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Luttes de classes en Allemagne
vendredi 23 juin 2017, par
Luttes de classe en Allemagne
Origines à l’époque de la tribu et du lignage : « la Marche »
Sur l’histoire des anciens Germains
1524-1526 – La guerre des Paysans
Encore sur la guerre des paysans
1830 : Heinrich Heine et la révolution
1843 : le socialisme en Allemagne
1844 - La révolte des tisserands de Silésie
1848-1849 : révolution démocratique en Allemagne
1848 : l’intervention de Marx dans la révolution
Ecrits de Marx et Engels durant la révolution de 1848
1852 : le procès des communistes à Cologne
1848-1868 : Naissance du mouvement ouvrier politique allemand
1836-1856 : le mouvement ouvrier allemand
1850-1863 : la Ligue des communistes
Marx et la guerre franco-allemande de 1870
L’AIT (première internationale) et la guerre de 1870
Marx et Engels ont-ils enfanté la social-démocratie allemande ?
1875 : Marx se démarque publiquement du programme de fondation de la social-déocratie allemande
1880 : Marx estime que la social-démocratie est aux mains de la petite-bourgeoisie
1885 : Marx continue à se démarquer de la social-démocratie allemande
1892 : les origines de l’Etat prussien par Franz Mehring (en anglais)
1898-1912 : mouvement des femmes prolétariennes en Allemagne
1905 : Rosa Luxemburg et la grève de masse
1910 : Franz Mehring décrit l’histoire de l’Allemagne de 1525 à 1848 (en anglais)
Allemagne 1912, décrit par Rosa Luxemburg
1914 : Grandes grèves des mineurs, des métallurgistes et des ouvriers des chantiers navals
1914 : la première guerre mondiale et ses causes
1914 : La crise de la social-démocratie
1915 : le mouvement ouvrier face à la guerre
Ceux qui, en Allemagne, combattaient la boucherie guerrière de 1914-1918
1914-1918 : de la guerre à la révolution
1918 : la révolution allemande, vue par Rosa Luxemburg
1918 : Comment la révolution prolétarienne a commencé en Allemagne
Les conseils ouvriers et la révolution en Allemagne en 1918
La révolution de novembre 1918 en Allemagne
Novembre 1918 : Quand la révolution allemande mettait fin à la guerre
1919 : révolution des soviets de Bavière
1920 : Situation révolutionnaire en Allemagne
1920 : la situation en Allemagne
1920 : fondation du KAPD (gauche communiste)
1920-1921 : révolution en Allemagne
1921 : action de mars (en anglais)
1923 : la crise économique et financière
La révolution allemande de 1923 ou la défaite sans combat par défaut de la direction révolutionnaire
Octobre 1923, la défaite du prolétariat en Allemagne qui a entraîné toutes les autres
1923 : de l’occupation militaire franco-belge de la Ruhr à la défaite prolétarienne sans combat
1923 : Hitler rédige Mein Kampf, programme de la contre-révolution
1930-1933 : Fascisme et grand capital, une alliance contre le prolétariat communiste
1930-1933 : le face à face entre organisations fascistes et organisations ouvrières
1931 : la politique des staliniens face au fascisme
1932 : conditions d’une révolution allemande
1930-1933 : comment vaincre le fascisme
1933 : C’est le grand capital qui donne les finances et le pouvoir aux nazis
1933 : une défaite historique du prolétariat et un crime du stalinisme
1933 : la tragédie du prolétariat allemand
1934 : Interdiction des syndicats par les nazis
1933-1934 : ouverture des camps de concentration pour casser la classe ouvrière
1934 : Hitler décapite son armée brune, les SA
1938-1945 : l’extermination des Juifs
1939 : le pacto hitléro-stalinien contre la révolution
1944-1945 : les quartiers ouvriers des villes sont bombardés par les Alliés anglo-américains
Dresde, Hambourg, Berlin… destructions massives du prolétariat
L’occupation « alliée » et stalinienne de l’Allemagne
1953 : révolte ouvrière en Allemagne de l’Est
1978 : Grève pour les 35 heures hebdomadaires dans l’industrie sidérurgique
1984 : Grève pour les 35 heures hebdomadaires dans l’industrie métallurgique (sans succès)
1989 : la chute du mur de Berlin
1990 : la réunification des deux Allemagnes
2003 : La grève pour les 35 heures en ex-Allemagne de l’Est
2007 : grève de Deutsche Telekom
2007 : Grève des conducteurs de trains
2008 : les conducteurs de trains s’opposent à l’accord
2013 : le fossé se creuse en Allemagne
2013 : Le gouvernement allemand s’attaque à la classe ouvrière
2014 : grève des conducteurs de trains
2014 : grève de la fonction publique
2015 : luttes de classes en Allemagne
2015 : multiplication des grèves
2016 : L’Allemagne, à nouveau militariste, entre en guerre
2016 : préparatifs de répression intérieurs
2016 : montée de l’extrême-droite
2017 : Attentat terroriste en Allemagne et politique des classes dirigeantes
Messages
1. Luttes de classes en Allemagne, 27 septembre 2017, 07:57
Avec 94 sièges sur 709, c’est une entrée en force au Bundestag pour le jeune parti d’extrême droite néo-nazi, l’Alternative für Deutschland (AfD), qui n’avait jamais siégé au Parlement allemand.
