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Histoire des grèves à la Poste

mardi 3 mars 2015, par Robert Paris

18 mai 1899

Première grève de facteurs des postes à Paris RP (Recette principale, rue du Louvre). Grève partielle, pour une augmentation des salaires. Le sous-secrétaire d’État aux Postes et Télégraphes Léon Mougeot, fait appel à l’armée pour distribuer le courrier. 27 révocations et nombreuses autres sanctions.

Avant 1914, les agents des PTT n’ont pas droit syndicale et peuvent seulement se rassembler dans des Associations Générales. Toutefois il existe un exception : dès 1899, les ouvriers des PTT qui travaillent à l’installation et à l’entretien des lignes télégraphiques aériennes ou souterraines) constituent un Syndicat national des Ouvriers des PTT, qui s’affilie à la CGT. Le 9 novembre 1884, les sous-Agents des Postes de Lyon tentèrent de créer un syndicat qui fut dissous par l’Administration. En 1889, le télégraphe connut des « grèves du mastic » (les bras croisés) : il y eut des mutations en réponse ! En mai 1889, une grève de deux jours agita les sous-Agents parisiens. C’est alors que se créa le syndicat national des ouvriers commissionnés des P. et et T. puis se constitua le syndicat des ouvriers de main d’œuvre exceptionnelle (auxiliaires). Ils adhérèrent à la CGT. En 1914, il compterait 5 000 membres parmi un personnel d’environ 9 000 ouvriers. Les ouvriers des services techniques des centraux télégraphiques ou téléphoniques, ceux de l’Imprimerie des timbres-poste, située alors boulevard Brune à Paris, 14e, les ouvriers des garages postaux relèvent de ce Syndicat, qui délègue des représentants à chaque Congrès de la CGT.

Les « agents », c’est-à-dire les « commis » des guichets des bureaux de poste, les commis du tri et des centraux télégraphiques, ainsi que les « dames employées » des guichets et du téléphone, se regroupent dans l’Association générale des agents des PTT : 22 000 adhérents en 1914, pour un effectif de 40 000 fonctionnaires. Les commis des PTT, ainsi que les dames-employées sont recrutés par concours national. Ils ont le même niveau d’études que les instituteurs ou les institutrices. C’est parmi eux que le syndicalisme postier puise une forte proportion de ses dirigeants. Certains d’entre eux, après leurs débuts militants à l’A.G., se tournent vers le militantisme politique, où leur culture leur permet parfois de "faire carrière" d’élu local ou national. Ainsi, plusieurs des pionniers du syndicalisme postier, que les luttes sociales ont aguerris, en particulier ceux qui à la suite des grèves de l’année 1909 ont subi des sanctions lourdes, figurent après 1918 parmi les candidats socialistes ou communistes aux élections à la députation. À la Chambre des députés, entre 1919 et 1950, le groupe socialiste SFIO, le groupe communiste et celui du Parti d’unité prolétarienne, comptent plusieurs postiers "révoqués de 1909" : Jean-Louis Chastanet, Jean-Baptiste Canavelli, Clovis Constant, Jules Hippolyte Masson, René Plard. Plusieurs autres ont fait leurs débuts dans ce syndicalisme postier bien particulier : André Barthélémy, Léon Dagain, Charles Lussy, Auguste Pageot, Robert Philippot, Alexandre Piquemal, Louis Sellier.

Enfin il y a la "catégorie" la plus nombreuse, 55 000 fonctionnaires, appelés jusqu’en 1919 les « sous-agents », qui deviennent à cette date les « employés » : ce sont les facteurs et les agents de manipulation et de transport du courrier. Ils se reconnaissent dans deux organisations distinctes, une A.G. des sous-agents, modérée et majoritaire, bien implantée parmi les facteurs ruraux, et un Syndicat national des sous-agents, né au cours d’une grève des facteurs parisiens en avril 1906. Ce syndicat illégal, mais qui rassemblerait près de 9 000 membres adhère à la CGT en 1910, malgré la sanction que ce ralliement implique : il n’est pas reconnu par l’Administration forte en la matière de la jurisprudence du Conseil d’État.

Affrontements ouvriers à Chambéry et Grenoble en 1906, électriciens de Paris en grève en 1907, la Bâtiment en 1908 avec le mouvement de Draveil-Vigneux-Villeneuve-saint-Georges, les sablières de la seine en 1908, les postiers en 1909, la grève des cheminots se généralisant à d’autres professions en 1910 et ne s’arrêtant que par l’arrestation du comité de grève et 15.000 révocations, les électriciens et les chauffeurs de taxis en 1911, les dockers et les inscrits maritimes en 1912. Il faut y rajouter les manifestations contre la guerre comme le 13 juillet 1907 et en juin 1913 contre le vote de la loi des trois ans.

Jules Romains décrit la situation dans "Les hommes de bonne volonté" :

"Octobre 1910 venait d’être une époque d’une grande signification. Préparée dès l’été par un pullulement de grèves locales, annoncée de plus loin par une série de mouvements, d’inspiration syndicaliste, et de tendance révolutionnaire, dont les plus imposants avaient été la grève des postiers de mars 1909, et la grève des inscrits maritimes d’avril et mai 1910, la grève générale, tant de fois décrite par les voyants, ou située par les théoriciens dans le monde excitant des mythes, venait de faire son entrée dans le monde réel.

Entrée semblable à un ouragan. Du fond du ciel chargé, le souffle accourut soudain, augmentant de violence à chaque heure, faisant trembler tout l’édifice social, donnant à ceux qui y étaient logés un frisson qu’ils ne connaissaient pas.

Le 10, les cheminots de la Compagnie du Nord déclenchaient la grève. Le 11 et le 12, elle s’étendait à tous les réseaux. Le 15, elle était généralisée, au point d’intéresser la plupart des services dont dépendait la vie de la capitale.

Pour la première fois, en somme, les deux Pouvoirs, campés l’un vis-à-vis de l’autre, en arrivaient à un véritable corps à corps. (…) Ce n’était pas encore la révolution. C’en était la répétition d’ensemble et éventuellement le prélude. Si les circonstances y aidaient, si les événements, une fois mis en branle, glissaient d’eux-mêmes vers la révolution, on pouvait penser que les meneurs ne feraient pas de grands efforts pour les arrêter sur la pente. (…)

Paris gouvernemental éprouva soudain, comme une réalité accablante qui périmait les vues de l’esprit, la présence de la banlieue Nord. Il s’aperçut que les ordres venus de lui n’avaient plus la force de franchir la zone des bureaux. (…) La grève, commencée par les chemins de fer, avait gagné bientôt l’ensemble des transports en commun ; puis la production d’énergie. Elle atteignait, directement ou indirectement, l’alimentation. Le pain et le lait manquaient, comme la lumière.

Paris séculaire, habitué aux vieilles révolutions de rues, sentait avec autant de surprise que d’angoisse cette banlieue récente, maîtresse des machines, qu’il avait laissée croître sans y penser, procéder contre lui non par secousses coléreuses mais par étouffement. (…) De son côté, la banlieue Nord ne mesurait peut-être pas sans stupeur l’événement immobile qu’on lui faisait accomplir. (…) L’attitude des cheminots, soutenus par l’ensemble des travailleurs, déciderait des événements. L’enjeu était démesuré. Il s’agissait du sort de la Société tant immédiat que lointain. Mais l’avenir se trouvait encore engagé sur un autre plan. Depuis quelques années, en effet, le syndicalisme révolutionnaire avait inscrit à son programme un antimilitarisme précis, qui, s’échappant des formules creuses, des condamnations toutes verbales de la paix armée et de la guerre, envisageait contre ces fléaux une action concertée du prolétariat. (…)

Le 18, les trains remarchaient. La farine, le lait, la viande étaient distribués. En tournant les commutateurs, on voyait s’allumer les lampes. L’ouragan avait duré huit jours."

Henry Poulaille écrit dans « Les damnés de la terre » :

« Depuis quelques jours, chez Radigond, toute la famille est réunie pour la soupe à la même heure. Cela ne s’était pas vu depuis des années. La cause en était la grève (celle de 1909). Nini n’en semblait pas plus ravie que cela…

Elle fulminait.

 Vous êtes là tous les trois sur le sable… et ça sera pire qu’en 1906, j’prévois ça ! Et si on vous foutait en l’air, tous autant que vous êtes, postiers, facteurs, « et caetera », où que vous iriez ? Pas foutus de faire au’chose, hein ! J’pousse les choses au noir, pasque c’est heureusement impossible qu’on vous balance tous…

 Tiens, la mère, regarde plutôt Le Journal, à la page 1, au lieu de ton feuilleton. C’est nous qui sommes à l’honneur. Tiens, c’est écrit : « Plus de trois millions de lettres, plus de cent mille télégrammes restent en souffrance. » C’est même écrit assez gros de manière à ce que les myopes comme toi puissent le voir sans lunettes…

Les jours passaient. Radigond et se sgars étaient toujours en alerte. On avait saboté le télégraphe. On le ferait payer cher ! et cher, disait-on. Ce n’était pas le moment de se lâcher les coudes. Dans une séance de nuit, la Chambre par 458 voix contre 69 se disait décidée à ne pas tolérer de grève des fonctionnaires.

