nationale. Aux nouvelles mesures protectionnistes américaines, l’Europe riposte déjà : « Nous allons mettre en place des contre-mesures concernant les droits d’importation de produits américains, notamment Harley-Davidson, le bourbon et les jeans Levi’s », a expliqué le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker vendredi soir lors d’une réception auprès du maire de Hambourg (nord de l’Allemagne).

Le président américain Donald Trump est monté encore d’un ton dans sa rhétorique de guerre commerciale avec l’Union européenne en évoquant samedi une taxe sur les importations de voitures européennes si l’UE répliquait à sa décision d’imposer des droits de douanes sur l’acier et l’aluminium.

"Si l’UE veut encore augmenter les taxes et les barrières déjà énormes sur les sociétés américaines qui font des affaires là-bas, nous appliquerons simplement des taxes sur leurs voitures qui entrent librement aux Etats-Unis. Ils rendent la vente de nos voitures (et d’autres choses) impossibles là-bas", a écrit M. Trump sur son compte Twitter, dénonçant un "gros déséquilibre commercial".

Ce n’est pas la première mesure protectionniste de Trump ni la dernière. Acier et aluminium font suite à la guerre américaine contre le bois canadien, les panneaux solaires ou les machines à laver chinoises et coréennes, mais c’était des attaques commerciales de moindre importance. Avec ces quelques produits, et ces barrières élevées un peu partout, on est encore loin de la guerre commerciale généralisée mais on peut y basculer très vite, de mesure de rétorsion en contre-mesure…

L’industrie de l’armement fait partie de cette guerre des protectionnismes. Ainsi, les USA se sont opposés avec succès aux ventes d’avions Rafale à l’Egypte. Ce n’est pas juste de la concurrence économique par le biais de produits moins chers ou plus performants. Les USA se sont appuyés sur le fait que le Rafale contient des éléments fabriqués chez eux, ce qui leur permet d’imposer qu’ils ne soient vendus qu’aux pays qu’ils autorisent. Il en va de même des transactions réalisées en dollars : elles ne peuvent avoir lieu qu’avec leur accord. Exit un grand nombre de ventes d’armes des autres pays, concurrençant les USA, si elles se font en dollars, ce qui es souvent le cas, par exemple avec les pays du Golfe et du monde arabe.

En plaidant que les USA eux-mêmes n’y gagnent pas à la montée des protectionnismes, les pays impérialistes concurrents des USA ne convainquent personne et font preuve de faiblesse. Si les USA persistent et aggravent leur politique, ces pays auront beaucoup plus à perdre que les USA. Ceux qui y perdront aux USA, c’est bien plus la population américaine, qui verra tous ses produits, y compris ceux à base d’acier et d’aluminium, devenir plus chers, que les trusts.

Malgré le pacifisme affiché de la Chine, la guerre économique USA-Chine a bel et bien commencé. Et ce n’est pas seulement Trump qui le veut. En fait, là aussi, tout a commencé avec Obama avec la guerre des devises américaine et chinoise. Bien sûr, la base de tout cela est la hausse du déficit américain dans le commerce bilatéral avec la Chine.

Trump est entouré d’une « Troika commerciale » dite « hawkish » (inflexibles), composée de Robert Lighthizer (représentant au commerce), de Wilbur Ross Junior (Secrétaire au commerce) et de Peter Navarro (conseiller au commerce à la Maison-Blanche). Tous trois insistent pour que le président Trump impose un ensemble de tarifs douaniers très protectionniste à la Chine.

A titre d’avertissement, la Banque populaire de Chine a laissé entendre qu’elle envisagerait de revoir la répartition de ses réserves en réduisant ses achats de Bons du Trésor américains. La menace est prise très au sérieux aux USA !

La Chine prend ses distances avec les Bons du Trésor américain depuis des années, en augmentant notamment ses positions en or, capital-investissement, hedge funds et obligations souveraines de grande qualité libellées en euro. Elle peut durcir progressivement cette politique pour envoyer un message clair aux USA…

Pékin a lancé une enquête antidumping sur les importations de sorgho américain, alimentant les craintes d’une guerre commerciale entre les deux pays après l’imposition par Washington de taxes douanières visant la Chine. La Chine a importé 4,8 millions de tonnes de sorgho depuis les Etats-Unis l’an dernier, pour une valeur équivalent à presque 1 milliard de dollars, selon les douanes chinoises. Or, "le gouvernement américain subventionne la culture du sorgho", affirme Wang Hejun, directeur du "Bureau des aides commerciales et enquêtes" au ministère chinois du Commerce. "Depuis 2013, nos importations de sorgho américain ont gonflé très substantiellement et les prix ont plongé, au net désavantage des agriculteurs chinois cultivant le sorgho", fait valoir le responsable, cité dans un communiqué.

Il faut être bien conscients que les échanges mondiaux chuteraient massivement en cas de guerre économique internationale et que les bourses aussi seraient à nouveau affolées…

Un autre nouvelle officielle d’origine américaine qui fait l’effet d’une bombe (de plusieurs même !) : « Le 6 Février à Washington, le ministère de l’Energie a annoncé la mise en fabrication d’une première tranche de 30 BOMBES NUCLEAIRES MINIATURISEES. » Cela s’ajoute l’augmentation phénoménale du budget militaire des États-Unis annoncée pour 2018 (+ 100 milliards en 2018, deux fois le budget des armées françaises). En décidant, d’une part, de déployer un bouclier anti-missile en Europe et en Corée du Sud et d’autre part, en annonçant la miniaturisation de l’arme nucléaire en vue de son emploi tactique, Trump a ouvert des brèches béantes dans la stabilité stratégique mondiale.

