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Lutte des classes au Sénégal

vendredi 27 novembre 2015, par Robert Paris

Lutte des classes au Sénégal

9 octobre 1947-19 mars 1948 : Grève des cheminots du Dakar/Niger

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les cheminots africains qui avaient combattu avec les Français se sont soulevés contre les injustices instaurées par le patronat. Cet épisode de l’histoire sénégalaise est retracée dans le roman « Les bouts de bois de Dieu » de Sembène Ousmane. Au cours de cette longue période de grève, les femmes des cheminots ont marché pendant six jours de Thiès à Dakar. Parties le 4 mars 1948 de la place du 1er septembre, elles sont arrivées à Dakar le 10 mars puis ont assisté à un meeting le même jour à l’hippodrome. Neuf jours plus tard, les grévistes obtiennent gain de cause le 19 mars 1948 après plusieurs mois marqués la violence, la famine et des cas de décès.

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26 août 1958 à Dakar : Manifestations pour l’indépendance du Sénégal

A l’occasion de la venue du président français Charles De Gaulle, les partisans de Madia Diop, Majmoute Diop, Assane Seck et Abdoulaye Ly ont brandi des pancartes et des tracts où était inscrit les termes « Moom sa reew » (s’approprier son pays en wolof) ou « Jott sa reew » (récupérer son pays). Placés sur les itinéraires Patte d’oie-Dakar et Corniche Est, ces jeunes sont parvenus à glisser ces tracts dans les poches de De Gaulle pour s’assurer que leur message est bien arrivé à destination.

31 Juillet 1960 : Echauffourées à Saint-Louis suite aux élections municipales

Militants de l’Ups et ceux du Pai se sont affronté ce jour là après la proclamation des résultats. Les partisans de Majmoute Diop dénonçaient des bourrages d’urnes, Au cours de ces événements, le jeune Youssou Diop a perdu la vie, touché par une grenade lacrymogène. De même, une autre personne du nom de Adama Seye a perdu son bras. Majmoute Diop, leader du Pai a lui aussi été blessé.

1er décembre 1963 : Violentes manifestations après les législatives

Au terme d’élections marquées par la victoire du parti au pouvoir, l’opposition a manifesté dans les grandes villes du Sénégal. A Dakar, le Pra Sénégal soutenu par le Front démocratique nationale, un cadre regroupant les Diaistes, le Pai, la Parti de la solidarité sénégalaise, le Bloc des masses du Sénégal, ainsi que les disciples du marabout Cheikh Ahmed Tidiane Sy, a affronté l’Ups. Pour mater la révolte, le pouvoir a utilisé des hélicoptères pour charger les manifestants. Bilan, plusieurs morts.

Du 7 mars au 10 juin 1968 : Insurrection populaire

Durant cette période, le Sénégal a connu successivement des grèves d’étudiants, d’élèves et de travailleurs ainsi qu’une émeute urbaine. Cette crise a fait chanceler pendant une période le pouvoir de Senghor. A la suite de mai 68, le régime commencé à opérer une ouverture démocratique marquée d’abord par la création en 1969 du club Nation et développement à l’intérieur de l’Ups pour tenir en compte les péoccupations de la gauche sénégalaise puis la nomination en 1970 d’un Premier ministre en la personne de Abdou Diouf. Cet élan fut couronné en 1974 par l’autorisation à Abdoulaye Wade de créer un parti d’opposition, le Parti démocratique sénégalais.

Août 1985 : Manifestation anti-apartheid réprimée à Dakar

Sur appel de l’Alliance démocratique sénégalaise regroupant les partis de l’opposition comme la Ld, la Pit, Aj et le Pds, les Sénégalais se sont mobilisé pour apporter leur soutien au leader de l’Anc Nelson Mandela incarcéré par le pouvoir sud-africain. Les forces de l’ordre ont chargé les manifestants puis arrêté Abdoulaye Bathily, leader de la Ld/Mpt.

Février 1988 : Manifestions de contestation des résultats des élections

A l’issue d’élections législatives et présidentielles où le Ps est sorti largement vainqueur, de violentes manifestations ont eu lieu à Dakar et Thiès. Par décret numéro 88.229 du 29 février 1988, l’état d’urgence a été proclamé sur toute l’étendue du territoire de la région de Dakar. L’opposant Wade a été arrêté puis condamné à une peine d’un an de prison avec sursis. Toutefois, il a été amnistié au soir de la fête de Korité de la même année par le président Abdou Diouf.

