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Que se passe-t-il dans les hôpitaux après les attentats ?

jeudi 19 novembre 2015, par Robert Paris

La journée d’action du 17 novembre annulée

L’intersyndicale a annulé la grève et les autres manifestations (marche et assemblées générales) en se couvrant des attentats pour reculer. Certes, les hôpitaux parisiens sont dans une situation d’exception, devant traiter les victimes des attentats mais cela ne justifie pas ce recul général. On pouvait maintenir des réunions du personnel pour discuter et montrer qu’on n’accepte pas le nouveau plan Hirsch. D’ailleurs, ce n’est pas à cause de cet afflux de malades qu’ils ont reculé. Ils l’ont fait aussi bien à Air France que dans d’autres secteurs, des postes comme des crèches, des transports, etc. Toutes les grèves ont été annulées. De plus, les centrales syndicales ne veulent surtout pas se désolidariser avec les guerres menées par la France qui sont pourtant à l’origine du terrorisme et de cet attentat. N’oublions pas qu’aucun des pays concernés par Daesh n’avait connu le terrorisme avant les interventions militaires massives des puissances occidentales ! Et les guerres de la France sont la cause évidente de la réplique des assassins de Daesh à Paris…

Plan blanc mais pas de moyens pour soigner !

Les hôpitaux parisiens ont été réquisitionnés pour faire face à l’horreur des attentats, avec des blessés parfois extrêmement graves mais cela ne signifie pas qu’on a eu les moyens pour faire face à l’urgence. Il n’y a toujours pas, même dans une telle situation, les moyens en personnel ni en matériel. C’est seulement pour les discours que les dirigeants se disent solidaires des victimes mais, dès qu’on y regarde de près, ils ne sont solidaires de rien du tout et nous laissent dans les difficultés insurmontables !

Hollande s’en va t’en guerre

5000 emplois pour la police et militaires, 2500 pour la justice, 1000 pour les douanes, l’armée embauche et fait sa pub dans le métro et... 0 emploi pour les hôpitaux...

A bas la guerre !

Soi-disant pour répondre à l’horreur des attentats, la France a lancé des bombardements d’une ville d’Irak. Combien de civils y ont été tués qui n’avaient rien à voir avec le terrorisme, le communiqué de victoire ne le dit pas. Il se garde aussi de rappeler que ces bombardements, loin de tuer le terrorisme, lui ont donné sa prétendue justification, lui ont gagné des soutiens, lui ont permis de se développer.

Haro sur la CFDT ? Tous derrière l’intersyndicale ?

Tous les syndicats n’ont pas de mots assez durs pour dénoncer « la trahison » de la CFDT qui a signé la réforme de Hirsch alors qu’eux appelaient à une nouvelle journée d’action (qu’ils ont vite fait d’annuler du fait des attentats) comme s’il suffisait de poursuivre avec les mêmes méthodes une lutte qu’ils ont tous emmenée dans le fossé. Bien sûr, la signature de la CFDT n’est nullement justifiée et il est facile de comprendre qu’elle n’évite aucune attaque supplémentaire puisqu’Hirsch n’y a pas gagné un soutien majoritaire et qu’il affirme qu’il aurait pu l’imposer sans aucune signature syndicale. Elle n’empêchera même pas d’autres reculs dans des plans suivants puisqu’aucune de ces prétendues « réformes », que ce soit sur les retraites, sur les services publics, sur les aides sociales ou sur le code du travail n’ont jamais été que des pas en avant vers la destruction et nullement des moyens de sauvegarder quoique ce soit. En clamant haut et fort : « CFDT trahison », les autres syndicats essaient de faire face à un courant important parmi les personnels de l’APHP qui affirme : « Intersyndicale trahison », et qui l’ont même clamé haut et fort dans la rue quand toutes les centrales syndicales sont restées négocier durant des heures avec Hirsch quand tous les personnels en lutte leur réclamaient d’arrêter ce cirque ! Toutes ces centrales se sont alors dévoilées en refusant de céder à la demande unanime des personnels, montrant ainsi qu’elles ne sont pas plus les unes que les autres des émanations des personnels en lutte et ne comptent nullement respecter la démocratie de cette lutte. C’est toute l’intersyndicale, et pas seulement la CFDT, qui a alors trahi, c’est toute l’intersyndicale qui a cautionné les négociations secrètes avec Hirsch, qui a imposé ce mode d’action par journées d’action qui ne permet que d’affaiblir progressivement l’expression de la révolte, qui a imposé de poursuivre les négociations malgré le refus des personnels de l’APHP, qui a imposé de diviser la lutte en l’isolant, en la séparant de celle de Radio France, de celle des enseignants, de celle de l’AFP, de France Télévisions, de Total, d’Areva, d’Air France, etc…

Hirsch a gagné ?

