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Les ancêtres de la psychanalyse de Freud

vendredi 28 novembre 2014, par Ramata, Tiekoura Levi Hamed

Les ancêtres de la psychanalyse de Freud

Avertissement : trouver des ancêtres aux idées de Freud, ce n’est nullement diminuer son apport.

Pour wikipedia, « L’histoire de la psychanalyse commence avec Sigmund Freud et se continue de nos jours, avec plusieurs écoles et théories concurrentes qui coexistent. » Nous voudrions montrer dans ce texte que ce n’est pas exact et que, si Freud lui-même a eu tendance à brouiller les pistes des origines de sa psychanalyse pour être auteur d’une thèse entièrement nouvelle, sa faute est relativement bénigne. Elle n’entache nullement la validité de son œuvre qui reste éminemment originale.

Les ancêtres de la psychanalyse de Freud (1856-1939) sont multiples :
  depuis les peuples animistes ayant des psychothérapies du rêve (voir ici),

  Socrate (cinquième siècle avant J.-C.) et sa maïeutique à accoucher les âmes dans laquelle Lacan voit la première analyse,

  Denis Diderot (1713-1784) plus connu pour son Encyclopédie et qui a pourtant réfléchi à nombre de questions scientifiques dont les névroses notamment dans son ouvrage « Mystification », l’inconscient qui parle pendant les rêves (« Le rêve de D’Alembert ») ou la psychologie (« Le neveu de Rameau »),

  Arthur Schopenhauer (1788-1860),

  Karl Robert Eduard von Hartmann (1842-1906),

  William James (1842-1910) qui développe une théorie des émotions et étudie l’inconscient et la rétention d’informations,

  Moriz Benedikt (1835-1920),

  Franz Anton Mesmer (1734-1815) qui inventa le magnétisme sans mysticisme,

  Joseph Gassner (1727-1779) qui extirpa la religion des exorcismes thérapeutiques,

  Gotthilf Heinrich von Schubert (1780-1860) qui étudia le triple fondement de l’esprit, le rôle des rêves, l’amour de soi (narcissisme) et la nostalgie de la mort,

  Hippolyte Bernheim (1734-1815) qui analysa l’hypnose en liaison avec la psychothérapie (qu’il invente) et effectue des recherches sur la suggestion et l’effet placebo,

  Alfred Binet (1857-1911),

  Pierre Janet (1859-1947) psychologue qui invente le terme de subconscient et l’un des théoriciens de l’hypnothérapie,

  Pierre Briquet (1796-1881) qui, le premier, étudie l’hystérie de manière scientifique et forme notamment Charcot,

  Jean Martin Charcot (1825-1893) - avec l’école de la Salpetrière – avec ses études notamment sur l’étiologie traumatique de l’hystérie, qui découvrit que des représentations inconscientes étaient le noyau de certaines névroses,

  Carl Gustav Carus (1789-1869),

  Gustav Fechner (1801-1887) avec ses études sur plaisir-déplaisir et énergie mentale,

  Johann Jacob Bachofen (1815-1887) et ses thèses sur les mythes d’Oreste et d’Œdipe du passage du matriarcat au patriarcat,

  Henri-Étienne Beaunis (1830-1921),

  Ambroise-Auguste Liébeault (1823-1904),

  Auguste Forel (1848-1931),

  Joseph Rémi Léopold Delbœuf (1831-1896),

  Charles Féré (1852-1907),

  Paul-Louis Ladame (1842-1919),

  Josef Breuer (1842-1925),

  Granville Stanley Hall (1844 - 1924),

  Abraham Arden Brill (1874-1948), (1874-1948),

  Theodor Hermann Meynert (1833-1892) qui développe une classification des troubles mentaux basée sur leurs corollaires anatomo-pathologiques,

  Carl Wernicke (1848-1905) qui fut comme Freud l’élève de Meynert et débuta du coup sur des bases proches et en psychiatrie avant de se lancer en neurologie du cerveau, sujet sur lequel il sera mondialement connu,

  Ernest Jones (1879 - 1958),

  Theodor Lipps (1851-1914) qui développa la notion d’empathie,

  Sándor Ferenczi (1873-1933) qui étudie notamment les pathologies narcissiques de l’enfance,

  Wilhelm Fliess (1858-1928) qui étudie particulièrement la sexualité,

…et la liste n’est pas close...