14 février 1994 : Violentes manifestations dans les rues de Dakar

Après un meeting organisé par la Coordination des forces démocratiques regroupant les partis de l’opposition et la société civile, une marche initiée par le mouvement des Moustarchidine pour la libération de son leader Serigne Moustapha Sy a viré au drame. Bilan : six policier tués, plusieurs blessés du côtés des manifestants ainsi que des arrestations.

1999 : Marche pacifique du Frte pour la transparence des élections

Le Front pour la régularité et la transparence des élections, cadre regroupant quatre candidats à l’élection présidentielle à savoir Abdoulaye Wade, Moustapha Niasse, Djibo Kâ, Mademba Sock, Iba der Thiam a rassemblé plusieurs milliers de citoyens dans les rues de Dakar. Objectif, remettre en cause les conditions de l’impression secrète des cartes d’électeurs en Israël.

27 Janvier 2007 : marche de l’opposition réprimée à Dakar

A quelques jours du début de la campagne électorale, la police a violemment réprimé une marche organisée par l’opposition pour dénoncer « la dérive autoritaire du régime de Wade ». Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse et Abdoulaye Bathily, tous candidat à la présidentielle ont été interpellés par la police en plein centre de Dakar.

Après Diouf et Wade, voilà Macky Sall mais, si le nom change, le fond ne change pas : il a de profondes racines de classe ! On élit les présidents mais pas les bourgeois ! Lire ici

Sur le net, un bloqueur a décrit Dakar à sa manière :

Almadies =Berverly Hills (Les bourgeois)

Plateau = Manhattan (gratte-ciel)

Pikine = Las Vegas (la ville qui ne dort jamais)

Grand Yoff = Kingston ( drogue dans les rues)

Thiaroye = Bogota (terre des gangs)

Goree = Hawai (soleil, coco, plage)

Sandaga = Texas (jungle urbaine)

Yeumbeul = Bronx (loi du plus fort)

Nord Foire = Rio De Janeiro (alcool, sexe, belles meufs, joie )

Niarry Tally, Grand Dakar = Baghdad (le danger partout)

Sacré Cœur = Milan (capitale de la mode)

Parcelles Assainies = Paris banlieue (geune la oundou, geune laa clean)

Keur Massar = Texas (Le désert)

Autant dire que chaque quartier correspond à classes et couches sociales, du plus haut au plus bas….

Sénégal et mouvements de la petite bourgeoisie

La classe bourgeoise au Sénégal

La bourgeoisie d’affaire sénégalaise

Comment la classe bourgeoise se voit elle-même

Une description du Sénégal en 2002

Le Sénégal sous Abdou Diouf

Histoire du mouvement ouvrier et du faux socialisme sénégalais

Esclavage au Sénégal
1968 au Sénégal

Le capital et les racines du pouvroir d’Etat au Sénégal - Merchant capital and the roots of state power in Senegal

Macky Sall ou le changement dans la continuité... coloniale

Mouvements sociaux au Sénégal

Autres lectures sur les questions sociales au Sénégal

Quelques films

Un stalinien ne représente pas le camp de la lutte des classes

Ce qu’explique le parti stalinien lui-même

Histoire du syndicalisme au Sénégal

Grèves et luttes sociales

Affrontements et émeutes au Sénégal

En 2015

Eboueurs

Senegal Airlines

Enseignants
Arna Sénégal

Mouvements sociaux au Sénégal

Agents de nettoiement

Santé

En 2014

Etudiants

En 2013

Emeutes de l’eau

En 2011

Colère contre l’électricité au Sénégal

Manifestations politiques

Manifestations sociales

En 2009

Hôpitaux

Grèves diverses

Contre la vie chère

En 2008

En avril

Emeutes de la faim

En décembre
Encore des émeutes

En 2006

Grève du Rail

En 1989

Le conflit sénégalo-mauritanien…

… et ses suites

En 1988

Le Sopi

Messages

  • Les chauffeurs de car de la région centre du Sénégal sont en grève...