Cette fois, c’est Poutine qui a immédiatement répliqué. Il annonce que la Russie avec le missile de croisière Zircon, six fois supersonique, et d’une portée non précisée mais qui devrait être de l’ordre de 7 000 km pour pouvoir atteindre les États-Unis à partir de bases du territoire russe ou des mers environnantes, conservera malgré le bouclier antimissile une capacité de seconde frappe. Et que par ailleurs, Moscou serait capable également de riposter à une attaque nucléaire locale à base d’armes nucléaires tactiques miniaturisées américaines.

Lors de son adresse au Parlement, à deux semaines de la présidentielle, Vladimir Poutine a surtout insisté sur des armes nucléaires hypersoniques développées par la Russie. Il a énuméré pendant près d’une heure les dernières armes de haute technologie de la Russie avec images de synthèse, infographies et vidéos à l’appui. Il a ainsi présenté des nouveaux types de missiles de croisière avec une "portée illimitée" ou hypersoniques, des mini-submersibles à propulsion nucléaire ou encore une arme laser "dont il est trop tôt pour évoquer les détails

Selon le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, les armes russes sont désormais capables de "surpasser tous les systèmes antimissiles existants".

Il est remarquable que l’Europe ait, pour la première fois, pris les déclarations de Poutine comme des affirmations pacifistes et non belliqueuses !!! Ainsi, Le Figaro, la voix de la bourgeoisie française, écrit : « Il est donc totalement faux de présenter les déclarations de Vladimir Poutine comme une escalade ou un discours dont le fond est agressif, même si la forme peut le faire penser. Le Président russe ne fait qu’essayer de rétablir la stabilité stratégique avec les États-Unis alors que les décisions américaines qui ont été peu commentées défavorablement par nos médias conduisaient à créer un déséquilibre stratégique au profit des États-Unis, ce qui leur permettrait une fois encore d’intervenir militairement là où bon leur semble sans aucun mandat de l’ONU. » (source)

Le Figaro nous avait plutôt habitués aux déclarations incendiaires contre le bellicisme de Poutine, qu’il s’agisse de l’Ukraine, de la Syrie ou d’autres conflits dans le monde, comme le Yemen !

Ce changement provient du fait que le tournant de Trump positionne les USA comme un adversaire sinon un ennemi de l’Europe !

La prolifération des armes nucléaires et l’augmentation de leur production, en masse et en perfectionnements de toutes sortes ne font que souligner que le chemin de la guerre commerciale à la guerre tout court n’est pas long…

Certes, pour le moment on n’en est pas à s’envoyer des bombes atomiques sur la gueule des deux côtés de l’Atlantique ou du Pacifique mais, ne croyez pas, les intérêts capitalistes peuvent justifier de le faire !

Pour le moment, on en est seulement, par exemple en Europe, à évaluer la riposte en termes protectionnistes : les produits américains affectés représenteraient quelques 3,5 milliards de dollars d’exportations américaines vers l’Union, avec notamment les produits agricoles américains, les Levis’s, les Harley-Davidson et on en passe… C’est encore du menu fretin mais imaginez que Trump lance le protectionnisme sur d’autres produits, on aura vite fait de passer à la levée généralisée des barrières douanières et à l’effondrement du commerce mondial…

La Corée du Sud, elle non plus, n’est pas accoutumée à être violemment agressée par les USA. Elle relève que l’accord de libre échange entre les deux pays serait menacé !

De plus en plus, bien des pays, attaqués par les USA, s’étaient récemment rapprochés de l’Europe : Japon, Canada, Mercosur, Mexique...Désormais, ce sont ces pays ainsi que ceux d’Europe qui se rapprochent de la Russie et de la Chine !!! Les USA ont rebattu les cartes des alliances mondiales…

Alors que la Grande Bretagne avait rompu avec l’Europe (Brexit) pour se rapprocher des USA, la nouvelle posture américaine, notamment anti-européenne et même anti-anglaise, la prend complètement au dépourvu ! Là aussi, les cartes sont rebattues par la nouvelle attitude américaine contre le monde entier…

Trump vantant les guerres commerciales fait-il juste du discours démagogique et menaçant ou bien annonce-t-il véritablement un tournant de l’impérialisme américain ? Sûrement un peu des deux mais tout dépend dans quelle proportion !!!

En tout cas le reste de la bourgeoisie mondiale, ainsi ciblée par les USA, ne croit pas à un simple discours sans ligne stratégique de fond et clame « Les Etats-Unis ont tiré le premier coup de canon d’une nouvelle guerre commerciale », comme l’annonce Jim Rickards Rédacteur en chef de Strategic Intelligence.

Alors que le chômage de masse n’a pas disparu, loin de là, dans le monde, lui qui avait considérablement augmenté à la suite de la crise de 2007-2008, la guerre commerciale serait certainement le moyen d’une nouvelle chute mondiale des emplois salariés !

Comme on le voit, la situation internationale se tend au moment même où on parlait de reprise économique mondiale et où, malgré ces annonces optimistes, on avait vu les bourses dévisser perdant en quelques jours tout ce qu’elles avaient gagné en un an !

Tout cela montre à quel point les classes possédantes savent que leurs annonces de retour à la prospérité sont fictives.

Si les scénarios les plus noirs se multiplient actuellement (reprise de la guerre internationale en Syrie, bombardement américain de la Corée du Nord, guerre économique mondiale, course aux armements nucléaires, guerre à l’Iran, etc.), cela n’est pas dû à un hasard ni à la seule personnalité de Trump.