Freud a travaillé avec certains d’entre eux quand il n’en était encore qu’à ses débuts, comme avec Meynert, Charcot, Janet, Breuer, Fliess, Leopold Löwenfeld, Lipps, etc…

L’évènement fondateur de ce qui va devenir la psychanalyse a été la participation de Freud aux travaux du neurologue Jean-Martin Charcot sur l’hystérie (dysfonctionnement du corps sans origine physiologique), avec notamment l’utilisation de l’hypnose. Freud pratique l’hypnose au début de sa carrière de neurologue, mais la met ensuite de côté pour élaborer la pratique psychanalytique. Avec Josef Breuer, dans leur ouvrage les études sur l’hystérie, ils concluent que l’hystérique souffre de « réminiscences », suivant l’exemple de Pierre Janet et « faisant du dédoublement mental et de la dissociation de la personnalité le pivot de notre théorie » (Cinq leçons sur la psychanalyse, Payot p. 23). Freud rompt avec la psychologie dynamique de Janet considérant qu’« elle repose sur les doctrines admises en France relative au rôle de l’hérédité et de la dégénérescence dans l’origine des maladies » (Cinq leçons sur la psychanalyse, Payot p. 24). Freud cesse de recourir à l’hypnose pour explorer le psychisme (remplacer par la pression des pouces sur le front puis l’association libre pure et simple). Il se démarque de Breuer en mettant en avant l’importance de la libido dans le développement de la psychopathologie.

Contrairement à ce que croit le grand public, l’inconscient n’a pas été découvert par Freud. En 1890, alors qu’on ne parlait pas encore de psychanalyse, William James, dans son monumental traité de psychologie (1400 pages), examinait la façon dont Schopenhauer, von Hartmann, Janet, Binet et d’autres avaient utilisé les termes "inconscient" et "subconscient".

Dans ses premières publications, Freud reconnaît sa dette à l’égard de Benedikt quant à l’explication des troubles par des conflits intérieurs enracinés dans le passé, la thérapie par la remémoration de conflits et l’importance d’analyser des fantasmes et des rêveries diurnes. Voir "Gesammelte Werke", Fischer, 1, p. 86 ( 1894) 2, p. 495 ( 1900). S’il n’a pas continué à le citer, c’est peut-être pour paraître lui-même plus original qu’il ne l’était et sans doute parce que Benedikt avait publié une critique acerbe du livre de Fliess “Les Relations entre le nez et les organes génitaux féminins”, dont Freud avait dit, lors de sa publication, qu’il constituait « le socle même de la psychanalyse ».

D’autres sources

On peut également citer les influences philosophiques et littéraires comme Wier, Sophocle (le complexe d’Œdipe) et Shakespeare. Et aussi Schpenhauer.

voir ici Shakespeare

voir encore : de Schopenhauer à Freud

Jean Wier, un des auteurs dont Freud s’est particulièrement revendiqué dans son combat contre le caractère diabolique, mythique ou mystique prêté à la « folie »

Jean Wier (ou Johann Weyer, Johannes Weier, en latin Joannes Wierus ou le pseudonyme Piscinarius)1 (né en 1515 ou 1516 à Grave dans le Duché de Brabant et mort en 1588 à Tecklenburg) était un médecin et opposant à la chasse aux sorcières2.