  • En assemblée générale hier, les agents de Sénégal Airlines disent être restés 4 mois sans percevoir leur salaire. Ils annoncent une grève de la faim le 4 septembre si l’Etat ne règle pas la situation.

    Attestations à la main, les agents de Sénégal Airlines n’affichent pourtant aucun enthousiasme. Ils viennent de recevoir leurs certificats de superviseur en sûreté d’aviation civile. « On devait nous les remettre depuis le mois de janvier. Mais bon, ça servira pour la recherche d’emploi », souligne, d’un air renfrogné, Aly Sylla, un agent de Sénégal Airlines. L’occasion était bien saisie pour remettre à tout le monde son attestation. Regroupés dans le hangar du siège social de la compagnie à l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar, les agents de la société en liquidation étaient en assemblée générale. Les 163 employés de la société seraient restés sans salaire et couverture médicale depuis 4 mois.

  • Les conditions dans lesquelles Aïcha, une jeune fille âgée de 12 ans, est morte le 12 Octobre à l’hôpital de Pikine (banlieue populaire proche de Dakar), ont fortement ému et révolté bon nombre de personnes, dont des mères de famille et pas seulement à Pikine.

    Il y a en effet de quoi être révolté quand on apprend que cette fillette est morte après avoir atrocement souffert pour la simple raison que ses parents n’ont pas pu débourser sur le champ la somme de 200 000 francs CFA exigée par l’hôpital avant de commencer toute intervention. Or il s’agissait d’un cas d’extrême urgence car Aïcha a été victime d’un accident domestique grave suivi d’une hémorragie interne. Sa maman a supplié les médecins pour qu’ils fassent quelque chose en attendant qu’elle parvienne à rassembler la somme nécessaire. Ce n’est que très tardivement que les soins ont commencé alors que la jeune fille avait des douleurs intenses, mais c’était trop tard.

    C’est aussi ainsi que la lutte des classes se mène contre les travailleurs ! En tuant leurs enfants et en refusant de les soigner !

  • Comme chaque année au début du mois de novembre, c’est par centaines de milliers (entre 1,5 et 2 millions selon les estimations officielles) que les pèlerins mourides venant des quatre coins du pays mais aussi de la diaspora ont afflué vers la ville de Touba, haut lieu du mouridisme, pour célébrer le « Grand Magal », une fête religieuse qui dure plusieurs jours.

    C’est une occasion aussi pour la plupart des politiciens de se montrer dans ce lieu en compagnie de marabouts milliardaires qui sont à la tête de cette confrérie. Macky Sall, l’actuel président sénégalais est venu en grande pompe et y a passé trois jours. L’ancien président Abdoulaye Wade qui dit ouvertement qu’il est un « talibé » (c’est-à-dire un disciple) y a aussi séjourné trois jours. Il a bénéficié d’un hélicoptère de l’armée sénégalaise offert par son successeur Macky Sall. Un grand nombre de politiciens du pouvoir comme de l’opposition y étaient aussi présents, tous ont besoin de s’appuyer sur ces grands marabouts influents pour se faire élire ou pour obtenir un poste lucratif. Il arrive parfois que des politiciens ou des hommes d’affaires véreux viennent se réfugier à Touba pour bénéficier de la protection de ces marabouts.

    C’est la manière de la bourgeoisie sénégalaise de mener sa lutte de classe, celle de la classe capitaliste...

  • Sénégal-Mauritanie : on se prépare à opposer violemment les peuples

    Le 27 janvier dernier, une pirogue de pêcheurs sénégalais a été arraisonnée en mer par les gardes-côtes mauritaniens. Ceux-ci ont ouvert le feu et tué un des pêcheurs ; huit autres ont été arrêtés et conduits à Nouakchott. Ces pêcheurs habitent dans le village proche de Saint-Louis, tout proche de la frontière mauritanienne. Ils ont l’habitude de pêcher dans cette zone frontalière où, sans GPS, il n’est pas facile de savoir où se trouve exactement la frontière entre les deux pays. Cette fois-ci, ils ont eu le malheur de s’être trouvés à l’intérieur de la zone de pêche mauritanienne sans être en possession d’une licence. Les gardes côtes mauritaniens ne leur ont pas fait de cadeau.