Et l’on tenait… et solidement.

On avait fait appel à la troupe ; les soldats étaient occupés au triage des lettres, à la manipulation des « morses »…

De fait, le gouvernement capitulait ; le tiercement qui eût retardé l’avancement régulier des agents des PTT dans une proportion de 30% était supprimé.

Un nouveau meeting au Tivoli-Vauxhall décidait la reprise du travail…

La grève était finie. L’après-midi même, place Vauban, les grévistes faisaient leur dernière manifestation, et c’était en cortège joyeux qu’ils partaient vers leur travail…

 Les fonctionnaires, disait Radigond, ont gagné leur première grande bataille…

D’ailleurs quelques faits nés au cours des grèves récentes étaient inquiétants. En ce mois de mars, en même temps que les postiers, une série de mouvements alertaient la police, la gendarmerie, la troupe. A Mazamet, dans le Tarn, on avait des craintes. Après trois mois, la grève des délaineurs menaçait de dégénérer en combats de rues ; on venait d’envoyer les enfants dans des localités voisines. C’était mauvais signe. A Tunis, les zouaves remplaçaient les cheminots. Mais c’était surtout dans l’Oise que la situation était grave.

A Méru et environs, les boutonniers au nombre de 12 000, s’étaient mis en grève, l’emploi de la nacre artificielle, la transformation de l’outillage ayant abaissé leurs salaires dans d’effarantes proportions. Des manifestations avaient eu lieu dans plus de vingt localités à la fois. Une « horrible jaquerie » disait-on.

Il y avait eu du grabuge à Ablainville, où l’usine principale fut dévastée ainsi que la maison du patron ; à Méru, ç’avait été chez le maire de Saint-Crépin que les « jacques » avaient opéré. Tout ce qui était facilement déménageable avait été sorti et brûlé sur la route.

Pendant quelques jours, des bagarres avaient éclaté, puis on avait repris le travail partiellement.

 Alors, vous avez gagné votre grève ! ça m’a fait bougrement plaisir, leur avait dit Magneux qu’ils étaient allés voir à l’hôpital…. Oui, on est en époque révolutionnaire… mais c’est souvent la réaction qui profite des situations révolutionnaires par la faute de la somnolence des militants qui répugnent trop à l’action directe…

C’est qu’on était forts !

Quel magistral soufflet c’était pour le gouvernement et le Clemenceau, que ce grand meeting de l’Hippodrome, organisé par les syndicats des électriciens, des maçons d’art et des terrassiers, pour affirmer la solidarité du prolétariat industriel avec les travailleurs de l’Etat.

 On vit une époque révolutionnaire, répétait Radigond, reprenant le mot de Magneux, en revenant de ce meeting….

Dans l’Oise, la lutte reprenait de plus belle, sur ces entrefaites.

Le 9 avril, 600 militants chahutaient les jaunes et s’attaquaient à deux ou trois établissements à Lormaison, à Saint-Crépin, où travaillaient des « renards », chez le fils du maire, celui que l’on avait déménagé un mois auparavant. Chemin faisant, les manifestants abattaient les poteaux du télégraphe, coupaient les fils, cela sur une étendue de plus d’un kilomètre. C’était l’ « émeute caractérisée »… Des escadrons de hussards étaient dès le lendemain sur les lieux et la gendarmerie arrêtait des « émeutiers », ce qui occasionnait de violentes bagarres ; à plusieurs reprises les ouvriers tentaient d’arracher leur proie aux « cognes ».

On dut appeler du renfort. Des escadrons de chasseurs à cheval, des dragons, des cuirassiers arrivèrent.

Trois compagnies de chasseurs cantonnaient à Méru… Malgré ce déploiement de troupes et les multiples patrouilles et parades, de bruyantes manifestations se déroulèrent au cours de la grève générale de vingt-quatre heures décidée dans la région en protestation. »

Au moment des grèves qui secouent les PTT à la fin du Ministère Clemenceau, en 1909, les trois organisations qui mènent le mouvement, AG des agents, Syndicat des sous-agents et Syndicat des ouvriers, se rassemblent dans une Fédération nationale des PTT, autonome, qui disparait en 1914.

Dès 1899, une grève des facteurs donne lieu à l’intervention de l’armée et de la police pour la distribution du courrier, et à des révocations. En avril 1906, une seconde grève se solde par la révocation de 320 grévistes. Mais les luttes de 1909 témoignent de la détermination des postiers et de celle de leur patron, l’État. Dans un contexte social difficile, les relations entre le sous-secrétaire d’État aux PTT Julien Simyan, qui se veut un grand réformateur du service postal et les associations professionnelles des PTT se tendent à la suite de la publication, le 10 août 1908 - comme en 1899 - d’une circulaire tendant à remettre en cause les règles de l’avancement. Désormais un tiers des agents des postes doit avancer au choix ; un autre tiers, au demi-choix ; et le troisième à l’ancienneté, c’est le " tiercement " ou " triplement ". D’autre part, les conditions de travail se dégradent face au développement des moyens de communication et une mobilité plus grande de la population.

Le central téléphonique Gutenberg, dépourvu d’escalier de secours et de poste d’incendie, vient de brûler. Le 9 février 1909, les agents des postes conspuent le sous-secrétaire d’État à l’occasion de sa visite dans les lieux. Aux revendications qui leur sont propres, les postiers ajoutent celles relatives au droit syndical des fonctionnaires et au droit de grève. Le 12 mars, suite à plusieurs meetings, a lieu une première manifestation du personnel dans la cour du central téléphonique. L’administration riposte en le faisant occuper par l’armée et en prononçant de lourdes condamnations contre des militants. Dès le lendemain, la grande majorité des postiers vote la grève. Elle s’étend très vite : après les facteurs, les sous-agents se mettent en grève le 18 mars, puis les téléphonistes le lendemain, et enfin les ouvriers de lignes, non directement concernés mais qui manifestent leur solidarité. La CGT fait placarder des affiches affirmant son soutien total aux grévistes. Dès le 13 mars, l’Humanité évoque dans un article anonyme " l’exaspération dans les postes... fruit d’une mauvaise politique ". Le lendemain, le journaliste Raymond Figeac rend compte de la manifestation au central téléphonique sur une demi-page de une et stigmatise encore une fois " le régime Simyan ", titre de l’article. Dès lors, l’Humanité, jusqu’au 23 mars - date de la reprise du travail -, couvre la grève quotidiennement sur une pleine page, voire sur deux pages. Les journalistes Louis Dubreuilh, Raymond Figeac, Pierre Renaudel, le socialiste Alexandre Bracke et trois députés socialistes - Jean Allemane, Gustave Rouanet, et Marcel Sembat - prennent tout à tour la plume pour évoquer ce que Sembat nomme " une belle bataille ".

Pour le journal socialiste, la grève revêt un caractère politique, dans la mesure où elle priverait les radicaux de la légitimité à exercer le pouvoir. Le quotidien soutient, dès le début du conflit, que la responsabilité de la grève incombe au gouvernement et que les usagers gênés par les perturbations dans la distribution du courrier ne doivent pas se tromper de cible. Dans tous les articles, la rédaction personnalise le propos et s’en prend systématiquement à Julien Simyan, le plus souvent sous une forme injonctive : " M. Simyan s’en va-t-il ? Qu’il s’en aille ! " (17 mars) ; " Simyan a menti " (21 mars) et " Simyan désavoué doit partir " (22 mars). Outre sa circulaire jugée inique, le ministre se voit reprocher son autoritarisme et sa condescendance. Pierre Renaudel, le 17 mars, relate ses propos sexistes et méprisants à l’encontre des télégraphistes : " filles ", " poupées ", " saloperies ". Lorsque les ouvriers des lignes rejoignent les grévistes par solidarité, Simyan les accuse de sabotage, et l’Humanité, le 21 mars, dément ces allégations et stigmatise le " défaut d’entretien des lignes ". Lorsque le gouvernement consent enfin à revoir sa politique, Renaudel, le 23 mars, campe un portrait pathétique : " Pauvre M. Simyan ! Il est ministre par force... Il est vaincu par la grève. " Peu à peu, le quotidien s’en prend à l’ensemble du gouvernement radical : Louis Dubreuilh titre son article du 22 mars " La débâcle clemenciste ". Surtout, selon le journal, la grève scelle le rapprochement des fonctionnaires avec le monde ouvrier et se veut une manifestation concrète de la solidarité internationale des travailleurs. À l’occasion de la commémoration de l’insurrection du 18 mars 1871, l’Humanité montre comment la Commune de Paris régissait le service des Postes, en insistant sur le rôle d’Albert Theisz, délégué aux Postes, antithèse de Julien Simyan. Et Bracke estime le 20 mars que la grève frappe l’État dans son fonctionnement même : " Le prolétariat peut se rendre compte de la force que lui donnerait la possession de l’outillage des communications postales et téléphoniques lorsqu’il les prendrait en main à son usage. "

