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Luttes de classes en Allemagne

vendredi 23 juin 2017, par Robert Paris

Luttes de classe en Allemagne

Origines à l’époque de la tribu et du lignage : « la Marche »

Sur l’histoire des anciens Germains

La Germanie

Les Germains

1517 : Martin Luther

Luthérianisme

1521 : Thomas Münzer

1524-1526 – La guerre des Paysans

Encore sur la guerre des paysans

Quand la France, l’Allemagne et l’Angleterre commençaient la guerre mondiale pour la domination et les ressources…. en 1756

1830 : Heinrich Heine et la révolution

1843 : le socialisme en Allemagne

1844 - La révolte des tisserands de Silésie

1848-1849 : révolution démocratique en Allemagne

1848 : l’intervention de Marx dans la révolution

Ecrits de Marx et Engels durant la révolution de 1848

1852 : le procès des communistes à Cologne

1848-1868 : Naissance du mouvement ouvrier politique allemand

1836-1856 : le mouvement ouvrier allemand

1850-1863 : la Ligue des communistes

1863 : Ferdinand Lassalle

Marx et la guerre franco-allemande de 1870

L’AIT (première internationale) et la guerre de 1870

La suite

La crise capitaliste de 1873

Marx et Engels ont-ils enfanté la social-démocratie allemande ?

1875 : Marx se démarque publiquement du programme de fondation de la social-déocratie allemande

1880 : Marx estime que la social-démocratie est aux mains de la petite-bourgeoisie

1885 : Marx continue à se démarquer de la social-démocratie allemande

1891 : Marx et Engels critiquent à nouveau publiquement le programme de la social-démocratie allemande

1892 : les origines de l’Etat prussien par Franz Mehring (en anglais)

1895 : Friedrich Engels avait-il cautionné le légalisme petit-bourgeois de la social-démocratie allemande

1898 : la politique coloniale

1898-1912 : mouvement des femmes prolétariennes en Allemagne

1905 : Rosa Luxemburg et la grève de masse

1910 : Franz Mehring décrit l’histoire de l’Allemagne de 1525 à 1848 (en anglais)

Allemagne 1912, décrit par Rosa Luxemburg

1914 : Grandes grèves des mineurs, des métallurgistes et des ouvriers des chantiers navals

1914 : la première guerre mondiale et ses causes

1914 : La crise de la social-démocratie

1914 : guerre à la guerre !

1915 : le mouvement ouvrier face à la guerre

Quand les armées française et allemande massacraient les populations civiles d’Alsace et de Lorraine qu’elles prétendaient venir sauver

Ceux qui, en Allemagne, combattaient la boucherie guerrière de 1914-1918

1914-1918 : de la guerre à la révolution

1918 : la révolution allemande, vue par Rosa Luxemburg

1918 : Comment la révolution prolétarienne a commencé en Allemagne

1918-1919 : la révolution prolétarienne arrête la guerre mondiale, renverse le kaiser, construit des soviets mais ne parvient pas au pouvoir

Les conseils ouvriers et la révolution en Allemagne en 1918

1918 : la ligue Spartacus

Qui était Rosa Luxemburg ?

La révolution de novembre 1918 en Allemagne

1918 : Quand la social-démocratie allemande pactisait avec le Haut-Etat Major et les corps francs fascistes contre la révolution prolétarienne

Novembre 1918 : Quand la révolution allemande mettait fin à la guerre

1919 : l’ordre règne à Berlin

1919 : révolution des soviets de Bavière

1919 : fondation du KPD

1920 : le putsch de Kapp

1920 : Situation révolutionnaire en Allemagne

1920 : la situation en Allemagne

1920 : fondation du KAPD (gauche communiste)

1920-1921 : révolution en Allemagne

1921 : action de mars (en anglais)

1923 : la crise économique et financière

La révolution allemande de 1923 ou la défaite sans combat par défaut de la direction révolutionnaire

Octobre 1923, la défaite du prolétariat en Allemagne qui a entraîné toutes les autres

1923 : de l’occupation militaire franco-belge de la Ruhr à la défaite prolétarienne sans combat

1923 : Hitler rédige Mein Kampf, programme de la contre-révolution

1930-1933 : Fascisme et grand capital, une alliance contre le prolétariat communiste

La peste brune

1930-1933 : le face à face entre organisations fascistes et organisations ouvrières

1931 : la politique des staliniens face au fascisme

1932 : conditions d’une révolution allemande

Que proposaient le réformisme, le stalinisme et le trotskysme face à la montée fasciste en Allemagne ?

