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Pourquoi le génocide des Tsiganes par les Nazis ? Why the Gipsy Genocide by the Nazis ?

vendredi 20 mai 2016, par Max

Non, ceux-là ne sont pas juifs mais tsiganes !!!

Regroupement de Roms et Sintis à Hohenasperg (Allemagne, 1940)

Pourquoi le génocide des Tsiganes par les Nazis ? Why the Gipsy Genocide by the Nazis ?

Roms, Tsiganes, Romanichels, Manouches, Roma, Sinti, Zigeuner, Zingari, Gypsi, Egyptiens, Rroms, Romanichels ou Bohémiens, les « gens du voyage » ont été nommés de bien des manières, selon les pays, les régions et les époques. Et il est rare que ces termes soient autre chose que des expressions de mépris et de méfiance de la part des autorités et des populations qui les accusent de refuser de s’intégrer et de pratiquer mendicités, vols et chapardages. Dans la réalité, les persécutions que nous allons relater brièvement ont été pratiquées y compris contre des populations qui s’étaient sédentarisées et intégrées. Il s’agit donc bel et bien d’un racisme systématique du même type que l’antisémitisime. Les auteurs qui ont lancé le racisme anti-Tsigane dans leurs études sont généralement les mêmes que ceux qui prônaient le racisme antisémite comme Gobineau en France et Chamberlain en Angleterre.

Actuellement, la situation des Tsiganes en Europe est à nouveau catastrophique, les gouvernants européens s’ingéniant à multiplier les tracasseries, les arrestations, les expulsions, les accusations et à soutenir tous les actes barbares de ceux qui détestent les Tsiganes ou développent des populismes d’extrême droite profitant de la haine des Tsiganes. Les Tsiganes sont ainsi renvoyés d’un pays à l’autre, expulsés souvent violemment et désignés à la vindicte publique. Les opinions leur sont globalement très défavorables et les pires histoires invraisemblables courent sur leur dos, comme autrefois sur les Juifs… Les exemples d’agressions violentes à leur égard se multiplient, en particulier en Europe de l’Est. Mais, y compris en France, le droit d’asile des Tsiganes n’est pas respecté et leurs campements sont démantelés de force systématiquement.

L’hostilité à l’égard des Tsiganes n’a pas été constante. Elle a le plus souvent correspondu à des époques de crises dans lesquelles les Etats sont devenus plus tatillons, plus policiers, plus dictatoriaux à l’égard de l’ensemble de la population. Elle était accompagnée de mesures contre tous les vagabonds, les itinérants, les marchands ambulants, les gens du voyage, les mendiants, les personnes non immatriculées et difficilement contrôlables ou désirant narguer les autorités policières et administratives. Et en particulier, toutes celles circulant en groupe et se solidarisant quand l’une d’entre elle était prise à partie. En France, les Roms étaient visés depuis 1912 par une loi imposant le « carnet anthropométrique » et considérant les Tsiganes comme étrangers alors que 90% des personnes concernées étaient françaises en réalité. Mais ce fut une ordonnance allemande du 4 octobre 1940 qui lança le « rassemblement des Nomades » et leur internement dans des camps puis leur déportation qui finit par la mort de la plupart d’entre eux. Il y eut finalement autant de Tsiganes français assassinés ainsi que de Tsiganes allemands ! Les autorités allemandes ont décidé l’opération mais elle a été, de bout en bout, aux mains des autorités françaises pour l’exécution, au moins jusqu’à la déportation.

C’est dire que les exactions contre les Tsiganes n’ont pas été le seul fait des nazis, loin de là mais ce sont eux qui ont mené un véritable génocide des Tsiganes dans toute l’Europe, ce qu’aucun pouvoir précédent n’avait fait.

