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La nouvelle offensive du monde capitaliste contre les femmes

jeudi 28 août 2014, par Robert Paris

« Beaucoup de femmes fantasment de se prostituer » : voici ce qu’affirmait le 20 mai le réalisateur François Ozon d’un long-métrage intitulé Jeune et jolie, sur la prostitution d’une jeune fille étudiante, lors d’une interview en marge de la projection de son nouveau film au Festival de Cannes, suscitant une vive polémique.

"Pour une femme, la faiblesse n’est pas tellement un défaut", a déclaré le président russe Vladimir Poutine mercredi 4 juin 2014, alors qu’il était l’invité d’Europe 1 et de TF1.

En février-mars dernier, toute la presse mondiale diffusait un sondage brésilien qui affirmait majoritairement que "les femmes portant des vêtements qui laissent voir leur corps méritent d’être violées".

"D’après ce que j’ai compris grâce aux médecins, dans le cas d’un ’viol véritable’ (’legitimate rape’, NDLR), le corps de la femme peut essayer de bloquer le processus [de fécondation]". Ces propos anti-avortement, servant à affirmer qu’il n’y a pas besoin d’un droit à l’avortement même pour les femmes violées puisque, selon lui, s’il y a enfant, c’est qu’il n’y a pas eu viol, tenus dimanche par le député républicain américain Todd Akin sur la chaîne locale de Saint-Louis, KTVI, ont suscité des réactions jusque dans les médias nationaux.

L’avocat des quatre violeurs d’un viol collectif à Delhi, en Inde, en décembre 2012, AP Singh, a dit qu’il n’hésiterait pas à brûler sa fille vivante si elle avait des « relations sexuelles avant le mariage et sortait tard dans la nuit avec son petit ami ». Babulal Gaur, député indien, membre du parti nationaliste BJP dont est issu le Premier ministre, a décrit le viol comme un crime social "qui dépend des hommes et des femmes", jeudi 5 juin. Babulal Gaur, chargé de la justice et de la sécurité dans l’Etat central du Madhya Pradesh, estime que "parfois c’est légitime, parfois c’est injuste." !!!

Près de 3 000 victimes de violences sexuelles ont été recensées lors du premier semestre de 2014 dans deux provinces de l’est de la République démocratique du Congo, a annoncé lundi 18 août l’hôpital Heal Africa, spécialisé dans l’aide aux victimes. Ces régions sont la cible récurrente d’attaques de groupes armés. Parmi les victimes, en grande majorité des femmes, certaines n’ont pas été soignées par l’hôpital, trop loin de chez elles, mais se sont rapprochées de centres plus proches. D’autres ont renoncé à venir car leur famille « ne les encourage pas à venir si les blessures ne sont pas très graves », a détaillé un responsable de l’hôpital.

La nouvelle offensive du monde capitaliste contre les femmes

Comme la propagande nous le rappelle tous les jours, la société bourgeoise prétend être sans cesse en train d’améliorer le sort des femmes, de leur permettre d’accéder à l’égalité avec les hommes sans jamais nous avoir expliqué pourquoi elle avait tant duré à le faire et en faisant comme si ce qui la freinait était seulement des préjugés individuels, des hommes et même des femmes… Tout cela est pur mensonge. Les classes dirigeantes n’ont pas agi ainsi par hasard ni par erreur ni par faiblesse vis-à-vis des préjugés de la population masculine. Non, ce sont des intérêts de classe qui l’ont amenée à faire un tel choix et les modifications réelles des lois et des mœurs, qui ont certainement supprimé une certaine forme d’oppression, n’ont pas pour autant supprimé ni le fondement de l’oppression ni ses raisons fondamentales. Ces raisons sont essentiellement liées à la stabilité de la société bourgeoise, fondée sur la propriété privée (essentiellement masculine), sur le droit bourgeois (essentiellement masculin), sur l’accumulation de capitaux (essentiellement par des hommes), sur l’investissement dans la production (essentiellement dirigée par des hommes), sur le pouvoir d’Etat bourgeois (encore des hommes essentiellement) et sur les forces de répression (encore des hommes essentiellement)… Même du côté des exploités, il faut encore que les classes dirigeantes sèment l’oppression en transformant les opprimés en oppresseurs de leurs femmes, quand ce n’est pas de leurs enfants. Il faut encore que l’éducation propage ces divisions, ce mépris des femmes, cette infériorisation.