1930-1933 : comment vaincre le fascisme

1933 : C’est le grand capital qui donne les finances et le pouvoir aux nazis

1933 : une défaite historique du prolétariat et un crime du stalinisme

Leçons du nazisme

1933 : la tragédie du prolétariat allemand

1934 : Interdiction des syndicats par les nazis

1933-1934 : ouverture des camps de concentration pour casser la classe ouvrière

1934 : Hitler décapite son armée brune, les SA

1938-1945 : l’extermination des Juifs

1939 : le pacto hitléro-stalinien contre la révolution

1944-1945 : les quartiers ouvriers des villes sont bombardés par les Alliés anglo-américains

Dresde, Hambourg, Berlin… destructions massives du prolétariat

L’occupation « alliée » et stalinienne de l’Allemagne

1953 : révolte ouvrière en Allemagne de l’Est

1961 : le rideau de fer

1978 : Grève pour les 35 heures hebdomadaires dans l’industrie sidérurgique

1984 : Grève pour les 35 heures hebdomadaires dans l’industrie métallurgique (sans succès)

1989 : la chute du mur de Berlin

Bilan de la chute du mur

1990 : la réunification des deux Allemagnes

2003 : La grève pour les 35 heures en ex-Allemagne de l’Est

2007 : grève de Deutsche Telekom

2007 : trahison syndicale

2007 : Grève des conducteurs de trains

2008 : les conducteurs de trains s’opposent à l’accord

2013 : le fossé se creuse en Allemagne

2013 : grève à Opel Bochum

2013 : Le gouvernement allemand s’attaque à la classe ouvrière

2013 : grèves en Allemagne

2014 : grève des conducteurs de trains

2014 : grève de la fonction publique

2015 : luttes de classes en Allemagne

2015 : multiplication des grèves

2016 : L’Allemagne, à nouveau militariste, entre en guerre

2016 : préparatifs de répression intérieurs

2016 : montée de l’extrême-droite

2017 : Attentat terroriste en Allemagne et politique des classes dirigeantes

Messages

  • Avec 94 sièges sur 709, c’est une entrée en force au Bundestag pour le jeune parti d’extrême droite néo-nazi, l’Alternative für Deutschland (AfD), qui n’avait jamais siégé au Parlement allemand.

  • Le syndicat allemand de la métallurgie IG Metall a donné ce 8 janvier le coup d’envoi d’un bras de fer social qui s’annonce comme l’un des plus durs de ces dernières années en Allemagne. Plusieurs dizaines de débrayages sont en cours dans tout le pays, en particulier dans le secteur automobile, pour soutenir des revendications portant notamment sur la réduction du temps de travail à 28 heures hebdomadaires.

    Conformément à une stratégie bien huilée, les arrêts de travail affectent des entreprises soigneusement choisies, dont Volkswagen, Porsche, Otis et Bombardier, dans l’ouest en Rhénanie du Nord-Westphalie, avec 700.000 grévistes annoncés, dans le sud avec le Bade-Wurtemberg et dans l’est avec les régions du Brandebourg, de Saxe et Berlin.

    Cela signifie que le syndicat se refuse d’appeler l’ensemble des travailleurs concernés à mener la lutte ensemble, prétextant d’une haute stratégie de ses dirigeants, finement décidée, et surtout décidée sans demander l’avis des concernés : des travailleurs !!!

    Mais le conflit porte surtout cette fois sur un aménagement inédit du temps de travail demandé par IG Metall : le passage de la semaine de travail de 35 à 28 heures pour ceux qui le souhaitent, avec compensation partielle du manque à gagner salarial par l’employeur. La formule serait valable deux ans au maximum et l’employeur devrait garantir un retour à un poste à plein temps.

    Avec près de 2,3 millions d’adhérents, IG Metall, qui défend les salariés toutes catégories confondues dans l’industrie (Siemens, ThyssenKrupp), la sidérurgie, l’automobile (VW, Daimler, Porsche), l’électronique ou encore le textile, est le plus gros syndicat d’Europe. voir ici

  • « Manifestement les employeurs ne comprennent pas d’autre langage que celui de la pression », a lâché Roman Zitzelsberger le négociateur en chef du syndicat de branche IG Metall qui dirige le mouvement de grève actuel dans la métallurgie.

    Ces leaders syndicaux font semblant de découvrir que leur méthode de pression graduelle ne vaut rien !!!