Comme la montée des guerres dans le monde, les agressions contre les migrants et les politiques de plus en plus à l’extrême droite des bourgeoisies et les terrorismes, la nouvelle guerre commerciale souligne le fait que le répit accordé au monde par l’intervention financière massive des pouvoirs centraux (Etats et banques centrales du monde entier) n’était pas éternel. Le capitalisme est bel et bien historiquement mort en 2007 et n’a été « sauvé » que très artificiellement et superficiellement. Ce qui persiste, c’est seulement la mainmise d’une classe, proportion infime de la population du monde (bien moins d’un pourcent), mais la dynamique des investissements productifs privés est bel et bien cassée.
Les attaques anti-sociales et anti-démocratiques actuelles se placent dans ce cadre et ne peuvent que se comprendre ainsi.

Il est temps de penser à un autre avenir que la société d’exploitation du prolétaire par le capital !

Messages

  • « La Chine ne veut pas d’une guerre commerciale avec les Etats-Unis. Mais s’ils prennent des mesures nuisant aux intérêts chinois, nous ne resterons pas les bras croisés », a déclaré ce dimanche Zhang Yesui, vice-ministre des Affaires étrangères et porte-parole de l’assemblée nationale populaire (ANP).

  • Vendredi, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne dénonçait « des mesures injustes qui mettent en danger des milliers d’emplois en Europe » et promettait de présenter devant l’OMC des mesures de rétorsion « pour rééquilibrer la situation ».

  • Impossible de ne pas remarquer que progressent ensemble les attaques anti-sociales et anti-démocratiques, guerrières, de guerre contre les migrants, de guerre civile, de répression, de militarisation, de mesures anti-démocratiques... Impossible de ne pas remarquer leur lien avec la crise historique et systémique du fonctionnement capitaliste. Le monde est à un tournant. Il ne va pas falloir louper le virage car ça va tanguer un peu !!!!

  • Le Mexique a menacé mardi les Etats-Unis de taxer les produits américains les plus "sensibles politiquement" en cas d’instauration par Washington de taxes sur les importations d’acier et d’aluminium mexicain. "Ce que nous devrions alors faire en réponse (dans un tel cas), c’est prendre des mesures visant les produits exportés les plus sensibles politiquement. Nous avons la possibilité de répondre", a déclaré le ministre mexicain de l’Économie, Ildefonso Guajardo, à la chaîne Televisa.

    Le ministre a précisé que son gouvernement étudiait actuellement quels produits pourraient figurer sur cette liste. "Nous ne la rendrons publique que lorsque nous verrons ce qu’ils comptent faire exactement en face", a ajouté Guajardo.

  • La démagogie de ce president américain n’a rien à envier à celui d’un Montebourg prétendant empêcher la fermeture des usines automobiles en France... Trump tweete depuis un téléphone portable ou 1 PC fabriqué en Chine avec des puces électroniques chinoises...la production d’acier aux USA est comme celle des passoires, pleine de fuite car les subventions de l’Etat à cette industrie filent directement dans d’autres secteurs industriels et dans les poches des actionnaires et millionaires amis de Trump.
    voir iciquelques chiffres sur la production mondiale d’acier.

    "Donald Trump ou la nostalgie des hauts-fourneaux

    En supportant le charbon et l’acier, le président des Etats-Unis développe une idée qui fleure bon le XIXe siècle, estime Philippe Escande dans sa chronique.
    Chronique. Donald Trump est un personnage balzacien. Un rentier de l’immobilier qui dépense son argent en politique et rêve d’une Amérique fumante et industrieuse. Il aime les mines de fer de l’Alabama et les hauts-fourneaux de Pennsylvanie. Pour le président des Etats-Unis, la sidérurgie est la mère de toutes les batailles économiques. Cette ambition de « l’acier américain » a longtemps été portée par US Steel, le bien nommé. Un groupe né en 1901 de la première restructuration du secteur conduite par le banquier John Pierpont Morgan.

    En 1960, au sortir de la guerre, il était encore numéro un mondial, alimentant la soif de métal des industries automobiles et de la construction. Le groupe pointe aujourd’hui au 24e rang mondial du secteur. Exclu de l’indice Dow Jones des 30 principales capitalisations américaines, il a été également sorti de celui des 500 premières. Quant à son concurrent de la grande époque, Bethlehem Steel, il a fait faillite en 2001 et son usine historique de Bethlehem en Pennsylvanie a été transformée en casino.

    A l’heure où les Etats-Unis peinent à conserver sur leur sol des fabricants de puces électroniques, la nostalgie du président américain pour le charbon et l’acier paraît bien étrange. A la fin du XIXe siècle, l’acier comptait pour près de 7 % de l’emploi manufacturier américain et plus encore de la totalité de la production de biens industriels. Aujourd’hui, c’est moins de 1 %.

    « Ceinture de rouille »

    D’autant que les expériences passées ne portent pas à l’optimisme en matière d’aides et de lois en faveur de ce secteur. Depuis quarante ans, la profession se fait une spécialité d’exiger un bouclier et de tendre la sébile. A peine arrivé à la présidence des Etats-Unis, au début des années 1980, Ronald Reagan a accordé de généreuses subventions à US Steel, qui s’est empressé de les utiliser pour se diversifier dans le pétrole. Une activité qu’il cédera vingt ans plus...

  • Le 5 février 2008, en moins d’une heure, le Dow Jones a perdu jusqu’à 1.500 points...

    Finalement, les bourses mondiales ont toutes perdu un an de bénéfices en trois jours...

    Aucun analyste ne veut nous expliquer comment cela est possible alors que les annonces étaient celles du retour à la prospérité.

    À Davos, quelques jours avant, Donald Trump fanfaronnait en disant que depuis son élection à la Maison Blanche les marchés financiers avaient pris 50%.