La cause de cette situation est la politique des bourgeoisies menée consciemment face à la crise du monde capitaliste, à un effondrement qui nécessite de chercher des boucs émissaires de toutes les peurs des populations, peurs engendrées par la crise et attisées par les classes dirigeantes pour les retourner contre les plus démunis : Roms, migrants, sans papiers, étrangers, etc…

Lire ici sur la situation actuelle des Tsiganes en Europe

La chose est connue : Hitler a exterminé les Tsiganes en même temps qu’il exterminait les Juifs. En même temps, la chose est très peu connue et encore moins diffusée. Pour mille ouvrages sur le génocide des Juifs, un seul sur celui des Tsiganes. Et ce n’est pas parce que les chiffres des personnes assassinées seraient dans la même proportion. D’ailleurs, ils sont environ 700.000 Tsiganes qui ont été éliminés pour six millions de Juifs. Le chiffre est moindre mais reste impressionnant, surtout en proportion de la population tsigane.

Non, si à la fin de la deuxième guerre mondiale, il est devenu progressivement incontournable d’être hostile au massacre des Juifs, celui des Tsiganes est beaucoup moins dénoncé et ses bourreaux ont été beaucoup moins condamnés. Il a été généralement considéré, en Allemagne comme ailleurs, que le fichage et l’internement des Tsiganes n’était nullement criminel et était souvent justifié par des mesures de simples police. Sauf exception, les criminels à la tête des institutions qui ont organisé les meurtres n’ont généralement pas été jugés pour cela. En particulier, aucun des grands responsables du génocide tsigane n’a été amené à comparaitre devant un tribunal sous cette accusation : ni Heydrich, ni Himmler, ni Nebe, ni Ritter… Seul le cas de Ritter a été longuement examiné et, alors que les preuves étaient accablantes de sa responsabilité dans le génocide, le tribunal a jugé qu’on ne pouvait pas avoir de preuve sérieuse !!! Ritter était le chef de l’institut d’hygiène raciale, créé à l’instigation de Himmler en 1941 et c’était lui qui étudiait les personnes arrêtées pour estimer si elles faisaient partie des « éléments raciaux asociaux » à éliminer… Après deux ans d’enquête, le procureur clotura le dossier…Les membres de la Kripo, la police criminelle qui a réalisé la plupart des exactions d’Etat, ont subi une enquête mais aucune n’a mené à un dossier et à un procès.

Un autre exemple : la mansuétude des nouvelles autorités autrichiennes, mises en place sous l’égide des puissances alliées à la fin de la guerre, vis-à-vis des responsables nazis autrichiens ayant commis des exactions criminelles à l’égard de la population tsigane d’Autriche, après le rattachement de l’Autriche à l’Allemagne nazie. Ainsi, en 1957, 13 ans après la guerre, Franz Langmüller, l’ancien commandant du camp de concentration de Lackenbach ouvert pour les Tsiganes, a été condamné à… un an de prison ! Tobias Portschy, le gouverneur autrichien, grand bourreau des Tsiganes du Burgenland, région la plus importante des Tsiganes d’Autriche, a été gracié en 1957. Il n’avait subi que sept ans de prison malgré ses actes génocidaires reconnus.

Le Tribunal de Nuremberg a eu à connaitre des exactions à l’égard des Tsiganes, les a admises et condamnées mais aucun des responsables qui lui ont été présentés n’a été finalement spécifiquement condamné pour crimes contre la population tsigane et les autorités alliées n’ont pas employé le terme de « génocide tsigane ». La seule condamnation d’un assassin en masse de Tsigane fut celle de Harald Turner, sous-responsable d’exécutions de masse de Tsiganes serbes, qui fut condamné à mort et exécuté par les Yougoslaves alors que son chef, le général Franz Böhme, mis en cause à Nuremberg pour ses assassinats de masse de Tsiganes, s’était suicidé.

Les autorités ouest-allemandes mises en place par les alliés anglo-franco-américains qui occupaient militairement le pays, se sont bien gardées de rendre tous leurs droits aux victimes tsiganes du nazisme. Ceux qui sont sortis vivants des camps de concentration et étaient internés en tant que « Tsiganes allemands » avaient perdu, par décision du pouvoir nazi, leur nationalité allemande et les nouvelles autorités se sont bien gardées de leur rendre leur droit de citoyenneté allemande ! Ils les ont inscrits comme « appatrides » et ce n’est que soixante ans plus tard qu’ils ont eu droit d’entamer des démarches administratives pour être réintégrés dans la nationalité allemande…