La grève terminée, le 23 mars, est saluée par l’Humanité comme une " victoire " ayant donné " une grande leçon au prolétariat en marche vers son émancipation ". Néanmoins, un second mouvement va reprendre quelques semaines plus tard, le gouvernement ayant procédé à des révocations et à des suspensions. Le 11 mai, la CGT lance un mot d’ordre de grève générale. Le 12, l’Huma barre sa une d’un gigantesque : " Le gouvernement l’a voulu. C’EST LA GRÈVE. " Jean Jaurès, intervient en faveur des postiers avec, entre autres, Marcel Sembat à la Chambre des députés, mais surtout il consacre à la grève cinq éditoriaux, entre les 11 et 22 mai. Toutefois, étant donné le faible écho rencontré par le mot d’ordre de la CGT, hormis dans le secteur du bâtiment, les postiers reprennent le travail le 21 mai, sans la moindre concession du gouvernement. Le lendemain, Jaurès n’en considère pas moins, face à l’arrogance de la presse " bourgeoise " que ce mouvement constitue l’une des expressions de " la solidarité qui relie au monde du travail les ouvriers et employés de l’État patron ". " Le prolétariat sortira de la crise (...) avec une méthode plus large et une force plus efficace ", diagnostique-t-il. Dès le mois d’août, le gouvernement revient sur les mesures concernant l’avancement et prononce plusieurs dizaines de réintégrations. Ce relatif succès et la vivacité des luttes de l’année 1909 encouragent la création d’une Fédération nationale des PTT l’année suivante.

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Messages

  • Le mouvement se durcit à La Poste de Colombes (92). Hier, les négociations entre la direction départementale de la Poste et le syndicat Sud ont fini dans l’impasse.

    Vendredi, des salariés avaient manifesté devant la mairie de Colombes après l’annonce du licenciement d’un agent qui aurait insulté une supérieure.

    « La direction se livre à un vrai chantage, dénonce un syndicaliste. Ils renoncent au licenciement en échange de notre acceptation aveugle du plan de réorganisation sur l’agence de Courbevoie ! » Ce plan prévoirait, selon Sud, la suppression de 7 à 10 tournées. « Ils veulent que le CHSCT ne lance pas d’étude complémentaire. Cela revient à prendre un agent en otage pour faire passer une réorganisation collective », poursuit le syndicaliste. A l’issue des négociations avortées, Sud a déposé un préavis de grève pour jeudi.

  • La grève des facteurs bas-normands a été lancée par l’intersyndicale CGT-FO-Sud-CFTC mardi 24 février. Si la rencontre avec la direction régionale le premier jour n’a pas permis de mettre fin au conflit, plusieurs accords ont permis localement une sortie de crise dés le lendemain comme dans le Pays d’Auge ou Agentan et Alençon dans l’Orne. Dans ce département, la mobilisation se poursuivait ce mercredi sur plusieurs site comme Flers, Domfront, la Ferte-Mécé ou Rémalard (30 agents en grève sur 36 aujourd’hui).

    Au coeur du conflit, toujours la fameuse pause méridienne de 45 minutes non rémunérées que la direction souhaite imposer aux facteurs. Pour Laurent Fromentin, secrétaire départemental CGT FAPT Orne, la réorganisation voulue par la Poste entraînerait "une perte sèche de pouvoir d’achat pour les facteurs de 450 euros à l’année". Si la situation s’est débloquée ce jeudi à la Ferté-Macé, Flers et domfront, il n’en est pas de même pour le site Rémalard. Les agents ont voté pour la reconduction du mouvement ce vendredi.

  • La grève de La Poste se durcit dans le secteur de Valdahon

    Les bureaux de Maîche et Morteau ont rejoint ceux de Pierrefontaine et Valdahon. 40 facteurs sont maintenant grévistes. Ils dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail et la charge de travail supplémentaire due à la "sécabilité"

  • En désaccord avec le projet de la direction de la Poste de transférer le centre de préparation et de distribution de Balma, regroupant les communes d’Aigrefeuille, Drémil-Lafage, Flourens, Mons, Pin-Balma et Quint-Fonsegrives, vers deux autres sites, Toulouse et Labège, les facteurs qui se sont mis en grève illimitée lundi poursuivent leur mouvement. Hier matin, ils étaient présents sur le marché de plein-vent pour expliquer leurs revendications au public. Plusieurs centaines de pétitions de soutien ont ainsi été recueillies par les grévistes.

  • Postiers : la grève est proclamée

    La grève générale des postiers est proclamée. Tel est le résultat du meeting tenu hier au Tivoli-Vauxhall, où les fonctionnaires des postes et télégraphes ont fraternisé avec des révolutionnaires professionnels. On notera même ce curieux détail : c’est que l’ordre du jour insurrectionnel adopté assigne comme "cause principale" à ce mouvement "les calomnies lancées par le sous-secrétaire d’État contre l’Association générale des P. T. T. et les injures imméritées adressées au personnel".

    Les calomnies, quelles sont-elles ? M. Simyan, à la suite des troubles de vendredi, a répondu — ou à peu près — a ceux qui l’interrogeaient sur leur origine : "Ce sont là des actes purement révolutionnaires, inspirés par l’esprit anarchiste qui s’est infiltré parmi les postiers." C’est pour cela que les postiers font grève ! C’est pour montrer leur indignation d’être traités de révolutionnaires qu’ils recourent à l’acte révolutionnaire par excellence : la grève générale ! II faudrait rire d’une telle logique, si l’événement, n’avait en soi une gravité qui prête peu a la plaisanterie.

    Donc, la grève est votée. Mais il ne suffit pas en pareil cas de voter, il faut agir. Et sur ce point, il est encore impossible de savoir si les belles résolutions du meeting seront accompagnées d’actes collectifs caractéristiques. ; A l’heure qu’il est, il semble qu’il y ait plutôt des hésitations. Nous souhaitons vivement que les fortes têtes ne soient pas suivies et que la voix de la raison finisse par être entendue.

    Nous le souhaitons pour le public qui pâtirait nécessairement de la désorganisation des services télégraphiques et postaux. Mais nous le souhaitons plus encore, s’il est possible, pour les agents eux-mêmes qui iraient au-devant de cruelles déceptions, car ils ne peuvent pas ne pas être les premières victimes de leur folie. Où sont, même parmi les soutiens de leurs revendications, ceux qui, dans la presse ou au Parlement, approuvent leur révolte ? Tous — à l’exception des socialistes unifiés qui ne rêvent que plaies et bosses—déplorent l’égarement auquel ils ont succombé. Tous sont d’accord pour proclamer, comme nous-mêmes, la nécessité qui s’impose au gouvernement de ne point capituler devant ces sommations anarchiques. Il n’en est pas un qui ne sente que céder en cette occurrence, ce serait exposer les services publics - tous les services publics — à de périodiques perturbations, prélude du désagrégement final.

    On peut dire que le gouvernement, dans l’œuvre de répression à laquelle il ne peut se soustraire, aura derrière lui l’unanimité des citoyens capables de réflexion. Et, Dieu merci ! ils sont encore en France l’immense majorité. (...) Le public souffrira patiemment la gêné momentanée résultant soit de l’interruption, soit du flottement des services. Il attendra avec une clairvoyante résignation que la répression ait. tout fait rentrer dans l’ordre, si les conseils de sagesse continuent à rester impuissants. Il fera le plus large crédit au gouvernement, parce qu’il sait bien qu’en se montrant inflexible, ce. n’est pas cette fois "l’intérêt ministériel" que le gouvernement défendra, mais l’intérêt national.

    Comment, en effet, l’intérêt national pourrait-il s’accommoder de l’anarchie administrative ? Et donner aux fonctionnaires de tout ordre cette impression dissolvante que l’Etat est à la merci de leurs revendications, de leurs exigences légitimes ou non, ne serait-ce pas ouvrir toute grande la porte à cette anarchie ? Dans le duel engagé entre les postiers et les pouvoirs publics, ce sont les principes mêmes de tout gouvernement qui sont en jeu. N’est-ce pas dire que c’est le gouvernement qui doit avoir — et qui aura — la victoire ? Il lui suffit de vouloir.

    Le Temps – 17 mars 1909

  • C’est la grève : Poussés à bout, les postiers l’ont déclarée au meeting de Tivoli

    J’écris ces lignes après minuit sous l’impression toute chaude que mes camarades de l’Humanité rapportent du meeting postier du Tivoli-Vaux-Hall, auquel leurs obligations professionnelles leur faisaient un devoir d’assister. Tous sont unanimes à constater l’esprit de sacrifice et d’indomptable résolution qui animait les six mille employés présents à cette réunion. Ils se rendaient compte de la gravité de la décision qu’ils allaient prendre, et ils n’ont pas cédé à un entraînement passager de réunion tumultueuse en décidant la cessation du travail.