    Dès que les habitants de Guette Ndar ont appris qu’un des leurs a été tué, ils ont voulu se venger en s’en prenant à des ressortissants mauritaniens installés à Saint Louis. Plusieurs boutiques appartenant à ces ressortissants ont été pillées, une incendiée ainsi que quelques voitures garées en ville. Heureusement que les autorités des deux pays ont tenté de calmer les esprits car cet incident aurait pu dégénérer en conflit plus grave.

    Ce n’est pas la première fois qu’un tel conflit a lieu dans cette zone de pêche. Du fait du pillage des côtes par des chalutiers venant d’Europe ou d’Asie, les poissons se font plus rares, ce qui oblige les petits pêcheurs locaux à s’aventurer toujours plus loin jusqu’à se retrouver dans la zone du pays voisin. Lorsqu’il s’agit de gros bateaux de pêche qui capturent des poissons par centaines de tonnes, les autorités (tant mauritaniennes que sénégalaises) ne sont pas aussi tatillonnes. Elles ont plutôt tendance à fermer les yeux moyennant quelques bakchichs. Mais avec les petits piroguiers, elles sont plus sévères car ceux-ci n’ont pas les moyens de les soudoyer.

    Cette-fois-ci, le conflit n’a pas dégénéré en conflagration entre les deux pays, mais il faut se rappeler qu’en 1989, une guerre a déjà eu lieu entre ces deux pays, liée à un vieux contentieux concernant le tracé de la frontière datant de la décolonisation. Le fleuve Sénégal sépare les deux pays mais de part et d’autre de ce fleuve vivent les mêmes populations. Certains villages sont parfois coupés en deux parce que la frontière passe au milieu. Il arrive que dans certaines familles se trouvant à cheval sur la frontière, une partie soit sénégalaise et l’autre mauritanienne.

    C’est une aberration et un véritable calvaire pour les populations riveraines mais les dirigeants politiques des deux pays considèrent cette frontière tracée par le colonialisme français comme « sacrée et intangible » et ils sont prêts à en découdre au moindre incident.
    C’est ainsi que le 9 avril 1989, dans le village de Diawara situé au Sénégal oriental, un banal accrochage entre des bergers peuls mauritaniens et des paysans soninké sénégalais s’est transformé en une véritable guerre entre les deux pays. Deux Sénégalais sont tués, plusieurs grièvement blessés, et une douzaine retenus en otage. Quelques jours après, des commerçants mauritaniens sont lynchés et pillés à Dakar et dans d’autres villes du Sénégal tandis qu’à Nouakchott des centaines de Sénégalais sont tués ou mutilés. On ne connait pas exactement le nombre de morts de part et d’autre. Officiellement, 170 000 ressortissants mauritaniens vivant au Sénégal ont été rapatriés tandis que 60 000 ressortissants sénégalais vivant en Mauritanie ont fait le chemin inverse. Les relations diplomatiques entre les deux pays ont été rompues jusqu’en avril 1992 mais le problème de ces réfugiés n’est pas encore définitivement réglé jusqu’à nos jours.

    Si un conflit tout à fait ordinaire entre éleveurs et petits paysans a pu se transformer en déflagration généralisée, c’est surtout à cause des dirigeants politiques des deux pays qui n’ont jamais cessé de propager les discours nationalistes contre leurs voisins. Les cicatrices de cette guerre ne sont pas encore totalement fermées et à tout moment ce conflit latent peut de nouveau dégénérer à la suite d’une étincelle comme celle de la mort du pêcheur sénégalais de Saint-Louis.

    De part et d’autre, des politiciens en mal de pouvoir peuvent être tentés d’attiser la haine du voisin pour satisfaire leurs ambitions personnelles. Ils sont prêts à sacrifier la vie des autres pour parvenir à leurs fins. Les travailleurs doivent se méfier d’eux comme de la peste. Leurs ennemis ne sont pas ceux qui vivent de leur travail et qui se trouvent de l’autre côté de la frontière mais ceux-là mêmes qui les exploitent et les oppriment quelle que soit leur nationalité, leur ethnie ou leur couleur de peau.

  • Excédés par les promesses non tenues du gouvernement sur les revendications que les enseignants réclament depuis des années, ces derniers poursuivent leur mouvement de grève. Mais les esprits commencent à s’échauffer du côté des grévistes.