Fils d’un prospère marchand en gros de charbons, d’ardoises et de houblon, il suivit à partir de 1532 des études de latin à Bois-le-Duc, Louvain et à partir de 1532 à Bonn. L’influence de son professeur Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim se retrouve dans toute son œuvre2. Il étudia la médecine à Paris, avant 1535, lors d’un séjour en France. On ne sait pas de quelle université il tient son diplôme de médecine, ni même s’il l’a effectivement obtenu2. Il exerce en tout cas la médecine à son retour de France dans la région de Grave, puis à partir de 1545 à Arnheim, où en 1548 il intervient pour la première fois comme médecin dans un procès en sorcellerie contre un voyant2.

Sur la recommandation de l’humaniste Konrad Heresbach, il devint en 1550 le médecin personnel du duc Guillaume de Clèves. Au sein de cette cour ouverte à l’influence humaniste d’Érasme et tolérante en matière de religion, on ne sait pas si Wier resta catholique ou devint calviniste.

Dans sa position de médecin de cour Jean Wier rédigea et publia en 1563 à Bâle son œuvre principale, le De praestigiis daemonum (Des illusions des démons), puis d’autres traités de pharmacologie, de psychiatrie et de médecine. En 1578, il laissa sa position du médecin personnel du duc à son fils Galenus. Il continua néanmoins à reprendre ses ouvrages jusqu’à sa mort en 1588.

Commencées dans la première moitié du XVe siècle, les grandes chasses aux sorcières eurent une pause à partir des années 1520 du fait des troubles liées la Réforme protestante, et reprirent dans les années 1560. Un des enjeux est la question qui opposent alors ceux, majoritaires qui tiennent au « transport réel et corporel » des adeptes du démon lors du Sabbat, et ceux qui, s’appuyant sur un texte du IXe siècle le Canon Episcopi, affirment sur les sorcelleries ne sont que des illusions du Diable3.
Dans son De Praestigiis daemonum et incantationibus ac venificiis libri V, publié en 1563, dans lequel il s’oppose au Malleus Maleficarum (Le marteau des sorcières), Jean Wier y fait la distinction entre les « magiciens infâmes », réellement coupables de crimes diaboliques, et les sorcières, qui sont elles la proie d’illusions maladives3.

Pour le médecin Jean Wier, les illusions des sens sont le résultat d’un dérèglement des « humeurs », en particulier de la bile noire supposée être à l’origine de la mélancolie et « qui infecte le siège de l’esprit », et ce qu’il appelle leur « vertu imaginative », « phantasie » ou « imagination ». Les « mélancoliques » croient voir des « monstres phantastiques » pendant leur rêves, ou même éveillés en plein jour dans les pires des cas3. Cette théorie médicale des rèves remonte au XIIe siècle et le Liber de spiritu et anima d’Alcher de Clairvaux, et se retrouve également chez d’autres auteurs de la même époque4. Dans certains cas, reprenant des idées émises par Marsile Ficin c’est même la seule « force de l’imagination » qui peut être la source des illusions3.

L’influence du diable est cependant loin d’être systématiquement niée, car les humeurs ou l’imagination seule peuvent engendrer ces fantasmes, « Le diable donc n’en poura-il pas bien faire autant, luy qui est esprit, lequel se peut par la permission de Dieu, entremesler dedans les instruments des sens, esmouvoir les humeurs & vapeurs qui luy sont commodes, ou envoyer un vent idoine dedans les instruments, principalement après avoir choisi la complexion, l’age, le sexe, ou autres causes interieures & exterieures[...] ». Le démon profite dans sa malice des faiblesses humaines et s’attaque donc surtout aux mélancoliques, aux hérétiques, aux méchants, et surtout aux femmes : « Le diable […] induit volontiers le sexe féminin, lequel est inconstant à raison de sa complexion, de legere croyance, malicieux, impatient & melancolique pour ne pouvoir commander à ses affections : & principallement les vieilles debilles, stupides & d’esprit chancellant »3. C’est cette origine commune qui explique les similarités des aveux des prétendus sorcières, croyant de façon illusoire se rendre Sabbat. Cette thèse se trouvait déjà à la fin du XVe siècle chez Ulrich Molitor, qui s’inspirait du Commentaire des Sentences (1252-1254) de Thomas d’Aquin 5

Le texte connu de nombreuses rééditions. Traduit en allemand dès 1565, il le fut en français dès 1567 par le médecin Jacques Grévin sous le titre Cinq livres de l’imposture et tromperie des diables, des enchantements et sorcelleries6, et une nouvelle édition augmentée parut en 1579. Il fut traduit en anglais en 1584 par Reginald Scot dans sa Discoverie of witchcraft.