Avec la crise de la domination capitaliste sur le monde, qui a atteint un point critique en 2007-2008, toutes ces causes fondamentales d’oppression des femmes se sont encore accrues du fait de :

 la misère et le chômage, la précarité de l’emploi et l’emploi à temps partiel forcé qui frappent davantage les femmes, avec en plus la charge plus grande par rapport aux enfants…

 l’accroissement des guerres et des guerres civiles aux quatre coins de la planète : là encore les femmes sont des cibles privilégiées des meurtres, des viols, des enlèvements et autres exactions….

 le retour en arrière idéologique, marqué par une pression accrue des religions, propagatrices de l’arriération, justificatrices de la domination masculine, toutes religions confondues….

 l’utilisation des nouveaux moyens médiatiques, informatiques, de communications pour aliéner les femmes de manière nouvelle, les transformer en grandes consomamtrices de produits cosmétiques par exemple, leur imposer des modes vestimentaires qui présentent les femmes comme des semi prostituées (talons hauts, vêtements collés au corps, sous-vêtements apparents)…

 la banalisation de la prostitution par le roman, le film et l’internet, propagande selon laquelle les femmes n’ont qu’un rêve : d’être soumises, attachées, frappées, violées, filmées dans toutes ces situations, livrées par leur ami à ses copains et autres horreurs comme les tournantes… L’utilisation d’internet a été évidente pour développer la prostitution et la faire entrer dans les mœurs.

 le viol, loin d’être sérieusement combattu par les forces de l’ordre et de la justice, est considéré comme le résultat de mœurs légères des femmes…

 l’offensive contre les travailleurs et les milieux populaires, rendue indispensable par l’état du capitalisme en chute, est inséparable de l’offensive contre les femmes, les deux ayant toujours cheminé ensemble au cours des luttes au sein de la société bourgeoise…

 le capitalisme, en bout de course, a plus que jamais besoin de forces réactionnaires et fascistes pour répondre à une situation de plus en plus critique et développe de plus en plus ces forces paramilitaires, terroristes, dictatoriales qui s’attaquent particulièrement aux femmes…

 toutes les statistiques mondiales indiquent non pas une baisse mais une hausse des agressions et des viols contre les femmes, du nombre de femmes dans la misère et à la rue, du nombre de femmes prostituées (par exemple 500.000 en Allemagne et 300.000 en Espagne officiellement, des nombres records).

 en période de crise, le poids économique des mafias s’accroît avec pour conséquence la hausse du crime organisé contre les femmes, une hausse du nombre de femmes prostituées, un développement des marchés aux femmes esclaves…