    Mais, après, les actes de répression odieux de ces jours derniers, après le déni de justice des juges du tribunal de la Seine ; attendant pour condamner leurs collègues que les ministres eussent trouvé un motif d’inculpation qui n’existait pas encore quand les prévenus, comparaissaient devant eux ; après les scènes de brutalité dont le hall du service central avait été le théâtre ; tout cela s’ajoutant aux mensonges provocateurs proférés à la tribune lors de la discussion du budget, après tous ces attentats perpétrés contre leur qualité de fonctionnaires, contre leurs droits de citoyen, contre leur dignité d’hommes, ils ont estimé qu’ils n’avaient pas d’autre recours que le cessation du travail.

    Que là responsabilité du trouble passager que la décision des employés des Postes jettera dans un grand service public retombe tout entière sur ceux qui ont, amené, qui ont rendu inévitable cette grève : D’abord, sur le sous-secrétaire d’État qui par ses accès de phobie intermittente contre tous à tous les degrés de la hiérarchie et dans tous les services, a exaspéré un personnel d’élite, prêt à tous les dévouements ; Ensuite, le gouvernement tout entier, que sa politique de défiance, de haine, de défis incessants à ses fonctionnaires, a poussé aux pires mesures de rigueurs, aux violences, matérielles et morales telles qu’on n’en vit jamais sous aucun gouvernement de réaction le plus éhonté. Enfin, les responsables les plus coupables ne sont peut-être pas M. Simyan ni le cabinet, mais la majorité qui a tout puni, tout sanctionné, qui a encouragé de ses votes constants de son approbation servile, la politique, néfaste de ces trois années.

    Oui ! Les députés de la majorité sont Au premier chef les plus coupables. Ils ont assisté, impassibles, à l’amoncellement des. injustices commises, à la perpétration de tous les attentats. Et ils n’ont même pas l’excuse de n’avoir pas su, d’avoir ignoré les flots, d’amertume qui s’amassaient dans l’âme, confiante des fidèles et loyaux serviteurs de l’État et du public que sont les employés des Postes et. des Télégraphes. Ils savaient quelle crise se nouait, quelles, conséquences allaient avoir l’entêtement puéril autant que misérable du directeur de l’administration des Postes.

    Hier encore, dans les couloirs, tout le monde déplorait les condamnations abominables prononcées dans l’après-midi. Pas un député radical qui ne fût convaincu qu’on pouvait prévenir la résolution de ce soir, en tendant une main. conciliante et amie à ces employés que le chef de la police injurie jusqu’à leur table de travail. Ils étaient unanimes à regretter les provocations et les excès d’une autorité arbitraire, à reconnaître que les coups de force d’une dictature incohérente auxquels nous assistons depuis quelque temps devaient aboutir à la cessation du travail. Pas un n’a osé, n’a tenté de proclamer la vérité.

    Acculés à la résistance héroïque, les employés des postes ont dû prendre une décision qu’il était facile de prévenir, avec seulement le retour à un peu de justice. Quelles que soient les suites que comporte la résolution votée au Tivoli-Vaux-Hall tout à l’heure, nous adjurons le prolétariat et l’opinion publique de ne pas faillir au devoir de solidarité et de justice. Le droit est avec les victimes. La cessation du travail est imputable à ceux-là seulement qui l’ont provoquée. Les sympathies de l’opinion et du prolétariat iront aux "grévistes malgré eux" que sont les les employés des Postes.

    Gustave Rouanet – L’Humanité – 16 mars 1909

  • Les facteurs de Valdahon, Morteau, Maîche et Pierrefontaine-les-Varans sont toujours en grève. Un mouvement qui dure depuis maintenant 11 jours et qui s’est durcit aujourd’hui, faute d’ouverture de négociations sérieuses, selon les grévistes.

  • Depuis le 24 février, les facteurs de la Basse-Normandie sont en grève reconductible. Une grève massive puisqu’il y a plus de 60% de grévistes dans toute la région (1236 facteurs en grève ), avec des pointes à plus de 85 % voire 100 % sur certaines plaques de distribution. Une manifestation mardi 24 février a rassemblé près de 600 postiers en tenue venus des trois départements dans les rues de Caen vers la direction régionale… dont le directeur était justement absent !

  • Plus d’un tiers des facteurs ornais a poursuivi la grève aujourd’hui. Les négociations avec les directeurs locaux n’ont pas permis de débloquer la situation.

    Entamée mardi, la grève des postiers s’est poursuivie aujourd’hui...

  • Les boîtes aux lettres de Balma devraient rester vides encore ce mardi. A l’appel des syndicats CGT, FO et Sud, les facteurs de la commune ont entamé un mouvement de grève illimitée et selon FO, elle a été suivie à 90%.

    L’objet de leur courroux : la fermeture annoncée du centre de distribution au mois de novembre 2015 et la répartition du personnel sur les établissements de Toulouse Côte-Pavée et Labège.

  • Une soixantaine de facteurs d’Argentan, Sainte-Gauburge et Vimoutiers étaient devant le centre de tri ce mercredi matin.

    Après avoir défilé à Caen, mardi, une soixantaine de facteurs d’Argentan, Vimoutiers et Sainte-Gauburge-Sainte-Colombe se sont réunis devant le centre de tri d’Argentan, ce matin.

    Les grévistes sont en désaccord avec la direction régionale sur les modalités de la pause du midi. Ils ne veulent pas d’une pause méridienne imposée de 45 minutes. "Nous préférons faire un bon petit-déjeuner ou grignoter pendant la tournée et finir tôt, martèle une gréviste. D’autant plus que dans les milieux ruraux, faire une pause de 45 minutes en pleine tournée, c’est inconcevable !"

  • En grève depuis trois jours, les postiers de Dreux dénoncent le "travail dissimulé".

    Les postiers réclament le paiement de plus de 1.700 heures supplémentaires qu’ils ont comptées comme non payées.

    Depuis le mois d’octobre dernier, les tournées ont été restructurées. Selon les syndicats, la charge de travail aurait augmenté d’où l’exigence du paiement des tournées à rallonge.

    En réponse : la direction menace les emplois !!!

    Dans un communiqué, la direction de La Poste précise être "confrontée à une baisse rapide et sans précédent des volumes de courrier", de 18% à Dreux depuis 2010. Selon la direction, "il est donc impératif et vital d’adapter nos organisations (...) afin de maintenir un équilibre économique, sans lequel il ne peut exister de pérennité pour le service public ni pour l’emploi des postiers".

  • Les facteurs de Gourdon dans le Lot sont toujours en grève ce lundi et les négociations sont toujours au point mort avec la direction de la Poste. Ils dénoncent depuis 35 jours maintenant le manque de personnel et les dégradations de leurs conditions de travail. Après plus d’un mois de grève, le conflit social n’a toujours pas trouvé d’issue à la Poste de Gourdon dans le Lot. Un facteur est toujours en grève de la faim. Un deuxième a dû être hospitalisé ce week-end.

  • La réunion tant attendue entre André Costes, directeur de la branche Services-courrier-colis de La Poste Midi-Pyrénées et les syndicats SUD PTT, FO et CGT représentant les facteurs de Balma, lundi matin, a une nouvelle fois débouché sur un échec. Cette réunion de « médiation », demandée par le personnel après quinze jours de grève, avait pour but d’inciter la direction de La Poste au renoncement du projet de transfert de la plate-forme de préparation et distribution de courrier de Balma vers deux autres sites : Toulouse Côte Pavée et Labège.

  • Une grande partie des facteurs du secteur de Sarrebourg est en grève depuis hier. Ils manifestent contre le surplus de travail qu’entraîne la distribution des plis électoraux, qu’ils doivent désormais faire gratuitement.

  • Les postiers d’Hellemmes étaient en grève ce vendredi. La raison de leur colère : La Poste a décidé de ne plus leur payer la compensation financière pour la distribution des plis électoraux.

    Après avoir manifesté avec leurs camarades jeudi après-midi devant la plateforme de tri du Centre régional des transports de Lesquin, les postiers d’Hellemmes, ceux de l’unité de distribution 3 (UD 3), étaient encore sur le front ce vendredi et près de 75 % (21 sur 33) d’entre-eux étaient en grève.

    La raison de leur colère : La Poste a décidé de ne plus leur payer la compensation financière qu’ils recevaient jusqu’alors pour la distribution des plis électoraux et a choisi d’inclure cette tâche supplémentaire dans la distribution traditionnelle. Et les grévistes de dénoncer les pressions et le chantage exercés. « Notamment de rétention de courrier si on ne distribue pas les plis... »

  • Les facteurs grévistes de Sarrebourg ont perdu le premier round. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les plis électoraux, qui sont au cœur de la mobilisation des postiers du secteur de Sarrebourg depuis lundi, ont été subrepticement évacués de la plate-forme courrier. La direction régionale a donc choisi l’affrontement plutôt que le dialogue social : elle a fait venir d’autres secteurs de Lorraine, principalement de Meurthe-et-Moselle, des postiers et des cadres pour distribuer ces plis électoraux avant samedi.