  • La presse économique écrit :

    « Il est probable que l’euphorie un peu artificielle de ces derniers mois s’arrête sans doute brutalement. Les marchés sont à un moment où Nitro rencontre Glycérine. »

  • Malgré l’offensive commerciale des USA qui continue contre le monde entier, y compris Europe, Canada, Japon et Australie, l’impérialisme occidental s’est, grâce à l’Angleterre, momentanément réunifié contre la Russie de Poutine. Cela durera-t-il et aura-t-il plus de poids que les questions d’intérêts divergents des impérialismes frappés par la crise et qui vont maintenant l’être par le protectionnisme ? Peut-être pas, mais il est vrai que la tendance au protectionnisme, poussée à bout, mène toujours à la guerre et que la guerre, contre qui faut-il la mener ? Contre la Russie, contre la Chine, contre la Corée du Nord, contre l’Iran ? Ou contre les Etats-Unis d’Amérique ? Les Européens ont peut-être trouvé que, pour le moment, la réponse allait encore de soi ! Mais demain ? Rien de sûr encore...

  • Pékin s’est dit jeudi prêt à adopter "toutes les mesures nécessaires" pour se défendre, alors que le président américain Donald Trump s’apprête à annoncer de nouvelles sanctions commerciales contre la Chine accusée de vol de propriété intellectuelle.

    "La Chine ne restera pas les bras croisés (...) Nous prendrons immanquablement toutes les mesures nécessaires pour défendre résolument nos droits et intérêts légitimes", a indiqué le ministère chinois du Commerce dans un communiqué, dénonçant le "protectionnisme" et l’"unilatéralisme" de Washington.

  • Si les USA et l’Angleterre sont remontés à bloc contre la Russie sous le prétexte de l’espion assassiné (mais par qui ?), l’Europe est beaucoup moins mobilisée, voire pas du tout en ce qui concerne la France, l’Allemagne, le sud de l’Europe. Seuls les pays du nord et de l’est le sont.

  • Les USA maintiennent leurs sanctions commerciales contre la Chine et les suspendent (comme une épée de Damoclès) contre l’Europe.

  • Pékin a annoncé lundi 2 avril des mesures de rétorsion à l’encontre de 128 produits américains, allant des fruits à la viande de porc.

    Les États-Unis avaient annoncé début mars l’imposition de taxes de 25 % sur les importations d’acier et de 10 % sur celles d’aluminium de plusieurs pays. Devant le tollé international, de nombreux pays, dont ceux de l’Union européenne, ont été exemptés de cette nouvelle mesure, du moins pour le moment – mais pas la Chine.

  • La Chine s’efforce de rallier à sa cause l’Union européenne qui se trouve également sous la pression de Washington sur le dossier de l’acier et de l’aluminium.

  • Guerre commerciale couverte par la guerre froide...

    En pleine résurgence d’un climat de Guerre froide, la Russie a promis une "réponse dure" à une nouvelle "attaque antirusse" de Trump visant à "éliminer des concurrents des USA sur les marchés".

    Ces sanctions sont parmi les plus sévères depuis l’arrivée à la Maison Blanche début 2017 du président républicain, incapable de réconcilier Américains et Russes malgré ses promesses mais qui s’abstient toujours de critiquer frontalement son homologue russe.

    Elles ont été prises sur la base d’une loi voulue par le Congrès pour punir la Russie notamment pour son ingérence dans les élections américaines de 2016, promulguée l’été dernier à contrecoeur par Donald Trump.

    Les mesures punitives visent en tout 38 personnes et entreprises qui s’ajoutent aux 24 ciblées mi-mars en réponse à ces accusations d’ingérence électorale et à plusieurs cyberattaques. A l’époque, la décision américaine avait été jugée trop timorée par les démocrates.

    Sept "oligarques" et douze entreprises qu’ils contrôlent font partie de la nouvelle liste et ne pourront plus faire affaire aux États-Unis, ni avec des Américains. Parmi eux, Oleg Deripaska, propriétaire du géant de l’aluminium Rusal, Igor Rotenberg et Viktor Vekselberg, acteurs du secteur énergétique tout comme Kirill Chamalov, présenté comme le gendre du président Poutine.

    "Les oligarques russes qui ne font pas partie de cette première liste doivent retenir leur souffle", estime Boris Zilberman du think tank conservateur Foundation for Defense of Democracies (FDD).

    Dix-sept "hauts responsables" russes sont aussi visés, dont des patrons d’entreprises publiques comme Alexeï Miller (Gazprom) ou Andreï Kostine (VTB, la deuxième banque russe) mais aussi le ministre de l’Intérieur Vladimir Kolokoltsev et le secrétaire général du Conseil de sécurité Nikolaï Patrouchev.

    Plusieurs entreprises sont enfin sanctionnées, dont Rosoboronexport, chargée des exportations militaires, pour son soutien au régime syrien de Bachar al-Assad. Le conglomérat Rostec, maison-mère de cette société, a critiqué "une excuse pour écarter la Russie du marché mondial des armements".

    "Les États-Unis prennent ces mesures en réponse à l’ensemble des attitudes éhontées et des activités néfastes du gouvernement russe, qui se poursuivent à travers le monde", a déclaré un haut responsable de l’administration Trump à la presse, citant son rôle en Syrie, en Crimée ou en Ukraine.

    "Mais, avant tout, c’est une réponse aux attaques continues de la Russie pour subvertir les démocraties occidentales", a-t-il ajouté. Moscou "a choisi d’interférer de manière répétée dans les processus démocratiques", a renchéri un autre responsable américain.

  • USA et Grande Bretagne se servent de l’affaire de l’ex espion russe pour détourner les occidentaux de l’alliance russe...