Bien sûr, on ne peut que constater que la mobilisation derrière les syndicats ne fait que décliner et estimer que l’affaire est pliée. Mais cela est faux : même maintenant nous voyons que la direction de l’APHP s’affole dès qu’un petit groupe de personnels s’assemble de manière autonome, se réunit sans consigne syndicale, et prétend se diriger elle-même comme cela s’est produit récemment à l’hôpital Saint Louis et à la Pitié Salpétrière. Alors qu’il s’agissait juste de quelques personnes, cela a été le branle-bas de combat à la direction de l’APHP qui a donné partout des consignes pour ne pas participer à ces rassemblements, à ces réunions, qui a imposé de modifier les heures de repos pour empêcher des personnels d’y participer. Il y aurait même eu un huissier mandaté par la direction pour affoler les participants avec l’aide d’un bureaucrate syndical ! La direction avait elle-même même fait la tournée des couloirs pour arracher les affiches appelant au rassemblement ! Quelle mobilisation contre toute tentative d’organisation autonome des personnels ! Comme cela démontre ce que nos adversaires craignent : notre capacité de nous organiser nous-mêmes dans les luttes à venir au lieu de suivre les bureaucraties comme des moutons ! La direction en a autant peur que les centrales syndicales et leur faire peur, c’est bel et bien le moyen de nous faire entendre.
Il n’y aura pas de syndicat qui s’organisera à notre place, qui pourra décider à notre place, qui pourra lutter à notre place ni gagner à notre place. Les directions et les patrons n’ont nullement peur des syndicats mais ils craignent les travailleurs qui s’organisent par eux-mêmes !

Encore une bien bonne !

On nous affirme que les hôpitaux des Antilles seraient côtés parmi les meilleurs hôpitaux de France ! Comme si tous les Antillais, à commencer par les personnels de l’APHP qui en sont originaires, ne savaient pas que les Antillais estiment que les urgences des Antilles sont l’antichambre de la mort, que les hôpitaux s’y sont dégradés à grande vitesse faute de moyens, que les personnels souhaitent tout sauf y rester !

SUD Santé perd le nord ! Les autres aussi !

Le syndicat SUD a tiré les leçons du dernier mouvement de mai-juin à l’APHP. Il n’en tire pas la leçon qu’il n’aurait pas dû cautionner le « relevé de conclusions » de Hirsch avec la CFDT ! Que non ! Il n’en tire pas l’idée qu’il n’aurait pas dû accepter les négociations dans le dos des grévistes et du personnel qui n’en voulaient pas et l’affirmaient clairement. Vous n’y êtes pas ! Il n’en tire pas l’idée que les personnels devraient s’organiser par eux-mêmes et les assemblées être réellement décideuses de leurs propres actions et revendications. Il n’en tire pas l’idée que les négociations ne servent à rien en période d’austérité aggravée ! Non, il en tire l’idée que les militants SUD qui l’ont critiqué pour tout cela doivent être remis au pas, soit critiqués, soit menacés, soit carrément virés sous de prétextes bidons. Le seul acquis de SUD : les autres centrales syndicales n’agissent pas différemment.

Les nouveaux matériels de l’hôpital « économique »

Après les briques de soupes, ce sont les thermomètres jetables, les vessies de glace jetables et bien d’autres matériels étranges qui inondent l’APHP. Le service des achats de matériel doit avoir d’autres critères que nous puisque ces matériels nouveaux sont à la fois plus chers, moins pratiques et carrément absurdes parfois pour les personnels qui les utilisent. Il faut croire que l’APHP a fait des arrangements avec des sociétés privées qu’elle subventionne ainsi au même moment où elle prétend faire des économies dans tous les domaines, à commencer par le nôtre, celui de nos salaires, de nos emplois, de nos primes, etc. Ces nouveaux matériels qui viennent en remplacement de ceux que l’on utilisait tous les jours et qui étaient efficaces, hygiéniques et économiques sont remplacés par d’autres qui ne sont ni l’un ni l’autre ! Une vessie difficile à manœuvrer, avec des pinces difficiles à ouvrir, où est l’avantage à part de la jeter après usage ?!! Jeter un thermomètre après usage, c’est économique, c’est bon pour l’environnement, c’est logique ? Non, c’est bon pour le fabricant !!!