 la jeunesse est une cible particulièrement importante de toutes ces pressions contre les femmes : tout est fait pour propager dans la jeunesse la banalisation de la prostitution, sous prétexte de goûts personnels, de plaisirs entre amis, d’ouverture, de mode, de moyen d’accéder à de l’argent de poche, de « libération des mœurs », etc… La société bourgeoise n’a pas remplacé les anciennes morales des mœurs tombées en désuétude par d’autres critères personnels ou collectifs. La jeunesse, livrée au déboussolement par le discrédit donné à la lutte des classes, au communisme, à l’engagement politique et social radical, livrée au chômage et à la précarité, est une cible facile… Les jeunes femmes sont particulièrement victimes. Un seul chiffre le démontre pleinement : celui des tentatives de suicides de jeunes femmes et de jeunes filles, en hausse vertigineuse… La dégradation de l’image de l’amour entre hommes et femmes sert également cette évolution catastrophique. Bien des jeunes ont connu l’amour plus par des films pornographiques que par des relations humaines normales et pensent que la relation réelle peut très bien ressembler à celle des films… La dégradation de l’image des femmes dans la jeunesse se voit notamment au fait qu’il est de plus en plus difficile pour les femmes d’exercer des emplois d’enseignante, emplois qui étaient pourtant très classiquement exercés par elles. L’image des emplois féminins et des emplois masculins continue à être propagée par l’école et appliquée dans les faits… Une large publicité médiatique et internet est donnée à des images de people à moitié ou à poil ou tout à fait nus, à des personnages comme DSK, à des concours de pipes dans des boites de nuit, à des discothèques « à mousse » où les jeunes filles en maillot de bain se trémoussent pour émoustiller les hommes, à des parties à coup d’alcool où les jeunes filles finissent mal, à du sexe sous l’emprise de la drogue ou sous des projections pronographiques. Le capitalisme finissant va surtout finir par ressembler à l’empire romain agonisant…

 dans ces conditions, l’oppression sexuelle, sociale, personnelle de la femme peut parfaitement être présentée comme un goût, comme une mode, comme une liberté, comme un avantage…

 les hommes politiques se cachent parfois hypocritiquement derrière une prétendue volonté d’aller vers l’égalité entre hommes et femmes et le combat contre les violences faites aux femmes mais, parfois, ils ne se cachent pas du tout de soutenir l’oppression des femmes… Jamais les forces de répression de l’Etat (police, justice, armée, administration, …) ne prennent réellement partie pour les femmes qui en sont victimes… Si le gouvernement français avait prétendu développer un programme contre les inégalités entre sexes, il a bien vite plié bagage devant la levée de boucliers des réactionnaires. De même, en ce qui concerne la famille… Les droits des femmes ne seront pas défendus par un gouvernement bourgeois, fut-il prétendument de gauche !

 Si les mœurs ont évolué (par exemple, certains hommes se piquent de faire la cuisine), les femmes sont toujours considérées comme des machines à faire des gosses et à les torcher et des machines à donner du plaisir aux hommes ou à leur permettre de se rincer l’oeil !

 les femmes qui militent contre l’oppression spécifique féminine ont cherché à le faire dans le cadre du système, en intervenant en politique, en intervenant dans l’activité économique, en intervenant dans la société civile, en intervenant de le domaine des relations hommes/femmes, en tâchant d’obtenir dans tous ces domaines des réformes. Cet espoir est devenu complètement illusoire avec la nouvelle crise systémique du capitalisme. Il est plus que jamais nécessaire que les femmes et les travailleurs joignent leurs forces pour en finir avec le système d’exploitation et d’oppression qui étrangle les exploités et les opprimés… Plus que jamais, la réforme est une illusion dangereuse pour les travailleurs et les peuples et… pour les femmes !!!! Il n’y aura pas davantage de réforme du capitalisme que de réforme… de l’oppression des femmes, ou de réforme… du viol, de la prostitution, de la mafia, etc… Aucun blabla moralisateur n’empêchera la violence de monter dans la société capitaliste et de frapper particulièrement les femmes…

 La propension du capitalisme à développer des guerres, des guerres civiles, des fascismes, des bandes armées paramilitaires, loin d’être réformée, sera accrue et la seule réponse désormais sera une réponse des femmes, des travailleurs et des peuples, s’unissant contre cette menace mortelle, détruisant l’ancien pouvoir capitaliste pour développer le leur propre. Vive les assemblées, les comités, les conseils, les coordinations, les milices fondées par les femmes, les travailleurs et les peuples…

La suite

Un exemple : le combat des femmes en Inde :

Premier site

Deuxième site

Troisième site

Quatrième site

Cinquième site

Sixième site

Septième site

Huitième site

Dans le Canard Enchaîné du 6 août 2014 :

