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Valls se paie… notre tête !

vendredi 19 septembre 2014, par Robert Paris

Valls se paie… notre tête !

Dans un discours endiablé, le premier ministre a demandé la confiance non seulement aux parlementaires mais à la population. Mais il ne cesse de mentir !

Lui qui se prétend proche des plus démunis et se félicite des huit euros qu’il fait cadeau aux petites retraites alors qu’il fait cadeau de chèques de milliards aux patrons des trusts, lui qui suscite la méfiance dans le monde ouvrier et reçoit les acclamations du monde patronal dont il épouse les revendications, le même fait tout un laïus sur l’égalité !

Le même qui vient de faire passer une loi cassant le service public ferroviaire se lance dans un éloge enfiévré du service public.

Le même qui affirme qu’il n’est pas question de s’attaquer aux 35 heures voit son hôpital public, l’APHP par exemple, mettre la fin des 35 heures à l’ordre du jour...

Le même Valls qui a annoncé qu’il s’attaquerait aux chômeurs présentés comme des voleurs des allocations a déclaré qu’il ne fallait pas les désigner du doigt. Le même qui annonce un serrage de vis financier prétend ne pas vouloir de l’austérité.
Le même qui prétend que les négociations locales peuvent permettre de descendre en dessous des minima légaux affirme qu’on ne doit pas s’attaquer au code du travail.

Le même qui dit ne plus avoir d’argent dans les caisses et devoir réduire toutes les dépenses se lance dans des guerres aux quatre coins de la planète.

Le même qui prétend que rien n’arrêtera la réalisation de sa promesse de réformer ne réalise toujours pas la promesse de Hollande de réformer les banques, au moins de séparer les activités bancaires, la promesse de Hollande de réformer la finance, la promesse de Hollande de réformer les paradis fiscaux, la promesse de Hollande de réformer la fuite des capitaux et leur refus de l’impôt, la promesse de Hollande de réformer la création de titres pourris, de créances douteuses, d’opacité des banques et des trusts, et on en passe…
Le même Valls dénonce les propos racistes et anti-Musulmans et affirme qu’ « il faut s’assurer la compatibilité entre Islam et démocratie » ! Le même fait campagne dans les média sur le thème des jeunes Musulmans attirés soi-disant par le djihad et les désigne ainsi du doigt de manière raciste !
Le même Valls se dit proche des plus démunis et des plus faibles mais les condamne au chômage, à devenir des sans logis, à voir leurs aides sociales sans cesse diminuées, à ne pas pouvoir se payer leur santé, à ne pas pouvoir se payer des études… Parce qu’il a organisé notamment la diminution de cinquante milliards des aides et fonds publics afin de se servir de cet argent, et de biens d’autres sommes, pour aider les capitalistes et les banquiers !

Le même Valls se dit attaché à la démocratie mais gouverne par ordonnances et met en place un arsenal anti liberté de la presse, anti liberté d’expression au nom de la lutte contre le terrorisme.

Le même Valls se dit attaché à la réduction des déficits publics et ne cesse, sous tous les prétextes, emploi, compétitivité, innovation,, recherche, de supprimer des impôts et des taxes des trust, des banques, des financiers… Le même se dit attaché à la laïcité mais fait des courbettes aux rabbins, aux papes, à l’école catholique, etc…

Le même Valls se dit attaché à tout ce qui est public et distribue des sommes colossales à la santé privée, à l’éducation privée, à la recherche privée, au Bâtiment privé, aux transports privés, aux télécommunications privées, à l’énergie privée, etc…

Le même Valls se dit pour le dialogue social mais envoie ses CRS contre les ouvriers en grève pour défendre leurs emplois.
Le même Valls se dit favorable à des relations pacifiées avec les syndicats mais les considère comme une chambre d’enregistrment des décisions pro-patronales.

Le même Valls dénonce les réformes qui servent à casser et présente comme le principal défaut du passage au pouvoir de Sarkozy de ne pas avoir suivi le même « chemin des réformes » que l’Allemagne de Schroeder-Harz ! Mais c’est justement cette « réforme » là qui a fait chuter les salaires et les retraites en Allemagne !

Ayez confiance, nous dit Valls ! Ayez confiance que son populisme, applaudi par les patrons, soutenu en réalité par la droite et l’extrême droite, ne sert nullement les travailleurs et les milieux populaires ! Ayez confiance que les syndicats, loin de s’opposer radicalement à sa politique, ne préparent que des protestations platoniques et des promenades gentillettes et saucissonnent les luttes pour ne pas trop déranger ces contre-réformes !

Avoir confiance dans la démocratie bourgeoise quand celle-ci est en panne, dans l’entreprise capitaliste quand elle ne fait que licencier, dans la justice, la police, le gouvernement au service des patrons, dans l’Etat des capitalistes et des banquiers qui les défend que vous votiez à gauche, à droite, à l’extrême droite ou n’importe quoi ? Certainement pas !
Notre problème n’est pas de dénoncer Valls comme certains dénonçaient Sarkozy.Ce n’est pas de faire confiance ni au successeur de Valls ni à celui de Hollande…
Ayez plutôt confiance, travailleurs, dans votre propre force, dans votre capacité à donner des réponses à l’impasse historique du monde capitaliste, des réponses qui soient en rupture avec la propriété privée des moyens de production, la véritable cause de l’effondrement actuel du système capitaliste. Ayez confiance dans l’avenir de l’humanité, même si le capitalisme n’a pas d’avenir et surtout si le capitalisme n’a pas d’avenir !

Messages

  • Les retraités vont devoir se serrer encore un peu plus la ceinture. A compter du 1er janvier 2015, ce n’est plus le montant de l’impôt payé, mais du revenu fiscal de référence qui permettra déterminer leur taux de la contribution sociale généralisée (CSG). C’est ce qu’a annoncé, hier, le gouvernement lors de la présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) à la presse. Avec cette simple opération, quelque 460.000 retraités (mais aussi chômeurs) verront leur taux réduit de CSG passer de 3,8% au taux plein de 6,6% dès le début de l’année prochaine (6,2% pour les demandeurs d’emploi).

    Actuellement, les retraités ayant des revenus trop élevés ne peuvent pas prétendre à une exonération totale de CSG. S’ils n’ont pas payé d’impôt sur le revenu au titre de l’année précédente, ils bénéficient toutefois d’un taux réduit de CSG (3,8 % au lieu 6,6 %). Une mesure injuste soulignée par un rapport du député (PS) du Val d’Oise, Dominique Lefebvre, et l’inspecteur général des finances, François Auvigne, pour qui ce critère « permet à des personnes ayant des revenus élevés mais des réductions d’impôt importantes de bénéficier d’un taux de CSG inférieur à celui applicable à des personnes aux revenus plus modestes ».

    Pour éviter cet effet d’aubaine, l’idée est donc d’appliquer le taux réduit sur un critère de niveau de revenu et non plus de paiement de l’impôt. Selon le PFLSS, ce seuil sera fixé à 13.900 euros pour une personne seule sans demi-part.

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