Le livre fut attaqué par Thomas Erastus, avec lequel Wier correspondit, et auquel il répondit en 1577 dans son De lamiis (Des sorcières), qui est en fait un abrégé de ses thèses. Des attaques bien plus violentes furent le fait du juriste français Jean Bodin dans sa Démonomanie des Sorciers (1580), dans lequel il ridiculise les arguments juridiques de Wier, et l’accuse d’être un mage démoniaque, et par le jésuite espagnol Martín Antonio Delrío, dans son Disquisitionum magicarum Controverses et recherches magiques 1599) qui le surnomma « Wierus hereticus »7.

Le livre fut brûlé par l’Université luthérienne de Marbourg et mis à l’Index par le gouverneur catholique des Pays-Bas, le duc d’Albe Ferdinand Alvare de Tolède8.

Ses arguments furent la base des opposants à la chasse aux sorcières repris par Jodocus Hocker (1569) Johann Ewich (1584), Johann Georg Gödelmann et Hermann Witekind (1597), jusqu’à Friedrich Spee von Langenfeld (1631).2

En 1577, Jean Wier ajoute en appendice à son ouvrage, la Pseudomonarchia Daemonum.

La Pseudomonarchia daemonum apparaît pour la première fois en 1577, en appendice de la cinquième édition du De praestigiis daemonum du médecin Johann Weyer (la première édition dont le titre complet est De Praestigiis daemonum et Incantationibus ac Venificiis date de 1563, et fut traduite en français dès 1567 par le médecin Jacques Grévin sous le titre Cinq livres de l’imposture et tromperie des diables, des enchantements et sorcelleries). L’existence des démons et le problème de la sorcellerie furent largement débattus dans la seconde moitié du XVIe siècle. Le traité de Weyer qui avait été l’élève de Cornélius Agrippa, est un vigoureux plaidoyer contre le Malleus Maleficarum (1487) de l’inquisiteur Heinrich, tentant de séparer la magie réellement maléfique et la sorcellerie assimilée à une pathologie mentale, la folie ou la mélancolie. L’ouvrage de Weyer fut largement réédité et traduit. En 1580 le juriste français Jean Bodin le condamna pour des raisons juridiques dans sa Démonomanie des sorciers.

1. « Wier » (ou « Wihr ») est une forme ancienne, antérieure à la diphtongaison bavaroise (dite en allemand neuhochdeutsche Diphthongierung), de l’actuel « Weiher », qui signifie en allemand moderne « étang ». Elle s’est conservée dans de nombreux dialectes, comme l’alsacien : le toponyme « Riquewihr » correspond à « Reichenweier » de l’époque allemande. Pour ce phénomène compliqué on consultera chez Thorsten Roelcke, Sprachtypologie des Deutschen : historische, regionale und funktionale Variation, pp. 62 et suiv. la section « Monophthonge und Diphthonge ». Éd. Walter De Gruyter Inc, 1997, ISBN 3-11-015276-2.

2. a, b, c, d et e (de) Thomas Meyer, « Weyer,Johann » [archive], dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL) , Band 20, Nordhausen 2002 (ISBN 3-8830-9091-3), Sp.1537–1544.