    Après les déclarations du gouvernement britannique qui affirme avoir identifié l’origine de l’agent neurotoxique, le président du laboratoire d’analyse déclare qu’il ne peut pas démontrer sa provenance exacte.

    Le ministère des Affaires étrangères britannique avait affirmé le 22 mars que « les analyses […] des experts de Porton Down ont affirmé clairement qu’il s’agit d’un agent neurotoxique Novichok produit en Russie ».

    Downing Street avait affirmé : « Nous avons été clairs dès le début, nos experts internationaux de Porton Down ont identifié l’origine de l’agent neurotoxique. Il ne s’agit que d’une partie des preuves. »

  • En réponse à la publication, mardi, par l’administration Trump d’une liste provisoire de produits importés de Chine susceptibles d’être soumis à de nouveaux droits de douane, Pékin a répliqué avec sa propre liste visant des importations du même montant annuel : 50 milliards de dollars.

    Le géant asiatique a décidé de cibler cette fois des secteurs ou produits clés, qui pèsent le plus lourd dans les 130,4 milliards de dollars d’exportations américaines vers la Chine, en particulier le soja, l’automobile et l’aéronautique.

    "Les représailles annoncées par la Chine vont affecter le commerce, les entreprises et les consommateurs", a résumé Gary Shapiro, président de l’Association des consommateurs du secteur technologique (CTA), soulignant que dans ce "combat d’éléphants", tout le monde allait être perdant.

    L’association américaine des producteurs de soja (ASA) a immédiatement exprimé "son extrême frustration face à l’escalade de la guerre commerciale avec le plus grand client de soja américain" et exhorté "la Maison Blanche à reconsidérer les tarifs qui ont conduit à ces représailles".

    Dans le secteur automobile où certains constructeurs, à l’instar de Tesla, ne disposent pas d’usine en Chine, les craintes sont palpables.

    "Nous soutenons une relation commerciale positive entre les Etats-Unis et la Chine et exhortons les deux pays à continuer à engager un dialogue constructif", a déclaré le premier constructeur automobile américain General Motors, soulignant "l’interdépendance entre les deux plus grands marchés automobiles du monde". GM a vendu en février plus de véhicules en Chine qu’il ne l’a fait aux Etats-Unis.

    Le conseil économique sino-américain rappelle dans une note que les exportations vers la Chine sont "vitales pour la croissance économique américaine".

  • L’économiste Nick Beams observe que : « Le président américain Donald Trump a fait un pas important vers le déclenchement d’une guerre commerciale internationale en imposant un tarif douanier de 25 % sur les importations d’acier et de 10 % sur l’aluminium. Ces mesures rappellent la loi Smoot-Hawley de juin 1930 qui avait joué un rôle important dans les conflits économiques, et finalement militaires, de la décennie suivante. »

  • Au moins deux milliardaires réputés proches du président Vladimir Poutine ont déjà fait les frais de ces sanctions peu après leur publication. Oleg Deripaska a vu les actions de sa société Rusal, l’un des principaux producteurs d’aluminium au monde, perdre près de la moitié de leur valeur à la bourse de Hong Kong (soit une perte de capitalisation de plus de 3,5 milliards d’euros). Cet oligarque déjà criblé de dettes pourrait se retrouver contraint d’un « défaut » sur une partie de ses créances.

    Autre coup dur : la holding Renova de Viktor Vekselberg, principal actionnaire du fleuron industriel suisse Sulzer, a été obligée ce week-end de réduire sa part dans le capital du groupe (de 63 à 49 %, perdant donc le contrôle) afin de lui éviter d’être touché par ricochet par les sanctions américaines.

    Quelle réplique russe ?

  • À la veille de la réunion annuelle printanière du Fonds monétaire international (FMI) à Washington cette semaine, sa directrice générale, Christine Lagarde, a indiqué que le système commercial international risquait la destruction à cause de la montée du protectionnisme.

    Dans un discours à l’Université de Hong Kong mercredi, Lagarde a déclaré : « Le système commercial multilatéral a transformé notre monde au cours de la dernière génération. Mais ce système de règles et de responsabilité partagée risque de se déchirer. Ce serait un échec politique commun inexcusable ».

    Lagarde n’a pas spécifiquement cité les actions de l’administration Trump et ses plans visant à imposer des tarifs douaniers sur 150 milliards de dollars de marchandises chinoises chaque année, mais a réfuté l’affirmation de « certaines personnes » selon laquelle les déséquilibres commerciaux étaient causés par des pratiques commerciales « injustes ».

    Alors que de telles pratiques existaient, affirme Lagarde, les déséquilibres commerciaux bilatéraux étaient généralement un portrait de la division du travail entre les économies, y compris les chaînes de valeur mondiales.

    La priorité pour l’économie mondiale était que les gouvernements « se tiennent à l’écart du protectionnisme sous toutes ses formes » – un appel qui a été fait régulièrement dans les récentes déclarations de politique générale du FMI.

  • La guerre de l’acier aura-t-elle lieu ? Alors que l’exemption sur les taxes douanières accordée par les États-Unis à l’Union européenne (UE) arrive à expiration le 1er mai, les Européens se mobilisent pour trouver la parade et éviter des frais de 25% sur les exportations d’acier et de 10% sur l’aluminium. Larry Kudlow, principal conseiller économique de Donald Trump, a affirmé hier jeudi que l’UE devait faire « des concessions » si elle voulait échapper à ces droits. Mais France et Allemagne, ayant chacun des intérêts différents, n’ont pas encore trouvé de réponse commune au défi lancé par le partenaire américain.

  • Trump prolonge de 30 jours l’exemption pour l’UE des taxes sur l’acier et l’aluminium mais il ne les a pas annulées...

  • On peut vite passer de la guerre commerciale à la guerre tout court.