    Ils se sont refusés à lancer une grève nationale générale reconductible dès le début quand la pression était justement à son maximum. Depuis, ils ne font que des lâchers de vapeur, sans entamer la résolution du patronat et du gouvernement.

    Et toujours pas de grève nationale illimitée. Seulement des petits calculs minables ces directions syndicales !!

    Quand verra-t-on des comités de salariés coordonnés, nationalement ou internationalement, diriger les grèves ?

  • Au travers de la grève, le syndicat allemand IG Metall tente de justifier en Allemagne sa stratégie de collaboration de classe selon laquelle les travailleurs se sacrifient dans les « périodes difficiles » pour le capital et seraient récompensés dans les « périodes fastes ». Mais le grand capital a accepté l’accord avec les syndicats pour couper les salaires et aggraver les conditions de travail mais il ne veut pas revenir en arrière lors des « vaches grasses » !!! La collaboration syndicale, c’est un accord à sens unique, à part dans le prétendu « esprit de cogestion » de l’appareil syndical…

  • Malgré tous ses efforts, IG Metall n’a pas réussi à étouffer le mouvement entourant les pourparlers de l’accord tarifaire de branche. La cinquième ronde de négociations s’est effondrée parce que le syndicat a estimé qu’il ne pouvait pas, sous la pression des travailleurs, accepter un accord pour la région du Bade-Wurtemberg qui aurait servi de modèle pour près de 4 millions de travailleurs à l’échelle nationale.

    Le syndicat et l’organisation patronale se sont reprochés l’échec des pourparlers. Les patrons ont proposé une hausse de salaire de 6,8 % en deux étapes dans le cadre d’un accord de 27 mois, ce qui équivaudrait à seulement 3 % par an. Le syndicat a proposé une augmentation des salaires de 4,5 % dans la première étape et une augmentation totale de 8 % sur 27 mois. Ce qui ferait 3,6 % par an, bien en deçà de la demande initiale d’une augmentation annuelle de 6 %.

    IG Metall a également largement abandonné sa revendication d’une réduction temporaire des heures de travail hebdomadaires en échange d’une compensation partielle d’une perte de rémunération. Stefan Wolf, chef de l’association des employeurs de Sudwest Metall, a indiqué que le syndicat était prêt à accepter cette proposition dans le cadre de sa proposition d’augmentation du temps de travail dans les usines. Cela permettrait aux entreprises d’atteindre leur objectif le plus important : l’abandon de la semaine de travail de 35 heures et son prolongement à 40 ou même 42 heures.

    La revendication d’une compensation partielle des salaires pour certains groupes de travailleurs, tels les travailleurs postés et les travailleurs qui s’occupent d’enfants ou de parents ayant besoin de soins, a été entièrement rejetée par IG Metall. Au lieu de cela, les travailleurs auraient la possibilité d’échanger la deuxième étape de la hausse des salaires pour des vacances supplémentaires.

    Malgré le recul du syndicat, les pourparlers se sont effondrés parce que la pression exercée par les travailleurs de la base était telle que les syndicats ne pouvaient plus faire de concessions aux employeurs sans courir le risque de perdre le contrôle des travailleurs. Cependant, IG Metall continue de faire tout son possible pour trahir la lutte pour cet accord.

    À cette fin, le syndicat n’a pas déclaré que les pourparlers avaient échoué et il a évité d’organiser un vote de grève pour autoriser des grèves illimitées. Les grèves de 24 heures, qui devaient initialement avoir lieu immédiatement, ont été reportées à mercredi afin de créer une nouvelle opportunité pour parvenir à un accord pourri.

    Le syndicat a également donné aux employeurs la possibilité d’aller aux tribunaux pour bloquer les grèves. Rainer Dulger, chef de l’association des employeurs industriels, a déjà annoncé son intention de déposer une injonction contre les grèves lundi.

    Même si les grèves de 24 heures ont lieu, IG Metall s’efforcera de mettre en œuvre un compromis pourri immédiatement après. Le chef du syndicat Jörg Hofmann a expliqué le but des grèves en disant qu’elles devraient « augmenter la pression sur les employeurs pour qu’ils trouvent un compromis acceptable dans ce conflit collectif. » Manager Magazin a rapporté : « Les négociateurs des deux côtés avaient longtemps envisagé de conclure un accord après une autre semaine de grève début février. »

  • Les média se disent très impressionnés par l’action de force du syndicat allemand IG Metall... En réalité, ce n’est qu’une simple journée d’action dans une partie du secteur d’activité et ne visant pas du tout les autres secteurs...