« Les éditeurs font la course au baise-seller…

Le fabuleux succès de « Cinquante nuances de Grey » érotise le monde de l’édition. La température monte, mais pas la qualité littéraire. « Cinquante nuances de Grey », rebelote ! Après la trilogie de romans suavo-masos vendus à plus de 50 millions d’exemplaires dans le monde, voici le film ! La bande-annonce du long-métrage, qui doit sortir à la Saint-Valentin 2015, a déjà été vue plus de 36 millions de fois en cinq jours sur « YouTube »… Mais, pour l’heure, « Cinquante nuances de Grey » reste surtout un fantasme d’éditeur. La trilogie, sortie en France à partir d’octobre 2012, s’est vendue à 3,8 millions d’exemplaires, faisant de 2013 une année érotique pour les éditions JC Lattès, dont elle a voluptueusement augmenté le chiffre d’affaires de 67%, ratatinant les best-sellers de Guillaume Musso (XO Editions) et de Marc Levy (Robert Laffont) ! « Depuis, tous les éditeurs cherchent à exploiter le filon », reconnaît une responsable marketing d’une grande maison concurrente, qui prépare une collection dans ce même domaine. Isabelle Laffont, fille de Robert Laffont et patronne de Lattès, a eu le nez d’acquérir (cher) les droits de « Cinquante nuances de Grey »… Hugues de Saint-Vincent, patron d’Hugo et Cie, qui reconnaît avoir abandonné les enchêres pour les droits de « Cinquante nuances de Grey », affirme en revanche qu’il avait déjà en magasin la série « Beautiful Bastard », « Beautiful Stranger », « Beautiful Bitch », « Beautiful Sex Bomb », etc. Signée Christina Lauren, cette dernière s’est aussi classée dans les meilleures ventes 2013, avec plus de 100 000 exemplaires pour le premier volet… Hugo de Sain-Vincent observe que les femmes constituent 80% des lectrices de ces romances hot, mais qu’elles représentent aussi 45% des clientes des Editions Blanches, la maison franchement érotique créée par Régine Deforges, et désormais intégrée à Hugo et Cie. « De là à penser que les femmes ont un imaginaire plus développé… » La premièretrilogie « Beautiful » est aussi sortie en coffret, agrémenté d’un loup en dentelle fabriqué par la marque de lingerie Aubade… Une invitation à passer à la pratique ? La trilogie « Cross-fire », de la Californienne Sylvia Day, qui met en scène la belle Eva craquant pour le richissime homme d’affaires new-yorkais Gideon Cross, a aussi cartonné en 2013, frôlant les 70 000 exemplaires pour les deux premiers volets, « Dévoile-moi » et « Regarde-moi », tandis que le troisième volet ordonnait « Enlace-moi ». Chez Michel Lafon, la trilogie de Julie Kenner s’intitule « Délivre-moi », « Possède-moi », « Aime-moi », plus l’épilogue en e-book « Comble-moi »… Dans la même veine, ne pas confondre « Te désirer », de la même Julie Kenner, avec « Te succomber », de Jasmina Wilder, encore chez Michel Lafon, ou « Prête à succomber » de Lauren Jameson, chez Marabout, dans la collection « Red Velvet »… Ces « romances érotiques » ont désormais pignon sur allée dans les rayons des grandes surfaces, sans que les clientes rougissent lors du passage en caisse… Lancé l’automne dernier par Carrefour, le site de vente de livres électroniques « Nolim » propose en tête de gondole sa sélection « Romances sexy » ou, chaud devant, « Passez un été torride »… Avec, par exemple, la trilogie « Fever », « Rush » et « Fire », de Maya Banks, publiée par l’éditeur Milady, jusqu’ici spécialisé dans la « fantasy », un genre qui a inspiré cette déferlante de trilogies érotiques. Sur « Nolim » on trouve d’autres titres de la même Maya Banks publiés par Harlequin, le géant québécois qui fut le premier éditeur à avoir épicé, dès 2008, ses romances sirupeuses au sein de la collection « Passion »… Des sites spécialisés se sont aussi créés, tel « clearpassion.fr », ainsi vanté par « Femme actuelle » : « Pour nous les filles, 2 000 livres érotiques disponibles sur tablette. »… »