    La Chine installe des lances-missiles pour protéger les îles contestées de Mer de Chine…

    Tout est prêt pour le moment où les classes possédantes estimeront devoir lancer le monde dans la barbarie d’une guerre mondiale inter-impérialiste…

  • Le Canada, le Mexique et l’Union européenne ripostent aux taxes américaines sur l’acier et l’aluminium. "Le Mexique imposera des mesures équivalentes sur divers produits" dont certains aciers, des fruits et des fromages, a annoncé dans un communiqué le ministère de l’Economie. Le Canada a annoncé des taxes sur 16,6 milliards de dollars canadiens de produits américains. L’Europe n’a fait que menacer de réagir...

  • Face au protectionnisme des USA, le G7 Finances s’achève sur une déclaration d’ « inquiétude unanime ».

  • Au moment où les média font une grande publicité à la réunion du G7 dans laquelle les USA font bande à part, se réunit également son concurrent direct, autour de la puissance capitaliste montante la Chine, le sommet nommé l’OCS, qui réunit la Chine, la Russie, les républiques proches de la Russie et l’Inde et qui invite cette année l’Iran, un Iran où les USA et l’Europe qui l’abandonnent pourraient se voir remplacés par les puissances liées à l’OCS, qui représentent 40% de la population du monde quand le G7, même avec les USA dedans, ne représentent que 10% de celle-ci !!!

  • Nouvel épisode dans la guerre commerciale larvée entre les Etats-Unis et la Chine. Après l’escalade de la semaine dernière et l’annonce de surtaxe douanière sur 50 milliards de dollars de marchandises de part et d’autre, le président américain a annoncé son intention de taxer... 200 milliards de dollars d’importations chinoises supplémentaires à hauteur de 10 %.

    « Les dernières actions de la Chine indiquent clairement sa détermination à maintenir les Etats-Unis dans une situation désavantageuse permanente [...]. C’est inacceptable », a lancé Donald Trump dans un communiqué publié ce lundi soir. « La Chine n’a apparemment aucune intention de changer ses pratiques injustes, visant à acquérir des technologies et de la propriété intellectuelle américaines. Plutôt que de freiner ces pratiques, elle menace désormais les entreprises américaines, leurs travailleurs et les agriculteurs, qui n’ont rien fait de mal », ajoute le communiqué.

    Donald Trump précise qu’il a chargé le représentant américain du Commerce, Robert Lighthizer, d’identifier des produits chinois, pesant pour 200 milliards de dollars d’importations, et de les taxer à hauteur de 10 %, si jamais Pékin met ses dernières menaces à exécution.

  • Acier : en réponse à Washington, l’Europe taxe des dizaines de produits américains

    Les mesures de rétorsion décidées par Bruxelles en réponse aux taxes américaines sur l’acier et l’aluminium sont officiellement entrées en vigueur ce vendredi.

  • Publié par le Bureau de la politique de commerce et de fabrication, un rapport intitulé « Comment l’agression économique de la Chine menace les technologies et la propriété intellectuelle des États-Unis et du monde ».

    Le Bureau est dirigé par le conseiller économique de Trump, Peter Navarro, l’un des faucons anti-Chine les plus acharnés de l’administration et auteur d’un livre intitulé « Death by China » (Mort par la Chine).

    Le rapport commence par une citation tirée d’un rapport du Comité d’examen économique et de sécurité américano-chinois publié en novembre dernier. Il indique que le gouvernement chinois met en œuvre une stratégie industrielle à long terme pour « assurer sa domination mondiale ». L’objectif ultime de Pékin « est de remplacer les entreprises étrangères en tant que concepteurs et fabricants de technologies et de produits clés, d’abord au pays, puis à l’étranger ».

    La volonté de la Chine de monter dans la chaîne de valeur en augmentant la production de produits de haute technologie est considérée comme illégitime et doit être stoppée.

    Le rapport note que la Chine a connu une croissance économique rapide pour devenir la deuxième plus grande économie du monde, tout en modernisant sa base industrielle.

    « Cependant, peut-on lire ensuite, « cette croissance a été réalisée en grande partie par des actions, des politiques et des pratiques agressives qui échappent aux normes et aux règles mondiales... Vu la taille de l’économie chinoise et l’ampleur de ses politiques de distorsion du marché, l’agression économique de la Chine menace maintenant non seulement l’économie américaine, mais aussi l’économie mondiale dans son ensemble. »

    Le rapport accuse la Chine dans deux domaines clés : l’acquisition de technologies clés des États-Unis et d’autres pays, et la capture des industries de haute technologie émergentes qui stimuleront la croissance économique future et de nombreuses avancées dans l’industrie de la défense.

    « Par une telle mise en œuvre, l’État chinois cherche à accéder aux joyaux de la technologie et de la propriété intellectuelle américaines », déclare le rapport.

    Le document détaille une longue liste de pratiques qu’il estime être en violation des pratiques et des normes mondiales. La politique industrielle de la Chine cherche à « connaître, digérer, absorber et réinventer » les technologies et la propriété intellectuelle du monde entier.

  • L’administration Trump a mis en œuvre sa menace d’imposer des droits de douane à la Chine conformément à l’article 301 de la Loi sur le commerce 1974, imposant des taxes sur des produits chinois pour une valeur totale de 34 milliards de dollars à partir de minuit vendredi, avec encore 16 milliards de dollar de produits à cibler dans un avenir proche.

    L’action est la première salve dans une guerre commerciale directe contre la Chine, et le président Donald Trump a dit hier aux journalistes qu’il y en aura davantage.