3. a, b, c, d, e et f Thibaut Maus de Rolley Jean Wier et la fabrique de l’illusion diabolique [archive] Tracés. Revue de Sciences humaines, n° 8, L’illusion, avril 2005

4. Scipion Dupleix Les causes de la veille et du sommeil, des songes, & de la vie & de la mort, Paris, Sonius, 1606 - Anselme Julian, De l’Art et jugement des songes, & visions nocturnes […], Lyon, Benoist Rigaye, 1572 - Pierre de La Primaudaye, Suite de l’Academie françoise […], Paris, Guillaume Chaudiere, 1580

5. Ulrich Molitor De lamiis et phitonicis mulieribus (« Des sorcières et des devineresses », Cologne, 1489)

6. Cinq livres de l’imposture et tromperie des diables, des enchantements et sorcelleries, trad. Jacques Grévin, Paris, in 8°, Jacques du Puys 1567 sur googlebooks [archive]

7. Binz pp 167-168

8. a et b John Waller p. 170

Messages

  • « L’école du psychanalyste viennois Freud part tout d’abord de la considération que les forces motrices des processus psychiques les plus complexes et les plus délicats s’avèrent être des nécessités physiologiques. Dans ce sens général, cette école est matérialiste, si l’on écarte la question de savoir si elle ne donne pas une place trop importante au facteur sexuel au détriment des autres facteurs (mais c’est déjà là un débat qui s’inscrit dans le cadre du matérialisme). Pourtant, le psychanalyste n’aborde pas expérimentalement le problème de la conscience, depuis les phénomènes primaires jusqu’aux phénomènes les plus élevés, depuis le simple réflexe jusqu’au réflexe le plus complexe ; il s’évertue à franchir d’un seul bond tous les échelons intermédiaires, de haut en bas, du mythe religieux, de la poésie lyrique ou du rêve, directement aux bases physiologiques de l’âme. Les idéalistes enseignent que l’âme est autonome, que la source de la pensée est un puits sans fond. Pavlov et Freud, par contre, considèrent que le fond de la « pensée » est constitué par la physiologie. Mais tandis que Pavlov, comme un scaphandrier, descend jusqu’au fond et explore minutieusement le puits, de bas en haut, Freud se tient au-dessus du puits et d’un regard perçant, s’évertue, au travers de la masse toujours fluctuante de l’eau trouble, de discerner ou de deviner la configuration du fond. La méthode de Pavlov, c’est l’expérimentation. La méthode de Freud, la conjecture, parfois fantastique. La tentative de déclarer la psychanalyse « incompatible » avec le marxisme et de tourner le dos sans cérémonie au freudisme est trop simpliste, ou plutôt trop « simplette ». En aucun cas nous ne sommes tenus d’adopter le freudisme. C’est une hypothèse de travail qui peut donner — et qui incontestablement donne — des hypothèses et des conclusions qui s’inscrivent dans la ligne de la psychologie matérialiste. La voie expérimentale amène, en son temps, la preuve. Mais nous n’avons ni motif ni droit d’élever un interdit à une autre voie, quand bien même elle serait moins sûre, qui s’efforce d’anticiper des conclusions auxquelles la voie expérimentale ne mène que bien plus lentement. »

    « Culture et socialisme », Léon Trotsky

  • Socrate avait-il conscience de développer une psychanalyse, d’accoucher des âmes, c’est-à-dire de mettre à jour des pensées intérieures dont leurs propriétaires ignoraient l’existence ?

  • Pour y répondre, on peut notamment citer Socrate, rapporté toujours par Platon :

    « Tu ignores encore, pauvre ignorant, que je suis fls d’une sage femme… T’a-t-on dit aussi que j’exerce la même profession… Sache donc que rien n’est plus vrai… Eh bien, le métier que je pratique est en tous points le même, à cela près que j’aide à la délivrance des hommes, et non pas des femmes, et que je soigne, non les corps, mais les âmes en mal d’enfant. Mais ce qu’il y a de plus admirable dans mon art, c’est qu’il peut discerner si l’âme d’un jeune homme va produire un être chimérique ou porter un fruit véritable. »

  • Socrate, le psychanalyste :

    « Les gens qu’on interroge, pourvu qu’on les interroge bien, trouvent d’eux-mêmes les bonnes réponses. »

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