    Depuis lundi, une majorité des facteurs de Sarrebourg et sa région sont en grève au sujet de ces courriers électoraux. Lors des précédentes élections, le surplus de travail indu par la gestion de ces 48 000 plis leur était payé. Ce qui leur a été refusé cette année, alors que dans d’autres régions, la mesure est toujours respectée.

    Hier matin, devant le site sarrebourgeois, la quarantaine de grévistes a été rejointe par une vingtaine de leurs collègues de Lunéville. Et, plutôt que de céder à la déception devant l’attitude de leur direction qui a préféré le passage en force, les grévistes en ressortent encore plus soudés.

    Face à leurs collègues, les représentants syndicaux ont pris la parole. « On a demandé des clopinettes et nous les refuse (environ 120 € par postier, NDLR) , déplore Jean-Claude Pratelli, délégué de la CGT. Pourtant, la direction régionale a choisi de payer des heures supplémentaires à des cadres venus de Nancy en leur réglant le déplacement. Le prix n’est absolument pas le même ! »

    « Notre demande était légitime , poursuit Jean-Luc Hinerschied, de la CFDT. Mais depuis lundi, il n’y a eu aucune négociation. On méprise la base. Pourtant, la force de travail pour le futur c’est nous. Ils laissent tomber le courrier pour favoriser les plis électoraux : c’est du mépris à l’égard des clients et du personnel. »

    « Vous êtes un exemple à suivre pour la Lorraine , assure Stéphane Brion, pour la CFTC. Aujourd’hui, vous êtes dénigrés. Vous n’êtes plus des personnes, mais des postes de travail. Mais il ne faut pas lâcher ! » Ce que ne sont pas prêts à faire les grévistes sarrebourgeois, écœurés par le traitement que leur direction leur réserve, et que déplore William Grandjean, délégué du syndicat Sud. « Il n’y a eu aucun dialogue. C’est du jamais vu. La Poste a choisi de laisser pourrir le mouvement au détriment du courrier. »

    Preuve que quelque chose a été brisé entre la base et ses responsables, les grévistes de Meurthe-et-Moselle ont même été mis en garde contre des sanctions disciplinaires ou des reprises sur salaire s’ils n’étaient pas au travail ce vendredi.

    Au final, les grévistes sarrebourgeois ont décidé la poursuite de leur mouvement. Même si ces jours chômés pèsent lourds sur les finances familiales. « Durant cette grève, nous ne touchons rien. Nous avons des petits salaires : ce n’est évident pour personne de continuer », notent les représentants syndicaux.

    Et pourtant, les grévistes ont décidé, plus soudés que jamais, de poursuivre leur grève. « On attend du dialogue social », assurent-ils. Et leur motivation fait des émules. « Pour le deuxième tour, d’autres plates-formes lorraines vont suivre dès lundi. »

  • Des draps blancs sont collés sur le mur d’enceinte du centre de tri postal lunévillois sur lesquels on peut lire : « Élections, payez-nous ! » et « postiers en colère ». Depuis leur prise de service à 6 h 30, ce mardi matin, une trentaine de facteurs en tenue étaient en grève sur le parking où étaient stationnées les voitures jaunes, immobiles. Soit 90 % de l’effectif, d’après les syndicats. Selon eux, le chiffre de 100 % était avancé pour les facteurs en CDI sur Lunéville et Einville-au-Jard. La plaque de Sarrebourg (PPDC) dont dépend Lunéville était déjà en grève depuis deux jours pour les mêmes raisons.

  • Ce vendredi 20 mars, un préavis de grève limité de 24 heures a été déposé sur les établissements courrier des départements de l’Isère, de la Savoie et de la Haute-Savoie.

    Les postiers s’opposent toujours "à la mise en place d’une coupure méridienne non payée et à la suppression de la pause de 20 minutes dont ils bénéficient actuellement et qui est payée". Selon les syndicats, "cette mesure n’a pour unique but que de supprimer des emplois, plus de 120 emplois sur la direction du courrier 38/73/74."

  • Pas-de-Calais : les facteurs en grève à partir de ce jeudi matin.

    Les facteurs veulent être indemnisés pour la distribution des plis électoraux liés aux départementales.

    Ils se positionnent également contre la pause déjeuner obligatoire qui rallongerait leur temps de travail, mais aussi contre la réorganisation attendue au niveau départemental, qui « entraînera entre dix et quinze suppressions d’emplois. »

    La distribution du courrier et, en conséquence, « des plis électoraux » devrait être perturbée dans plusieurs villes du département. Un piquet de grève devrait être mis en place ce jeudi matin, devant la direction départementale de La Poste, boulevard de Strasbourg, à Arras.

    Pourquoi les syndicats organisent-ils la grève région par région, ville par ville et site par site ? Certainement pas pour une plus grande efficacité !

  • Jeudi, environ 24 000 postiers allemands grevaient dans le cadre d’un mouvement entamé en début de semaine suite à un conflit sur le temps de travail. Cette grève pourrait prendre plus d’ampleur dans les jours à venir.

    Cette grève a commencé dans les rangs des postiers de Deutsche Post depuis la semaine dernière et suite à un appel de l’organisation syndicale Verdi. Un mouvement illimité initié après l’échec de plusieurs semaines de négociations sur le temps de travail et les rémunérations. A ce propos, Verdi plaide en faveur d’une diminution du temps de travail hebdomadaire des 38,5 heures actuelles à 36 heures pour les 140 000 employés des centres de tri et facteurs tout en conservant un salaire identique. Selon ce syndicat, 23 000 salariés observaient jeudi la grève. Un chiffre inférieur à celui rapporté dans un communiqué de Deutsche Post, en l’occurrence 24 000 grévistes.

    Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette grève perturbe énormément la distribution du courrier. D’après un pointage effectué hier par Deutsche Post, 80 %grève des lettres et des paquets arrivaient à destination à l’heure malgré tout. Une proportion en nette amélioration par rapport à celle enregistrée la veille, soit respectivement 76 % et 62 %. Il sied de signaler que cela est dû à des mesures de compensation prises par Deutsche Post. En effet, cet opérateur a indiqué mercredi s’être attaché les services d’employés de six entreprises prestant dans la livraison des lettres et paquets. C’est le cas, à titre d’illustration, des entreprises de vente par correspondance. Une pratique immédiatement décriée par Verdi, qui a exprimé son inquiétude par rapport au respect de la confidentialité de la correspondance.

  • Dans un contexte de baisse continue de la distribution du courrier et de gel des recrutements, La Poste va proposer à ses postiers de suivre une formation pour s’initier aux métiers bancaires.
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    D’abord moniteur d’auto-écoles et désormais banquier. Dans un contexte de baisse de la distribution du courrier et de gel des recrutements, La Poste, qui emploie 243.000 personnes, envisage de proposer des reconversions à leur postiers. Ce lundi, le groupe lance une vaste opération de formation des 70.000 salariés de la Banque Postale, des services financiers et du réseau aux métiers bancaires, en créant une « école de la banque et du réseau », rapporte Les Echos. Tous sont concernés - des guichetiers aux responsables territoriaux en passant par les conseillers bancaires - et seront formés d’ici fin 2016. Une évolution logique depuis la création, en 2006, de La Banque Postale, héritière des services financiers de La Poste. Et surtout depuis la fusion de ses équipes commerciales des bureaux de poste et de ses activités bancaires, lancée en septembre dernier.

    Jusqu’ici, seuls les centres financiers de La Poste avaient la main sur le risque crédit. Désormais, les postiers, en manque de débouchés, disposeront également de cette prérogative. Car il s’agit bien d’une nouvelle compétence et non d’un changement de fonction. « Aujourd’hui, les directeurs de bureau de poste ont surtout un rôle dans la vente de produits d’épargne, explique Philippe Bajou, directeur général du Réseau La Poste, cité par le quotidien économique. Ils ont besoin de développer des compétences dans la maîtrise des risques crédit pour être capables de dire oui ou non à un client ». Autrement dit, jusque-là un directeur de La Poste avait besoin d’en référer au groupe pour accorder un crédit ou pas. Désormais, il pourra répondre directement au client.

    Si les résultats financiers de La Poste sont en avance sur le plan stratégique, c’est parce que les postières et les postiers en paient le prix fort avec une nouvelle saignée de 6864 emplois en équivalent année agent, passant à une répartition des effectifs à 212.077 contre 218.941 en 2013...

  • Alors que la grève de Neuilly entre dans sa deuxième semaine, le taux de grève ne faiblit pas : les facteurs restent mobilisés à 80% contre les suppressions de tournées, contre la délocalisation d’une partie des activités hors de leur ville, et pour le maintien du principe « un facteur-une tournée ». L’acharnement de La Poste à mettre en place dans la précipitation un projet brutal a déjà causé un accident de travail sérieux : pour tenter de remplacer à la hâte l’un des grévistes, la direction a forcé une jeune apprentie à emporter une quantité ahurissante de courrier sur son vélo. Résultat : chute et une épaule déboitée. La colère des usagers monte : un certain nombre de gardiens et d’habitants expriment leur soutien aux facteurs.