« La prostitution est en train de devenir banale, très accessible, ludique, fun, et féministe. Avec des sites tels que SugarSugar ou encore What’s Your Price, on assiste à une montée en flèche de différents services de prostitution (qui ne se décrivent absolument pas comme tels, le terme étant bien trop lourd et connoté pour eux), tandis que les médias, eux, observent tout ça avec une étonnante complaisance.
Il devient alors extrêmement facile de se trouver une femme à acheter/louer/dorloter pour une nuit, un weekend ou lorsqu’on a du temps et qu’on s’ennuie un peu. Les hommes riches qui n’ont pas le temps de s’investir dans une relation « traditionnelle » se trouvent de jolies jeunes filles qui ont besoin de payer leurs factures et qui en ont marre de faire des frites au McDo. Elles se font alors emmener au bout du monde, dans les plus beaux magasins et restaurants, pour faire chauffer la carte bleue de Monsieur tandis qu’il profite de la présence à leur bras d’une belle nana pour se faire un peu mousser.
Mais le principal problème que soulève cette nouvelle mode, c’est le schéma qu’elle propose : il reste inchangé. L’homme est toujours celui qui domine, il vient chercher la femme, il paye, il prend les initiatives et fait le premier pas et la femme suit.
Si depuis quelques années on observe également une montée du discours « femmes, faites l’amour comme des hommes ! » (sans sentiments, sans attaches, sans lendemain), il faudrait quand même savoir où se trouve la limite, et où le féminisme retombe dans la soumission à l’homme. »

Dans « MadmoiZelle.com »

« La prostitution ne cesse de se développer dans "un vaste marché globalisé". Dans son rapport annuel 2012, intitulé "Exploitation sexuelle, une menace qui s’étend", la Fondation Scelles fait un état des lieux de la prostitution dans 66 pays, où "le nombre de personnes prostituées ne cesse d’augmenter et l’exploitation sexuelle apparaît plus que jamais comme un vaste marché mondialisé qui brasse les nationalités". Les réseaux font preuve d’une "grande capacité d’adaptation", a expliqué Yves Charpenel, magistrat et président de la Fondation, lors d’une conférence de presse à Paris. "Les proxénètes passent des accords commerciaux entre eux", raconte-t-il, citant le cas de proxénètes roumains qui "vendaient de jeunes Equatoriens à des Français", ou un réseau libanais qui "allait chercher des femmes au Venezuela pour les vendre en France". L’exploitation sexuelle est accrue par "la circulation plus facile des biens et des personnes", ajoute-t-il. Fini les camions transportant clandestinement les prostituées pour passer les frontières : aujourd’hui, la majorité des prostituées viennent de l’étranger (90%) " avec de vrais papiers ou quasi vrais. Elles arrivent par avion avec des contrats", explique-t-il, donnant l’exemple des prostituées nigérianes ou chinoises qui viennent "via des offices de tourisme". A Chypre, par exemple, des réseaux faisaient venir des femmes ukrainiennes ou russes avec des visas de "danseuses exotiques" ou "d’artistes", avant de les envoyer dans les pays du Golfe. La crise économique a accentuée la précarité et rendu l’achat de corps humain "plus banal", souligne Sandra Ayad, responsable du Centre de recherches internationales et de documentations sur l’exploitation sexuelle, qui a coordonné le rapport. Via internet, les personnes les plus vulnérables répondent à de fausses offres d’emploi à l’étranger, pour du baby-siting, des postes de fille au pair, de domestique ou de mannequinat, dit-elle.
Ensuite, obligées de rembourser une dette souvent très élevée pour passer la frontière (environ 50 à 60.000 euros), elles se retrouvent contraintes de se prostituer : "ils les tiennent par la drogue, la menace sur leur famille", détaille Yves Charpenel. Au final, une prostituée rapporte en moyenne 150.000 euros par an à son proxénète. »

Dans l’Express

Messages

  • Dans l’Afrique du sud qui subit les crimes nombreux contre les femmes, tombe l’annonce que le crime de Pistorius contre sa compagne est considéré comme involontaire. Une vraie catastrophe et un encouragement aux tueurs de femmes...