    C’est peut-être le but recherché par le gouvernement pour trouver un bon prétexte de réprimer la grève et en même temps pour accuser les enseignants d’être des « casseurs » ou des « saboteurs » de l’année scolaire.

    À Dakar, le 1er mars, des enseignants ont été interpellés puis embarqués manu militari par la police alors qu’ils participaient à un sit-in devant les locaux du ministère de l’Education nationale.

    Le même jour, à Kaolac, une ville importante à l’intérieur du pays, les enseignants regroupés au sein de nombreux syndicats ont organisé une importante marche en se dirigeant vers la préfecture. Des provocateurs probablement de mèche avec la préfecture, ont tenté de mettre la pagaille pour faire dégénérer la marche lorsqu’elle est arrivée devant la préfecture.

    Visiblement, les autorités cherchent à casser le mouvement de grève quitte à mettre de l’huile sur le feu. Mais à jouer avec le feu, elles prennent le risque de se brûler les doigts !

  • Sous la pression du gouvernement et de certains élèves, les syndicats enseignants souhaitent arrêter la grève...

  • Au Sénégal, encore des affrontements suite à la grève des enseignants :

    ire ici

  • Des manifestations violentes ont éclaté ce mardi dans plusieurs universités après la mort d’un étudiant à l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis ( Sénégal).

    Lors d’« échauffourées » avec les forces de l’ordre, le jeune homme de 25 ans a été gravement touché, avant de succomber à ses blessures.

  • Pendant que le Sénégalais lambda essaie de survivre au jour le jour, l’Etat se permet de gaspiller l’argent du contribuable, en dépensant de manière irrationnelle. En moyenne, l’Etat a acheté 100 voitures par mois pour un coût total de 2 milliards 500 millions FCFA ; ces voitures, qui doivent être utilisées à des fins professionnelles, sont souvent utilisées à des fins privées ou même prêter à des membres de famille sur le dos du Sénégalais lambda. Ne parlons pas du coût de la réparation et du carburant de ces voitures. On parle de détournement de deniers publics et aucune sanction n’est prise à l’encontre des présumés auteurs. Un contrat d’exploitation d’hydrocarbures avec Total, qui fera perdre au Sénégal des milliers de milliards de FCFA durant la durée du contrat. Un jour, vous comprendrez ! Il faut aussi noter que le salaire des fonctionnaires coûte chaque année 683 milliards FCFA à l’Etat. Où va cet argent que nous, Sénégalais lambda, avons donné à l’Etat ? Plus de 20 000 milliards FCFA en sept ans.

    Et ces députés qui sont supposés nous représenter ? La perception de chaque Sénégalais est que la majorité des députés ne font que se chamailler, applaudir et dormir. Un député perçoit 1,3 millions FCFA, en plus de 300 litres d’essence, soit 208 500 FCFA et un passeport diplomatique pour le député et son épouse ou époux. En plus de cela, il a une voiture de fonction 4 X 4 pour un coût d’un peu plus de 25 millions FCFA. Ces députés qui doivent voter des projets de loi pour l’intérêt général, sont malheureusement, pour la plupart des députés de la majorité et certains ont même avoué qu’ils votent sans lire le projet de loi, tant que cela arrangerait le président en exercice. Pendant ce temps, le sénégalais lambda, fait la queue dans les ambassades de la ville pour chercher un visa pour une meilleure vie, car il n’a plus d’espoir et ne fait plus confiance à ses dirigeants. D’autres ont préféré emprunter des méthodes plus dangereuses, en bravant la méditerranée, et selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR), l’année dernière, plus de 3 100 personnes sont mortes ou sont portées disparues. Combien de soutiens de famille, de père de famille, de mère de famille, sont morts ou portés disparus parce que ces députés, qui sont supposés représenter le peuple, ne votent pas dans l’intérêt général de tout le monde ?