Cache-misère

Alors que l’on construit à Cochin un nouveau bâtiment pour accueillir l’Ophtalmo de l’Hôtel-Dieu, au bâtiment Achard, c’est toujours la même galère. Les fenêtres des patients sont rafistolées avec du scotch. Les rideaux, quand il y en a, sont complètement déchirés, eux aussi rafistolés comme on peut. Dans les vestiaires et dans les services, nous croisons parfois des cafards, toujours plus présents malgré les produits mis pour les exterminer. Plutôt que de cacher la misère avec des moyens de fortune, ce qu’il faut c’est la rénovation complète du Bâtiment Achard avec de vrais travaux.

Parlons-nous dans le parc tant que l’huissier n’y est pas. Si l’huissier y était, il nous contrôlerait !

La semaine dernière, des soignants de la Salpé ont appelé leurs collègues à venir un midi, pendant l’heure de pause, dans le parc de l’hôpital se parler, se questionner, s’informer et s’organiser pour examiner comment s’opposer au protocole d’accord de Hirsch signé par la CFDT. Pour en informer leurs collègues, ils avaient mis des affichettes d’information dans l’hôpital. Eh bien, la direction a pris le temps d’arracher une par une les 150 affichettes !! Elle a aussi pris le temps de diffuser partout un message menaçant contre tous ceux qui oseraient se retrouver à ce rassemblement. Dans une lettre du 2 novembre « aux personnels d’encadrement », la direction de l’APHP a souligné que « Cet appel n’est proposé par aucune organisation syndicale représentative, ne relève d’aucune tradition locale et ne peut se rattacher à aucun mouvement identifié d’agents du site. Par conséquent, cet appel ne dispose d’aucune assise légale. Je vous confirme donc que la présence des personnels à cette réunion ne fera l’objet d’aucune approbation institutionnelle et la participation des personnels ne pourra se rattacher ni à leur temps de pause repas prévue par les textes ni à une activité personnelle autorisée dans l’enceinte de l’établissement. » Résultat : tout cet affolement s’est terminé avec une dizaine de personnes faisant face à un DRH et à… un huissier venus les intimider et leur interdire de se réunir, au point que ceux-ci se sont pris pour des flics en leur demandant leur identité ! Payer un huissier pour quelques personnes qui veulent se parler dans un parc, on se demande qui fait peur à qui ?

Quand Hirsch se justifie…

Hirsch reconnaît qu’il a choisi d’imposer un « accord » sans accord syndical réel puisque non majoritaire. En somme, la signature de la CFDT ne sert à rien. Elle n’est pas nécessaire pour imposer ce qu’Hirsch appelle une « une nouvelle organisation du travail », en prétendant que c’est « le directeur général qui décide de l’organisation du travail et des temps de repos ». Pourquoi tenait-il tant à la signature des syndicats s’il pouvait aussi facilement s’en passer ? C’est cousu de fil blanc ! D’un côté, Hirsch et le gouvernement se gargarisent de leurs négociations avec les syndicats et de l’autre ils s’assoient dessus ! Mais cela ne suffira sans doute pas aux dirigeants syndicaux, adeptes des négociations, à s’en passer durablement. Quant à Hirsch, il a le culot de conclure : « je reste à votre écoute » !

La CFDT s’envole !