    Les grévistes ont visité aujourd’hui le bureau de Clichy. La prise de parole a été effectuée par un représentant SUD mais aussi par une gréviste. Dans ce bureau qui n’est pas habitué à cet exercice, les facteurs sont néanmoins tous sortis de leurs casiers pendant le tri général et on écouté la prise de parole avec une attention croissante au fil du temps. Au final, plusieurs facteurs ont parlé de faire grève.

    En fin de matinée, les grévistes de Neuilly ont sillonné la ville pour discuter avec les usagers et en particulier avec les gardiennes et gardien d’immeubles, dont certain ont commencé à faire circuler des pétitions pour garder leur facteur…

    Les facteurs de Neuilly ont fait grève hier aux côtés de ceux de Nanterre. La Cour d’Appel de Paris vient de décider d’imposer à La Poste de recréer une tournée de facteur, d’augmenter les effectifs du bureau de Nanterre et de supprimer le remplacement gratuit des absents le mercredi (suppression de la sécabilité du mercredi). Ce revers juridique pour La Poste du 92 est loin d’être le premier : il y a quelques jours, le 20 octobre, c’est un autre plan de suppression d’emplois qui était annulé à Gennevilliers suite à la décision du TGI de Paris.

    Ce que révèlent de multiples condamnations de La Poste comme celles concernant Nanterre, Gennevilliers mais aussi Paris Invalides, c’est que le mode de calcul du temps de travail et l’évaluation de la charge de travail des facteurs est complètement faussé. La Poste sous-estime sciemment le temps de travail réel des facteurs pour être en mesure de justifier la suppression de centaines d’emplois.

    Une prise de parole a également eu lieu à Nanterre pour rendre compte du jugement : le directeur de l’établissement a déclaré que La Poste respecterait le jugement. Mais quand il lui a été demandé si le prochain mercredi serait sécable ou non, quand on lui a demandé quand la tournée serait ré-injectée, quand les collègues ont demandés s’il y aurait une compensation pour la tournée supprimée en trop et pour les mercredi sécables effectués indument pendant les 3 ans et demie où La Poste n’a pas respecté le protocole de fin de conflit de 2012, il n’a pas donné de réponse. Les collègues se sont réunis immédiatement après la prise de parole en salle de pause et ont voté la grève jeudi 12 si la direction ne donnait pas de réponse satisfaisante sur l’application de la décision de justice.

  • Voilà plusieurs jours que les postiers de Neuilly sont en grève. Ce jeudi, ils seront rejoints par ceux de Nanterre, Clichy, Châtenay et Asnières. « La Poste aggrave encore le climat social dans le 92 en cherchant à imposer des heures supplémentaires à tous les postiers », indique le syndicat SUD-Activités dans un communiqué.

    Le syndicat met en cause le processus de restructuration de l’entreprise. Les militants accusent aussi la Poste de supprimer des effectifs, ce que réfute la direction. Ils avaient déjà manifesté leur colère le 20 septembre et le 8 octobre. Ce vendredi, le TGI de Paris doit rendre une décision dans le cadre de la restructuration du centre de Neuilly.

  • Ceux qui divisent les postiers, ce sont les dirigeants syndicaux !!!

    Grèves à La Poste : quand est-ce qu’on cessera de se mettre en grève séparément, les uns après les autres ?!!!

    Dordogne : grève le 17 décembre

    Le Havre (séparément) grève les 16 et 17 décembre

    Saint Jean de Luz et Hendaye le 16 décembre

    Tri d’Armentières le 11 décembre

    Saint Jean de Luz le 11 décembre

    Saint Germain en Laye le 11 décembre

    Tri d’Armentières le 10 décembre

    La Rochelle (séparément) le 10 décembre

    Creil quinzième jour de grève le 10 décembre

    Rivesaltes neuvième jour de grève le 9 décembre

    Tri d’Armenières la grève commence le 9 décembre

    Paris 15e le 8 décembre

    Fin de grève à Rézé et au Péllerin le 7 décembre

    Des préavis sont lancés dans le Calvados, en Dordogne, dans les Yvelines, dans le Roannais, dans le Creillois, à Royan, La Rochelle et dans bien d’autres villes et régions, de manière séparée bien évidemment…

  • La CGT défie l’état d’urgence et appelle tout le personnel de La Poste à la grève...

    ... à la poste de Plozévet dans le pays Bigouden !!

    Pour le syndicat CGT, la baisse des effectifs et la dégradation des conditions de travail du personnel ne sont plus tolérables.

    Malheureusement cette réalité est nationale et pas bigoudène !!

  • Ce jeudi, les salariés du centre de tri postal de Mouzillon ont reconduit à une quasi-unanimité le mouvement de grève initié hier. Une seule tournée sur les 30 sera réalisée sur les secteurs de Mouzillon, Clisson, Saint-Hilaire-de-Clisson, Saint-Lumine-de-Clisson Boussay, Gétigné, Gorges, Vallet, Le Pallet, La Chapelle-Heulin et la Regrippière. 99% des postiers seront en grève ce vendredi 19 janvier. “La direction n’a fait aucune proposition correcte”, justifie Sylvain Lamblot, délégué CGT FAPT. Les employés demandent à ce qu’une salariée en CDD depuis octobre 2011 signe un CDI immédiatement. “Depuis 5 ans, elle exerce le métier et la direction opte pour un contrat de professionnalisation. C’est-à dore une formation sanctionnée par une épreuve. C’est surréaliste”, peste le représentant syndical. “Peut-être parce que ce type de salariat est subventionné aux deux tiers par le conseil départemental”.

    Les salariés du centre s’opposent également à l’augmentation du nombre de semaines dans l’année d’autoremplacement. “Le groupe veut les faire passer de 10 à 14. Pendant les arrêts-maladie, la charge de travail d’une tournée est reportée sur le reste des collègues“, exprime Sylvain Lamblot. Les grévistes exigent aussi la diminution du poids de la publicité avec des liasses de 500 grammes au lieu de celles d’un kilo réalisée par Médiapost, une filiale. “Sachant qu’elles sont distribuées dans 500 boites aux lettres, cela représente 500kg de produits à distribuer, en plus des colis et du courrier”. Les salariés estime que cette charge excessive engendre des douleurs et des troubles de santé.

  • L’intervention de la police à une prise de parole syndicale à la Poste d’Asnières sur seine est à marquer dans les annales de l’état d’urgence et de l’Etat policier : voir ici

  • La répression syndicale ne faiblit pas à la Poste comme dans beaucoup d’autres entreprises. Les cadeaux que le gouvernement Hollande/Valls fait au MEDEF, encourage et conforte les patrons à taper plus fort contre les salariés. Ainsi, un représentant des salariés a été trainé devant un Conseil de discipline parce qu’ils avait osé faire une prise de parole de 3 mn devant ses collègues pour appeler à la grève.

    Cette tradition qui existe depuis des décennies à la Poste et tout simplement battue en brèche par les responsables de cette entreprise, qui tente par tous les moyens de museler les syndicalistes, et empêcher ainsi tout acte de rébellion vis-à-vis de sa politique de casse du service public.

  • Mouvements de grève des postiers, toujours actifs mais toujours séparément : Bayonne, La Rochelle, Toulouse, Lesquin, Asnières, Malakoff, Colombes, Issy les Moulineaux, Vanves… Un peu de convergence dans les Hauts de seine pour beaucoup de divergence dans le reste du pays, comme d’hab !!!

  • Au Canada, plusieurs centaines de travailleurs et travailleuses des postes ont manifesté samedi après-midi devant le bureau de circonscription du premier ministre Justin Trudeau parce que leurs revendications ne sont pas satisfaites depuis des années...

  • Ce que fait Postes Canada ? C’est plus d’emplois à temps partiel, plus d’emplois temporaires. Fermer nos 493 bureaux, 1200 jobs à plein temps ; des jobs, pas de riches, là, mais qui font vivre les familles.

  • Les travailleurs de Postes Canada menacent d’entrer massivement en grève pour les emplois, pour les salaires et les retraites.

  • Malgré les provocations de Postes Canada, le syndicat des postes refuse de se mettre en grève...

    Le STTP a reculé après qu’il a été, avec réticence, forcé d’émettre un préavis de grève de 72 heures jeudi dernier. S’il n’avait pas émis le préavis, les 50.000 membres du STTP auraient perdu leur droit légal de grève. Le Code du travail réactionnaire du Canada stipule qu’un mandat de grève voté par les membres expire s’il n’a pas été utilisé dans les 60 jours.

    Sans un mandat de grève légal, la direction de Postes Canada aurait le champ libre pour dicter de façon unilatérale le cadre de travail jusqu’à ce qu’une nouvelle convention collective soit négociée.

    Même dans ces conditions, le STTP s’est assuré que ses « moyens de pression » aient le moins d’impact possible sur les opérations de Postes Canada. Il a annoncé qu’il ne prévoyait pas organiser une grève ou même une grève rotative et qu’il demanderait simplement aux postiers de refuser de faire des heures supplémentaires sur une base régionale et rotative.