2. Luttes de classes en Allemagne, 9 janvier 2018, 07:04
Le syndicat allemand de la métallurgie IG Metall a donné ce 8 janvier le coup d’envoi d’un bras de fer social qui s’annonce comme l’un des plus durs de ces dernières années en Allemagne. Plusieurs dizaines de débrayages sont en cours dans tout le pays, en particulier dans le secteur automobile, pour soutenir des revendications portant notamment sur la réduction du temps de travail à 28 heures hebdomadaires.
Conformément à une stratégie bien huilée, les arrêts de travail affectent des entreprises soigneusement choisies, dont Volkswagen, Porsche, Otis et Bombardier, dans l’ouest en Rhénanie du Nord-Westphalie, avec 700.000 grévistes annoncés, dans le sud avec le Bade-Wurtemberg et dans l’est avec les régions du Brandebourg, de Saxe et Berlin.
Cela signifie que le syndicat se refuse d’appeler l’ensemble des travailleurs concernés à mener la lutte ensemble, prétextant d’une haute stratégie de ses dirigeants, finement décidée, et surtout décidée sans demander l’avis des concernés : des travailleurs !!!
Mais le conflit porte surtout cette fois sur un aménagement inédit du temps de travail demandé par IG Metall : le passage de la semaine de travail de 35 à 28 heures pour ceux qui le souhaitent, avec compensation partielle du manque à gagner salarial par l’employeur. La formule serait valable deux ans au maximum et l’employeur devrait garantir un retour à un poste à plein temps.
Avec près de 2,3 millions d’adhérents, IG Metall, qui défend les salariés toutes catégories confondues dans l’industrie (Siemens, ThyssenKrupp), la sidérurgie, l’automobile (VW, Daimler, Porsche), l’électronique ou encore le textile, est le plus gros syndicat d’Europe. voir ici
3. Luttes de classes en Allemagne, 28 janvier 2018, 07:03
« Manifestement les employeurs ne comprennent pas d’autre langage que celui de la pression », a lâché Roman Zitzelsberger le négociateur en chef du syndicat de branche IG Metall qui dirige le mouvement de grève actuel dans la métallurgie.
Ces leaders syndicaux font semblant de découvrir que leur méthode de pression graduelle ne vaut rien !!!
Ils se sont refusés à lancer une grève nationale générale reconductible dès le début quand la pression était justement à son maximum. Depuis, ils ne font que des lâchers de vapeur, sans entamer la résolution du patronat et du gouvernement.
Et toujours pas de grève nationale illimitée. Seulement des petits calculs minables ces directions syndicales !!
Quand verra-t-on des comités de salariés coordonnés, nationalement ou internationalement, diriger les grèves ?