En expliquant par un courrier qu’il aurait imposé la même « réforme » même s’il n’avait pas eu la signature de la CFDT, Hirsch vole au secours de ce syndicat, tellement inquiet d’être pris à parti qu’il rase les murs, se fait absent, ne vient pas aux AG et tente de se faire oublier. Dans le même temps, le Canard Enchaîné rapporte de quelle manière honteuse la CFDT magouille avec les patrons d’Air France en échange de quoi Laurent Berger, patron de la CFDT, se promène en surclassement de classe affaire (comme un vulgaire patron du cac40 !) lors de ses déplacements en avion…

Des remerciements qui sonnent curieusement

Marisol Touraine, avec tous les qualificatifs qu’elle pouvait trouver, a félicité le personnel hospitalier qui a su faire face à ces événements et situations extrême par leur compétence, leur professionnalisme etc. Oui il est évident que le personnel a la connaissance de leur travail, de leur valeur, de la même manière qu’il sait que la prise en charge correcte de patients passe aussi par le fait de pouvoir se reposer. Alors que toutes ces dernières années, ces mêmes gens n’ont fait que réduire le personnel et maintenant c’est aux jours de RTT et autres qu’ils s’attaquent. Alors, Marisol, les seuls remerciements qui conviennent c’est le retrait du plan Hirsch et de ton plan stratégique !


Quel est ce monde ? Est-ce le nôtre ? Ou le nôtre est-il encore à construire ?

Quel est ce monde où monte toutes les violences guerrières, la terreur des bandes armées comme celle des armées lancées par des Etats ? Eh bien c’est aussi le monde où le niveau de vie décroît brutalement partout, où le chômage monte partout, où la crise ne cesse de gagner du terrain malgré les interventions massives des banques centrales, c’est le monde capitaliste en pleine déliquescence.

Quel est ce monde qui détruit sans cesse des emplois, publics comme privés, et qui proclame en même temps être d’abord motivé par la défense de l’emploi et la lutte contre le chômage ?

Quel est ce monde qui proclame être motivé par la lutte contre le terrorisme et qui pratique des dizaines de guerres dans le monde dans lesquelles ses armées pratiquent un terrorisme massif à coups de bombardements de villes avec de multiples victimes civiles ?

Quel est ce monde qui se dit fondé sur l’investissement productif du capital et où les capitaux se retirent toujours plus de la production pour se procurer plus de profit en spéculant sur les dettes publiques et privées ?

Quel est ce monde où on prétend libérer des peuples entiers des dictatures qui les oppriment, à coups d’interventions militaires massives, et où, en même temps, on cautionne d’autres dictatures qui ne sont pas moins violentes et oppressives ?

Quel est ce monde qui se dit prêt à accueillir les migrants et les traite comme des chiens ?

Quel est ce monde qui, un jour, se mobilise pour le peuple haïtien en récoltant pour lui des milliards et qui, des années après, n’a toujours pas songé à leur verser des millions sur les sommes récoltées ? Quel est ce monde qui est, soi-disant, intervenu militairement en Haïti pour sauver le peuple d’un tremblement de terre et qui continue à occuper militairement ce pays des années après ?

Quel est ce monde où la démocratie consiste à interdire tout droit d’expression libre aux salariés dans les entreprises au point qu’un travailleur qui y diffuse un tract, y fait une réunion, y expose son opinion est licenciable sur le champ ?

Quel est ce monde qui propose de plus en plus aux jeunes des emplois précaires, surexploités, sans avenir, et prétend que c’est en augmentant l’âge de la retraite qu’on va permettre aux jeunes de trouver un emploi ? Quel est ce monde qui impose de plus en plus aux étudiants de travailler tout en faisant leurs études comme si concilier les deux était chose facile ?

Quel est ce monde qui, des années après la crise de 2007-2008, n’a toujours pas fait le premier pas vers une réforme du système financier et capitaliste, lui qui affirmait en 2008 que rien ne serait plus jamais comme avant ?

Quel est ce monde qui n’est jamais sorti de sa crise et continue à subsister à coups de centaines de milliards de fonds publics déversés aux possesseurs privés de capitaux pour leurs distribuer des profits fictifs quitte à mettre en faillite les Etats et à priver les populations de leurs services et aides publiques ?

Quel est ce monde où l’Etat le plus puissant de la planète, même présidé par un noir, est un véritable crime permanent contre les Noirs commis par sa propre police ?

Quel est ce monde qui a acclamé Mandela alors que l’Afrique du sud est plus que jamais le pays des trusts et où la même population noire pauvre subit un apartheid social pire que l’apartheid racial précédent ?