Bien d’autres faits montrent que le massacre des Juifs a été intégré par les autorités allemandes comme un acte mauvais et répréhensible mais pas le génocide des Tsiganes. Ainsi, en 1946, la Bavière mit en place un « Bureau central des Nomades » qui visait l’encadrement policier des Tsiganes et ce dernier obtint l’autorisation de réutiliser les dossiers anti-Tsiganes de la Zigeunersentrale nazie. A nouveau, les Tsiganes furent répertoriés comme « criminels notoires » et nombre d’anciens de la police prussienne nazie ont repris du service dans la nouvelle police d’après guerre pour y mener les mêmes actions anti-Tsiganes. C’est seulement en 1972 qu’est supprimé l’enregistrement spécial des « nomades », c’est-à-dire essentiellement des Tsiganes.

En Allemagne, avant la prise de pouvoir du nazisme (janvier 1933), c’est la Bavière qui a été la première à promulguer des lois contre les Tsiganes en 1926. Le 3 novembre 1927, un décret du ministère prussien de l’Intérieur exige la prise des empreintes digitales pour tous les Tsiganes. La plupart des états allemands en font de même comme le parlement de Hesse le 3 avril 1929.

Guenter Lewy rapporte dans « La persécution des Tsiganes par les nazis » :

« Lorsque Hitler devint chancelier d’Allemagne le 30-01-1933, les Tsiganes sont une petite minorité de 28.000 personnes sans intérêt particulier pour la direction nazie. (…) Dans un climat politique et social qui insistait sur la loi et l’ordre, les Tsiganes, longtemps considérés comme asociaux et enclins au crime, suscitèrent de plus en plus d’hostilité. Beaucoup d’entre eux étaient itinérants et donc ne cadraient pas avec la nouvelle société caractérisée par des relations sociales stables que les nazis voulaient construire. »

Ebauchée dès 1929, une déclaration politique de « lutte contre le fléau tsigane » est adoptée en mars 1933, juste après l’arrivée au pouvoir d’Hitler.

Le 10 août 1933, Brême adopte la « loi de protection de la population contre les brutalités commises par les Tsiganes ». Du 23 au 25 mai 1934, l’Etat de Bade effectue une grande perquisition et rafla des Tsiganes. « Circuler en bande a commencé à devenir un crime.

Le 6 juin 1936, le ministre allemand prussien de l’Intérieur promulgue un décret sur « la lutte contre le fléau tsigane ». Cela se double d’une campagne contre les mendiants, les vagabonds, les itinérants, les nomades, les bandes incontrôlées, les « éléments instables », les « asociaux », les personnes non enregistrées et considérées comme des menaces au plan social et politique.

Le gouvernement engage une politique pour « nettoyer » les quartiers déshérités de toutes les roulottes, cabanes, baraques et logements précaires abritant des personnes qui n’avaient pas demandé d’autorisation pour cela.

Des « camps tsiganes » commencent à être mis en place par les autorités avec interdiction de s’en éloigner pour nomadiser, camps forcés qui ont été mis en place par les autorités locales en 1936-1938. Mais les premiers camps tsiganes municipaux ou « zigeunerlager » sont ouverts dès 1933 sans loi spéciale. Ce sont les agents de l’aide sociale et les officiers de police municipale qui se chargèrent de les y faire enfermer. Un décret de Heydrich est promulgué contre tous ceux qui nomadisaient. Toute personne intinérante est devenue passible de déportation à Auschwitz. Ce décret du 14 décembre 1937 est complété par un décret de Himmler de « lutte contre la nuisance tsigane ». Le 26 janvier 1938, Himmler ordonne à la Gestapo de prendre des dispositions contre les « inactifs » en les plaçant en « détention préventive » dans le camp de concentration de Buchenwald. Le 16 mai 1938, Himmler ordonne le transfert à Berlin de l’administration zigeunerzentrale de Munich. Des fichiers familiaux nominatifs sur les Tsiganes qui étaient constitués depuis 1895 vont servir au signalement, au regroupement puis à l’élimination… La centrale policière est transformée par Himmler en « Bureau central du Reich chargé de combattre le fléau tsigane ». Les Tsiganes sont désormais considérés comme faisant partie des « ennemis du peuple » (Volksfreinde).