  • Le syndicat IG Metall a décidé mardi de mettre fin à la grève de centaines de milliers de travailleurs métallurgiques, automobiles et électriques en Allemagne, avant la formation prévue d’un nouveau gouvernement de Grande coalition (CDU / SPD) cette semaine.

    Après plus d’une décennie de réductions des salaires et des avantages sociaux où les entreprises allemandes baignent dans les profits, le syndicat a accepté un accord qui réduira les salaires des travailleurs en termes réels et interdira de nouvelles grèves pendant plus de deux ans.

    L’accord indique clairement que le syndicat n’a jamais eu l’intention d’améliorer les salaires et les conditions des travailleurs. Il visait plutôt à éviter que la colère accumulée à cause de la baisse des salaires n’entraîne un mouvement de grève nationale susceptible de mettre en péril la formation d’un nouveau gouvernement de coalition entre l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et le Parti social-démocrate (SPD).

    Malgré une large opposition à l’imposition d’une nouvelle série de réductions de salaires, les travailleurs ne seront même pas autorisés à voter sur le nouveau contrat, qui sera effectivement imposé par décret.

    Et malgré les plans de Siemens, General Electric, Opel et Bombardier visant à mettre en œuvre des mises à pied massives, les travailleurs seront empêchés de faire la grève pour la durée du contrat de 27 mois.

    Le syndicat cherche à lier les mains des travailleurs face au prochain cycle d’austérité sociale que la grande coalition prépare pour financer ses plans de réarmement militaire et d’enrichir davantage les banques et les entreprises.

    Le contrat prévoit une augmentation salariale de seulement 4,3 %, étalée sur plus de deux ans, ce qui signifie que les salaires des travailleurs vont à peine suivre le rythme de l’inflation, qui devrait augmenter au cours de la période à venir. Cela signifiera une réduction de salaire réel. Pour compenser cette réduction de salaire, le syndicat a accepté un ensemble de paiements de misère que les entreprises peuvent renier si elles invoquent des « difficultés économiques ».

    L’accord final est encore pire que la proposition faite par les employeurs le mois dernier. À l’époque, les employeurs avaient proposé 6,8 % sur une période de 27 mois, soit 3 % par année, contre l’augmentation salariale annuelle de 6 % que le syndicat avait officiellement revendiquée.

    IG Metall a même transformé en son contraire sa demande initiale de réduction volontaire du temps de travail avec une compensation salariale partielle. Bien que les travailleurs puissent réduire leur temps de travail hebdomadaire à 28 heures pour un maximum de deux ans, ils ne recevront aucune compensation salariale.

    De plus, les entreprises peuvent permettre à la moitié de leur main-d’œuvre de dépasser la semaine normale de travail de 35 heures si elles déclarent une « pénurie de travailleurs qualifiés ».

  • En cherchant à imposer aux travailleurs cet accord de concession, les syndicats allemands se sont révélés être des complices clés de ce programme réactionnaire et anti-ouvrier, faisant leur part pour s’assurer que les ressources sociales continuent d’être détournées de la classe ouvrière vers la machine de guerre et la bourse.

    Peu avant l’annonce du contrat, Reiner Hoffmann, président de la Confédération des syndicats allemands (DGB), a réitéré le soutien des syndicats à une nouvelle édition de la Grande coalition dans un entretien accordé au groupe de médias Funke. « Seul le SPD peut assurer un gouvernement stable », a-t-il déclaré. « Il doit faire face à la responsabilité. »

    Hoffmann a également fait des louanges des « réalisations » du dernier gouvernement de grande coalition « au cours des quatre dernières années », qui ont réduit les salaires des travailleurs non seulement en Allemagne, mais aussi dans toute l’Europe par l’imposition de mesures d’austérité draconiennes.

    Malgré les résultats désastreux de l’élection de la CDU et du SPD l’année dernière, qui ont collectivement perdu 14 % de leurs voix, Hoffman s’est opposé avec véhémence à de nouvelles élections, parce que « le SPD pourrait perdre encore plus de voix » rendant ainsi encore plus difficile la formation d’une grande coalition.

    La même attitude autoritaire est exprimée dans l’accord imposé aux travailleurs allemands, dans lequel les syndicats, travaillant de concert avec le gouvernement et les entreprises, cherchent à imposer des concessions face à l’opposition combative de masse.

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