    Désignant le caractère inévitable de l’escalade, Robert Holleyman, ancien vice-représentant américain au Commerce dans l’administration Obama, a déclaré : « Une fois que ces droits de douane commencent à entrer en vigueur, il est assez clair que le conflit est réel. Si nous ne trouvons pas de rampe de sortie, cela s’accélérera comme une boule de neige qui dégringole. »

    La Chine a déclaré qu’elle réagirait immédiatement à « une échelle égale, une intensité égale », avec des cibles majeures, y compris le soja et les véhicules utilitaires de sport (VUS).

    Selon les listes publiées par les deux parties, les droits de douane américains couvriront 818 catégories de marchandises en provenance de Chine, tandis que les mesures chinoises toucheront 545 catégories de produits en provenance des États-Unis.

  • Trump donne trois jours au Canada pour se rallier à l’accord commercial qu’il vient d’impose rau Mexique !!!

  • Les USA déstabilisent sciemment l’Iran, la Syrie, la Turquie, la Russie, le Canada, le Venezuela, le monde arabe et l’Europe…

  • L’administration Trump a conclu un accord avec le Canada et le Mexique pour la suppression des droits de douane sur l’acier et l’aluminium. Elle a également mis en suspens sa décision d’imposer un tarif de 25 % sur les automobiles et les pièces d’automobiles européennes et japonaises pendant au moins six mois.

    Ces décisions, cependant, ne représentent pas un affaiblissement de l’agenda nationaliste de guerre commerciale de Trump, « American First ». Il s’agit plutôt d’une tentative de gagner des alliés en prévision d’une confrontation économique accrue avec la Chine.

    Ces annonces répondaient aux critiques de certains secteurs de l’establishment politique américain selon lesquelles, en ciblant les alliés des États-Unis, Trump affaiblissait sa position contre la Chine. Ces mesures ont donc été largement saluées.

    Un éditorial du Washington Post intitulé « Un front uni contre la Chine » déclarait que la réduction des tensions commerciales avec l’Europe, l’Asie et l’hémisphère occidental permettrait à l’administration de se concentrer sur la Chine « où elle a le plus fort argument pour jouer dur ». Il pourrait voir les « amis traditionnels des États-Unis » se ranger aux côtés de « Trump dans cette compétition, même à cette date tardive et malgré les affrontements gratuits qu’il a eus avec eux ».

    Toutefois, le conflit au sujet des tarifs des automobiles, qui serait invoqué en vertu des dispositions relatives à la sécurité nationale, est loin d’être terminé. Trump a indiqué qu’à la fin de la suspension de six mois, il s’attend à ce que l’Union européenne et le Japon réduisent leurs exportations de voitures vers les États-Unis, éventuellement par le biais de quotas ou d’autres restrictions.

    Une telle mesure ne manquera pas de provoquer une opposition.

    « Nous rejetons totalement l’idée que nos exportations de voitures constituent une menace pour la sécurité nationale », a tweeté la commissaire européenne au commerce, Cecilia Malmstrom. « L’UE est prête à négocier un accord commercial limité [y compris pour les voitures] », a-t-elle écrit, mais pas « un commerce géré », qui est illégal selon les règlements de l’Organisation mondiale du commerce.

    La question des droits de douane sur les véhicules automobiles est une question à part entière, mais elle est également utilisée par l’administration Trump pour faire pression sur l’UE afin qu’elle ouvre ses marchés aux produits agricoles américains. Cependant, Bruxelles n’a cessé d’insister sur le fait que l’agriculture n’est pas sur la table – une position soulignée par la référence de Malmstrom dans son tweet à un accord commercial « limité ».

    Pendant ce temps, la guerre économique américaine contre la Chine s’intensifie, surtout sur le front des télécommunications et de la technologie.

    La semaine dernière, Trump a signé un décret exécutif qui interdit quasiment au géant chinois des communications Huawei de vendre ses produits aux réseaux américains. Ce qui est encore plus important, c’est la décision simultanée du ministère du Commerce d’imposer des restrictions sur la vente de composants à des entreprises chinoises comme Huawei qui dépendent des puces informatiques américaines pour la fabrication de leurs produits.
    Lundi, Google, le monopole des logiciels de recherche sur Internet et des smartphones, a annoncé qu’il empêcherait les téléphones Huawei d’accéder à des parties essentielles du système d’exploitation Android, mettant ainsi fin aux activités de Huawei à l’étranger.

    Pour compliquer la situation, les fabricants américains de matériel informatique Qualcomm, Broadcom et Intel ont annoncé qu’ils ne vendraient plus à l’entreprise les composants sans lesquels elle ne peut produire aucune de leur gamme actuelle de smartphones ou systèmes d’infrastructure informatique.

    Ces mesures ont été prises après que le ministère américain du commerce a ajouté Huawei à sa Liste d’entités restreintes au motif qu’elle était « engagée dans des activités contraires à la sécurité nationale ou aux intérêts de la politique étrangère américaine ».

    Les entreprises se sont conformées à la mesure effrontément protectionniste de Trump, qui a de graves conséquences pour leurs propres intérêts commerciaux, sans la moindre protestation. Quels que soient les dommages que la guerre commerciale de Trump causera à leurs résultats financiers, ils seront plus que compensés en gagnant la faveur de l’État américain et en obtenant un traitement réglementaire préférentiel et des contrats militaires lucratifs à la valeur de milliards de dollars.

  • En prétendant ainsi empêcher un afflux d’immigrés mexicains, le président des États-Unis a annoncé des surtaxes sur les produits mexicains. Si celles-ci augmentent graduellement comme cela a été énoncé, les conséquences seront lourdes pour les consommateurs américains et l’économie mondiale.