  • Emma Watson menacée en ligne à cause de son engagement féministe

    Connue mondialement pour son rôle d’Hermione dans Harry Potter, l’actrice Emma Watson s’est toujours décrite comme une féministe. Dimanche 21 septembre, elle prononçait un discours sur les droits des femmes à la tribune de l’Organisation des Nations unies, à New York. Pendant une dizaine de minutes, la nouvelle ambassadrice de l’ONU pour les droits des femmes a promu la campagne « He For She » (« lui pour elle ») : un mouvement qui appelle les hommes à se mobiliser pour réduire les inégalités entre les sexes. Peu après son passage à l’ONU, plusieurs messages sont apparus sur les forums de 4Chan, attaquant violemment la célébrité et la teneur de ses propos – des messages aujourd’hui effacés mais retranscrits en partie sur le site Death and Taxes.

  • Un jugement en appel a permis a une loi restrictive contre l’avortement d’entrer en vigueur au Texas. 80% des cliniques IVG ont déjà dû fermer leurs portes dans cet Etat.

    C’est la fin d’une bataille juridique de plusieurs mois, qui s’achève sur une victoire pour les opposants à l’avortement. Après avoir été jugée inconstitutionnelle en première instance, une loi restrictive contre l’avortement a pu entrer en vigueur au Texas le 2 octobre. Dans la nuit précédant l’entrée en vigueur du texte, treize cliniques pratiquant des avortements ont fermé leurs portes.

    Cette loi baptisée "House Bill 2" impose notamment à toutes ces cliniques de répondre aux mêmes normes de construction que les hôpitaux classiques pratiquant des opérations chirurgicales : nouveaux systèmes de ventilation, couloirs plus grands... Une mise aux normes qui demanderait à ces centres des rénovations importantes qu’ils ne peuvent pas s’offrir.

    Résultat, 80% des 44 cliniques texanes qui pratiquaient des avortements il y a encore un an ont dû fermer leurs portes. Pour les Républicains à l’origine de la loi et pour les opposants à l’avortement, qui se réjouissent de ce que seules huit des cliniques de l’état correspondent aux nouveaux critères légaux, il s’agit d’une "victoire pour les femmes" : elles avorteront désormais dans des centres plus sûrs, aux pratiques plus réglementées.

    Les défenseurs des droits des femmes et de l’avortement voient dans ce texte une volonté de limiter l’accès des femmes à l’IVG, et non pas un intérêt médical. Ils comptent contester cette loi devant la Cour suprême. En attendant, les équipes des cliniques fermées tentaient la semaine dernière d’obtenir pour leurs patientes des rendez-vous dans des centres encore ouverts.

    Ces derniers sont désormais concentrés dans des aires urbaines, explique le Huffington Post, et un million de Texanes doivent parcourir près de 500 kilomètres pour se rendre à la clinique IVG la plus proche de chez elle, ou avoir recours à des solutions médicamenteuses achetées au marché noir.

  • Et en plus une série d’agressions sexuelles contre des femmes dans les taxis de Montréal...

  • "Ansar Hezbollah" (les partisans du Hezbollah), une milice financée par l’Etat, a déclaré le 10 septembre sur son site officiel que ses patrouilles ont déclenché « des opérations pour la répression des corrompus ».

    Ce groupe fait allusion à la multiplication de ses agressions contre les femmes et les groupes de jeunes dans les quartiers, leur reprochant leurs tenues vestimentaires.

