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Les chasseurs-cueilleurs bushmen sont menacés

mercredi 26 novembre 2014, par Robert Paris

Les chasseurs-cueilleurs bushmen sont menacés

Les Bushmen représentent une population d’environ 100 000 personnes dispersées dans plusieurs Etats africains : le Botswana, la Namibie, l’Afrique du Sud et l’Angola où ils vivent depuis des dizaines de milliers d’années.

Les Bochimans (ou bushmen) sont les plus anciens habitants de l’Afrique australe où ils vivent depuis au moins 44 000 ans. Leur habitat actuel est réduit au désert du Kalahari.

Ce peuple nomade de chasseurs-cueilleurs occupait jadis toute l’Afrique australe. L’arrivée successive des Hottentots vivant d’élevage et parlant une langue de la même famille, puis des Bantous, agriculteurs sédentaires, a décimé cette population et l’a repoussée vers des terres de plus en plus ingrates. L’arrivée des Hollandais (Boers) et huguenots au XVIIe siècle puis des Britanniques acheva de les réduire à la misère en les chassant de leurs terres ancestrales. Au XVIIIe siècle, les fermiers se regroupaient en milices (kommando) qui lancèrent des expéditions punitives contre les Bochimans.
Aujourd’hui relégués sur l’une des terres les plus ingrates du monde, le désert du Kalahari, les Bochimans risquent encore de devoir migrer car le gouvernement du Botswana affirme vouloir les intégrer aux bienfaits de la civilisation mais, selon les intéressés, il s’agit surtout de laisser la place à la prospection diamantaire que projetterait la De Beers.

En 1991, le Botswana Christian Council a publié un rapport à propos d’une affaire concernant des Bochimans suspectés de chasser sur une propriété privée et qui ont été appréhendés et torturés par des gardes des « Game reservations » (réserves pour safaris).
En 1997, beaucoup furent expulsés de chez eux dans le Kalahari et ceux qui sont restés ont subi des diminutions draconiennes de leur territoire de chasse, un harcèlement continuel et des tortures. Au début de l’année 2002, le harcèlement s’est intensifié : leurs pompes à eau ont été détruites, les réserves d’eau vidées dans le désert et la chasse et la cueillette interdites. Considérés comme des braconniers, pratiquement tous les Bochimans ont alors été expulsés de la Réserve du Kalahari mais un grand nombre d’entre eux est depuis retourné sur leurs terres ancestrales et beaucoup d’autres veulent en faire autant.
Les raisons de cette expulsion mises en avant diffèrent grandement selon les parties. Le gouvernement botswanais met en avant le fait que les Bochimans ne vivaient plus selon leurs traditions, élevant du bétail et troublant ainsi l’équilibre écologique de la réserve. L’ONG britannique Survival International soupçonne quant à elle des intérêts liés aux mines de diamants. En 2006, un tribunal botswanais a reconnu l’illégalité et l’inconstitutionnalité de l’expulsion des Bochimans de la réserve animale du centre du Kalahari. Le gouvernement ne semble cependant pas enclin à leur faciliter la tâche, il n’a pas obligation de rétablir les services de base dans la région (eau). Fin 2007, Les Bochimans ont annoncé au Botswana qu’ils intenteraient un nouveau procès au gouvernement s’ils ne peuvent retourner sur leur territoire.

Le 21 juillet 2010, l’annonce du verdict de la Haute Cour botswanaise refusant l’accès à l’eau aux Bushmen du Kalahari a suscité une vive indignation.

S’exprimant sur le site de la plus importante mine de diamant du pays, le président du Botswana a qualifié dans une brusque envolée les Bushmen du Kalahari d’êtres "archaïques", "primitifs" et "arriérés".

Le président Khama a accusé les Bushmen de vivre "une vie d’attardés", "une vie primitive faite de privations en coexistence avec la faune sauvage", selon "le mode archaïque d’un âge révolu où régnaient indigence et indignité".

Khama avait déjà insinué que les Bushmen étaient "une fantaisie archaïque", un point de vue partagé par les membres de son cabinet. Le mois dernier, s’exprimant à la BBC, le ministre botswanais de l’Environnement, de la faune sauvage et du tourisme avait déclaré qu’il ne croyait pas qu’il était "encore possible de considérer comme un choix le fait que votre propre espèce continue à vivre à l’âge des ténèbres au milieu de nulle part, alors que le monde a évolué et est devenu si technologique". Le vice-président s’était demandé en 2002 pourquoi les Bushmen devaient "continuer à communier avec la faune et la flore" alors qu’ils pouvaient "jouir de choses bien meilleures dans la vie, comme de conduire des Cadillacs".

La Réserve naturelle de gibier du Kalahari central est située au cœur du Botswana ; elle avait été créée pour protéger le territoire ancestral des 5000 Bushmen gana, gwi et tsila et de leurs voisins, les Bakgalagadi, ainsi que les animaux sauvages dont ils dépendent.
Au début des années 1980, on découvrit d’importants gisements de diamants dans la réserve. Peu de temps après, des représentants du gouvernement se rendirent dans la réserve et annoncèrent aux Bushmen qu’ils devaient partir en raison de la présence de ces gisements sur leur territoire.

Trois vagues d’expulsion eurent lieu en 1997, en 2002 et en 2005 au cours desquelles la plupart des Bushmen furent chassés de la réserve. Leurs huttes furent démantelées, leur école et leur poste de santé furent fermés, leurs sources d’eau détruites.

Ils vivent actuellement dans des camps de relocalisation situés en dehors de la réserve. Rarement autorisés à chasser, ils sont arrêtés et battus lorsqu’ils sont pris sur le fait et sont devenus dépendants des rations alimentaires distribuées par le gouvernement. Beaucoup d’entre eux sont confrontés à l’alcoolisme, l’ennui, la dépression et à des maladies telles que la tuberculose ou le SIDA.