4. Luttes de classes en Allemagne, 31 janvier 2018, 17:41
Au travers de la grève, le syndicat allemand IG Metall tente de justifier en Allemagne sa stratégie de collaboration de classe selon laquelle les travailleurs se sacrifient dans les « périodes difficiles » pour le capital et seraient récompensés dans les « périodes fastes ». Mais le grand capital a accepté l’accord avec les syndicats pour couper les salaires et aggraver les conditions de travail mais il ne veut pas revenir en arrière lors des « vaches grasses » !!! La collaboration syndicale, c’est un accord à sens unique, à part dans le prétendu « esprit de cogestion » de l’appareil syndical…
5. Luttes de classes en Allemagne, 31 janvier 2018, 17:44
Malgré tous ses efforts, IG Metall n’a pas réussi à étouffer le mouvement entourant les pourparlers de l’accord tarifaire de branche. La cinquième ronde de négociations s’est effondrée parce que le syndicat a estimé qu’il ne pouvait pas, sous la pression des travailleurs, accepter un accord pour la région du Bade-Wurtemberg qui aurait servi de modèle pour près de 4 millions de travailleurs à l’échelle nationale.
Le syndicat et l’organisation patronale se sont reprochés l’échec des pourparlers. Les patrons ont proposé une hausse de salaire de 6,8 % en deux étapes dans le cadre d’un accord de 27 mois, ce qui équivaudrait à seulement 3 % par an. Le syndicat a proposé une augmentation des salaires de 4,5 % dans la première étape et une augmentation totale de 8 % sur 27 mois. Ce qui ferait 3,6 % par an, bien en deçà de la demande initiale d’une augmentation annuelle de 6 %.
IG Metall a également largement abandonné sa revendication d’une réduction temporaire des heures de travail hebdomadaires en échange d’une compensation partielle d’une perte de rémunération. Stefan Wolf, chef de l’association des employeurs de Sudwest Metall, a indiqué que le syndicat était prêt à accepter cette proposition dans le cadre de sa proposition d’augmentation du temps de travail dans les usines. Cela permettrait aux entreprises d’atteindre leur objectif le plus important : l’abandon de la semaine de travail de 35 heures et son prolongement à 40 ou même 42 heures.
La revendication d’une compensation partielle des salaires pour certains groupes de travailleurs, tels les travailleurs postés et les travailleurs qui s’occupent d’enfants ou de parents ayant besoin de soins, a été entièrement rejetée par IG Metall. Au lieu de cela, les travailleurs auraient la possibilité d’échanger la deuxième étape de la hausse des salaires pour des vacances supplémentaires.
Malgré le recul du syndicat, les pourparlers se sont effondrés parce que la pression exercée par les travailleurs de la base était telle que les syndicats ne pouvaient plus faire de concessions aux employeurs sans courir le risque de perdre le contrôle des travailleurs. Cependant, IG Metall continue de faire tout son possible pour trahir la lutte pour cet accord.
À cette fin, le syndicat n’a pas déclaré que les pourparlers avaient échoué et il a évité d’organiser un vote de grève pour autoriser des grèves illimitées. Les grèves de 24 heures, qui devaient initialement avoir lieu immédiatement, ont été reportées à mercredi afin de créer une nouvelle opportunité pour parvenir à un accord pourri.
Le syndicat a également donné aux employeurs la possibilité d’aller aux tribunaux pour bloquer les grèves. Rainer Dulger, chef de l’association des employeurs industriels, a déjà annoncé son intention de déposer une injonction contre les grèves lundi.
Même si les grèves de 24 heures ont lieu, IG Metall s’efforcera de mettre en œuvre un compromis pourri immédiatement après. Le chef du syndicat Jörg Hofmann a expliqué le but des grèves en disant qu’elles devraient « augmenter la pression sur les employeurs pour qu’ils trouvent un compromis acceptable dans ce conflit collectif. » Manager Magazin a rapporté : « Les négociateurs des deux côtés avaient longtemps envisagé de conclure un accord après une autre semaine de grève début février. »
6. Luttes de classes en Allemagne, 1er février 2018, 09:08
Les média se disent très impressionnés par l’action de force du syndicat allemand IG Metall... En réalité, ce n’est qu’une simple journée d’action dans une partie du secteur d’activité et ne visant pas du tout les autres secteurs...
7. Luttes de classes en Allemagne, 9 février 2018, 06:35
Le syndicat IG Metall a décidé mardi de mettre fin à la grève de centaines de milliers de travailleurs métallurgiques, automobiles et électriques en Allemagne, avant la formation prévue d’un nouveau gouvernement de Grande coalition (CDU / SPD) cette semaine.