Quel est ce monde qui s’est dit « Charlie » et où on ne sait toujours pas pourquoi les enquêtes sur les assassins sont toujours limitées, biaisées, détournées, faussées, et pourquoi les assassins étaient connus et non poursuivis, et toujours liés aux forces spéciales de l’Etat, aux anti-terroristes, aux contre-espionnages ?

Quel est ce monde qui prétend détenir le monopole de la justice où on s’aperçoit que les pires crimes ont été commis par les plus hauts responsables de l’Etat ?

Quel est ce monde qui s’appelle « liberté, égalité, fraternité » et où on traite les Roms pire que des chiens, où on pourchasse les sans-papiers, où on matraque les migrants, où on assassine des peuples entiers ?

Quel est ce monde où la minorité qui détient l’essentiel des richesses est une part de plus en plus infime de la population et où la part de la population qui ne peut plus se soigner, qui ne peut plus s’éduquer, qui ne peut plus se nourrir et se loger correctement est une part sans cesse croissante ?

Quel est ce monde où des officines médiatiques, politiques et syndicales monopolisent le droit d’expression et où on fait taire tous ceux que ce monde révolte ?

Quel est ce monde où une personne peut décider de faire perdre son emploi à des milliers et où ces milliers de salariés n’ont même pas le droit d’affirmer leur combat pour défendre leurs emplois ?

Quel est ce monde où on dispose de centaines de milliards pour sauver des grandes banques, des grands trusts, des grands financiers, des grandes bourses mais pas des centimes pour les plus démunis ?

Quel est ce monde qui dispose de médicaments, notamment contre la maladie Ebola, mais refuse de les livrer aux pays frappés car ils n’ont pas les moyens de payer, la santé ayant été sous-traitée à trusts pharmaceutiques privés ?

Quel est ce monde qui est partout soumis à la loi des marchés financiers et jamais à la loi de la défense des êtres humains, soumis à des intérêts d’une infime minorité et jamais à l’intérêt des peuples ? Quel est ce monde fondé sur la production de richesses mais où on n’a aucun respect pour les producteurs ?

Quel est ce monde où on sème de plus en plus de haines violentes entre les peuples, entre les religions, entre les races, entre les régions, entre les nations, entre les individus et qui va à marche forcée vers une nouvelle guerre mondiale entre grandes puissances ?

Ce monde-là est-il l’avenir de l’humanité, lui qui s’est proclamé le seul monde possible, ayant prétendu avoir éradiqué toute possibilité d’un avenir socialiste ? Ce monde qui s’est enthousiasmé lors de la chute du mur de Berlin, sur l’effondrement du stalinisme qui n’était nullement le communisme, n’est rien d’autre que le monde qui bâtit des murs contre les Palestiniens, des murs contre les migrants, des murs pour protéger les capitaux, des murs pour protéger les plus riches de la colère des plus démunis, des murs contre les Roms, des murs contre l’immense majorité de la population et pour défendre le grand capital.

Ce monde, qui s’est affiché comme le vainqueur du nazisme et se commet partout de plus en plus avec des fascistes, où, à la tête même de l’Etat d’Israël, où le chef de l’Etat, s’appuyant sur des partis d’extrême droite, peut se permettre de dire qu’Hitler ne voulait pas tuer les Juifs, ce monde-là ne mérite pas de rester au pouvoir et les peuples travailleurs, les jeunesses, les femmes du monde trouveront nécessairement les moyens de se donner un autre avenir qui ne soit pas fondé sur la propriété privée des moyens de production et l’appropriation privée du pouvoir d’Etat par une minorité d’exploiteurs, les moyens d’en finir avec l’exploitation de l’homme par l’homme, avec l’oppression idéologique et politique, avec l’utilisation massive des armements et avec la dictature du capital.

Ce monde-là qui se prétend démocratique parce qu’il n’ose même pas afficher son véritable nom de « capitalisme » ou dictature du grand capital, et où les partis du monde n’osent même pas se dire « parti capitaliste », loin d’être un horizon indépassable, n’aura mérité qu’une seule chose : la vague internationale de révolution sociale et politique par laquelle les peuples, les travailleurs, les jeunes, les femmes le renverseront pour bâtir un monde véritablement humain, débarrassé de la recherche d’accumulation du profit pour une minorité !

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