Les Bushmen seront-ils génocidés par Harry, le Prince le nazi, et son organisation United for Wildlife ?

Qui sont les bushmen

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Des enfants bushmen arrêtés

Histoire des Bochimans

Le matriarcat des bushmen

Les peuples de la forêt équatoriale et tropicale en danger

Messages

  • Plaidoyer pour la forêt tropicale

    Sommet de la diversité

    de Francis HALLÉ

    Les grandes forêts primaires des tropiques – celles qui n’ont jamais été modifiées par l’homme – ont pratiquement disparu, il n’en reste que des lambeaux. Leur dégradation constitue une perte irréparable, car elles sont le sommet de la diversité biologique de notre planète.

    Voici près de cinquante ans que le botaniste Francis Hallé les arpente et les étudie, et presque autant de temps qu’il appelle à les sauver. Dans cet ouvrage, il nous propose de les découvrir en sa compagnie. Paradoxalement, les descriptions scientifiques classiques ne suffisant pas à rendre compte de ces formations végétales grandioses, il préfère s’appuyer sur le témoignage des sens et nous convier à une promenade, dans un sous-bois d’abord, puis sur la canopée. Les arbres et les lianes occupent, comme il se doit, une place majeure dans ce livre, mais l’on y croise aussi animaux et herbes, mousses et champignons, algues et bactéries… qui tous témoignent des passionnantes stratégies du vivant sous ces latitudes, que Francis Hallé sait rendre accessibles à tous, même aux non-spécialistes.

    Cependant, la découverte des forêts primaires serait incomplète sans l’exploration du versant sombre et tragique de leur histoire : l’exploitation effrénée du bois, les cultures de rente, l’appropriation des ressources naturelles locales par de grandes multinationales issues de pays riches et souvent aidées par ceux-ci, dans une démarche typiquement coloniale.

    Les ravages sont aujourd’hui si avancés qu’aucun gouvernement ne pourrait arrêter ni même ralentir la déforestation. Seul un large mouvement de l’opinion publique pourrait, peut-être, y parvenir. Tel est donc le but de cet ardent plaidoyer : non seulement rendre leur vrai visage aux forêts tropicales, suggérer des pistes d’étude et de mise en valeur de leurs ressources, mais surtout susciter l’engagement de tous ceux qui souhaitent voir respectés les derniers fragments de ces somptueuses forêts.

  • Dans toute la région qui entoure le Lesotho vivait le peuple San, les hommes des bois, un très ancien peuple chasseur. Les San étaient des nomades, des chasseurs-cueilleurs, alors ils n’ont pas laissé beaucoup de restes archéologiques de leur passage. Par contre, ils avaient un petit côté artistique et ils ont laissé des dessins sur les parois des grottes qu’ìls occupaient. Après quelques millénaires d’existence, le peuple San s’est éteint dans la région vers le tournant du XXe siècle, victime à la fois du monde moderne et des attaques du peuple Khois, en représailles aux raids que menaient les San sur leur bétail. Il existe toutefois quelques poches de San vivant toujours quelque part entre la Namibie et le Botswana.

    Les San seraient présents dans la région depuis 44 000 ans. Comme les pasteurs Khoïkhoï, ils pratiquent les langues à clics du groupe khoïsan, un ensemble linguistique sans intercompréhension mais distinct des langues nigéro-congolaises majoritaires en Afrique subsaharienne. Persécutés par les Bantous et les Boers puis marginalisés par les colons britanniques, ils vivent aujourd’hui principalement dans le désert du Kalahari. Traditionnellement chasseurs-cueilleurs, ils sont désormais largement sédentarisés et ne seraient plus qu’environ 100 000.

    Ce peuple nomade de chasseurs-cueilleurs occupait jadis toute l’Afrique australe. L’arrivée successive des Hottentots vivant d’élevage et parlant une langue de la même famille, puis des Bantous, agriculteurs sédentaires, a décimé cette population et l’a repoussée vers des terres de plus en plus ingrates. L’arrivée des Hollandais (Boers) et huguenots au XVIIe siècle puis des Britanniques acheva de les réduire à la misère en les chassant de leurs terres ancestrales. Au XVIIIe siècle, les fermiers blancs se regroupaient en milices (kommando) qui lancèrent des expéditions punitives contre les Bochimans.

    Aujourd’hui relégués sur l’une des terres les plus ingrates du monde, le désert du Kalahari, les Bochimans risquent encore de devoir migrer car le gouvernement du Botswana affirme vouloir les intégrer aux bienfaits de la civilisation mais, selon les intéressés, il s’agit surtout de laisser la place à la prospection diamantaire que projetterait la De Beers.

    En 1991, le Botswana Christian Council a publié un rapport à propos d’une affaire concernant des Bochimans suspectés de chasser sur une propriété privée et qui ont été appréhendés et torturés par des gardes des « Game reservations » (réserves pour safaris).

    En 1997, beaucoup furent expulsés de chez eux dans le Kalahari et ceux qui sont restés ont subi des diminutions draconiennes de leur territoire de chasse, un harcèlement continuel et des tortures. Au début de l’année 2002, le harcèlement s’est intensifié : leurs pompes à eau ont été détruites, les réserves d’eau vidées dans le désert et la chasse et la cueillette interdites6. Considérés comme des braconniers, pratiquement tous les Bochimans ont alors été expulsés de la Réserve du Kalahari mais un grand nombre d’entre eux est depuis retourné sur leurs terres ancestrales et beaucoup d’autres veulent en faire autant.

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