    Le président de l’Assemblée nationale gagne un salaire de 10 000 000 FCFA et bénéficie de 49 millions de FCFA de fonds politiques par mois. À cela, s’ajoutent cinq voitures de fonction et une sécurité personnelle de notre sureté nationale, sans oublier les 10 000 litres d’essence par mois. Les vice-présidents de l’Assemblée nationale qui sont au nombre de huit perçoivent un salaire de 3 millions FCFA chacun, de deux voitures de fonction, de 1000 litres d’essence, soit 695 000 FCFA et d’un passeport diplomatique pour l’élu (e) et son épouse ou époux et 500 000 FCFA de crédit téléphonique. Pendant ce temps, le Sénégalais lambda, qui paie pour tous ces avantages, peine à manger correctement. Selon l’ANSD, un peu moins de trois ménages sur cinq (58,4 %) ont eu peur de manquer de nourriture, notamment en milieu rural où dans 65,8 % des ménages la crainte de manquer de nourriture pour insuffisance de ressources a été constamment présente. Face au manque de ressources, 32 % des ménages ont dû sauter l’un des trois repas conventionnels, 42,4 % manger moins que la norme, 29,4 % ressentir la faim, et 21,0 % rester sans manger pendant la journée. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont affirmé qu’en 2017, les faibles précipitations dans les zones pastorales au sud de la Mauritanie, au nord du Sénégal et dans certaines parties du Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad ont ruiné le bétail et les récoltes et ont affecté les moyens de subsistance, ce qui a mené à un début précoce de la « saison de la faim ».

    Les directeurs généraux des agences de catégorie 1 gagnent 5 millions FCFA, sans compter les autres avantages. Parmi ces agences, il faut noter l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes, l’Agence de l’informatique de l’Etat, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie du Sénégal, l’Agence de gestion des routes, l’Agence des aéroports du Sénégal, de l’Aviation civile et de la météorologie entre autres. Ceux de la catégorie 2 gagnent 4 millions FCFA, sans compter les autres avantages, ceux de la catégorie 3 gagnent 3 millions FCFA, ceux de la catégorie 4 gagnent 2 millions FCFA sans compter les primes annuelles qui diffèrent et peuvent aller jusqu’à plus de 1 500 000 FCFA pour tous les directeurs, toutes catégories confondues. Pendant ce temps, selon l’ANSD, le salaire moyen mensuel d’un salarié est estimé à 96 206 FCFA et ceux du secteur informel gagne à peine 42 000 FCFA par mois et le taux de chômage des personnes âgées de 15 ans ou plus est estimé à 15,7 %. Chaque année, il y a 300 000 diplômés qui entrent sur le marché du travail, soit 2 100 000 diplômés en sept ans. On nous dit que le gouvernement a créé 491 000 emplois en 7 ans, soit une création de 1 609 000 chômeurs. Selon la Banque mondiale, le Sénégal occupait la 162e place sur 188 pays dans le classement de l’indice de développement humain 2017 et un taux de pauvreté de 47 %.

  • Des gendarmes enquêtant sur un banal vol de scooter dans un quartier de Dakar, ont découvert un centre de séquestration, de maltraitance et de trafics d’êtres humains. En poursuivant leur investigation, ils ont découvert d’autres bâtiments sinistres du même type dans d’autres quartiers. C’est ainsi qu’entre le 26 et le 28 novembre 2020, 353 personnes, dont des mineurs filles et garçons, ont été libérées selon la gendarmerie. Ces personnes ont affirmé qu’elles ont été séquestrées et maltraitées. Certaines ont subi des actes de torture et portaient des cicatrices sur le corps.

    Les gendarmes ont arrêté une quarantaine de personnes appartenant à ce vaste réseau de malfaiteurs et ont découvert qu’elles agissaient sous les ordres d’un haut dignitaire de la confrérie des mourides, Serigne Modou Kara Mbacké. À quoi servaient ces centres de séquestration ? À quel genre de trafic d’êtres humains se livrait ce marabout ? Cette affaire étalée au grand jour embarrasse autant l’ensemble des dirigeants de Touba, haut lieu du mouridisme, que le président sénégalais Macky Sall, leur fidèle allié. C’est Macky Sall en personne qui a accueilli quelques mois plus tôt ce marabout mafieux ainsi que d’autres personnalités au palais présidentiel.

    Certain médias se sont emparés de ce scandale et cela a fait le tour des réseaux sociaux, les commentaires vont bon train. Certains dénoncent les pratiques mafieuses dans les hautes sphères du mouridisme et la complicité des autorités politiques, cela ne date pas d’aujourd’hui. Beaucoup pensent que le gouvernement va tenter d’étouffer l’affaire en arrêtant quelques lampistes. En tout cas, le marabout Kara Mbacké est toujours en liberté et n’a fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire.

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