Au départ, pas encore une opération de purification ethnique, l’attaque contre les Tsiganes fait partie d’un vaste plan contre le monde du travail et les milieux sociaux les plus démunis. Greifelt, SS-Oberfürher et officier de liaison du Plan quadriennal, déclarait alors :

« La situation précaire du marché de l’emploi nécessitait que l’on imposât une discipline de travail dans le pays. Dès lors, il fallait user de moyens coercitifs et mettre au travail les personnes qui n’étaient pas disposés à participer à la vie active de la nation, qui vivotaient et rendaient les villes et les routes dangereuses. Suivant l’exemple du « Plan quadriennal », la Gestapo prit des mesures énergiques dans ce domaine. »

Les agences locales pour l’emploi sont chargées d’établir l’identité des inactifs avant le 3 avril 1938 et de transmettre leurs noms à la Gestapo pour qu’ils soient placés en détention préventive à Buchenwald, détentions reconduites tous les trois mois. Le but est certainement au départ de récupérer de la main d’œuvre gratuite et corvéable à merci puisque le décret ordonnant d’arrêter les inactifs précisait que seuls les hommes capables de travailler et en bon état de santé étaient concernés, non seulement les Tsiganes mais les vagabonds, les malfaiteurs, les inadaptés et les ivrognes, quelle que soit leur race et leur origine.

Cette première opération fut jugée insuffisante en haut lieu et Heydrich ordonne une nouvelle opération que la Kripo doit mener du 13 au 18 juin 1938. A l’été 1938, la pénurie de main-d’œuvre est encore considérée comme préoccupante. Les camps de concetration sont chargés de s’occuper du travail que la classe ouvrière était insuffisante à réaliser. Par exemple, des détenus sont chargés de travailler dans les carrières. Le but de l’élimination massive n’est pas encore fixé aux camps de concentration. Ceux qui décèdent du fait de mauvais traitements succombent surtout au travail forcé.

Aucune campagne de rafles et de déportation ne visait explcitement les Tsiganes, même à une époque où les rafles et la déportation des Juifs étaient déjà publiques et passées au stade de l’élimination systématique. Les rubriques concernant les Tsiganes en étaient encore au stade de « éléments asociaux », ou « inactifs ». La Kripo (police criminelle prussienne qui a pris en charge le « problème tsigane ») a vite fait de changer ces termes en « criminels » et « malfaiteurs ».

Le 8 décembre 1938, Himmler promulgue un décret relatif à la « lutte contre le fléau tsigane », précisant pour la première fois que cela devait être fait pour des raisons raciales, alors que jusque là on ne parlait que de « la nécessité de mettre au travail les asociaux ». Cette fois, il est question d’une « race étrangère et inférieure »…

Le 6 avril 1939, pour l’anniversaire d’Hitler, décision est prise de libérer des milliers de prisonniers en détention provisoire dans les camps d’internement mais… pas les Tsiganes (les Juifs ne sont pas en détention provisoire…. !)

La population tsigane était détestée bien souvent des populations locales et les exactions policières contre elle étaient soutenues massivement, ce qui n’était pas le cas de celles contre les Juifs. Par contre, ce sont bel et bien les Juifs dont les nazis estimaient qu’ils représentaient un danger social et politique au même titre que le prolétariat communiste et pour les mêmes raisons de risques révolutionnaires, comme la vague de 1917-1923 l’avait bien démontré en Europe.

Le 26 juillet 1938, Himmler ordonne que le décret du 14 décembre 1937 sur la criminalité soit appliqué à l’Autriche. Le 5 juin 1939, on apprend que cela s’applique aux Tsiganes.

Suite à la conquête de la Pologne en septembre 1939, le projet est décidé d’expulser les Juifs et les Tsiganes du Reich en Pologne. Dorénavant, l’expression concernant les déportations et internements en camps de concentration est devenue : « les Juifs, les Tsiganes et autres éléments indésirables ».