  • La « ségrégation » des femmes se développe dans les transports publics. Désormais, c’est au Royaume-Uni de réfléchir à des wagons strictement féminins pour lutter contre les agressions sexuelles en hausse dans les transports collectifs.

    Séparer hommes et femmes dans les transports publics pour faire barrière aux ardeurs de ces messieurs. C’est l’idée proposée par Claire Perry, la ministre des Transports britannique, en réponse à la hausse de 20 % des agressions sexuelles dans les transports publics en un an, avec 1117 incidents comptabilisées entre 2013 et 2014. Sans surprise, les femmes en sont les principales victimes. Si la ségrégation revient en force comme l’unique solution à la hausse des violences faites aux femmes dans de nombreux pays à travers le monde, c’est une première en Europe.

  • Lors d’une conférence dans l’Arizona (sud-ouest) sur les femmes et l’informatique, une femme avait demandé jeudi au patron de Microsoft des conseils à celles qui voudraient avancer dans leur carrière, mais sont mal l’aise pour réclamer une hausse de salaire.

    M. Nadella avait répondu que les femmes devaient faire confiance au "système qui en fait vous accordera au fur et à mesure les bonnes hausses (de salaire)". Il avait ensuite estimé que les femmes qui ne demandaient pas de hausse de salaire avaient un "superpouvoir" sous la forme d’un "bon ’karma’, qui reviendra".

  • Au Kenya, les agresseurs qui avaient déshabillé et violenté une femme sur place publique ont été inculpés après une forte mobilisation féminine. Sur le continent africain et au sein de la diaspora, des voix s’élèvent contre l’oppression des femmes. nous parlent de leur engagement.

    Atieno Nyar South est une Kenyane de 32 ans, ni ministre, ni leader d’opinion. Mais les quelques mots qu’elle a trouvés pour dénoncer les agressions contre les femmes dans son pays, partagés des milliers de fois sur les réseaux sociaux, ont ouvert un débat national.

    Elle est à l’origine du mot-clé #MyDressMyChoice (Ma robe, mon choix), créé en réaction à l’agression filmée d’une femme déshabillée sur la place publique et violentée par des hommes lui reprochant d’être trop court vêtue, à Nairobi. Le 17 novembre, des centaines de Kenyanes ont manifesté dans la capitale sous le slogan d’Atieno pour le droit des femmes à s’habiller librement sans craindre des violences. Mercredi, deux des agresseurs présumés ont été inculpés d’agression sexuelle et de vol avec violence. Ils risquent la peine de mort. « Cette révolte a poussé le gouvernement à répondre à notre appel, assure la militante, qui a activement participé à l’organisation de la manifestation et à la rédaction de pétitions. Il est même question de la création d’une unité de police spécialement conçue pour traquer ces hommes qui arrachent leurs vêtements aux femmes, une pratique courante dans mon pays. »

  • Le cardinal américain ultraconservateur Raymond Burke lance une charge totalement délirante contre le féminisme.

    « Le féminisme radical » donne naissance à des pédophiles ou à des hommes « dérangés » sexuellement qui entrent dans les ordres et abusent sexuellement des enfants. Voici l’avis tranché du cardinal américain Raymond Burke, rapporte The Independent.

  • Pour de nombreux Turcs, c’est le crime de trop. La mort d’Özgecan Aslan, une étudiante violée, assassinée puis brûlée a soulevé en Turquie une vague d’indignation qui dénonce la complaisance du régime islamo-conservateur pour les violences contre les femmes.

    Depuis la découverte du corps de la victime vendredi près de Mersin (sud), des milliers de personnes, femmes et hommes confondus, sont descendus dans les rues des grandes villes de Turquie pour exprimer leur colère et surtout dénoncer la recrudescence inquiétante dans leur pays des violences contre les femmes.