    Le président du STTP, Mike Palecek, un ancien membre important du groupe de la pseudo-gauche La Riposte, qui se présente comme un militant et un gauchiste, a même offert de renoncer à ces moyens de pression futiles si Postes Canada accepte un prolongement de son mandat de grève. De façon prévisible, la direction a balayé la proposition syndicale du revers de la main.

    Palecek a admis, et il s’en est même vanté, que l’interdiction par le syndicat des heures supplémentaires va avoir un impact négligeable sur les opérations de Postes Canada. « Notre moyen de pression, a-t-il déclaré, ne causera que peu voire aucun dérangement pour le public. Nous continuerons de distribuer le courrier chaque jour. »

    Cette stratégie en faillite correspond à la position que le STTP a prise depuis le début du conflit de travail il y a 9 mois. Même si la direction a adopté une approche agressive depuis le début et a montré clairement qu’elle ne reculerait pas sur ses demandes clés, le STTP s’est opposé avec véhémence à déclencher une grève, sans parler de faire de la lutte des postiers le fer de lance d’une contre-offensive de toute la classe ouvrière en défense des services publics et des droits des travailleurs. Plutôt, le syndicat a fait l’éloge de l’examen indépendant des opérations de Postes Canada lancé par le gouvernement Trudeau – qui se base sur la prémisse que les postes doivent fonctionner comme une entreprise rentable – et a régulièrement promis qu’il ne va pas « déranger » l’examen indépendant des libéraux par une grève.

  • En février dernier, une postière de Villeneuve d’Asq faisait un AVC. Malgré son état, ses supérieurs lui avaient intimé l’ordre de poursuivre sa tournée. Des secours avaient été dépêchés sur place grâce à l’appel d’un autre postier qui, pour ce geste, a été mis à pied par l’entreprise. Il faut que ça se sache !!!

  • Baisse d’effectifs, charge de travail trop lourde, pression, neuf facteurs se sont suicidés ces trois dernières années, révèle RTL. Les experts des comités d’hygiène et de sécurité jugent la situation « préoccupante » dans l’entreprise et veulent alerter le gouvernement.

  • Pour dénoncer le mal-être et l’insécurité dont ils s’estiment victimes au quotidien, les facteurs sont en grève ce jeudi.

    Les postiers en ont ras le bol !!!!

  • Mais, bien entendu, les postiers luttent seuls comme les cheminots ont lutté seuls et les hospitaliers seuls...

  • Au micro de RTL, un facteur en CDD depuis mai dernier raconte ses difficultés liées à sa tournée, qu’il ne pouvait boucler sans réaliser au moins quatre heures supplémentaires non rémunérées. « Je n’ai jamais fini à l’heure. Sur cette tournée, il y a souvent des colis pour les entreprises. Donc on vous envoyait dans des hôpitaux, des centres médicaux et j’avais des dédales de couloirs à parcourir. J’avais 40, 50 voire 80 noms de médecins. C’est titanesque. Je sortais de cet enfer, il était midi et je savais que je n’avais pas encore fait le quart de ma tournée. Et donc vous pleurez », raconte ce postier qui vient d’être mis en arrêt maladie pour burn-out.

  • Adrien et Fernande Dallard, respectivement âgés de 95 et 91 ans, ne recevaient plus aucun courrier ni colis depuis novembre. Leur maison, accessible via un chemin carrossable, a été rayée de la tournée du facteur en raison de l’emplacement de la boîte à lettres, trop éloignée de la route principale. Pas rentable estimait La Poste qui a reculé devant la mauvaise publicité !

  • Il risque le licenciement !

    Gaël QUIRANTE, secrétaire départemental de SUD Poste 92, passe en Cour Administrative d’Appel à Versailles mardi 24 janvier. La Poste fait appel du refus de licenciement prononcé successivement par l’Inspection du travail, le Ministère du travail et le Tribunal administratif de Pontoise. Les faits remontent à 2010 où des postiers en grève avaient occupé la direction départementale de La Poste du 92, 16 d’entre eux s’étaient vus accusés de séquestration, le TGI Nanterre en avait condamné 3, dont Gaël. La « séquestration » se résumait à un goulot provoqué par les grévistes qui empruntaient un escalier en y rencontrant un groupe de cadres.

    Soyons nombreuses et nombreux à prouver que la solidarité sera plus forte que la répression ! TOUTES et TOUS à Versailles mardi 24 janvier à 9h00, 2 esplanade du grand siècle, gare SNCF : Gare de Montreuil

  • En 2015, notre camarade Yann Le Merrer était révoqué de son poste de fonctionnaire à La Poste, une première depuis 1951. Mais en ce mois de mai 2017, la décision du tribunal administratif (TA) est tombée : la décision en date du 9 janvier 2015 portant sanction disciplinaire à son encontre est annulée, et La Poste doit donc le réintégrer dans ses fonctions, dans un délai d’un mois à compter de la notification de la décision.

    Bien fait !!!!

  • Le syndicat SUD-PTT a annoncé dimanche le dépôt d’un préavis de grève national couvrant les plates-formes courrier et colis de La Poste pour le 20 juin. A cela « s’ajoutent des préavis de grève locaux de la CGT dans la plupart des sites concernés », indique le communiqué. Les revendications concernent l’évolution des effectifs, les salaires et la pénibilité, pour laquelle le syndicat demande l’ouverture d’une négociation spécifique à l’entreprise.

  • Vingt-sept des trente-cinq facteurs de Nort-sur-Erdre sont toujours en grève. Reçus par leur direction ce mercredi 27 septembre, ils ont rejeté ses propositions. En cause, une nouvelle mesure les contraignant à prendre une pause méridienne de trois quarts d’heure pendant leur tournée.

  • Grèves à La Poste à Carhaix, Ris Orangis, Lourdes, Draveil, La Mure, Lisula Rossa (Corse), Janzé, Larche, Aspet, Ussac et bien d’autres villes ou régions mais pas de lutte d’ensemble prévue par les appareils syndicaux !!! Comme d’habitude !!!

  • eh oui ! les facteurs sont toujours en colère !

    Un conflit oppose les facteurs de La Poste de Réquista (Sud-Aveyron) à leur direction a bénéficié, hier, d’une médiation, sous l’égide du sous-préfet de Millau. Depuis que le bras de fer a été engagé le 29 janvier dernier, les deux parties campaient sur leur position. D’un côté, les facteurs du bureau de Poste de Réquista, qui ont entrepris une grève illimitée, dénonçaient la suppression d’un poste et demi, et plus généralement, la dégradation de leurs conditions de travail. De l’autre, leur direction assurait « avoir formulé, en vain, plusieurs propositions répondant à leurs motifs de revendication ». Hier, après une dizaine de jours dans l’impasse, les négociations ont repris, sous forme de médiation, à la table du sous-préfet de Millau. Les pourparlers, entamés dès 9 h 30, ont duré toute la journée. « Mais enfin, nous avons des propositions de la part de La Poste ! », se réjouit Laurence Cahors, secrétaire générale CGT-FAPT12, « Même si ce n’est pas entièrement satisfaisant en termes d’emplois, puisque la direction annonce huit postes à Réquista au lieu de neuf actuellement », nuance-t-elle aussitôt. Vive la médiation disent les réformistes !!!

    Depuis plus de trois semaines les facteurs de Rennes contestent une réorganisation de leurs journées de travail.

    Les postiers du Tarn-et-Garonne étaient en grève hier à l’appel de l’intersyndicale CGT, FO et Sud. Ils se sont rassemblés devant l’hôtel Villenouvelle de Montauban où se tenait une réunion de présentation du Plan d’action commerciale et de service (PACS) départemental. D’après les chiffres communiqués par la direction, plus de 80 % des 183 agents que compte le Tarn-et-Garonne n’ont pas suivi le mouvement de grève. Les syndicats tablaient eux aussi sur une participation autour des 20 %.

    A Marseille, les facteurs sont en grève pour dénoncer la suppression de tournées (16 tournées sur les 142 que gère le centre).

    A Coulaines, les facteurs en colère débrayent.

    Etc, etc….

    A quand la grève générale nationale et reconductible des facteurs ?

    Au moment où les facteurs s’organiseront eux-mêmes pour mener leurs luttes !!!

  • Voilà sept semaines que les facteurs du bureau de Rennes Crimée ont entamé un mouvement de grève. Mercredi, le conflit social engagé avec leur direction a pris une nouvelle tournure. La Poste a assigné en justice 35 de ses agents pour entrave au droit du travail et pour des occupations illégales de bureaux de poste

  • Engagés dans un bras de fer avec leur direction, les postiers dénoncent la mise en place d’une nouvelle organisation de travail qui leur imposerait une pause méridienne et supprimerait plusieurs tournées de distribution du courrier. La direction a consenti des aménagements, proposant aux facteurs de terminer leur journée à 14h30, au lieu de 15h30 dans la première mouture de cette réorganisation. Insuffisant pour les grévistes qui ont maintenu leur grève.