Le 30 janvier 1940, Heydrich convoque 42 fonctionnaires SS pour organiser l’envoi de 30.000 Tsiganes en Pologne orientale. Le 27 avril 1940, Heydrich publie un décret intitulé « Réimplantation des Tsiganes » qui lance la déportation et le rassemblement dans des camps de concentration, document dans lequel les Tsiganes sont traités d’ « ennemi de l’Etat allemand ».

En juillet 1940, une autre déportation des tsiganes est planifiée. Dans les régions de déportation, un grand nombre de Tsiganes, soumis au travail forcé et aux mauvais traitements, ne survécurent pas aux dures conditions d’existence (froid, manque de logement, de couvertures, de nourriture, maladies, …).

Le décret d’Himmler du 16 décembre 1942 décide la déportation des Tsiganes du Grand Reich en camp de concentration.

Cependant, le 22 décembre, alors que l’élimination des Juifs est en pleine phase d’exécution massive, le Gouvernement général (Pologne orientale) demande encore au pouvoir central comment doivent être traités les Tsiganes : s’ils doivent l’être comme les Juifs ou pas ?

On leur répond qu’il n’y a pas d’instruction particulière pour les Tsiganes, équivalente de celles sur l’élimination des Juifs.

La question en reste là puisque la question est à nouveau posée par le Gouvernement général en octobre 1943.

Après l’occupation de la France, l’expulsion des « asociaux » concerne aussi bien les Tsiganes que les Juifs. Et les autorités françaises n’ont pas plus de réticences pour les Tsiganes que pour les Juifs !

Le 13 mars 1942, le ministre du travail Seldte donne l’ordre de soumettre les Tsiganes « aux mêmes dispositions légales de travail » que celles imposées aux Juifs. Ils doivent être séparés des autres travailleurs et doivent payer une surtaxe d’impôts sur l’emploi.

Himmler lance en mars 1943 l’expédition massive des Tsiganes d’Allemagne vers Auschwitz.

En 1944, Ritter, celui qu’un tribunal ne parviendra pas à condamner après guerre, peut annoncer que « 30.000 Tsiganes ne sont plus en vie » ! Les 5000 Tsiganes du Burgenland ont été systématiquement assassinés dans les chambres à gaz de Chelmno.

Brigitte Grivet : « Il faut savoir en effet que, considérés par les Nazis comme des « asociaux » et de « race inférieure », les Tsiganes (Zigeuner en allemand) ont payé un lourd tribut à la politique raciale du IIIème Reich. On estime que de 200.000 à 600.000 Tziganes ont été exterminés durant la Seconde Guerre Mondiale. L’incertitude sur les chiffres en dit long sur le peu d’études historiques et statistiques sérieuses qui ont été faites sur le sujet. En 1933 déjà, les Nazis proposent une politique eugénique de stérilisation des Tziganes ; en 1936, on voit la 1ère grande déportation (400 personnes) de Roms à Dachau puis en 1939 s’intensifient en Allemagne les internements massifs dans des camps spéciaux (Zigeunerlager). Dans les territoires occupés de l’est européen, des milliers d’entre eux ont été exterminés par les Einsatzgruppen. Et ce furent les déportations vers des camps de concentration (Bergen-Belsen, Sachsenhausen, Dachau, Mathausen, Ravensbrück) ou d’extermination (Auschwitz-Birkenau, Chelmno, Belzec, Sobibor, Treblinka). Les Tziganes ont également été victimes d’expérimentations médicales faites par Mengele et autres « docteurs » de l’indicible et notamment dans le but d’établir une procédure de stérilisation efficace et peu coûteuse. »

Les Tsiganes ont été les derniers à être libérés en France. Ils ont dû attendre mai 1946 pour quitter les camps d’internement français, car le gouvernement ne voulait pas les voir sur les routes. La surveillance a d’ailleurs repris tout de suite. Même si la législation a changé en 1969 et s’est assouplie, ils disposent toujours des pièces d’identité spécifiques.

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|Un remarquable trou de mémoire -> http://ldh-toulon.net/un-genocide-oublie-celui-du-peuple.html]

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