Après plus d’une décennie de réductions des salaires et des avantages sociaux où les entreprises allemandes baignent dans les profits, le syndicat a accepté un accord qui réduira les salaires des travailleurs en termes réels et interdira de nouvelles grèves pendant plus de deux ans.
L’accord indique clairement que le syndicat n’a jamais eu l’intention d’améliorer les salaires et les conditions des travailleurs. Il visait plutôt à éviter que la colère accumulée à cause de la baisse des salaires n’entraîne un mouvement de grève nationale susceptible de mettre en péril la formation d’un nouveau gouvernement de coalition entre l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et le Parti social-démocrate (SPD).
Malgré une large opposition à l’imposition d’une nouvelle série de réductions de salaires, les travailleurs ne seront même pas autorisés à voter sur le nouveau contrat, qui sera effectivement imposé par décret.
Et malgré les plans de Siemens, General Electric, Opel et Bombardier visant à mettre en œuvre des mises à pied massives, les travailleurs seront empêchés de faire la grève pour la durée du contrat de 27 mois.
Le syndicat cherche à lier les mains des travailleurs face au prochain cycle d’austérité sociale que la grande coalition prépare pour financer ses plans de réarmement militaire et d’enrichir davantage les banques et les entreprises.
Le contrat prévoit une augmentation salariale de seulement 4,3 %, étalée sur plus de deux ans, ce qui signifie que les salaires des travailleurs vont à peine suivre le rythme de l’inflation, qui devrait augmenter au cours de la période à venir. Cela signifiera une réduction de salaire réel. Pour compenser cette réduction de salaire, le syndicat a accepté un ensemble de paiements de misère que les entreprises peuvent renier si elles invoquent des « difficultés économiques ».
L’accord final est encore pire que la proposition faite par les employeurs le mois dernier. À l’époque, les employeurs avaient proposé 6,8 % sur une période de 27 mois, soit 3 % par année, contre l’augmentation salariale annuelle de 6 % que le syndicat avait officiellement revendiquée.
IG Metall a même transformé en son contraire sa demande initiale de réduction volontaire du temps de travail avec une compensation salariale partielle. Bien que les travailleurs puissent réduire leur temps de travail hebdomadaire à 28 heures pour un maximum de deux ans, ils ne recevront aucune compensation salariale.
De plus, les entreprises peuvent permettre à la moitié de leur main-d’œuvre de dépasser la semaine normale de travail de 35 heures si elles déclarent une « pénurie de travailleurs qualifiés ».
8. Luttes de classes en Allemagne, 9 février 2018, 06:37
En cherchant à imposer aux travailleurs cet accord de concession, les syndicats allemands se sont révélés être des complices clés de ce programme réactionnaire et anti-ouvrier, faisant leur part pour s’assurer que les ressources sociales continuent d’être détournées de la classe ouvrière vers la machine de guerre et la bourse.
Peu avant l’annonce du contrat, Reiner Hoffmann, président de la Confédération des syndicats allemands (DGB), a réitéré le soutien des syndicats à une nouvelle édition de la Grande coalition dans un entretien accordé au groupe de médias Funke. « Seul le SPD peut assurer un gouvernement stable », a-t-il déclaré. « Il doit faire face à la responsabilité. »
Hoffmann a également fait des louanges des « réalisations » du dernier gouvernement de grande coalition « au cours des quatre dernières années », qui ont réduit les salaires des travailleurs non seulement en Allemagne, mais aussi dans toute l’Europe par l’imposition de mesures d’austérité draconiennes.
Malgré les résultats désastreux de l’élection de la CDU et du SPD l’année dernière, qui ont collectivement perdu 14 % de leurs voix, Hoffman s’est opposé avec véhémence à de nouvelles élections, parce que « le SPD pourrait perdre encore plus de voix » rendant ainsi encore plus difficile la formation d’une grande coalition.
La même attitude autoritaire est exprimée dans l’accord imposé aux travailleurs allemands, dans lequel les syndicats, travaillant de concert avec le gouvernement et les entreprises, cherchent à imposer des concessions face à l’opposition combative de masse.