  • Les services de Muriel Pénicaud ont autorisé, en son nom, la mise à la porte, pour faute grave, d’un responsable syndical de La Poste, demandé depuis 2010 par le groupe, et jusqu’alors refusé par l’inspection du travail.

    Muriel Pénicaud, la nouvelle locataire de la rue de Grenelle s’est montrée bien plus dure que Sarkozy à l’égard de Gaël Quirante, secrétaire du syndicat Sud Poste (Union syndicale Solidaires) dans les Hauts-de-Seine, en autorisant son licenciement pour faute grave. Appelée à se prononcer sur cette procédure visant un salarié ayant des fonctions représentatives, dit « salarié protégé », l’inspection du travail avait pourtant jusqu’alors toujours refusé de valider sa mise à la porte.

    Gaël Quirante a subi un véritable harcèlement disciplinaire prenant racine dès 2004. Cette année-là, le postier, en CDI depuis un an, reçoit sa première lettre préalable à un licenciement. On lui reproche, dit-il, d’avoir fait sa tournée avec un tee-shirt floqué d’un message à caractère politique. La procédure n’aboutit pas. Mais depuis, selon la tribune, il a fait l’objet, au total, de « dix tentatives de licenciement en quatorze ans, et presque un an cumulé de mises à pied », notamment pour « intrusion » dans des locaux ou « prise de parole non autorisée ».

    C’est de la répression antisyndicale évidente et scandaleuse !

  • Une grève des postiers affecte la distribution du courrier depuis deux mois dans les Hauts-de-Seine.

    La grève localisée, est-ce que ça peut donner quelque chose pour un problème général ?!!!

    Les syndicats se refusent à autre chose, qu’on se passe d’eux pour généraliser la lutte !!!

  • 160ème jour de grève à La Poste des Hauts-de-Seine (92). Cela n’a pas poussé les bureaucrates syndicaux de La Poste à vouloir étendre quoique ce soit... Ils sont vissés sur leurs postes (pas sur la défense des travailleurs de La Poste) et leur poste dépend de leur entente avec... la direction !!!

  • A nouveau, une grande grève à la poste du Canada est en train d’être trahie par la bureaucratie syndicale... Qu’on se le dise...

    La grève ou le lock-out qui devait, les bureaucrates l’avaient promis, juré, être déclenché à Postes Canada mercredi à 00h01 est reporté.

    En vertu du Code canadien du travail, pour pouvoir exercer une grève ou un lock-out, le syndicat ou l’employeur doit transmettre un préavis de 72 heures — ce que ni l’un ni l’autre n’a fait à ce jour.

    Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des Postes (STTP), qui est affilié à la FTQ au Québec, a fait savoir, lundi, qu’il avait décidé de laisser plus de temps à la direction de Postes Canada pour répondre à ses demandes. Celles-ci ont été déposées le 14 septembre.

    « On est en attente présentement d’un retour de la Société (canadienne des postes) sur l’offre. Donc les discussions devraient se poursuivre. Et, en ce moment, il n’y a pas eu de préavis, pas du tout », a rapporté Lise-Lyne Gélineau, présidente de la section locale de Montréal du STTP, au cours d’une entrevue avec La Presse canadienne.

    Toujours, les bureaucrates syndicaux vont négocier des reculs et trahir !!!

  • L’histoire des grèves de la poste du Canada s’enrichit d’une nouvelle péripétie. Après bien des atermoiements, le syndicat a fini par menacer de faire grève mais ce n’est pas une grève reconductible : c’est une grève tournante et encore il veut négocier encore et encore !!!

    Vendredi, les deux parties (syndicat et gouvernement sont deux parties dans un drôle de jeu) ont affirmé à La Presse canadienne être toujours disponibles pour négocier, et tout le week-end s’il le faut, en présence du médiateur.

    Mais le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes affirmait que « Postes Canada n’a pas donné signe de vie » depuis qu’il lui a adressé son avis de grève, mardi dernier.

    Après 10 mois de négociation pour renouveler les conventions collectives, le syndicat a annoncé une série de grèves tournantes dans l’ensemble du Canada, à compter de 00h01 lundi. Ces grèves toucheraient tour à tour une province ou région du pays, variant selon les journées. Ben voyons, surtout pas une grève reconductible tous ensemble !

    S’il devait y avoir grève, le syndicat s’est déjà engagé auprès de Postes Canada à livrer tout de même les chèques de pension et d’aide sociale, comme il l’a fait dans le passé.

    « Ces chèques gouvernementaux sont un élément clé du filet de sécurité sociale. Le STTP ne veut pas que les retraités et les personnes à faible revenu subissent les contrecoups d’un conflit de travail, si ses membres sont mis en lock-out ou sont obligés de recourir à la grève », a expliqué le syndicat.

    Et s’il devait y avoir grève, la présidente de la section locale de Montréal du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, Lise-Lyne Gélineau, a indiqué que les précisions ne seraient données que tard, dimanche, quant à savoir quelle province ou région serait touchée en premier.

    Ce syndicat dit tellement "s’il devait y avoir grève" qu’on se demande...

  • Les syndicats canadiens trahissent la grève !!!

    Le STTP a annoncé tard mardi que les 6000 employés membres de la section locale de Montréal retournaient au travail à 23 h 30, après une grève de 25 heures.

    En plus de toucher l’île de Montréal, la grève devait aussi toucher mardi les villes de la Rive-Nord et de la Rive-Sud, dont Terrebonne, Laval, Chambly, La Prairie, Saint-Bruno, Châteauguay et Beauharnois.

    Au moment de lancer ses premiers débrayages, le STTP avait décrété qu’il aurait une durée de 24 heures. Ce principe ne semble plus être systématiquement observé.

    En Colombie-Britannique, la grève touchait encore tard mardi Dawson Creek, Fort Nelson, Fort St. John et Nelson. Des débrayages touchent également les villes de Peterborough, Cobourg, Fort Frances, Kapuskasing, Kenora, Petawawa-Deep River et Tri Town, en Ontario  ; de Moose Jaw, Saskatoon et Weyburn, en Saskatchewan.

    Cela n’a pas empêché les syndicats de dire stop sans avoir rien gagné !!!

  • La grève rotative déclenchée la semaine dernière par le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) a touché Montréal mardi et la grande région de Montréal mercredi. Ce jour-là, d’autres grèves de 24 heures avaient lieu dans certaines villes en Ontario, sur l’Île-du-Prince-Édouard et en Colombie Britannique.

    Les postiers sont en colère à cause du profond déclin qu’ils subissent dans leurs conditions de vie et de travail depuis des décennies, et en particulier depuis le contrat pourri signé par le STTP en 2011.

    La « grève rotative » est conçue pour dissiper l’énergie combative des membres de la base, perturber le moins possible les activités et les profits du secteur privé, et éviter à tout prix une confrontation avec le gouvernement libéral pro-patronal soutenu par les syndicats. Elle épargne également le fonds de grève sur lequel sont assis les bureaucrates syndicaux, étant donné qu’il faut cinq jours de grèves consécutives pour que les travailleurs reçoivent un chèque de piquetage.

  • Le 13 et le 14 novembre dernier, les postiers de Seine Saint Denis étaient en grève, suivant l’exemple de leurs collègues des Hauts-de-Seine (92), en grève depuis le 26 mars. Alors que les grévistes parlaient à leurs collègues, des policiers armés de fusils d’assaut ont pénétré sur leur lieu de travail.

  • Montauban, Miélan, Gard, Finistère, Morbihan, Rhône, etc., les grèves sont nombreuses, se généralisent régionalement mais les appareils syndicaux se refusent à la grève générale illimitée nationale !

    Encore des grèves isolées et divisées à La Poste ! Merci aux appareils syndicaux qui détruisent ainsi les luttes sociales !

    Organisons nous-mêmes la lutte !

  • La Haute Cour du Royaume-Uni interdit la grève de 110.000 postiers !!!

    L’interdiction de la grève à la société Royal Mail par la Haute Cour est une attaque politique contre les droits démocratiques de la classe ouvrière à laquelle on doit s’opposer. Les postiers de toute la Grande-Bretagne, qui ont voté massivement pour la grève, devraient défier les tribunaux.

    Le mois dernier, 110.000 membres du Syndicat des travailleurs de la communication (CWU) ont voté à une majorité de 97 pour cent sur un taux de participation de 76 pour cent pour se mobiliser contre les attaques du Royal Mail Group (RMG) sur leur sécurité d’emploi et leurs conditions de travail.

    L’audience d’injonction a été accordée à la société, qui cherchait à déclarer le vote illégal pour cause « d’irrégularités ». Le dossier monté par RMG était fondé sur le prétexte fallacieux que les employés des postes « étaient encouragés [par le CWU] à ouvrir leurs bulletins de vote sur place, y inscrivant un « oui », avec leurs collègues présents, en les filmant ou en les photographiant, avant d’introduire leurs bulletins de vote ensemble dans les urnes de leur lieu de travail ».

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