  • Donald Trump a confirmé ce samedi 1er juin que l’Inde serait exclue de l’accord préférentiel américain sur l’importation de marchandises à partir du 5 juin. Washington avait menacé début mars de sanctionner New Delhi, principale bénéficiaire de cet accord réservé aux pays en voie de développement, en représailles aux barrières commerciales érigées par l’Inde de Modi. Pour l’Inde, la sortie de ce système de préférences généralisées, correspond à une perte potentielle de 190 millions de dollars par an.

  • Trump, à peine arrivé à Londres profère des insultes racistes contre le maire de la capitale et préconise le choix d’un chef d’extrême droite à la place de May ainsi qu’un Brexit sans accord avec l’Europe en refusant de payer le coût de la rupture !!!

  • Malgré certains discours rassurants, la guerre commerciale a commencé entre USA et Chine et elle commence à détruire l’économie chinoise avec risques accrus pour toute la planète...

  • La monnaie chinoise plonge, un geste délibéré de Pékin après les menaces de Trump. La FED se déclare incapable de faire face rapidement à une guerre monétaire, dévoilant ainsi la faiblesse des USA. Tous les commentateurs estiment que les USA vont y perdre autant que la Chine. Le bras de fer continue…

  • le retour des armes nucléaires : documentaire télévisé à voir ici .
    L’escalade nucléaire entre les États-Unis et la Russie inquiète de plus en plus. Alors que les deux pays viennent de sortir du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire FNI, ce documentaire dresse un inventaire de l’arsenal atomique mondial. Sommes-nous entrés dans une deuxième ère nucléaire ?
    Une nouvelle guerre froide se profile-t-elle ? Après la chute du rideau de fer, à la fin des années 1980, des milliers d’armes nucléaires ont été retirées du territoire européen : la menace nucléaire semble alors contenue. Depuis lors, la tendance s’est inversée. Alors que les tensions politiques apparaissent plus vives que jamais, elles s’accompagnent d’une course à l’armement inédite, qui s’intensifie depuis quelques années. Depuis la crise ukrainienne de 2014, les exercices militaires se multiplient, tout autant que les incidents entre Occidentaux et Russes. En Europe, les bases américaines entreposent toujours des missiles atomiques, potentiellement plus destructeurs que les bombes larguées sur Hiroshima et Nagasaki. Selon certains analystes, une intervention nucléaire serait plus vraisemblable aujourd’hui qu’au plus fort de la guerre froide. En revenant sur l’histoire de l’armement nucléaire, ce documentaire dresse un inventaire de l’arsenal atomique mondial

  • La relance de la guerre commerciale fait chuter les places financières après la riposte de Pékin à l’annonce de taxes douanières américaines. D’une part les entreprises publiques vont cesser leurs importations de produits agricoles en provenance des Etats-Unis. D’autre part, les autorités ont laissé la devise chinoise se déprécier, passant la barre symbolique de 7 yuans pour un 1 dollar, au plus bas depuis 2008 . Enfin, la banque centrale chinoise a annoncé qu’elle entendait assouplir ses conditions monétaires.

  • La décision de l’administration Trump de qualifier la Chine de « manipulateur de devises », en réponse à la décision prise lundi par Pékin de dévaluer légèrement le renminbi en dessous du niveau de sept pour un dollar américain, a des implications qui vont bien au-delà de la guerre commerciale lancée par les États-Unis.

    L’impact immédiat des décisions prises à Washington et à Pékin a été d’entraîner les marchés financiers à la baisse dans le monde entier, y compris aux États-Unis, où Wall Street a subi un déclin significatif. La baisse a été la reconnaissance du fait que la guerre économique est entrée dans une nouvelle phase encore plus dangereuse.

  • Annonçant l’intervention monétaire, qui aurait été prise après des discussions de haut niveau au sein du gouvernement, la Banque populaire de Chine a déclaré que la chute était « due aux effets des mesures unilatéralistes et protectionnistes sur le commerce et aux attentes en matière de tarifs douaniers contre la Chine. »

    Dans une réponse subséquente, l’agence de presse publique Xinhua a indiqué que les entreprises chinoises avaient déjà suspendu leurs achats de produits agricoles américains et que le gouvernement n’exclurait pas d’imposer des tarifs sur les produits agricoles achetés après le 3 août.

    La décision américaine d’augmenter encore les tarifs douaniers a été prise contre l’opposition initiale du représentant américain au commerce Robert Lighthizer et du secrétaire au Trésor Steven Mnuchin, mais elle a été soutenue par Peter Navarro, le principal faucon anti-Chine, selon un rapport publié par le Wall Street Journal.

    Cela a clairement conduit à la conclusion des cercles dirigeants de Beijing qu’après plus d’un an d’escalade continue des mesures de guerre commerciale par les États-Unis, il n’y avait absolument aucune perspective de parvenir à un accord avec Washington et qu’il était nécessaire de se préparer à ce que le président Xi Jinping a qualifié de « longue marche ».

  • Donald Trump a menacé mardi de quitter l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qu’il critique vertement parce qu’elle accorderait, selon lui, un traitement de faveur à la Chine au détriment des Etats-Unis.

  • En réponse aux nouveaux droits de douane imposés par la Chine aux entreprises américaines, Trump « ordonne » aux entreprises américaines de quitter la Chine...

    Face à l’effondrement économique annoncé, les classes possédantes préparent la guerre mondiale et pas seulement une guerre commerciale !!!

  • Trump ne s’est pas contenté d’encourager le Brexit sans accord de l’Angleterre, il surtaxe les produits européens.

    Vins, fromages, textiles… Trump sanctionne tous types de produits européens. 7,5 milliards de dollars de produits européens dans 150 catégories de produits.

    La démagogie nationaliste bat son plein, mais les résultats économiques ne sont pas là...

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