    Sommé de réagir, le gouvernement a promis la plus grande sévérité aux agresseurs de la jeune femme, certains ministres évoquant même un retour de la peine de mort.

    Lundi, pour la troisième journée consécutive, un millier de manifestants ont défilé à Mersin et à Ankara, 3.000 avocats qui dénonçaient un projet de loi controversé renforçant les pouvoirs de la police ont rendu hommage à l’étudiante.

    Les associations féministes ont appelé les Turques à porter le deuil et les réseaux sociaux débordent de messages de révolte exhortant les victimes à sortir du silence regroupés sous le mot-clé "#sendeanlat" ("#toi aussi raconte" en turc).

    Une célèbre actrice turque, Beren Saat, a ainsi révélé crûment sur Twitter le harcèlement dont elle a été victime, notamment sa "bagarre avec un responsable ivre de la télévision qui lui avait attrapé les fesses".

    Portée disparue le 11 février, Özgecan Aslan a été retrouvée morte deux jours plus tard dans une rivière de sa ville natale de Tarsus (sud). Selon le récit de la presse locale, la jeune femme a été violée puis tuée à coups de barre de fer par le chauffeur du minibus qui la ramenait de l’université à son domicile.

    Aidé de deux complices, dont son propre père, le violeur présumé, Ahmet Suphi Altindoken, a ensuite coupé les mains de sa victime et mis le feu à son corps pour faire disparaître toute trace d’ADN.

    Rapidement identifiés, les trois suspects ont été interpellés par la police et sont passés aux aveux. Ils ont été inculpés et écroués dimanche.

    Depuis l’enterrement vendredi de l’étudiante, les manifestations d’indignation ont toutes pris un tour très politique.

  • En juin 2013, l’adolescente Liz, alors âgée de 16 ans, avait été attaquée, battue et violée par six hommes qui l’avaient ensuite jetée, inconsciente et en sang, dans une fosse septique. Il avait fallu attendre février 2014 pour que le parquet ouvre des poursuites, alors que le scandale enflait au Kenya et que plus d’1,8 million de personnes dans le monde avaient signé une pétition demandant "Justice pour Liz".

    La victime du viol a 16 ans. Elle a été rebaptisé « Liz » par les médias pour préserver son anonymat. Selon le quotidien kényan indépendant Daily Nation, qui a mis au jour l’affaire, elle revenait des funérailles de son grand-père dans un village de la région de Busia quand six hommes l’ont agressée, battue, violée puis jetée dans une fosse septique. Elle est restée là blessée et à demi-inconsciente toute la nuit, avant d’être secourue par des villageois. Depuis, la jeune fille est dans un fauteuil roulant. « Sa colonne vertébrale est endommagée, et elle souffre de fistule obstétricale, qui l’a rendue incontinente », détaille Nebila Abdulmelik, militante kényane des droits des femmes, à l’origine de la pétition. « Les médecins disent qu’elle devrait remarcher d’ici cinq à six semaines. » La famille de Liz, pauvre, a dû hypothéquer la ferme pour payer les soins, rapporte le Daily Nation. Des Kényans émus par son histoire ont ensuite participé au financement.

    La jeune fille a pu identifier trois des six agresseurs présumés, parce qu’ils vivaient dans son proche voisinage. Emmenés au poste de police par des habitants, ils sont ressortis libres. En guise de punition, la police leur aurait simplement demandé de couper l’herbe autour des locaux, selon les médias kényans. Ils sont retournés dans leur village, où quatre mois après les faits ils circulent encore en toute impunité. Les trois autres agresseurs n’ont jamais été recherchés.

    Cette fois, ce sont de véritables émeutes au Kenya suite à l’acquittement du violeur d’une fille de 16 ans :

    lire ici

  • L’Etat de Hollande-Valls-Cazeneuve ne pourchasse pas plus les réseaux de prostitution, notamment ceux du net mais il ne pourchasse que les prostituées sous prétexte de chasser les clients comme à la belle époque de la brigade des mœurs…

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